Pour une entreprise, renforcer sa production tout en valorisant le patrimoine, est-ce possible ? Quels sont les avantages industriels qui en découlent ?

L’important à retenir dans cet article

Selon la définition de l’INSEE, les entreprises ont pour objet la « production de biens et de services ». En économie, on dit qu’elles évoluent sur un marché, système d’échanges où se rencontrent l’offre (les vendeurs) et la demande (les acheteurs). Aussi, pour faire face à la concurrence présente sur ce marché, chaque entreprise doit en permanence renforcer sa capacité de production. Comment font-elles ? Quelles stratégies adoptent-elles ? 

L’investissement dans le patrimoine bâti est déjà un moyen de développement viable pour les entreprises. Alors pourquoi investir dans le patrimoine naturel historique ? Acquérir un ensemble de ressources et des matières premières est une piste pour développer une production dans la mesure où cela permet de : 
– Éviter de perdre la marge liée aux producteurs et distributeurs 
– Réaliser des économies d’échelle 
– Injecter des savoir-faire et améliorer la performance de la production 
– Gagner du temps dans la production et éviter la dépendance vis-à-vis des fournisseurs 

Qu’est-ce que le patrimoine naturel ?

C’est en 1972 qu’apparaît la notion de patrimoine naturel avec l’adoption de la Convention concernant la protection du patrimoine culturel et naturel  par l’UNESCO . La nature et la culture sont alors mis sur un pied d’égalité. Le patrimoine naturel est une ressource à protéger et valoriser. Ce patrimoine est un « ensemble de sites non modifiés par l’homme », distingués en trois catégories :
– Les monuments naturels : grottes, cascades, chênes
– Les formations géologiques et les zones « constituant l’habitat d’espèces animale et végétale menacées »
– Les zones naturelles présentant un intérêt du point de vue de la faune et de la flore ou de l’écologie

Conformément à l’article L. 411-1 A du code de l’environnement, ces sites sont recensés dans l’Inventaire National du Patrimoine Naturel. Créé en 2003 et géré par le Musée National d’Histoire Naturelle, l’INPN institue pour l’ensemble du territoire national, qu’il soit terrestre, fluvial et marin, un inventaire national du patrimoine naturel, défini comme « l’inventaire des richesses écologiques, faunistiques, floristiques, géologiques, minéralogiques et paléontologiques ». L’État en assure la conception, l’animation et l’évaluation. 

Une stratégie fondée sur l’acquisition de ressources en matières premières 

Une matière première est un matériau d’origine naturelle faisant l’objet d’une transformation et d’une utilisation économique. On distingue quatre catégories de matières premières : 
– Les denrées alimentaires (légumes, viande, poisson)
– Les matières premières végétales (bois, caoutchouc, coton), minérales (sel, pétrole) et métalliques (fer, or, étain)

L’abbaye Notre-Dame de Sénanque et ses champs de lavande (Gordes, Vaucluse)

Dans une chaîne de production, ce n’est pas l’achat des matières premières qui coûte le plus cher. Pour autant, cet achat génère de nombreux frais supplémentaires liés notamment aux marges dégagées par les différents intermédiaires situés sur cette même chaîne. Aussi, pour les entreprises dont l’approvisionnement en matières premières est très important en volume, acheter les ressources en matières premières est une stratégie à étudier !

Éviter de perdre la marge liée aux producteurs et distributeurs

Acheter du patrimoine naturel permet à l’entreprise de gérer en direct son approvisionnement en matière première. Elle devient elle-même productrice de matière première. Nul besoin alors de faire appel aux producteurs et aux distributeurs.

Les producteurs et distributeurs facturent au client final un prix global qui comprend le prix du produit brut auquel est ajouté la marge. Pour le client final, acheter les ressources en matière première lui permet d’obtenir ses propres produits naturels et de supprimer cette marge. Une stratégie qui induit nécessairement un gain économique

En outre, en fabriquant des produits issus de matières premières qui lui appartiennent, l’entreprise est libre d’augmenter ou non le prix de vente du produit final. Si elle décide de ne pas le modifier, elle pourra accroître sa propre marge bénéficiaire.

Réaliser des économies d’échelles

Une économie d’échelle correspond à la baisse du coût unitaire d’un produit obtenue grâce à l’augmentation de la quantité de sa production. Pour réaliser des économies d’échelles, une entreprise peut choisir entre différents mécanismes dont :
– La répartition des coûts fixes incompressibles (machines, bâtiments, frais administratifs etc.) sur un plus grand nombre d’unités produites
– L’apprentissage des techniques de production
– L’optimisation de l’organisation du travail (par exemple la spécialisation de la production par du travail à la chaîne)
– Des achats de masse auprès des fournisseurs (par exemple via des centrales d’achat)

Si elle décide de baisser les prix de vente, l’entreprise pourra augmenter son nombre de ventes et améliorer son positionnement sur le marché économique.  

Injecter son savoir-faire pour améliorer la performance des productions

Dans les différentes stratégies utilisées par les entreprises pour développer leur croissance, le rachat de patrimoine naturel leur permet de renforcer leur offre commerciale auprès des clients. En effet, elles peuvent mettre à profit leur savoir-faire et expertise dans certaines techniques de production pour maîtriser davantage la transformation des matières premières et donc améliorer la performance de la production.

L’injection de son savoir-faire dans les techniques de production peut permettre à l’entreprise de toucher plusieurs types de clientèle. 

L’exemple montre que les organisations, en internalisant les ressources en matière première et en y apportant leur savoir-faire, non seulement réalisent des économies intrinsèques à l’internalisation – parce que leurs outils de production, leurs processus et méthodes, leurs compétences internes et leurs capacité d’investissement le permettent – mais aussi, valorisent le patrimoine mieux que quiconque. Il y a donc un véritable effet gagnant-gagnant à ces acquisitions, car en même temps que le patrimoine vient apporter de la valeur à l’entreprise, l’entreprise en donne à ce dernier. C’est le cas lorsque LVMH rachète des terres viticoles françaises, un exemple détaillé ci-après. 

Cela pose néanmoins question : y a-t-il un risque d’épuisement plus rapide ? 

Eviter la dépendance aux fournisseurs et gagner du temps dans sa production

Dans la production, il est difficile de ne pas devenir dépendant de ses fournisseurs. Un fournisseur peut détenir intégralement une source d’approvisionnement d’une matière première. Il est alors en situation ascendante sur ses clients et peut négocier les prix comme il l’entend. 

C’est ce qu’explique le modèle des cinq forces de Porter, professeur de stratégie à Harvard, qui permet d’évaluer les forces concurrentielles existant sur un même marché économique : 
– La menace des nouveaux entrants sur le marché
– La menace des produits de substitution
– Le pouvoir de négociation des clients
– Le pouvoir de négociation des fournisseurs
– L’intensité de la rivalité entre les concurrents

Aussi, acquérir du patrimoine naturel, c’est-à-dire des ressources en matières premières, permet à l’entreprise de :

– Gagner du temps puisqu’elle gère son approvisionnement en direct
– Ne plus dépendre économiquement et opérationnellement de ses fournisseurs
– Obtenir de meilleures performances de production et de vente lorsqu’elle réalise des économies d’échelle

Exemples

Voici des exemples d’entreprises qui ont su répondre à cette question : « pourquoi investir dans le patrimoine naturel historique ? »

Cas n°1 : LVMH et Château d’Yquem ou comment LVMH renforce son arsenal de production en achetant ses propres vignobles

En 1999, le groupe LVMH devient l’actionnaire majoritaire du vignoble d’Yquem, élevé au rang de Premier Cru Supérieur en 1855. Ainsi, LVMH mise sur l’exploitation et la valorisation de ressources viticoles du Château d’Yquem, pour lesquelles il a su développer de nouvelles techniques dans le processus de fabrication qui ont permis d’accroître le volume de production.  

Sans augmenter le nombre d’hectares, la production de Bordelais et de Sauternes est passée de 100 000 à 125 000 bouteilles par an. Une belle manière de valoriser le patrimoine viticole.

Depuis, LVMH a acquis d’autres domaines. D’abord des vignobles prestigieux comme Moët & Chandon, Veuve Cliquot, Ruinart ou Hennessy, labellisés en 2019 « vins d’exception » par le groupe. Ensuite en Provence, misant sur le vin rosé, avec les Châteaux du du Galoupet et d’Esclans en 2019. Pour s’en tenir au cas français — puisque LVMH possède aussi des domaines viticoles californiens –, cette acquisition de patrimoine naturel soutien l’internationalisation, la légitimité et la croissance des bénéfices de l’entreprise LVMH, tout en assurant la valorisation du patrimoine naturel viticole. 

Vin du Château d’Yquem

Cas n°2 : IKEA devient propriétaire de bois pour anticiper une activité de production exceptionnelle

Ikea a acheté trente-quatre fois la surface du bois de Vincennes. Ce géant de la conception et la vente de mobilier et objets de décoration doit faire face à une activité de production exceptionnelle. « Dans le secteur de l’ameublement pour la maison, nous sommes, avec l’américain Walmart, le plus gros acheteur au monde » souligne Henrik Elm, global purchase manager de l’entreprise.

D’après une estimation de 2013 de La Tribune, plus de 100 millions de produits sont vendus chaque année. 60% de ses produits sont fabriqués à base de bois pour une consommation annuelle de 16,27 millions de mètres cubes de bois. Chaque année, Ikea consomme 4,1 millions d’hectares de bois soit l’équivalent d’un quart des massifs forestiers français.

Alors, pour respecter sa promesse de « prix bas tous les jours », Ikea doit à tout prix réduire ses coûts. Internaliser son apport en matière première, le bois, en achetant des forêts semble être la solution incontournable…

Conclusion

Acheter du patrimoine naturel est une manière pour les entreprises de production d’acheter les ressources en matières premières nécessaires à la fabrication des objets qu’elles vendent sur le marché. En choisissant cette stratégie d’acquisition, elles peuvent réaliser des économies, gagner du temps ou encore améliorer leur performance par l’injection de nouveaux savoir-faire. 

Pour aller plus loin

Entreprises : investir dans le patrimoine bâti

Les actifs naturels ou patrimoniaux des entreprises

Utiliser le patrimoine naturel à des fins marketing

Comment valoriser des espaces paysagers d’exception ?

L’important à retenir dans cet article :

Entretenir son jardin soi-même est une tâche parfois difficile à exécuter et nécessite des outils de jardinages adaptés, un savoir faire spécifique, du temps et des fonds… Pour ces raisons, faire appel à des professionnels des espaces verts, qui ont une vision d’experts et pourront vous conseiller est une bonne alternative . Le service proposé est de qualité et peu onéreux, d’autant plus que vous pourrez bénéficier d’avantages fiscaux lié à leur embauche.

En général on distingue 2 types de professionnels : 

– le jardinier qui s’occupe de l’entretien à proprement parler

– le paysagiste qui conçoit les aménagements paysagers

Les jardiniers professionnels : les tarifs et les avantages fiscaux

Un jardinier est un expert. Il saura vous conseiller sur les aménagements, les végétaux. Il sait par ailleurs exactement quand il faut tailler, quels produits utiliser, reconnaître les maladies…etc.

Faire appel à un jardinier peut vous éviter de nombreux problèmes. D’autant plus que les tarifs restent abordables. Le tarif du jardinier varie en fonction de chaque espace vert. Chaque jardin est unique et chaque besoin est donc différent. Le tarif horaire se situe autour de  20 et 40 €. Cependant, un bon jardinier peut très bien être également paysagiste. Il peut aussi être spécialisé dans l’art topiaire, autrement dit la taille des arbustes dans un but décoratif.

Nota bene

Vous pouvez bénéficier d’une réduction fiscale allant jusqu’à 50% grâce au chèque emploi service universel pour certains travaux d’entretien. Les tickets CESU prépayés (Chèque Emploi Service Universel) peuvent vous être délivrés par votre employeur, votre CE, votre caisse de retraite, ou d’autres organismes. 
Pour en savoir plus

La plateforme en ligne des jardiniers professionnels émane de la Coopérative Professionnels à Domicile qui regroupe le plus important réseau de jardiniers professionnels en France. Avec un jardinier membre de cette coopérative, vous pouvez bénéficier d’un crédit d’impôt de 50% des dépenses acquittées auprès de la Coopérative pour l’entretien de votre jardin. Le plafond total des dépenses annuelles par foyer fiscal est néanmoins fixé à 12 000 € soit 6 000 € de crédit d’impôt.
Il existe des plafonds particuliers pour certaines activités : 500 € pour le petit bricolage soit 250 € de réduction et 5000 € pour le jardinage soit une réduction de 2500 €.
Pour les gros arbres, il est vivement conseillé de faire appel à un professionnel, un grimpeur. Ne prenez aucun risque ! Il est conseillé de les tailler une fois dans l’année. 

Les paysagistes : une multitude de spécialités pour vous accompagner

C’est un véritable expert en botanique. Le paysagiste vous accompagne dans la conception et réalisation de votre jardin. Dans cette branche spécifique de métier, il existe d’ailleurs d’autres sous-catégories de métiers : 

L’architecte-paysagiste 

Il a le rôle de maître d’œuvre durant les travaux. Ayant des compétences à la fois dans la conception et l’architecture, il se charge en amont de dessiner les plans avec des logiciels adaptés. Il essaye de trouver un compromis entre les vos besoins et ceux de vos espaces verts . Avec l’établissement d’un plan de plantation, il va choisir les variétés les plus adaptées au milieu souhaité. 
Ce plan doit tenir compte de différents facteurs : le climat, la nature du sol, l’exposition du lieu par rapport au soleil, etc…

 L’artisan-paysagiste (ou jardinier-paysagiste)

Si son rôle va de la conception jusqu’à la réalisation du projet, il met surtout en œuvre les travaux de terrassement, de maçonnerie et de plantation avec son équipe.

Cependant il possède aussi des connaissances pointues en biologie végétale, qui lui permettent d’effectuer un travail efficace en adéquation avec le milieu naturel.
Si vous ne savez pas comment aménager votre grand jardin, faire appel à un paysagiste est un véritable gain de temps !

Les tarifs d’un paysagiste sont de 28 € à 48 € l’heure. Ceux d’un architecte-paysagiste représentent un coût plus élevé du fait de la multiplicité de ses compétences. Leurs tarifs varient entre 48 € et 60 €. Il existe des sites en lignes qui proposent des devis gratuits de paysagistes. Ces devis se fondent sur votre espace et vos délais.
Cependant il est nécessaire que le professionnel se rende sur les lieux pour faire une estimation du coût des travaux. Avant de telles démarches, veillez à bien réfléchir au préalable à votre projet et délimiter vos besoins. Cela permettra au paysagiste d’avoir un cadre de base et établissez un budget maximum pour l’ensemble de l’aménagement du jardin. Par ailleurs, il est nécessaire d’installer certaines infrastructures en premier. C’est le cas par exemple de l’arrosage automatique ou la mise en place d’une terrasse. Il est alors important d’informer le paysagiste en amont.

Les autres professionnels à contacter

Par ailleurs, le groupement d’employeurs Monuments Historiques Emplois Services(MHES), créée par la Demeure historique est une association qui propose à ses adhérents de la main d’œuvre pour leurs travaux ou entretien dans des tâches diverses comme l’entretien de parcs et jardins, du secrétariat ou de petits travaux de maçonnerie. Pour en savoir plus : La Demeure Historique


En outre, si vous êtes propriétaires d’écuries, vous avez la possibilité de louer un box ou un paddock à des particuliers de passage, via la plateforme Staybler . Ce système représente un gain d’argent pour les propriétaires. La location peut atteindre 300 € et permet ainsi de ne pas laisser les écuries à l’abandon.

Pour aller plus loin

Développer la médiation culturelle pour les jardins 

Valoriser et entretenir son parc historique

Prix et financements du patrimoine jardinier et paysager

Quelles astuces pour l’entretien d’un jardin remarquable ?

L’important à retenir dans cet article :

Entretenir un jardin d’exception demande beaucoup de temps et de connaissances. Certains propriétaires relèvent le challenge de l’entretenir eux-mêmes, d’autres préfèrent déléguer cette tâche à des professionnels.

Cet article fournit quelques conseils et préconisations (avec les liens vers les sites d’experts qui vous fourniront tous les détails dont vous aurez besoin) :

o Quand et comment entretenir une pelouse, des haies, et des arbustes ? 
o Quelques petites astuces pour vous simplifier l’entretien

Une saison pour tout

La vie des végétaux est rythmée par les saisons. A chaque saisons plusieurs facteurs sont à prendre en compte pour bien entretenir son jardin, comme la composition des sols, le climat ou les jours d’ensoleillement. Ces éléments varient d’une région à l’autre. 
Voici les quelques grandes actions à mener en fonction des saisons :

En hiver 

Lorsque l’on croit que le jardin est endormi, il se prépare en silence à son renouveau ! Pour cela, il est bon de l’accompagner pour qu’il puisse renaître dans de bonnes conditions. Il faut impérativement protéger vos plantations du vent et du gel si cela n’a pas été déjà fait en automne. 
En revanche, la neige n’est pas forcément nuisible au jardin – elle peut constituer un bon isolant et permet de conserver une température aux alentours de 0 degré au sol – toutefois, il est conseillé de la retirer quand elle risque de faire ployer les arbustes sous son poids.

Au printemps 

Les pluies de fin d’hiver et les douces températures redonnent de la vigueur à la végétation qui repousse plus vite. Il faut « faire un ménage de printemps » , autant pour le jardin lui-même que pour vos outils de jardinage, afin d’éviter la transmission des maladies. C’est la période idéale pour planter et nettoyer votre jardin, aérer la terre, la préparer à la plantation en la désherbant notamment et éventuellement la traiter contre les nuisibles. 

En été

Durant la belle saison, les tondeuses ronronnent et les cisailles claquent. En fonction du perfectionnement de la taille que vous souhaitez, les opérations sont à renouveler plus ou moins régulièrement. Pensez à arroser vos plantations, de préférence tôt le matin ou en fin de journée mais jamais en plein soleil.

En automne

La nature nous offre son dernier spectacle avant de se préparer à l’hiver et au froid. Garder un jardin propre, vous aidera à bien préparer l’hiver qui arrive. Il est conseillé de ramasser les feuilles mortes et fleurs fanées. Avant les premières gelées, rentrez les plantes en pots et protégez celles qui ne peuvent pas être rentrées avec un voile d’hivernage. 

Une astuce pour un jardin vert toute l’année, est de planter environ 1/3 de plantes à feuillages persistants tels que les buis (pousse très longue et entretien contraignant), la lavande, et bien d’autres…

Des outils et des saisons pour chaque variété

La taille des haies, arbustes et rosiers

La solution la plus économique, mais aussi la plus contraignante, est de tailler ses arbustes et ses haies soi-même. Pour cela il vous faut donc des outils de jardinage adaptés. Vous pouvez donc utiliser une cisaille, un sécateur, une scie arboricole pour les branches, un échenilloir pour atteindre les hautes branches, ou encore une serpe pour les plus grosses branches d’arbustes. Il y a aussi des outils électriques qui demandent moins d’efforts tels que le taille-haie, l’élagueuse, ou encore l’ébrancheur. Pour ces outils, comptez entre 50 et 130 € pour l’ébrancheur et entre 90 € et 300 € pour les élagueuses les plus performantes.

Pour les gros arbres, faites appel à un professionnel, un grimpeur. Ne prenez aucun risque ! Il est conseillé de les tailler une fois dans l’année

En hiver

Vous pouvez couper les branches mortes ou abîmées de vos arbustes et les branches qui déséquilibrent la structure de la plante, afin que la repousse soit homogène. A la fin de l’hiver commencez la taille, mais attention n’intervenez jamais lorsque le bois est encore gelé.

Au printemps

Au printemps, les arbustes ou arbres fleurissants sont généralement taillés en mars ou avril tandis que ceux à floraisons printanières doivent être taillés après les fleurs. Une taille de nettoyage est nécessaire pour les rosiers et profitez-en pour apporter de l’engrais.

En été

C’est le dernier moment pour effectuer la taille des arbustes qui ont fleuris pendant le printemps. Pensez à arroser les jeunes plants et taillez les haies régulièrement.
Pour les rosiers, coupez les rejets qui poussent à ses pieds pour éviter qu’ils ne puisent dans les réserves de la plante. 

À l’automne

A l’automne, taillez vos arbustes pour leur redonner vigueur. C’est le moment de planter vos arbres et arbustes, comme le dit le dicton : « A la Sainte Catherine, tout arbre prend racine ». Concernant les rosiers, rabattez-les d’environ 1/3 de leur hauteur et ramassez les feuilles malades. Paillez le pied des rosiers avec des feuilles mortes, de la paille ou des résidus de végétaux pour éviter le gel.

L’entretien de la pelouse

L’entretien manuel classique

Une belle pelouse demande un entretien très particulier. Tondre n’est qu’une partie des étapes nécessaires. Il faut aussi désherber, fertiliser, etc. Vous trouverez une proposition de calendrier ici .

Les plus perfectionnistes d’entre vous tondent leur pelouse aux ciseaux, les plus écolos utilisent la tondeuse électrique, les plus classiques la tondeuse thermique, et enfin ceux qui ont les plus grandes superficies utilisent sûrement une tondeuse auto-portée, aussi appelé « tracteur de tonte ». Enfin les plus modernes utiliseront le robot tondeuse totalement autonome, adaptable, rentable et performant ! Son coût est de 500 à 1500 € pour les plus performantes. Cependant il est important de choisir le bon modèle…pour vous éclairer rendez vous sur le site Que choisir

Sachez qu’il existe des tondeuses équipées d’un kit mulching. Une tondeuse mulching hache l’herbe et la redépose sur la pelouse. Ainsi vous obtenez un engrais naturel et un paillis protecteur contre la sécheresse. Ce type de tondeuse demande néanmoins une tonte plus fréquente, 2 à 3 fois par semaine. Le coût d’une telle tondeuse est de 180 à 300 € selon la marque. 

En hiver

L’hiver, l’herbe est un peu moins verte et repousse moins vite. La fréquence de tonte est donc moins régulière alors que tondre la pelouse se fait presque toutes les semaines en été. La première tonte de l’année s’effectue en mars et avril, assez courte pour stimuler la pousse. N’hésitez pas à la nourrir, en apportant un engrais pour gazon.

En automne

L’ automne est la période de renaissance pour un gazon qui a souffert de la sécheresse, apportez un engrais de fond plus riche en potassium et moins azoté. Effectuez une tonte assez haute, pour bien préparer votre pelouse à l’hiver. 
Pour en savoir plus

La vigne-vierge

Elle nous offre un festival de couleurs toute l’année avec son doux vert d’été et son rouge vif d’automne. Sa plantation est préconisée au printemps ou à l’automne, hors période de gel. L’année après la plantation il est nécessaire de l’arroser régulièrement et de palisser la plante avant qu’elle ne s’accroche toute seule sur votre mur.
Pour taillez votre vigne vierge, il est recommandé d’utiliser un sécateur. En mai, lorsqu’elle a bien poussé rabattez-la à 2 mètres du toit et décollez 20 cm supplémentaires, sans les arracher, et faites-les retomber vers l’extérieur.
Pour une bonne taille, supprimez les tiges volubiles qui s’éparpillent, coupez les rameaux et taillez les espèces à ventouse.

Attention : Ne laissez pas l’ampélopsis s’accrocher sur les peintures des volets : ses crampons sont fixés si solidement que vous risquez d’arracher la peinture en même temps que la plante.
En savoir plus 

Le potager

Pour conserver un potager en pleine forme, vous devez être attentif aux besoins de chaque légume. C’est un entretien quotidien qui nécessite de respecter des étapes importantes selon les saisons. 
Lorsque vous avez planté vos graines, une quantité abondante d’eau est nécessaire car elles ont besoin d’une humidité constante pour germer. Au stade de jeunes plants, laissez le sol séchez entre deux arrosages pour solliciter les racines. Une alternative pour limitez l’arrosage : le paillage qui permet de conserver l’humidité. 

En hiver, protégez la terre du gel


Désherbez le potager au printemps, procédez au binage entre les rangées de légumes, qui permet d’éviter l’entassement de la terre face aux fortes précipitations. 
Chaque année vous devez renouveler les réserves nutritives de vos cultures, soit avec des engrais organiques ou chimiques. Les différents composants de ces engrais n’ont pas les mêmes effets sur les plantes, pour cela il est nécessaire de bien les identifier. 
L’azote permet une bonne croissance des tiges, le phosphore facilite le développement des fruits et fleurs et le potassium est indispensable aux légumes tels que les tomates ou aubergines. Ces actions sont à mener au printemps. 

En automne, c’est le moment pour fertiliser le potager

Pratiquez la rotation des cultures, aussi appelée « assolement » pour éviter d’épuiser la totalité des ressources des sols. Alternez la plantation de légumes complémentaires, par exemple, la première année plantez de la laitue ou des épinards qui ont besoin d’un sol très riche en azote et la seconde année des haricots qui enrichissent le sol en azote pour ainsi apporter les composants nécessaires au bon développement des épinards l’année suivante. Il est bon d’avoir établi un plan de potager, pour savoir où est plantée telle variété de légume et pouvoir organiser un meilleur roulement.
Source : Entretenir son potager

Le verger

Le verger demande une attention particulière tout au long de l’année afin de pouvoir profiter d’arbres bien fournis à la saison estivale.

Au printemps

Désherbez, binez et paillez les arbres fruitiers et retirez les fruits en trop grand nombre. 
Posez des filets de protections sur les arbustes à petits fruits rouges contre les oiseaux, vous pouvez effectuer les premiers traitements contre les pucerons, les carpocapses, l’oïdium du pommier et la tavelure du poirier. 

En été

Vous avez l’opportunité de récolter vos premiers fruits ! C’est également la période pour traiter les pêchers et nectariniers contre la cloque avec de la bouillie bordelaise.

En hiver

En période hors gel, plantez les arbres fruitiers. Si la gelée s’invite, mettez les arbres en jauge en attendant le retour de plus douces températures. Les pêchers, poiriers, pommiers, agrumes comme les citronniers, orangers peuvent aussi être taillés tout l’hiver jusqu’en février. Pour en savoir plus.

Pour aller plus loin

Annuaire des jardiniers

Paysagistes de France

Valoriser des espaces paysagers d’exception

Astuces pour l’entretien d’un jardin remarquable

Comment valoriser et entretenir son parc historique ?

L’important à retenir dans cet article :

Un jardin demande beaucoup d’entretien et d’attention, régulièrement, pour cela et depuis longtemps, laisser des animaux pâturer, représente une alternative écologique et économique aux machines et produits chimiques. C’est un gain de temps, d’argent et une charmante compagnie ! 

Et si on co-jardinait ? Cette initiative solidaire est aujourd’hui très tendance et est rendue possible grâce à plateformes spécialisées mettant en relation propriétaires et particuliers et permettant ainsi d’entretenir et cultiver votre jardin dans le partage !

L’intervention animale : techniques ancestrales et approuvées 

L’éco pâturage

Voici un entretien (presque) gratuit, autonome, et original de votre pelouse : l’écopâturage 
Avez-vous déjà pensé à accueillir un petit animal pas trop encombrant dans votre jardin ? 
Cette idée n’est pas innovante puisqu’elle fait ses preuves depuis des siècles. Laisser un ou plusieurs moutons brouter l’herbe, assure une hauteur de coupe régulière de 6 à 8 centimètres. Un mouton peut ainsi entretenir à lui seul un terrain de 500m² environ.

Les moutons ne sont pas très encombrants, ils sont propres, et ce sont de vraies tondeuses à gazon. Le mouton d’Ouessant, par exemple, a l’avantage d’être le plus petit mouton du monde, et sa rusticité (race bretonne) , n’en est pas moindre !

Où se procurer les moutons ?

Si vous souhaitez vous procurer un mouton d’Ouessant, il faut se tourner vers des éleveurs spécialisés. Il est également possible d’en acheter en ligne (lien) avec livraison à domicile. Un mâle coûte un peu moins de 100€ et la brebis environ 180€.

Vous pouvez aussi faire appel à une société qui installe les moutons sur vos pelouses pour un entretien tout au long de l’année. Vous leur confiez la gestion de vos espaces verts et ils prennent en charge toutes les contraintes. C’est notamment le cas de Ecomouton , qui regroupe des bergers répartis sur tout le territoire et qui travaille principalement avec des moutons d’Ouessant. 

À noter 

Il faut faire des démarches administratives ) et sanitaires (vétérinaire, bouclage, éventuelle assurance…) pour adopter des animaux. 

La chèvre est aussi une solution ! Cependant elle est plus vivace et se faufile dans tous les recoins, aussi bien sur des terrains plats que escarpés. En revanche, elle ne dissocie pas la pelouse, des mauvaises herbes, des arbres, arbustes et fleurs.

Les vaches et les chevaux sont aussi une option intéressante, mais ils réclament plus d’entretien et salissent beaucoup plus les espaces occupés.

Autant de solutions économiques, écologiques et éducatives.

Quelques animaux pour se débarrasser des nuisibles du jardin

Outre les « brouteurs », de nombreux autres animaux sont très utiles pour votre jardin, notamment pour se débarrasser d’éventuels nuisibles. 
Par exemple, le crapaud se nourrit d’insectes et peut en manger jusqu’à 10 000 larves, vers, ou limaçons en seulement trois mois. Si vous avez une piscine, laissez peut-être d’autres faire trempette durant la saison hivernale…mais attention aux coassements incessants la nuit !
Dans la catégorie amphibien, il y a aussi la grenouille rousse qui mange les limaces, les escargots et les criquets. 

Enfin le hérisson se nourrit d’un grand nombre de nuisibles qui rendent bien souvent la vie dure à votre jardin : limaces, hannetons, mille-pattes et même les vipères ! 
De même les canards sont doués en désherbage et vous débarrasseront des limaces !

Ne négligez pas les insectes auxiliaires comme la coccinelle, la chrysope ou le carabe qui protégeront votre jardin des chenilles, limaces et pucerons.

Les pratiques modernes : l’entretien solidaire via les plateformes 

Vous possédez de grands ou petits espaces et vous ne savez pas comment les exploiter ? Des entreprises spécialisées s’en chargent !
Par exemple, la plateforme Staybler sur laquelle vous pouvez proposer des boxes ou des paddocks à des cavaliers de passage. 
Vous avez la possibilité de partager votre jardin ! Qu’est ce que ça veut dire ? Via la plateforme de location de potager entre particuliers :  Share terre vous pouvez proposer votre jardin à des particuliers qui cherchent à cultiver leurs propres produits et obtenir une contrepartie financière supplémentaire !

La plateforme Plantez chez nous Plantez chez nous est pionnière dans le « cojardinage » . Idéale pour les propriétaires qui ont un jardin et qui n’ont ni l’envie ni le temps de le cultiver. Elle permet de trouver un juste milieu et un échange gagnant-gagnant pour le loueur et le propriétaire. Le loueur exploite le jardin et partage les récoltes avec le propriétaire. C’est très simple, inscrivez-vous gratuitement et créer votre annonce ! 

Sur le même principe vous pouvez prêter un coin de jardin avec Prêter son jardin ! Vous possédez un potager mais vous n’avez pas les compétences pour l’exploiter ? Rencontrez un jardinier qui souhaite cultiver ses propres légumes mais qui n’a pas d’espaces pour le faire ! C’est une manière différente d’envisager son environnement, ses rapports aux autres et de privilégier l’ouverture, la solidarité et l’entraide. Cependant, pour que le partage soit équitable, il est important d’installer un bon cadre dès le départ pour respecter les intérêts de chacun. 

Pour vous aider, Prêter son jardin met à disposition un contrat de prêt à titre gratuit d’un jardin potager et vous livre quelques conseils quant aux obligations et contreparties attendues.

 Le propriétaire

– Donne l’ accès à son jardin à un jardinier pour cultiver une parcelle qui lui est prêtée en échange d’une partie de la récolte et/ou de l’entretien de son jardin.
– Emet ses préférences concernant l’emploi du temps pour venir s’occuper du jardin (le matin, l’après-midi, en soirée, la semaine, le week-end) et prévient le jardinier si le terrain n’est pas accessible certains jours.
Facilite l’accès à l’eau d’arrosage 
Partage ses outils, son matériel de jardinage
– Il peut aussi envisager de donner un coup de main, car c’est bien connu, la cohésion d’équipe donne toujours de meilleurs résultats ! 
– Ils peuvent se concerter pour choisir les fruits et légumes qu’il aimerait y voir pousser et participer à l’achat des graines et des plants.

Le jardinier

– Est responsable de la parcelle qui lui est prêtée et il s’engage à partager les fruits de la production obtenue selon l’entente préalable.
– Doit maintenir la parcelle prêtée propre et en bon état. 
– S’engage à mener à bien les cultures en cours et prévient à l’avance le propriétaire s’il est obligé d’y mettre un terme, de façon provisoire ou définitive.
Privilégie une culture écologique, dans le respect de l’environnement, avec un usage raisonné de l’eau d’arrosage.

Dans la même logique, Je partage mon jardin propose de mettre en relations propriétaires et jardiniers qui en cultivant leurs potagers, pourront transmettre leur savoir-faire aux propriétaires.

Plus largement, vous pouvez louer tous types d’espaces extérieurs avec Louer dehors , terrasse, jardin, ferme, plage privée, endroit naturel et même un terrain de tennis ou une piscine ! 
Avec We peps , il est possible de louer vos espaces extérieurs à des particuliers pour une journée ! Par exemple, pour l’organisation de d’un vin d’honneur de mariage, une fête entre amis, un barbecue, un anniversaire ou une garden-party. Vous effectuez la réservation et la location en ligne, de plus la Maif couvre votre location. 

Pour aller plus loin

Les plateformes de « co-jardinage » :

Share terre ; Plantez chez nous ; Prêter son jardin ; Je partage mon jardin

Acheter un mouton d’Ouessant : Ferme de Beaumont ; Trouver les animaux utiles : Homify 

Astuces pour l’entretien d’un jardin remarquable

Prix et financements du patrimoine jardinier et paysager. Un jardin bien entretenu, apporte de nombreux avantages pour votre monument historique.

L’important à retenir dans cet article :

Un jardin bien entretenu, plus qu’une satisfaction personnelle pour les passionnées de végétaux, vous apportera également de nombreux avantages en termes d’attractivité ainsi que la possibilité d’obtenir des aides financières et labels.

Qu’a-t-on à gagner avec un bon entretien du jardin ? 

La réponse est TOUT : le confort, l’éclat de votre monument, l’attractivité et des récompenses… Certains concours remettent des prix pour l’entretien de vos jardins.

L’obtention de Labels

Le label « Jardin Remarquable ». 

C’est le Ministère de la Culture qui octroie ce label de qualité. Il est valable pour une durée de 5 ans renouvelables. Il donne lieu à des avantages divers et notamment à une signalisation routes et autoroutes. Cette signalisation répond au même processus que les édifices protégés au titre des monuments historiques.

Les dossiers de candidature doivent être adressés à votre direction régionale des affaires culturelles (DRAC). N’hésitez donc pas à vous référer au site du Ministère pour en savoir plus.

Vous pourrez ouvrir votre jardin au public et également participer à des évènements nationaux tels que les Rendez-vous aux Jardins. Les conditions principales à remplir pour demander le label sont diverses. Il faut justifier d’un intérêt historique, esthétique, architectural, paysager, ou encore botanique. La qualité de l’entretien est également prise en compte. A titre d’exemple de belle réussite : le Jardin de la Ballue.

Les Rendez-vous aux jardins sont organisés par le Ministère de la Culture en collaboration avec le Centre des monuments nationaux, le Comité des parcs et jardins, les Villes et Pays d’art et d’histoire, les Vieilles Maisons Françaises, la Demeure Historique, ainsi que de très nombreuses collectivités territoriales. Cette manifestation est mise en œuvre par les directions régionales des affaires culturelles (DRAC). Pour s’inscrire.

Le Label Eco Jardin

Le label “Eco Jardin” concerne tous les types d’espaces verts publics ou privés ouvert au public. Il peut s’agir d’un parc, d’un espace naturel ou d’arbres d’alignement. Ce label à dimension nationale est un véritable outil de communication auprès du public. 

Il est attribué par le comité de pilotage du label, suite à un audit du site par un organisme indépendant compétent. Enfin, le label est octroyé pour une durée de 3 ans renouvelables. Il permet de valoriser le travail de jardiniers et gestionnaires d’espaces verts mais aussi d’encourager l’adoption de pratiques de gestion respectueuses de l’environnement. 

Vous pouvez de même être récompensé pour votre gestion éco-responsable avec l’attribution du label Eve : Espaces végétaux écologiques. Il s’agit aussi d’un concours récompensant la gestion éco responsable de vos espaces verts. Il valorise les pratiques de gestion et de réhabilitation écologique des espaces végétaux. 
Pour cela, il convient de respecter plusieurs critères: 

– Absence de produits chimiques
– Politique d’économie de l’eau avec la mise en place d’un plan de réduction de la consommation
– Une attention particulière pour le sol : paillage, apport de matière organique, et un suivi régulier
– Actions en faveur de la biodiversité et maintien des végétaux spontanés 

La participation aux concours

Les concours des associations du patrimoine sont nombreux à féliciter l’entretien des jardins. Des enveloppes de plusieurs dizaine de milliers d’euros sont souvent à la clé de ces concours, ainsi qu’une visibilité et une notoriété toujours plus importante . Vous pouvez également retrouver des enveloppes dans l’onglet « FINANCEMENT » de notre site. Certaines sont dédiées au financement de jardins, comme le Prix VMF « Jardin Contemporain et Patrimoine », le Prix « Décors sculptés parcs et jardins » ou encore le Prix « Villandry ».

Par ailleurs, le concours « Jardiner autrement » récompense les démarches les plus abouties en termes de préservation des équilibres biologiques au jardin par la réduction ou l’abandon de l’usage de produits chimiques.

En outre, pour participer, le jardinier doit déposer un dossier dans lequel il expose et ses espaces et ses pratiques de jardinage respectueuses de l’environnement. Un jury composé de 5 membres de la Société Nationale d’Horticulture de France et de partenaires de Jardiner évalue ensuite les dossiers. Les cinq gagnants du concours remportent un week-end pour deux personnes sur le thème du végétal et du jardinage respectueux de la nature.

Innovez dans vos jardins et mettez son potentiel en avant

Outre les concours et les prix, l’exploitation de son jardin autour d’une thématique a fait ses preuves. Aussi, le château de Nanterre, a créé un « jardin thérapeutique » confié à l’association Endat. L’association propose des programmes personnalisés à des personnes souffrant de diabète, d’anorexie ou de boulimie, à qui l’on propose des ateliers au potager. 

Votre jardin est un lieu de bien-être et d’harmonie. Le domaine de Chaumont a mis en place un « jardin de soin et de santé » qui doit respecter certaines règles d’aménagement et de pratiques pour assurer sa pérennité. Il est accessible à des personnes atteintes de pathologies et vise à répondre à un objectif précis de traitement. Le domaine propose d’ailleurs des journées de formation pour les propriétaires souhaitant mettre ce concept en place dans leur jardin. En savoir plus.

• Vous pouvez aussi inscrire votre jardin dans l’annuaire des Jardins partagés sur la plateforme Jardinons Ensembles. Ainsi vous pouvez participer à la « Ronde des pique-niques » en inscrivant votre jardin à l’événement. C’est d’ailleurs l’ occasion de partager un moment convivial et de faire connaitre vos espaces ! 

Pour aller plus loin

Interdiction du glyphosate pour les jardins historiques

Développer la médiation culturelle pour les jardins

Valoriser des espaces paysagers d’exception

Comment développer la médiation culturelle pour les jardins ?

L’important à retenir dans cet article :

 Les parcs et jardins constituent, au même titre que les châteaux, une part de notre histoire. C’est un patrimoine qu’il faut protéger et valoriser. 

Dans cet article découvrez :
– Pourquoi mettre en place une médiation dédiée à vos parcs et jardins ;
– Des idées d’activités, d’outils et de supports pour valoriser votre domaine ;
– Comment retirer un profit de cet investissement et communiquer sur votre offre.

Expert arboricole et paysagiste, passionné par le patrimoine, Marc Brillat-Savarin accompagne les propriétaires dans la gestion et la valorisation de leurs parcs et jardins historiques.

Après une première expérience à l’ONF où l’a naturellement conduit sa formation d’ingénieur des eaux et forêts, il souhaite appréhender le végétal sous l’angle du paysage. Il intègre alors la Direction des Parcs et Jardins de la Ville de Paris comme expert arbres, travaillant à la sauvegarde du patrimoine arboré de la capitale et de ses jardins. De retour dans le secteur privé, il crée sa propre structure, BRILLAT SAVARIN PAYSAGES. « Nos parcs et jardins constituent un patrimoine vivant fragile qu’il est essentiel de soigner, restaurer et renouveler, au même titre que la demeure qu’ils agrémentent ». Chacune des missions qu’il conduit, du diagnostic phytosanitaire des arbres à la conception de projets de restauration paysagère, pour le compte de parcs de châteaux renommés, mais également de demeures familiales, est toujours animée par cette conviction forte.

Désirant faire partager au visiteur « l’esprit des lieux », Marc Brillat-Savarin s’implique également dans la création d’outils de médiation à destination du public.


Pour quelles raisons développer une médiation autour des parcs et jardins de son château ?

 Pour apprendre 

Un jardin est un formidable espace de connaissance. Il se trouve en effet au carrefour de multiples disciplines comme la botanique, l’histoire, l’art des jardins ou encore l’écologie. Or, ces thématiques sont généralement peu développées en médiation. Pourtant l’expérience montre qu’elles sont très appréciées des visiteurs. « Quelle est l’origine des noms Camellia ou Magnolia ? », « Comment s’appelle cet arbre au feuillage si lumineux à l’automne ? », « Pourquoi le parc est-il qualifié de pittoresque ? », « Comment cultiver un potager sans herbicide ? ». Autant de questions qui peuvent rejoindre le visiteur dans son propre rapport à la nature. Un rapport qui commence souvent par la culture d’un petit bout de jardin en milieu urbain. Si les échelles spatiales et historiques sont différentes, l’attrait pour la beauté et la richesse des plantes demeure le même.

Pour tisser des liens entre l’histoire de son château et celle de son jardin

Parler d’un parc ou d’un jardin permet également de mieux faire découvrir le patrimoine bâti. L’architecture et l’histoire sont des sciences complexes qui requièrent des connaissances faisant aujourd’hui souvent défaut au sein du grand public, notamment chez les jeunes générations. Il est précieux de pouvoir s’appuyer sur le végétal pour mieux comprendre la pierre, l’un faisant écho à l’autre. 

Par exemple, il peut être passionnant pour le visiteur d’apprendre que l’histoire de l’arbre au pied duquel il se trouve. Ramené d’Amérique par un ancêtre des actuels propriétaires, à son retour d’exil outre-Atlantique après la révolution ! Un lien est alors établi entre la Grande Histoire et une « petite » histoire racontée. Le tout est rattaché au lieu par un marqueur concret comme l’arbre « témoin » observé aujourd’hui. Cette association dans l’esprit du visiteur vaut tous les panneaux explicatifs du monde ! Et la mémorisation est garantie, sans effort. N’est-ce pas la base d’une médiation réussie ?

Pour développer son offre touristique 

 Sur un plan commercial, développer de tels outils permet de transformer une simple visite extérieure, par nature difficile à valoriser économiquement, en une véritable offre touristique. Elle pourra faire l’objet d’une tarification et d’une communication externe. Quel que soit le support, choisi (brochures, réseaux sociaux…), c’est une opportunité d’accroître la notoriété du site. Se différencier en termes d’image est également primordial. Le propriétaire pourra ainsi rentabiliser l’investissement de départ consenti pour créer l’outil, mais aussi autofinancer tout ou partie des coûts d’entretien du parc. Il y a un réel modèle économique à développer, en accompagnement d’une offre plus classique dévolue aux intérieurs.

Quels publics peuvent être intéressés ?

Par nature, la découverte d’un jardin sera susceptible d’intéresser petits et grands. Le tout est de bien adapter la médiation au public visé. Du support ludique pour les enfants et les familles à un outil plus technique et/ou scientifique pour un public averti, en passant par une activité de type « incentive » pour les publics professionnels (séminaire, etc…), tout est possible. 

La réponse aux questions suivantes pourra aider à définir la(les) cible(s) potentielle(s) :
– Quel est actuellement le type de public que je reçois majoritairement ? 
– Est-ce cette clientèle que je souhaite développer ou retenir sur le site par une médiation autour des jardins ?
– Un support en différentes langues est-il nécessaire ?
– Pourrais-je me différencier de l’offre alentour en touchant un public particulier ?
– En cas d’activité hôtelière ou de type « séminaire », suis-je en mesure de proposer des animations originales sur le site ?
– Quel(s) espace(s) puis-je dédier à une activité de médiation : jardin(s), potager, parc, bois,… ?

 Ce travail est essentiel, car un produit « passe-partout », accessible à tous en théorie, peut finalement se révéler déceptif pour tous dans la pratique. Trop facile pour les uns, trop ardu pour les autres, peu adapté à un challenge en équipe, trop long… 

Quelles sont les différentes actions de médiation pouvant être mises en place dans un jardin et un parc ?

Il existe mille façons de transmettre une information à un visiteur, des plus traditionnelles comme les panneaux explicatifs aux plus modernes comme les applications sur tablettes… Cela peut passer aussi par des réalisations concrètes comme un labyrinthe végétal ou encore un jardin des senteurs à base de plantes aromatiques.

Une fois encore, une réflexion préalable permettra de bien définir ses besoins, ses moyens (humains, financiers), le public visé, les capacités d’accueil du site ainsi que les diverses alternatives sur le marché.

Sans constituer une liste exhaustive, voici dix idées qui ont fait leurs preuves, accompagnées de leurs atouts et contraintes :

Ces quelques exemples illustrent la variété des supports possibles. Mais au-delà des moyens matériels et financiers déployés et des outils existants, les questions essentielles doivent être les suivantes. Quel(s) message(s) ai-je envie de faire passer ? Qu’est-ce que je souhaite que les visiteurs retiennent de leur venue dans mon parc ou mon jardin ? La question du support est secondaire. Elle se trouvera d’ailleurs souvent éclairée par la justesse de la réflexion sur le message.

Par expérience, un autre point nous apparaît important à souligner : celui de l’équilibre à trouver entre l’intérêt du visiteur pour les lieux exposés et le support lui-même.Autrement dit, la sophistication du support peut nuire dans certains cas à l’expérience vécue par le visiteur, en cela qu’il accapare l’attention, au détriment de l’observation du paysage, des plantes, de la nature, … À ce titre, les outils numériques doivent être à notre sens maniés avec prudence : la lecture d’un écran ne doit jamais se substituer au regard porté sur la réalité des choses. L’« esprit des lieux » qui se cache dans un jardin ou un bosquet ne pourra jamais être enfermé derrière un écran ou fixé sur un panneau !

À qui peut-on faire appel pour réaliser ces actions de médiation ?

La conception puis la mise en œuvre d’un projet de médiation autour d’un jardin requièrent différentes compétences complémentaires, rarement réunies dans une seule et même main.
Pour simplifier, nous pouvons séparer la partie « conception » de la partie « fabrication »,qu’il s’agisse d’un support réel ou virtuel. 

L’étape initiale de conception comprendra :
– La fourniture de contenu (historique du jardin, inventaire des végétaux…) ;
– La réflexion sur l’outil le plus adapté à la médiation et une fois celui-ci trouvé ;
– La scénarisation de l’activité (conception d’une chasse au trésor ou d’une application interactive avec son « game play » par exemple). 

L’idéal est de se tourner vers des professionnels impliqués tout à la fois dans le monde des jardins et celui de la valorisation à destination du public. Il n’existe pas de profil type. Dans notre cas par exemple, la passion des jardins se conjugue à un intérêt personnel marqué pour l’écriture et la scénarisation d’activités d’extérieur (parcours, jeux de piste, …). L’apport de connaissances techniques et historiques dans les outils créés se fait ainsi naturellement. Il est également possible de solliciter des professionnels de l’ingénierie touristique (Tams Consultant, …), de la scénographie ou encore de l’éducation à l’environnement (LPOCPIE, …).

Dans un second temps, la création de l’outil lui-même peut nécessiter le recours à des spécialistes dans les domaines suivants :
– Infographie pour le dessin, la mise en page ;
– Reprographie ;
– Signalétique : support (bois, trespa, forex, …), impression (sérigraphie, gravure, adhésif, …) ;
– Éditeur d’applications interactives (Furet Company, …) ou de « visites augmentées » (Histovery, …) ;
– Associations (troupe de théâtre, amateurs de jardins, …). 
Enfin, certaines sociétés comme Château des Énigmese peuvent fournir des outils « clé en main », prenant en charge le projet de A à Z.

À quel prix ?

L’investissement à consentir est naturellement fonction du projet et donc difficile à estimer a priori. Rappelons cependant qu’un produit existant qui sera simplement déployé dans votre jardin par un professionnel sera beaucoup moins coûteux qu’un produit créé de toute pièce et donc par définition unique. L’originalité, si elle est souhaitée, aura bien entendu un prix !

De manière générale, il faudra compter autour de 1500 euros pour un support simple (type parcours de reconnaissance des végétaux, …) à plusieurs milliers d’euros pour l’équipement du site en panneaux explicatifs. Quant au déploiement d’un support numérique, la facture pourra grimper de 5000 à 50 000 euros, selon la technologie et l’outil choisi.
Mais n’oublions pas que le retour sur investissement pourra être rapide avec la commercialisation de l’activité.

 Comment communiquer autour de ses actions de médiation ?

Il sera primordial de communiquer largement autour du projet de valorisation. Parmi les multiples canaux possibles, en voici quelques-uns qu’il ne faut pas négliger :
– Les offices de tourisme qui pourront orienter les visiteurs vers votre propriété et distribuer vos prospectus
– Les associations départementales et régionales de parcs et jardins
– Les réseaux sociaux avec par exemple une page Facebook spécialement dédiée à l’activité (mise en ligne de photos, d’infos, de teasers…)

Le patrimoine a aujourd’hui le vent en poupe, notamment les parcs et jardins. Alors, forts de ces quelques conseils, n’hésitez pas à vous lancer !  

Pour aller plus loin :

 JARDINS & ESPACES PAYSAGERS D’EXCEPTION – Quelques astuces pour entretenir soi-même son jardin

 EXTERNALISER L’ENTRETIEN DE SON JARDIN REMARQUABLE – Des techniques ancestrales aux techniques modernes

 LES AVANTAGES D’UN JARDIN BIEN ENTRETENU AUTOUR D’UN CHATEAU – Les prix à gagner et les aides à solliciter 

Choisir les essences d’arbre de son parc grâce à la méthode ROSEE.

L’important à retenir dans cet article :

 À l’état sauvage, sous l’action des facteurs environnementaux, l’essence et la distribution des arbres s’harmonisent naturellement avec le milieu. En revanche, dans un parc où les arbres ont une vocation ornementale, il importe de mener une vraie réflexion. Cette réflexion doit permettre de sélectionner les meilleurs candidats parmi des centaines d’espèces et de variétés. Pour guider ce choix, voici une méthode simple permettant de planter « le bon arbre au bon endroit ».

Retenez de cet article que : 

– L’arbre d’ornement joue un double rôle : il est à la fois élément esthétique et véritable charpente naturelle qui structure l’espace ;
– Introduire des arbres adaptés à leur environnement constitue la base d’une gestion durable ;
– La méthode ROSÉE vous permet de sélectionner les essences idéales sur la base de critères simples et exhaustifs.

Expert arboricole et paysagiste, passionné par le patrimoine, Marc Brillat-Savarin accompagne les propriétaires dans la gestion et la valorisation de leurs parcs et jardins historiques. Chacune des missions qu’il conduit, du diagnostic phytosanitaire des arbres à la conception de projets de restauration paysagère, pour le compte de parcs de châteaux renommés, mais également de demeures familiales, est toujours animé par sa conviction forte que : « Nos parcs et jardins constituent un patrimoine vivant fragile qu’il est essentiel de soigner, restaurer et renouveler, au même titre que la demeure qu’ils agrémentent ». Marc Brillat-Savarin a mis au point la méthode ROSEE présentée dans cet article. 

 L’arbre, un élément clé du paysage

Dans un monument, certains éléments d’architecture jouent un rôle d’ordre structurel, comme un mur par exemple. D’autres assurent un rôle purement ornemental comme un pilastre ou une moulure. D’autres encore, souvent majeurs dans la composition, combinent ces deux fonctions. Citons l’exemple d’un pilier sculpté ou d’une clé de voûte.

Côté parc, un élément remplit également ce double rôle architectural : l’arbre. Il assure une fonction structurelle voire même matricielle (bosquet, enveloppe boisée ou à l’état isolé, il permet au parc d’exister, le délimite, l’articule, lui donne une profondeur et le soutient comme une charpente naturelle.

D’autre part, l’arbre est un objet esthétique en lui-même, à l’instar d’une statue ou d’une colonne. Par son architecture équilibrée, sa stature, ses couleurs et la symbolique qui l’accompagnent, il constitue un centre d’intérêt dans le paysage. Son caractère changeant au fil des saisons puis des années en fait un ornement vivant dont il est important de connaître l’allure et le développement pour que l’ensemble de la composition puisse en bénéficier durablement.

 L’arbre, un organisme vivant 

Un arbre adapté à son environnement sur le plan du climat, du sol, de l’espace disponible ou encore de l’usage des lieux connaîtra un développement harmonieux. Il ne demandera qu’un entretien minimum. A l’inverse, un arbre inadapté à son milieu de croissance sera plus fragile, plus sensible aux maladies, plus dangereux également et entraînera à terme un surcoût de gestion. Les conséquences d’une erreur à la plantation aujourd’hui devront être supportées par les générations futures pendant de nombreuses années.

Au-delà de l’aspect esthétique, il est donc primordial de veiller à la bonne adéquation entre l’essence choisie, ses exigences propres et le site de plantation.  

 Choisir avec méthode, c’est réussir ! 

Compte-tenu du statut multifonctionnel de l’arbre de parc, son introduction ne doit pas être laissée au hasard. Elle doit faire l’objet d’une étude approfondie qui prenne en compte l’ensemble des paramètres en jeu : place dans le paysage, caractères ornementaux à privilégier (floraison, couleurs d’automne,…), espace aérien et souterrain disponible, nature du sol, entretien,… Et pour qui n’est pas un spécialiste du monde des arbres, intégrer autant de critères peut rapidement devenir un véritable casse-tête !

D’où l’intérêt d’utiliser une méthodologie pour sélectionner l’essence idéale, à partir de critères simples et exhaustifs. Tel est l’objectif de la méthode « Rosée ».

 La méthode « ROSÉE »

À l’origine, la méthode a été conçue comme un outil pour les services de gestionnaires d’espaces verts en milieu urbain. Elle a par la suite transposé aux parcs et jardins, souhaitant en faire bénéficier tout propriétaire soucieux de renouveler et enrichir son patrimoine arboré. 

Cette méthode permet de définir son projet de plantation, d’analyser le site concerné et sur cette base de choisir le ou les arbres les plus adaptés.

La démarche consiste à effectuer des sélections successives dans une large palette végétale pour aboutir in fine à un nombre restreint d’essences, suivant un principe d’entonnoir. À chaque étape, une dimension spécifique du projet est étudiée : paysage, climat, espace disponible,… 
Par souci de pédagogie, chacune des lettres du mot « Rosée » renvoie à un critère de choix spécifique : Rôle de l’arbre dans le projet, qualités Ornementales souhaitées, conditions Stationnelles (sol, climat,…), Espace disponible, Environnement du projet. 

Ainsi, grâce à ce moyen mnémotechnique, l’analyse peut-elle être la plus complète possible.

Le tableau suivant (Document Excel «que vous pouvez télécharger ici») reprend les questions à se poser et les implications sur le type d’arbre(s) à privilégier :

Une fois cette analyse préalable menée, il reste à opérer des tris dans la liste des « 111 essences pour les parcs & jardins » qui accompagne l’outil. 

 Cette liste se présente sous la forme d’un tableur Excel à télécharger en cliquant sur le lien suivant :

Document Excel « Tableau 111 essences parcs et jardins »

Application à un exemple

Illustrons maintenant la démarche à l’aide d’un exemple concret. Un propriétaire souhaite renouveler un alignement vieillissant de marronniers rouges le long de l’allée d’entrée de sa demeure. Se référant à la méthode « Rosée », il analyse son projet comme suit : 

Cf. Document Excel « Exemple méthode rosée propriétaire »

Sur cette base, après avoir téléchargé la liste des 111 essences, il décoche les critères non retenus dans les filtres en tête de colonne. 

La liste s’amenuise progressivement jusqu’à aboutir aux essences suivantes : érable rouge, zelkova, merisier à fleurs doubles et tilleul de Crimée. Appréciant les tons orangés pris par l’écorce du zelkova avec l’âge, il porte finalement son choix sur cette essence de qualité. Une essence cousine de notre orme champêtre et exempte de maladie.

À votre tour, n’hésitez pas à vous familiariser avec la méthode Rosée. Celle-ci vous permettra de mieux connaître les essences d’arbres afin de les utiliser à bon escient dans votre jardin. Vous profiterez ainsi pleinement de leurs bienfaits, et pour longtemps.

Pour aller plus loin :

 JARDINS & ESPACES PAYSAGERS D’EXCEPTION – Quelques astuces pour entretenir soi-même son jardin

 DEVELOPPER DES ACTIVITES DE MEDIATION POUR VALORISER LES PARCS ET JARDINS DE SON CHÂTEAU – Interview de Marc Brillat-Savarin

 EXTERNALISER L’ENTRETIEN DE SON JARDIN REMARQUABLE – Des techniques ancestrales aux techniques modernes

 LES AVANTAGES D’UN JARDIN BIEN ENTRETENU AUTOUR D’UN CHATEAU – Les prix à gagner et les aides à solliciter 

Comment concevoir une activité attractive et durable dans un château ? Paul de La Panouse, à l’origine du zoo de Thoiry raconte l’histoire de ce site remarque, devenu mythique !

L’important à retenir dans cet article :

Tout château ou domaine possède ses particularités et ses atouts qu’il est important d’identifier afin de construire un projet qui soit cohérent avec son territoire, son époque et avec les opportunités du marché du tourisme. 

Il est par ailleurs nécessaire de connaître les rudiments du marketing pour construire son projet. 
Paul de La Panouse, à l’origine du zoo de Thoiry nous raconte l’histoire de ce lieu devenu mythique !

Dans cet article vous pourrez retenir que : 
– Pour développer un projet dans un château, il faut nécessairement un porteur de projet réaliste et libre ;
– Il est bon d’utiliser des techniques de marketing de base ;
– Le développement est l’histoire… d’une vie !

Introduction

Paul de La Panouse vient d’écrire et publier « Thoiry, une aventure aventure sauvage » aux éditions L’Archipel, diffusé par Hachette. L’ouvrage, au format d’un livre d’art, raconte en 256 pages et 400 photos une saga familiale sur les deux châteaux ancestraux et les parcs qu’il a créés. Un prix très bas de 25€ a été fixé afin de privilégier une diffusion culturelle auprès du plus grand nombre.

À l’origine du parc zoologique de Thoiry

Un patrimoine historique exceptionnel…

Le château de Thoiry est l’œuvre de Philibert Delorme. Elevé en 1559, il appartient à la même famille depuis plus de quatre siècles. Remarquable par son architecture Renaissance, son plan est élaboré en respectant les règles liées au nombre d’or, ce qui fait du château le pivot d’un calendrier solaire, étudié par de nombreux spécialistes francs-maçons et druides…

L’impressionnant vestibule est par exemple imaginé autour de quatre triangles de Pythagore, en référence à la chambre royale de la pyramide de Kheops ! 

… menacé par des difficultés financières.

Cependant, très vite, le jeune Paul de La Panouse, actuel propriétaire, entrevoit les difficultés financières liées à l’entretien du domaine. Il pousse alors ses parents à ouvrir le château au public en 1965, à une époque ou peu de châteaux en région parisienne l’étaient. 

Mais l’histoire ne s’arrête pas là, puisque deux ans plus tard, Paul de la Panouse pour attirer plus de grand public dévoile un nouveau projet ! Ne voulant se résoudre à faire un parc d’attraction qui aurait détruit son parc de 400 hectares, et pour ne pas risquer l’obsolescence à l’arrivée certaine de Disney en Europe, il décide finalement de faire un parc zoologique unique en France ! 

Sur le modèle d’un safari, les animaux y évoluent librement tandis que les visiteurs sont en sécurité dans leurs voitures. Le succès est immédiat et les retombées médiatiques impressionnantes. 

50 ans plus tard, le parc zoologique de Thoiry porte toujours ses fruits

Entièrement recréé, le domaine se réinvente et se transforme en un immense parc semblable à une arche de Noé. Dans cette version cependant, ce sont les animaux qui mettent le château et sa famille hors de l’eau !  

Le Zoo en quelques chiffres


– Plus d’un millier d’animaux en semi-liberté ;
– 450.000 visiteurs par an en moyenne, 23 millions de visiteurs depuis l’ouverture ;
– Troisième site touristique d’Île-de-France ;
– 155 hectares de collections botaniques et zoologiques ouvertes au public sur un domaine de 400 hectares ;
– Environ 12 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel ;
– Une usine de méthanisation qui chauffe le parc animalier, le château, huit villages et une partie de la ville de Plaisir, a été réalisée par Colomba, fille de Paul de la Panouse.

Un regard sur le concept de Thoiry

D’une PME familiale au groupe Thoiry

Thoiry connait un véritable succès populaire, la PME familiale se développe progressivement pour devenir un véritable groupe, actuellement dirigé par Thierry Duguet, et qui comprend, en plus du parc de Thoiry, le Safari de Peaugres et le ZOO de Santo Inàcio au Portugal. 
En 2011, le groupe ouvre son capital, jusqu’alors entièrement familial à trois groupes d’investissement : BNP Paribas Développement, Bred Développement et Ile-de-France Capital, et en 2015 au fond d’investissement touristique Ekkio. Les deux enfants de La Panouse gardent une participation significative et la famille conserve la totalité du capital immobilier.

 Mettre en scène et surprendre

Afin de rester attractif, Paul de La Panouse a su mettre en scène son parc animalier pour toujours surprendre le visiteur, faire vivre des expériences uniques et raconter de nouvelles histoires. Son originalité et ses idées font sa force. Il fait par exemple construire un tube de verre pour observer au plus près les tigres, une tyrolienne survolant les lions, un « Safari Air Park », air de jeux où les jeunes rebondissent sur 1 500m2 de fils tendus entre les arbres à 9 mètres de hauteur. 

Thoiry c’est aussi une programmation événementielle, sportive avec la « Thoiry Wild Race » et musicale avec le « Happy Thoiry Festival » qui réunissait en 2018 des chanteurs populaires tels que Amir, Claudio Capeo ou Ardcadiane. Dernière création, le « Thoiry Festival des Lumières » présente durant tout l’hiver 2019 plus de 600 sculptures « lanterne chinoise » répartis sur 6 hectares du jardin botanique.  

Innover sans cesse

En 2018, 50 ans après la création du parc, Colomba de la Panouse, héritière avec son frère Edmond de l’affaire familiale, et directrice générale déléguée du Groupe, fonde sa propre entreprise « Thoiry Bioénergie ». En septembre de la même année elle inaugure son usine de méthanisation, inscrivant le parc dans une logique forte de développement durable proche de la nature. L’usine permet de produire du gaz, le biométhane, en utilisant les déchets du parc et de ses partenaires (fumier des animaux, déchets végétaux et agricoles) par le procédé dit de méthanisation par voie sèche. L’usine permet d’apporter le chauffage à 3 bâtiments du parc abritant des animaux : la maison des girafes, l’arche des petites bêtes et la maison des éléphants. 

Pour ce projet, Thoiry a reçu une subvention à hauteur de 1,16 millions d’euros dans le cadre du Plan régional énergie climat voté en juillet 2018, et qui dispose d’une enveloppe totale de 150 millions d’euros pour verdir la consommation d’énergie d’Ile-de-France d’ici 2030.

Edmond de La Panouse, quant à lui, vient de faire construire une Orangerie avec une salle de 504 m², près du château et au milieu du Jardin d’Automne.

S’inspirer du modèle Thoiry pour développer son offre touristique

 Comment développer son offre touristique ? Hephata vous propose la méthode suivante en reprenant comme exemple le modèle de Thoiry.

 Lire aussi DEVELOPPER DES ACTIVITES COHERENTES AVEC SON HISTOIRE ET SON TERRITOIRE – Les masters class de cuisine ressuscitent le château du Feÿ – Interview avec Sylvie Angel, propriétaire

I/ Définir sa problématique

Il s’agit d’identifier les difficultés rencontrées par le site et de formaliser ses besoins. Le problème peut être d’ordre financier, de gestion, de notoriété ou encore de communication.

L’exemple de Thoiry

Dépositaire d’un patrimoine historique merveilleux, transmis depuis 13 générations, la famille de la Panouse doit néanmoins faire face à des difficultés financières liées à l’entretien et à la gestion du château et du parc. Elle se voit donc dans l’obligation de développer un modèle économique et une stratégie touristique pour assurer la survie de la propriété.

 II/ Diagnostiquer ses forces et faiblesses les opportunités et menaces

Il s’agit d’utiliser la méthode d’analyse marketing SWOT. 
L’analyse SWOT permet de développer sa stratégie marketing et d’évaluer la réussite d’un projet, en étudiant conjointement différentes données, comme les atouts et les défauts de son site, mais également la concurrence sur la typologie d’activités envisagée ou les marchés potentiels.

 L’exemple de Thoiry (simplifié) :

Analyse interne

Forces :
Superficie du domaine 400 hectares
– Importance historique du patrimoine bâti (architecture, histoire…)
– Compétence, dynamisme et réseau du porteur de projet

Faiblesses :
– Difficultés de gestion ;
– Nécessité de se créer de nouvelles sources de revenus pour financer l’entretien du domaine ;
– Inexpérience dans la gestion d’un parc zoologique.

Analyse externe

Opportunités :
Peu de châteaux ouverts à la visite en Ile-de-France ;
– Volonté d’attirer un nouveau type de public ;
Possibilité d’exploiter le domaine pour développer des activités touristiques de loisirs et toucher un public familial (parc zoologique, parc d’attractions…).

Menaces :
Arrivée possible d’un concurrent important en Europe : Disney ;
• Concurrence parc zoologique de Paris.

III/ Définir un public cible

Quelle typologie de public je souhaite faire venir ? Quels sont leurs besoins, leurs attentes, leurs envies ? Comment puis-je y répondre ?

L’exemple de Thoiry

Public cible : Familles et enfants
Besoins et attentes :se divertir le week-end et en vacances, sortir de son quotidien, découvrir la nature et le monde animal. 

 IV/ Définir un concept et un positionnement

Quel est mon projet ? Comment se matérialise-t-il ? Quelles sont mes valeurs ? En quoi est-il différent ?

L’exemple de Thoiry

Paul de la Panouse souhaite attirer les enfants et leurs familles.
Il possède un grand domaine de plusieurs centaines d’hectares. 
– Il y voit une immense opportunité et décide d’exploiter cette surface, d’en faire une richesse pour le château en construisant un parc animalier.
Le projet répond aux attentes et besoins du public ciblé. Le thème animalier est porteur.
Il se différencie de sa concurrence en décidant de faire un parc sur le modèle d’un safari et non d’un simple zoo. Dans son concept, les animaux évoluent en liberté et seront chez eux, tandis que les hommes, visiteurs, devront rester dans leurs véhicules. 
C’est la construction d’une image proche de la nature, où le règne animal est roi dans sa savane artificielle.

Ainsi le parc de Thoiry s’inscrit dans des valeurs ultra modernes pour l’époque, anticipant les préoccupations de demain. Il témoigne d’une vision et se crée un ADN.
Il s’agit ensuite d’exprimer son positionnement en une phrase qui synthétise la particularité de l’offre, pour Thoiry : « Source naturelle d’Aventures ».

Conclusion

Concevoir une activité durable dans un château passe donc par l’élaboration d’un bon concept. Un bon concept est celui qui rencontre les attentes et besoins du public ciblé et qui se différencie de la concurrence. Avec son parc zoologique, Thoiry a su pérenniser son avenir et se développer à la manière d’une entreprise tout en continuant d’innover.

Pour aller plus loin :

 La communication au château de la Ballue

Bien gérer et optimiser son domaine forestier, comment faire ?

L’important à retenir dans cet article :

 Le patrimoine forestier français est une richesse qu’il est important de bien savoir gérer pour le protéger et qui peut être un excellent placement sur la durée. 

Contrairement aux idées reçues, les forêts bien gérées génèrent des revenus supérieurs aux coûts d’entretien. Tous les peuplements ne permettent pas les mêmes profits, la moyenne se situe entre 1 et 2%. Par exemple, on estime que les productions de peupliers rapportent jusqu’à 8% du fait des durées de rotations plus courtes. Le patrimoine forestier reste un bon placement sur la durée. Le constat en France est que les forêts sont sous-exploitées, ce qui justifie le soutien des institutions publiques pour encourager leur gestion. Il existe de nombreuses aides financières et fiscales en ce sens. 

De cet article, retenez que : 
– Il est conseillé de faire appel à un gestionnaire forestier pour assurer la gestion de son bien ;
– Il existe plusieurs aides financières, mais aussi des avantages fiscaux.



Cet article a été écrit avec l’aide de Loïc Zellvegre, gestionnaire forestier professionnel chez Brodut Forêt Gestion, spécialisé dans l’accompagnement de domaines d’exception et la sylviculture proche de la nature. 

Des propriétaires privés, soumis à des obligations 

Loïc Zellvegre nous explique qu’être propriétaire de forêts signifie être soumis à des obligations, celles-ci dépendent de la surface possédée, il y a trois cas de figures :
– Moins de 10 hectares d’un seul tenant ;
– Entre 10 et 25 hectares d’un seul tenant ;
– Plus de 25 hectares sur la même commune ou sur trois communes attenantes.

Vous pouvez retrouver les différentes obligations concernant la règlementation forestière pour chacun des cas.

Tout propriétaire d’une forêt de plus de 25 hectares est soumis à l’agrément d’un Plan Simple de Gestion (PSG). Ce document définit les différentes interventions (coupes et travaux) de la forêt pour une période de 10 à 20 ans.
Le plan simple de gestion présente ainsi les objectifs assignés à la forêt et définit le programme d’exploitation des coupes et des travaux à effectuer. Pour tout savoir sur le PSG, rendez-vous sur le site du Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation. 

La rédaction du plan simple de gestion est élaborée par un gestionnaire forestier, en accord avec les besoins du propriétaire. C’est le Centre régional de la propriété forestière (C.R.P.F.), établissement public à caractère administratif, qui instruit les demandes d’agrément de PSG et d’autorisation de coupe extraordinaire. Retrouvez sur le site du Centre National de la Propriété Forestière la liste des CRPF.

NB : Ces informations peuvent d’ailleurs ne pas s’appliquer à certains cas spécifiques. 

Les propriétaires de forêts se doivent de prévenir les risques de départs de feu et préserver la richesse environnementale, ils sont également tenus de débroussailler en bordure et zones habitées.

Les aides financières et fiscales

Les aides financières

Loïc Zellvegre fait le constat qu’en France les forêts ne sont que trop peu gérées. Cela explique en effet que les collectivités et organismes incitent à la gestion forestière par des subventions à destination des entreprises de la filière bois et des propriétaires forestiers.

Ces aides se répartissent à différentes échelles :
L’Europe, via le FEADER (fonds européen agricole pour le développement rural) : il permet le financement du 2e pilier de la politique agricole commune (PAC). Ce 2e pilier est consacré à la politique de développement des territoires ruraux ;
L’Etat, via une subvention pour inciter à la gestion forestière ;
– La DRIAAF, Direction Régionale Interdépartementale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt pour chaque région, c’est le représentant de l’Etat en région ;
– Les conseils régionaux et départementaux ;
L’ADEME (agence des énergies renouvelables) ;
– Les communautés de communes et EPCI ;
Les fonds privés, tel que EcoTreeReforest’action ou encore Ma forêt.

En outre, les aides disponibles sont cumulables et peuvent couvrir entre 40 et 80% des dépenses de frais de gestion.

En matière de gestion forestière, les aides sont très variées et concernent de nombreux domaines :
– Acquisition de matériel forestier ;
– Amélioration de la desserte forestière ;
– Reboisement ;
– Réaliser des travaux sylvicoles ;
– Protection contre le gibier ;
– Préparation des sols ;
– Animation des territoires forestiers…

Les aides sont spécifiques à chaque région et département, ce qui complexifie leur obtention, puisque cela implique une très bonne connaissance des circuits de financements, que tout le monde ne possède pas.

Retrouvez également un tableau récapitulatif des sources innovantes de financement de plantations par des fonds ou programmes d’aides au boisement ou reboisement en France en 2016 que vous pouvez télécharger ici

Les avantages fiscaux

Loic Zellvegre nous apprend qu’il existe plusieurs formes d’avantages fiscaux dont peuvent bénéficier les propriétaires de forêts :

Les Dispositifs D’encouragement Fiscaux à l’investissement, ils sont au nombre de trois : DEFI « Acquisition », DEFI « Travaux forestiers » et DEFI « Contrat de gestion ».

Des frais de transmission de patrimoine réduits à 25% de la valeur du patrimoine grâce au Régime Monichon.

Des exonérations d’impôt sur la fortune : il est possible de bénéficier d’un abattement de 75% sur l’impôt. Mais pour cela, il faut détenir un certificat de gestion durable et de s’engager à conserver sa propriété durant 30 ans en présentant tous les 10 ans le bilan de cette gestion. 

La réduction d’impôt Madelin : portée à 25%, elle vous permet d’investir avantageusement dans une forêt en direct ou via un groupement forestier à condition de garder vos parts au moins jusqu’au 31 décembre de la cinquième année suivant la souscription. De plus, les parts acquises doivent être nouvelles. 

Deux régimes de TVA avec :
Un assujettissement obligatoire si, sur les deux dernières années consécutives, la moyenne des revenus dépasse les 46 000€.
Un remboursement forfaitaire ou un assujettissement volontaire si, sur les deux dernières années consécutives, la moyenne des revenus est inférieure à 46 000€.

Deux taux applicables de 10% ou 20% selon les travaux et produits forestiers concernés (plus d’informations ici)

Les possibilités d’exploitation pour générer des revenus

– La récolte et la vente du bois et ses différents traitements (taillis simple, la futaie régulière, le taillis sous futaie, la futaie irrégulière) mais aussi ses dérivés tels que le jus (par exemple l’eau de bouleau) ou sa sève ;
– La location pour la chasse ;
– L’ouverture au public dans le cadre d’activités touristiques : la cueillette des champignons, les randonnées pédestres, équestres, les parcours sportifs ou de santé, l’accrobranche, les gites et cabanes dans les bois, le brâme du cerf.

Vers qui se tourner pour demander une expertise ? Quels sont les professionnels et corps de métiers pouvant aider ?

Il existe plusieurs corps de métier impliqués dans la gestion des forêts :
– Gestionnaires forestiers professionnels (Brodut Forêt Gestion) ;
– Experts forestiers ;
– Coopératives forestières ; 
– Gardes particuliers. 

Les experts forestiers et les gestionnaires forestiers professionnels tel que Loïc Zellvegre sont totalement indépendants. Ils travaillent au profit du propriétaire et non des industriels. Ils se rémunèrent en pourcentage de la vente du bois ou en prestations spécifiques comme la rédaction de plan de gestion, le suivi administratif et autres missions…

Ce sont d’ailleurs les principaux acteurs capables de répondre aux diverses problématiques liées à la gestion des forêts. Compétents par leurs formations et leurs connaissances opérationnelles, ces professionnels sont au plus près des territoires. Ils ont une connaissance globale du secteur.

Conclusion

Le patrimoine forestier en France n’est que peu géré alors qu’il est à la croisée de divers enjeux (économiques, écologiques, récréatifs, accueil du public, etc.). L’aménagement de ces biens est primordial pour préserver l’équilibre de ces aménités. Des aides et incitations financières ont donc été mises en place à tous les échelons. Elles sont à la fois nombreuses, variées et spécifiques, ce qui implique une véritable expertise du secteur pour bien les connaître. Au regard de la spécificité de la gestion des forêts, il semble primordial de s’adresser à des professionnels pour que la gestion soit cohérente et pour bénéficier de conseils forestiers adaptés aux besoins particuliers de chaque propriété.

Pour aller plus loin :

 JARDINS & ESPACES PAYSAGERS D’EXCEPTION – Faire appel à des professionnels, c’est abordable : point sur les expertises indispensables

ASSOCIATIONS POUR LA SAUVEGARDE ET LA VALORISATION DU PATRIMOINE – Comment choisir son statut, les avantages et les inconvénients ?