Le défi de la connexion internet dans les châteaux. Hephata vous propose de vaincre ces problèmes techniques !

L’important à retenir dans cet article :

 – Les bases d’une bonne connexion internet dans un château
– Les différents moyens de créer son propre réseau internet quand on est dans une « zone blanche »
– Comment avoir internet partout chez soi quand on habite dans un 1000 m² ou quand les murs sont trop épais

Les avantages d’internet

Si vous lisez cet article, c’est que vous avez déjà accès à internet, mais peut être que votre réseau ne vous convient pas et que vous souhaitez l’améliorer.

Internet est aujourd’hui un outil indispensable pour se relier au reste du monde. Même les plus réticents d’entre vous ont surement déjà cédé. Mais n’y voyez pas là un mal. Bien au contraire, acteur du patrimoine que vous êtes, il est grand temps de faire évoluer le domaine.
Avoir accès à internet, c’est ouvrir de nouvelles portes et de nouvelles perspectives d’avenir. Grâce à cet outil, vous aller pouvoir mieux vous faire connaitre et peut être mieux rentabiliser vos investissements si vous décidez d’ouvrir votre propriété au public. Par ailleurs, ce n’est plus « un petit un plus » pour vos visiteurs, mais bien « un indispensable » – à quelques exceptions près.

Ce qu’il faut savoir sur l’accès internet

Si le réseau n’arrive pas jusque chez vous, peut-être que vous êtes néanmoins éligibles à la fibre optique ; n’hésitez pas à contacter votre opérateur réseau qui saura vous conseiller. 
Attention, les opérateurs facturent les tirages de ligne au-delà d’un certain métrage…
Sachez par ailleurs que le premier ministre Edouard Philippe a annoncé vouloir déployer le très haut débit dans l’ensemble des zones blanches de l’Hexagone avant 2022. Une somme de 150€ serait versée au 1,5 million de foyers isolés pour qu’ils puissent se raccorder à la fibre d’ici à la fin du quinquennat. 

Avoir internet haut-débit, même en zone blanche : créer son propre réseau

Une zone blanche est considérée comme telle à partir du moment où il n’y a pas d’ADSL (Asymmetric Digital Subscriber Line).
L’ADSL permet par exemple d’utiliser une ligne téléphonique pour transmettre et recevoir des données numériques autrement que par le service téléphonique traditionnel, c’est-à-dire analogique. Cela permet d’avoir accès au haut-débit.
Mais comment rendre cela possible ? En créant son propre réseau internet grâce à un système de relais et d’émetteurs/récepteurs Wifi
Des exemples de tels réseaux existent déjà et font leurs preuves. Je vous invite à lire l’article « Un particulier a trouvé une solution contre les zones blanches en Dordogne », où il est expliqué comment un habitant a permis à une quinzaine de foyers mal connectés de recevoir le haut-débit.
Ce qu’a fait cette personne retraitée se rapproche d’ailleurs de la technologie WiMax qui transmet les données sans fil, sur un rayon d’une douzaine de kilomètres, à partir d’une antenne-relais reliée à un réseau de fibre optique.

Les relais internet à l’intérieur de la maison

Il est très probable que la Wifi ne parvienne pas à couvrir la totalité de votre logement, ou bien même une partie désirée de votre logement. Cela est dû à une distance trop grande ou à des murs trop épais. Pour remédier à cela, il existe divers relais internet.

1. Le partage de connexion

Lorsque je capte le réseau téléphonique portable.
Aujourd’hui, votre téléphone portable peut servir de box à lui tout seul. Cela est possible grâce à l’outil « partage de connexion ». Le partage de connexion va puiser dans votre forfait internet mobile et va le partager grâce au réseau sans fil, Wifi ou Bluetooth.
Tous les appareils à proximité de votre téléphone pourront ainsi bénéficier de la connexion.
Cet outil est d’autant plus intéressant car les forfaits internet ne cessent d’augmenter – jusqu’à 100 Go / mois, soit 417 heures de vidéos en qualité moyenne (480p) pour donner un ordre d’idée.

2. Les répéteurs

Il s’agit de boitiers qui étendent votre couverture réseau sans fil. Il existe des répéteurs qui passent par le réseau électrique domestique. Pour les utiliser, il faut donc bien faire attention que les pièces que vous souhaitez relier soient sur le même réseau. Il en existe d’autres qui passent par le réseau Wifi déjà existant. C’est-à-dire qu’ils vont capter le signal déjà existant et le relayer dans un certain périmètre. Il faut donc impérativement s’assurer que le répéteur est bien dans le périmètre d’action du routeur. Ce genre de relai coûte entre 50 et 100€. Grâce à un relayeur antenne directionnel, vous pouvez par exemple vous servir de ces bornes d’accès sans fil pour propager votre réseau wifi dans votre jardin. Ou même pourquoi pas, si vous avez un voisin pas trop éloigné, vous arranger avec lui pour n’utiliser qu’un abonnement internet pour deux maisons.

Ils sont trouvables dans tous les grands magasins liés au domaine (Fnac, Darty…), ou chez votre opérateur. Leur prix varie en moyenne entre 50 et 200 €.

3. Les commutateurs / Switch

Ils permettent d’améliorer votre débit internet en le répartissant mieux. Il dirige le trafic dans la bonne direction.
Il s’agit d’un boitier disposant de plusieurs ports Ethernet qui permettent ainsi de multiplier les connexions internet. C’est une sorte de multiprise internet
Mais sa fonction première consiste en la répartition équitable du débit selon la demande.
Le commutateur peut également servir en tant que rallonge et c’est cela qui nous intéresse. Pour cela, on le relie au routeur principal grâce à des rallonges spécifiques que vous pouvez trouver un peu partout, ou grâce à des câbles RJ45, utilisés couramment pour les connexions Ethernet et pour les connecteurs téléphoniques. 

Les commutateurs sont trouvables aux mêmes endroits que les répéteurs. Le prix varie entre 20 et 50 € en moyenne. En revanche, si vous ne souhaitez pas voir des câbles se balader chez vous, je vous conseille plutôt la méthode précédente.

Conclusion

Que ce soit pour votre confort personnel, familial, ou dans un but économique dans l’optique d’ouvrir votre domaine au public, internet est devenu une préoccupation de premier ordre. Tant son accès que la qualité de son réseau sont des facteurs importants que l’on cherche constamment à améliorer. 
Pour les voyageurs, l’expérience numérique prend de plus en plus d’ampleur, et le Wifi est devenu la norme. En plus d’améliorer l’expérience sur place et le relai par les visiteurs, internet permettra de développer votre propre communication et d’ainsi améliorer la notoriété de votre patrimoine.
Internet serait-il la principale clé pour l’avenir de notre précieux patrimoine ?

Pour aller plus loin

Un particulier a trouvé une solution contre les zones blanches en Dordogne

Créer son réseau, l’exemple du switch

Internet dans les hôtels

Internet dans son jardin 

Technologie WiMax

Fonctionnement du répéteur 

8 campagnes de communication efficaces

Réaliser une bonne analyse territoriale pour développer une offre attractive pour un monument. Hephata a rencontré Laurent Chalard pour vous apporter des clés de réponse.

L’important à retenir dans cet article :

 – pourquoi est il intéressant de réaliser une étude de territoire
– quels sont les critères à prendre en compte
– quels sont les outils à utiliser

Introduction

Géographe consultant, Laurent Chalard réalise des travaux pour les collectivités territoriales, concernant les dynamiques socio-démographiques.
Il écrit des articles de recherche sur ces mêmes thématiques dans des revues spécialisées, ainsi que dans la presse pour grand public (Le Figaro, Le Monde, Libération…), et tient également un blog
avec ses différents articles et interventions médiatiques.

1. L’analyse du territoire

Dans quel contexte et pour quelle raison faut-il réaliser une étude du territoire ? 

Cette analyse va permettre un point essentiel qui est de problématiser une thématique, préalable à tout lancement d’activité économique ou d’action autour de ces activités (communication, partenariats, évènementiel…)

Quelques exemples de problématiques :

– Réaliser une étude du territoire sur les aspects sociaux, pour identifier mon public cible et adapter mon activité évènementielle (étudier les grands flux touristiques, les principales thématiques culturelles présentes dans la région, la typologie de visiteurs sera alors utile)

– Réaliser une étude du territoire sur les aspects économiques, pour connaitre mon positionnement par rapport à mes concurrents et identifier les besoins de mes clients avant de lancer une activité de chambres d’hôtes (étudier le nombre d’hôtels, le prix moyen des chambres, le PIB généré par le secteur dans le département, l’emplacement des espaces d’accueil, la typologie de voyageurs… me seront alors plus utiles)

– Réaliser une étude du territoire sur les aspects géographiques, pour connaître les lieux et bâtiments alentours et voir si je peux établir des partenariats avec ses derniers autour de mes activités culturelles (connaitre mes homologues, les activités et prix pratiqués, la typologie de clientèle, les routes / chemins sur lesquels ils sont présents, leurs outils de communication… seront alors des outils clés pour s’assurer de notre complémentarité)

Etablir une problématique permet de gagner un temps considérable dans la multiplication des données et des sources. Il faut toujours rester fixé sur les informations qui vont nourrir la problématique et les synthétiser.

Très concrètement, à quoi cela doit il permettre in fine ? 

En fait, tout dépend de la raison de la mission donc vous vous occupez : cela peut être pour connaître les dynamiques du territoire, sa structure de population, ses centres d’intérêts, pour des besoins d’équipements, pour créer des externalités positives… Il y a beaucoup d’utilités différentes qui dépendent entièrement des motifs du demandeur de l’étude.

En théorie, cela permet de bien comprendre les dynamiques du territoire, afin de gérer les équipements (transports par exemple), les installations pour le public (pour accueillir un public, pour compléter les offres)…

Cela sert exactement de la même façon que les démarches marketing menées par les entreprises privées : par exemple, un supermarché qui veut s’installer sur un territoire a besoin des caractéristiques de consommation de ses potentiels futurs clients.

Pour les propriétaires de château, il s’agit d’une étude de marché territorial, c’est-à-dire de connaître les caractéristiques de son territoire pour orienter les décisions en termes de valorisation économique du château, en étant cohérent avec les opportunités et les menaces (structurelles ou conjoncturelles) offertes par l’environnement.

Comment réaliser une analyse du territoire ? (géographique, historique, économique…) 

Pour réaliser une étude efficace du territoire, il faut effectuer d’une manière générale :

1. Une analyse géographique (ou migratoire)

Le premier élément important est de parcourir le terrain à pieds. Aujourd’hui, on est davantage dans les statistiques alors qu’il est fondamental de bien analyser les paysages, l’environnement (s’il est humide/sec, rural/urbain, beau/laid…). C’est cet aspect géographique, souvent négligé, qui est à l’origine des secteurs d’activités prépondérants, de l’organisation des transports, de la typologie de population présente…

2. Une analyse de l’humain

En ce qui concerne les statistiques, cela nécessite un minimum d’informations afin de reconnaître la dynamique démographique (le nombre d’habitants, l’âge…), mais surtout de mesurer l’attractivité du territoire considéré. Au-delà du profil social du territoire, étudié sur la base de critères objectifs (aisées, populaires, urbaines, péri-urbaines, CSP…), il est indispensable d’étudier les populations « en visite » (les flux de tourisme, les saisons, etc) pour comprendre objectivement les motifs d’attraction des touristes saisonniers, permanents, locaux, nationaux ou internationaux (tourisme culturel, tourisme d’affaire…)

3. Une analyse économique

Il faut tout d’abord regarder la situation économique, qui peut être « productive » (c’est-à-dire, de quoi se compose le PIB du département ou de la région : industries, services aux entreprises, agriculture…) ou bien « résidentielle » (c’est-à-dire, les centres urbains ou péri-urbains, sont-ils des stations balnéaires, occupés à l’année, ponctuellement, des maisons secondaires…)

4. une analyse politique

Il est bon de s’interroger sur les orientations stratégiques des politiques locales (régionales, départementales, communales). S’appuyer sur les éléments présentés permet d’anticiper de nouvelles opportunités de développement et de s’intégrer dans des programmes.

L’offre ne sera pas la même selon le territoire où le château se situe. C’est pourquoi il est essentiel de percevoir tous les éléments de la façon la plus précise possible.

Où trouver les sources, les documents qui aident à la réalisation de ces études ? 

Il y a plusieurs types de sources, souvent indispensables et « assez simple » d’utilisation.

Les données principales, fournies par l’INSEE

Il s’agit d’une base d’études territoriales. On y trouve également des données d’autres instituts, comme la Chambre de Commerce pour les données économiques par exemple.

Les PLU (Plans Locaux d’Urbanisme), situés dans les communes

Ils synthétisent les données de l’INSEE propres à leurs territoires. Il est possible d’y avoir accès à la Mairie de sa commune. Certains sites internet peuvent parfois y donner accès. Il leur est obligatoire d’avancer ces données au public.

Les ScoT (Schéma de Cohérence Territoriale), dans les zones urbaines

Ce sont des documents plus généraux, car ils sont établis à échelle plus large. Le diagnostic d’un territoire est d’une qualité inégale selon les cas car ils sont commandés à des structures privées. Il s’agit donc essentiellement d’informations basiques et non d’une analyse profonde du territoire.

Les recherches vidéographiques sur le territoire à étudier
Les documents d’orientations stratégiques fournis par les Régions ou les Départements

Les DRAC fournissent généralement des analyses assez consistantes de leur territoire sur les plans économique, culturel… et fournissent aussi des éléments concernant les orientations stratégiques de développement. 

Quels sont les outils pour réaliser une analyse du territoire ? 

Les professionnels utilisent souvent l’analyse SIG (Système d’Information Géographique), qui est un programme informatique avec une cartographie détaillée du territoire. Ce n’est cependant pas accessible au public, mais un bon élément pour une analyse environnementale « pure ».

Pour les études géographiques, un autre outil important est la carte topographique au 1/25000ème. Il s’agit de cartes détaillées et en vues aériennes. Elles couvrent l’ensemble du territoire communale, avec de nombreuses informations au niveau de la structure du bâti et du paysage.

L’application Google Map, qui fonctionne sur le même système que la carte topographique, peut être utilisée avant d’aller sur le terrain, bien qu’elle ne soit pas toujours à jour (il y a une rotation sur 10-15 ans de l’INSEE qui relève une portion du territoire) ; et tout le monde peut s’en servir, surtout les propriétaires.

Quelles sont les étapes d’une analyse du territoire ? 

1ère étape

En théorie, on effectue d’abord les premières recherches d’informations sur le territoire, par Google, des données statistiques… Phase de défrichage qui permet généralement d’affiner l’objectif de l’étude.

2ème étapte

Il s’agit de la phase « problématique », lors de l’analyse du territoire on problématise la situation. Dans le cadre de travaux de géographes, un exemple de problématique pourrait être « détailler le fait que les terres sont en voies de désertification dans telle ou telle région et identifier les conséquences que cela engendre ». Pour un propriétaire ou gestionnaire de monument, ce pourrait être « identifier les principales sources de revenus touristiques dans la région et les potentiels à développer ».

Attention : le travail se fait sur plusieurs mois et les recherches prennent parfois plus de temps que prévu.

3Ème étape

Il faut aller sur le terrain, soit faire un tour de la commune, du quartier, des offres concurrentes… afin de faire un travail statistique, et une récolte des données. 

4Ème étape

Le travail d’un consultant sera d’insérer ces données dans des tableaux statistiques, d’analyser et de commenter ces tableaux, puis de synthétiser les recommandations. Pour un propriétaire, il s’agira plus simplement de compiler les éléments selon la logique qui lui est propre pour dégager les grandes tendances du sujet étudié et décider des orientations à prendre en conséquence.

5Ème étape (optionnelle)

La phase finale, pour le consultant, est celle de la restitution auprès des interlocuteurs, grâce à un schéma synthétique. Pour le propriétaire gestionnaire qui agit seul, il sera bon de présenter le résultat de ses recherches à un tiers afin d’éviter les biais naturels liés à la volonté d’aller dans une direction précise en amont de la recherche. Le tiers saura apporter l’objectivité.

Peut on le faire seul facilement ? Quelles compétences faut il avoir ? 

Il est possible pour un propriétaire de le réaliser seul, ce qui lui évitera de faire appel à un professionnel et ce qui sera moins coûteux. 

Néanmoins cela va dépendre de son temps. Une personne retraitée pourra le faire tandis que cela sera plus difficile pour une personne active car le temps des recherches est significatif (compter 2 semaines à 1 mois selon les problématiques des propriétaires). 

Il faut aussi de l’intérêt pour le territoire et surtout ne pas être rebuté par les documents techniques et statistiques. En effet, ces derniers ne sont pas toujours très faciles à appréhender, surtout si cela n’est pas le cœur d’activité de celui qui se fait chercheur ! Bien sûr, il ne faut pas être rebuté par les chiffres. C’est parfois un peu long, surtout lorsque l’on ne sait pas où chercher les données : il faut alors être préparé et patient.

En termes de compétences, il faut en premier lieu de la curiosité intellectuelle, un peu comme pour la démarche historique (par exemple les propriétaires qui exécutent des recherches sur l’histoire de leur château). Donc de la curiosité sur l’espace où a été inscrit le château dans le paysage, véritable moteur à l’époque de sa construction, dans des espaces immenses et ouverts.

Il est aussi utile de posséder des compétences statistiques de base, afin de comprendre les pourcentages, sachant que toute personne un peu diplômée est en capacité de le faire.

Conclusion

Il faut savoir apprivoiser les sources et jongler avec ces dernières, c’est à dire vérifier leur fiabilité et leur cohérence entre elles. Faites attention s’il s’agit de sources différences. Par exemple si elles ne sont pas à la même date ou la même échelle pour un seul territoire. Il devient alors difficile de les comparer. 

Il est également indispensable d’éviter que les informations importantes soient noyées parmi d’autres et que les conclusions soient erronées.

Et enfin il faut avoir du temps.

Pour aller plus loin

Monter un bon dossier de financement

Auto-diagnostic des besoins et des ressources

Se former

Le métier d’AMO : expertise des chantiers de patrimoine. Hephata a rencontré Nicolas Burette pour qu’il nous parle de son métier en tant qu’assistant à maîtrise d’ouvrage.

L’important à retenir dans cet article :

Un château a besoin d’un entretien constant. Les propriétaires sont bien au courant de cette caractéristique propre aux vieilles bâtisses. Cependant, beaucoup de propriétaires sont dépassés par le nombre de travaux à faire… soit le temps leur manque, soit ils ont besoin d’expertises complémentaires pour s’en occuper, préparer, gérer et recevoir les travaux livrés, soit, tout simplement, ils ont besoin d’être soutenus lors de ces démarches. 
Dans ces cas, il est possible de faire appel à un professionnel, que l’on appelle souvent un AMO (Assistant à Maitrise d’Ouvrage).

Nous reviendrons sur les points suivant :
– La définition d’un AMO
– Un témoignage d’AMO
– La technique de travail d’un professionnel

Qu’est-ce qu’un AMO ? 

 Un AMO est un assistant. Il aide le maître d’ouvrage, le porteur de projet, à définir, à piloter et à exploiter un projet. L’assistant a un rôle de conseil et de proposition. Il préconise au propriétaire / gestionnaire des recommandations dont seul ce dernier reste décisionnaire. L’AMO accompagne le propriétaire à toutes les étapes de son projet.
Souvent, il accompagne des projets de réhabilitation. Mais ce n’est pas systématiquement le cas. 

Certains AMO accompagnent des projets de développement culturel. D’autres avec leur formation d’architecte ou d’ingénieur accompagnent des projets de réhabilitation. Quoiqu’il en soit, chaque AMO a sa spécificité et sait en faire profiter son interlocuteur.

L’AMO a des compétences en gestion, administration et organisation de projet. Il apporte un regard d’expert. Son souhait est d’accompagner le propriétaire afin de fournir de bons outils de base (documents, supports attractifs…) qui favoriseront une bonne autonomie sur les différents sujets traités.

Pourquoi embaucher un AMO ?
« Les conseilleurs ne sont pas les payeurs ». Cet adage est bien vrai, mais ne justifie pas que l’on se prive d’aide. A bon général, bon aide de camp !

Le recours à un AMO se justifie en particulier par la taille, la complexité, certaines spécificités d’un projet ou d’un besoin de compétences spécifiques. Dès qu’il existe un risque en matière de pilotage de projet, il est souhaitable de travailler avec un AMO.  

L’intérêt d’un AMO se remarque dès l’étude préventive. Cette dernière est effectuée avant de contacter un ABF ou de faire une demande de financement. Il aide le propriétaire à identifier et à préciser la nature de son besoin (bâtiment, parc, activités), il recommande des professionnels en fonction des besoins identifiés (matériaux, architecte, artisans, etc.) 

Puis, il contruit les dossiers avec le propriétaire.

 De quoi est constitué un dossier d’étude préalable de chantier, élaboré par un AMO ?
Ce type de dossier regroupe de nombreux documents différents. C’est l’AMO qui identifie et trouve les documents – souvent indispensables – que le propriétaire ne possède pas. A défaut, c’est l’AMO qui les construits à partir de ses recherches. 

Quelques exemples d’éléments composants un dossier : 

Les études historiques
L’AMO fait des études historiques sur le passé du bâtiment, il va chercher l’historique des travaux, répertorie les corps d’état et les différents problèmes liées à ces corps. C’est utile car cela fournit des informations précieuses à tous les prestataires qui interviendront sur le chantier. En outre, de telles études permettent au propriétaire de comprendre pour quelle raison telle décision a été prise par le passé. C’est une affaire de cohérence et de respect de l’histoire d’un lieu…

Le cahier des charges
L’état des lieux complet est indispensable car, grâce aux problèmes répertoriés dans le dossier, l’AMO peut élaborer le cahier des charges précis des travaux. La vision des besoins et des priorités devient alors plus claire. 

Le budget
L’AMO s’occupe aussi de l’aspect administratif, c’est-à-dire, du budget par exemple, du coût des travaux. 

La présentation générale du projet – destinée aux parties prenantes techniques ou financières
Les dossiers seront aussi complétés de visuels sur les espaces, sur les éléments de fondation, du mobilier, de plans, etc. Il aide même les propriétaires à monter des dossiers de financement, mais juste le montage. Les propriétaires s’occupent de l’envoyer. 

La conservation des historiques
Ces dossiers servent aussi pour garder un historique sur les dernières études et les derniers travaux. Cela permet de constater les évolutions et donc les nouveaux besoins.

La réalisation de l’état des lieux sanitaire

Attention : il y a un vrai besoin constant de mise à jour de l’état des lieux de la propriété, mais aussi des documents qui la concerne. Cette mise à jour est très rarement effectuée et c’est ce qui explique l’état de délabrement progressif de certaines bâtisses non anticipé, aucune ne présentant de caractéristiques de vieillissement, d’humidité ou autre, quelques années plus tôt. En réalité, il suffit de 2 à 3 ans pour laisser mourir un mur…
L’idéal serait d’effectuer un tour complet de son patrimoine, chaque année, juste après l’hiver. 

 Qu’est-ce qu’un état des lieux sanitaire ? Pourquoi est-ce si important pour les monuments historiques ? 
Un état des lieux sanitaire est une cartographie très précise de l’état technique et sanitaire des bâtiments, complété d’un historique rapide concernant cet état de fait.
Un suivi technique suppose la réalisation d’un rapport composé de fiches sanitaires. 

Un état des lieux est important pour suivre les évolutions de ses espaces, les notifier, les comprendre, les analyser et anticiper ce qu’il peut advenir. Rares sont ceux qui le font de façon professionnelle. Cela sauverait de nombreuses bâtisses sans en payer le prix fort ! 

Pour un état des lieux sanitaire, j’effectue d’abord une identification du monument puis un état des lieux global. Ensuite je donne un retour sur les derniers travaux ainsi qu’une observation exhaustive de l’existant (corps d’état/par postes avec un repérage sur le plan, listage, observation un par un en utilisant les visuels). Enfin, je propose une compilation méthodique de ces éléments dans un dossier.

Concernant la cartographie, je dessine moi-même un schéma à l’aide de visuels principalement. J’ai en effet un outil de cartographie que j’utilise pour le bilan, mais la majorité des détails se trouvent en extérieur. C’est un risque d’erreur que de vouloir réfléchir sur un espace. Il faut penser dans l’espace global, c’est-à-dire toute la propriété.

 Comment travaille un AMO de façon générale… ou plutôt comment procédez-vous personnellement dans le cadre des travaux ?
Je réalise un état des lieux, en partant des détails jusqu’au plus général. Je réfléchis par corps d’état. Puis, j’élabore une stratégie de priorisation afin de proposer la démarche de travaux la plus efficace possible. Enfin, j’anticipe les sujets liés à la gestion financière, et cette fois-ci, je pars du général pour revenir aux détails. 

Plus précisément, ma démarche est la suivante. Je regarde d’abord visuellement les espaces (sans plan, schéma rapide). Ensuite, je réalise le détail des structures (si besoin alors je démarche des bureaux d’études ou d’architecte). Puis je réalise un chiffrage des travaux pour avoir une idée du budget global et je construis, ce qu’on appelle le phasage : 
– Programmation (fait par l’architecte)
– Phasage technique : je fais en fonction des besoins et les priorise. Hiérarchisation des urgences mise en relation avec la capacité financière du propriétaire.

Enfin, j’étudie la capacité financière : étude des finances, certains particuliers ont parfois des budgets alloués aux travaux (il me le transmet et je vois ce qui va manquer) et je propose des dossiers de financements de base afin de transmettre aux potentiels aides, mécènes, etc.

 Quels outils utilisez-vous ? 
Les outils que j’utilise sont artisanaux. Je n’utilise pas de logiciel particulier pour m’aider dans mon travail, mais je les connais bien. Si besoin est, je consulte un bureau d’étude technique pour consolider certaines de mes études les plus complexes. 
L’état des lieux se fait visuellement, très méthodiquement, et les préconisations en dérivent. 

 Finalement, les AMO sont-ils indispensables aux propriétaires ou bien peuvent-ils, s’ils ont les compétences et le temps, réaliser eux-mêmes les préparatifs aux travaux et les états des lieux sanitaires ? 
En quelque sorte, les AMO sont aux propriétaires, ce que des consultants sont à des entreprises…

Ils sont pleinement utiles lorsque : 

Les compétences, le temps et les outils viennent à manquer

L’urgence des travaux approche : diminuer l’anxiété favorise une prise de décision sereine et rationnelle, souvent plus économique à long terme

La complexité des espaces ou des travaux est importante, en particulier lorsque le patrimoine a un historique complexe ou inconnu

La multiplicité des sujets à traiter impose une vision globale maitrisée : les travaux, l’appel de fonds, la gestion des tiers, etc.

La multiplicité des parties prenantes est complexe à orienter – dans le cas des familles indivisaires notamment

Vous connaissez désormais le métier d’AMO et son expertise des chantiers de patrimoine.

Pour aller plus loin

Le géomètre expert au service des monuments

Un AMO inspiré et spécialisé dans le patrimoine historique

Le BIM, outil numérique de gestion

Nicolas Burette – Patrimoine historique

Un AMO inspiré et spécialisé dans le patrimoine historique

L’important à retenir dans cet article :

Ronan Le Roscoët,  assistant à maîtrise d ouvrage dans le domaine du patrimoine et gérant de Pierre de Liens, est un passionné de patrimoine depuis son cursus d’ingénieur bâtiment à l’ESITC Paris. Après une orientation dans le domaine de la restauration du patrimoine, concrétisée par une première expérience professionnelle au sein du groupe Lefèvre (aujourd’hui Aurige), puis 8 années au Centre des Monuments Nationaux, il s’est formé à d’autres pratiques que celles de la France pour apporter une vision complémentaire. 

Dans cet article, vous trouverez des éléments concernant :
– La problématique de la protection du patrimoine en Inde et en Chine (implications touristiques, architecturales…)
– Le rôle indispensable des acteurs privés et leur marge de manœuvre 
– Des directions qui pourraient être pensées pour la France

Introduction


 « Pour plusieurs raisons sans doute, je me suis retrouvé dans le monde du patrimoine. Mais la première, et la plus importante, est sûrement mon environnement familial… depuis que je suis en âge de marcher, ou de porter un costume breton ! Par les choix de voyages et de visites, lors de vacances, ou encore, plus inconsciemment peut être, par ma sensibilité au travail artisanal de la matière, peut-être transmise par mon grand-père qui était menuisier, je me suis forgé une sensibilité au patrimoine. » 

Concrètement, pourquoi as tu fais ton voyage en Asie (en Chine, au Népal, en Inde et en Iran) et que cherchais-tu ? 

Un pressentiment trottait dans ma tête depuis longtemps, mais le déclic est venu d’une seule expression, prononcée par Alain Marinos, « aujourd’hui, le Sud parle au Sud », c’était le 06 février 2016 ! 

Au cours de cette conférence, il expliquait que beaucoup de choses évoluaient dans le monde, en termes d’approches et de pratiques patrimoniales. Il ne s’agissait pas d’un Sud géographique, mais plutôt des pays développés occidentaux, par rapport aux pays encore considérés comme « émergents », sud-américains ou asiatiques. 

Ceci, combiné avec 2 constats personnels : 
• Le manque d’ouverture française vers les pays d’Asie, traduite par une couverture quasi absente de l’actualité asiatique, sortie des scandales climatiques, ou caricatures de productivismes industriels, de pollution… 
• Un deuxième, vis-à-vis de la position conservatrice que nous pouvons avoir en terme de restauration patrimoniale…

 Je cherchais à connaître d’autres relations que pouvait entretenir une civilisation à la notion de « Patrimoine ». J’ai pour cela cherché où celles-ci pouvaient être réellement différentes, sans parcourir des distances trop ‘’importantes’’. Le choix de la Chine, de l’Inde et de l’Iran, 3 civilisations majeures, s’est vite imposé. Ma volonté était également de comprendre comment avait pu évoluer la situation dans ces pays depuis les années 1830, début des politiques de protection du patrimoine en Europe, qui coïncide justement avec la présence coloniale occidentale dans ces régions orientales. 

Il semble que tu aies été marqué par une notion de « protection patrimoniale » différente en Inde ou en Chine. Peux-tu nous en dire plus ?

L’absence de protection en Inde

 En Inde, l’un des premiers constats, d’un point de vue patrimonial, est l’absence de protection sur le patrimoine privé. 

Avantage ou inconvénient ? il n’y a sans doute pas une seule réponse (parmi quelques réponses, lire l’article Classer une maison au titre des MH ou ISMH – Méthode, avantages et contraintes)

 Cela a pour conséquence de ne pas figer l’histoire, et d’éviter une muséification que l’on peut quelques fois regretter en France . Vis-à-vis des édifices religieux, une protection entraine un arrêt du culte, puisque le bien devient propriété de l’Etat.

Exemple

J’ai été moins touché par le Taj Mahal, ou les temples de Khajurâho, classés au patrimoine mondial de l’Unesco, aux pelouses tirées au cordeau, agents de sécurité ou barbelés, interdisant l’accès aux habitants, que par un temple décrépi et souillé par fumées et cires de bougies mais « habités » par les fidèles, dans lequel résonnent les mantras, ou par un fort du Rajasthan s’autorisant des ajouts assumés, et non tranchés architecturalement (cf. charte de Venise), mais souhaitant y faire vivre les traditions indiennes, de musique, danse, ou encore gastronomie.

Les répercussions de la protection du patrimoine sur les sites et sur le tourisme 
Il est clair que la question des protections, qu’elles soient nationales ou internationales, et qui est souvent calquée sur la vision occidentale conservatrice, est un vrai problème dans ces pays aux populations aussi nombreuses. 

La simple obtention d’un label Unesco pour un site historique en Chine, d’autant plus s’il est géré par des entreprises privées, peut conduire à de vrais désastres en matière de conservation puisqu’il est le point de départ de l’arrivée de millions de visiteurs en quelques mois. Ci-dessous, l’exemple des jardins de Suzhou.

 La gestion d’un site Unesco en Inde, relevant de l’Etat, tel que le site d’Hampi, ne garantit pas de la qualité des travaux de conservation, au contraire. 

 Ces constats m’auront finalement incité à m’éloigner, au fur et à mesure du voyage, des sites les plus reconnus, Unesco ou non, pour me concentrer sur les rencontres des acteurs du patrimoine . Le caractère informel de mes échanges m’a permis de recueillir des points de vue personnels, sans langue de bois, depuis un directeur de l’Unesco, jusqu’aux artisans sur leurs chantiers, ou membres de communauté au pied des temples. 

 Le modèle indien et les parties prenantes 

Voici quelques exemples d’acteurs aux rôles différents mais importants que j’ai pu rencontrer pour étayer ma vision. En Inde, Aman Nath , écrivain et co-fondateur de la chaine de palaces Neemrana hôtels. Il m’a fait découvrir à l’occasion d’une visite de chantier, le premier fort qu’il a restauré et ouvert il y a 25 ans dans le Rajasthan. Ou encore, Aishwarya Tipnis , architecte très engagé sur des projets de restauration de Patrimoine. A.G Krishna Menon un des membres fondateurs de l’INTACH et plusieurs autres membres de sections nationales ou locales. Mais aussi Abhay Mangaldas ou Ravik Patel, tous deux impliqués dans la ville d’Ahmedabad. Enfin, Raphaël Gastebois , architecte des bâtiments de France, actuellement en poste dans le Sud de l’Inde, à Pondichéry, pour développer le concept de Smart City.

 Le modèle patrimonial de l’Inde…

 Le modèle indien est la combinaison de 2 systèmes, révélateur de deux approches différentes. Avant toute chose, le secteur privé est beaucoup plus libre d’agir comme il ne souhaite.

L’Archeological Survey of India (ASI)

D’un côté, il y a  l’Archeological Survey of India (ASI) , l’équivalent du ministère de la Culture, qui gère uniquement des monuments publics. Son organisation et ses méthodologies d’action sont l’héritage de la présence anglaise jusqu’au début du XXème siècle. Elles s’inspirent donc des doctrines de préservations occidentales. 
Les monuments dont il a la charge sont protégés, tel que pourrait l’être un monument inscrit ou classé au titre des monuments historiques en France. C’est-à-dire qu’aucune transformation n’y est autorisée. L’avantage est qu’ils bénéficient d’un entretien et d’un suivi réguliers, et d’une bonne conservation (avec quelques exceptions comme vu précédemment). La contrepartie est l’impossibilité de poursuivre l’usage traditionnel du lieu, comme le culte. Les temples relèvent en effet de la sphère privée. Les constructions et l’entretien sont très souvent financés par des  mécènes privés, parfois clairement affichés

L’INTACH, pour Indian National Trust for Archeological and Cultural Heritage

Concernant les palais prestigieux de l’Histoire de l’Inde, ou d’autres patrimoines privés : ils évoluent encore aujourd’hui, autorisant des adjonctions. Ces lieux poursuivent donc leurs évolutions, avec quelques fois les techniques et matériaux de construction contemporains, ou des techniques traditionnelles. Ils suivent les ressources disponibles (humaines et financières) et la sensibilité des propriétaires… D’autres peuvent être à l’abandon, puisque l’usage a disparu. 

Ce patrimoine privé, ne bénéficie ni de la protection ni de l’entretien par l’Etat. Un trust a donc vu le jour en 1984. Il s’agit de L’INTACH : Indian National Trust for Archeological and Cultural Heritage. Cette organisation ont pour mission de mettre sur pied des projets de restauration ou rénovation avec les propriétaires. J’ai rencontrée plusieurs membres dirigeants et j’ai pour projet de faire venir en France afin qu’ils exposent leur travail,

Son but est d’essayer de concilier le respect des traditions et usages locaux, et la protection des bâtiments. Il constate entre autre le caractère trop conservateur et rigide des protections de l’Etat.

Leur doctrine se résume par un terme : « Jeernodharanam ». On peut aussi le rapprocher d’un proverbe indien : Tradition and heritage do not mean to preserve the ashes but to keep the flame alight”. « Tradition et patrimoine ne signifient pas conserver les cendres mais garder la flamme allumée »

Aga Khan Trust for Culture 

Il existe d’autres trusts, ceux-ci privés, tels que l’Aga Khan Trust for Culture . Des structures d’ailleurs difficiles à cerner (comme l’INTACH), car n’ayant pas de modèle administratif ou économique en France.

Les autres monuments 

Par opposition aux monuments gérés par l’ASI, l’ensemble du patrimoine privé bénéficie de sorts très variables. Lorsque l’usage est maintenu, tel que pour un lieu de culte, la notion de « beautification » est prépondérante. Il est donc important que le lieu soit beau (régulièrement entretenu et recoloré de peintures), perpétuellement objet de rites (supposant la présence de fleurs, de flammes et de cires de bougies…). La vie, la force du lieu, sa symbolique priment avant toute problématique de conservation telle qu’on pourrait les envisager en France. 

…applicable en France ?

 D’abord, à chacun ses spécificités dont chaque pays doit être le protecteur
Ce qui me semble faire la richesse d’un pays, d’une culture, ce sont ces spécificités. Il ne s’agit donc pas de calquer ce qui se fait ailleurs. Avant de dire ce qui serait applicable en France, je voudrais surtout dire que l’on ne devrait pas essayer de faire appliquer aux autres, ce que nous pensons être la bonne règle. 

 La vision asiatique du patrimoine est différente de la nôtre. Deux raisons peuvent l’expliquer : le rapport à la matérialité et le rapport au temps. 

exemple n°1

En Chine, les temples en bois sont nécessairement moins durables. La littérature et la calligraphie ont joué un rôle très important. Le passé vit dans le souvenir, les récits, plus importants que toute réalité matérielle. Cette attitude différente face à la pérennité peut aussi se retrouver dans le rapport à la vie et à la mort. Ce rapport est vécu comme un cycle naturel, différent d’une compétition pour la longévité.

Exemple n°2

Je pendrai ici un exemple marquant d’une équipe d’étudiants italiens et de leur professeur, en voyage d’étude au Népal. Ils souhaitaient apporter une analyse technique des édifices ayant été endommagés ou non, par le tremblement de terre de 2015. Armés de sondes et d’endoscopes, pour ausculter les temples encore debouts suite au tremblement de terre, une réaction du professeur de l’équipe m’avait choqué. Il s’était en effet s’offusqué du fait qu’il ne puisse pas rentrer dans la partie la plus sacrée d’un temple. Il n’avait pas suivi le protocole de demandes nécessaires auprès des autorités locales responsables des rites et de la protection du temple. 

Il « venait de loin » et avait « des éléments importants à porter à leur connaissance ». Mais il n’avait peut-être pas suffisamment discuté avec les habitants. Auprès d’eux, il aurait compris que ces tremblements de terre font partie de leur quotidien. Des rites traditionnels existants sont d’ailleurs liés à cette particularité. Le travail des artisans lors des reconstructions successives fait partie du maintien des savoirs faire et des coutumes locales. 

Par chance, un petit film le résume très bien, et c’était justement sur ce temple que l’équipe travaillait : 

Heureusement, les choses ont changé depuis une quinzaine d’années. Les pays d’Asie ont pu faire avancer leur vision des choses, en particulier sur la notion de patrimoine immatériel.

 Quatre directions intéressantes à étudier pour la France

 Les niveaux de protection 

 La mise en place de plus de deux niveaux de protection (inscrit, classé), afin de mieux hiérarchiser les enjeux. Il existe 4 niveaux en Inde et aussi 4 niveaux en Chine. En évitant de concentrer notre vigilance (parfois excessive) et nos moyens financiers, sur quelques monuments uniquement, au détriment des autres.

 Cela pourrait se traduire par une plus grande place donnée à l’initiative locale et privée. L’omniprésence de l’Etat en France, dans l’ensemble des secteurs (réglementaire, économique, judicaire…), a je crois tendance à déresponsabiliser la société civile.

 La reconnaissance des artisans 

 Accorder une réelle reconnaissance aux artisans, détenteurs des savoir-faire, patrimoine immatériel encore trop peu reconnu en France.

La reconnaissance plus visible des mécènes 

Il faut rendre plus visibles et moins tabous les dons des particuliers et des entreprises. Pour cela, il est nécessaire de transformer la façon dont on nous présente le principe du don, du mécénat. Il ne s’agit pas d’une simple déduction fiscale, mais plus positivement, d’une réelle belle action pour une cause noble, assumée, y compris vis-à-vis du patrimoine religieux, malgré la sécularisation souhaitée de la société.

Renouveler nos réalisations de façon très audacieuse

Fort de 150 ans de politique conservatrice, nous avons accumulé aujourd’hui une qualité patrimoniale indéniable. Pourquoi ne pas ouvrir la possibilité de réaliser des projets audacieux, sur nos édifices classés ou non, d’architecture contemporaine ou non, à l’image du permis de faire de la Loi LCAP ? 
Laissant réellement une place à la création, l’innovation, l’ambition…

 La question des centres-villes anciens : quelle gestion en Inde ?

L’Inde se confronte aux mêmes problématiques que la France concernant sa gestion des centres-villes anciens. Une ville nouvelle (New Delhi), et une ville ancienne (Old Delhi) peuvent réussir à perdurer lorsque l’attachement aux commerces et souks du centre reste fort. Mais il est parfois difficile de maintenir les habitants dans le centre ancien. Ceci provient notamment des problèmes de propriétés et de successions familiales qui ralentissent les travaux nécessaires. 

Dossiers fonciers et immobiliers en attente pendant des années, c’est le début de la dégradation… Problématique que j’ai pu aborder dans la ville d’Ahmenabad qui a décidé de mettre en place des incitations fiscales, pour encourager les habitants des quartiers historiques à rester dans la ville.

L’Inde a réellement pris conscience de ces problématiques croisées de développement nécessaire de l’activité en générale mais aussi du tourisme. Un plan national d’étude est en cours dans cette dynamique :  « Heritage City Development and Augmentation Yojana », donnant lieu à des études intéressantes.

Conclusion

En Inde est le fonctionnement des religions et la gestion des temples est complexe. Deux mois sur place n’auront pas suffit à approfondir cette problématique, que j’avais un peu commencé à comprendre au Népal. Il s’agit d’un fonctionnement autour de communauté d’individus, chargée de l’organisation des rites et de la protection des temples.
Précédemment, j’ai pu exposer des tendances générales, conclusions de mon ressenti et de ma compréhension globale des différentes approches patrimoniales locales. Néanmoins, j’ai pu ressentir la frustration de plusieurs interlocuteurs, vis-à-vis de la lenteur des prises de décisions des autorités locales, disposant pourtant de belles études conduites par des équipes d’architectes ou encore des travaux d’écoles d’architecture. La corruption est un reproche revenant assez régulièrement comme origine des blocages des projets ! 

Mais enfin, il n’en demeure pas moins que si le modèle indien s’inspire du nôtre, nous pourrions aussi songer à nous inspirer de ce qui se fait ailleurs pour palier à certains manques.

Pour aller plus loin :

 –  CLASSER UNE MAISON AU TITRE DES MH OU ISMH – Méthode, avantages et contraintes 
–  LA RESTAURATION APRES L’ABANDON – financement, parties-prenantes et organisation 
–  FINANCER LES CHÂTEAUX A TRAVERS UN FONDS DE DOTATION – Une alternative innovante et séduisante 

Vous pouvez également regarder la série Arte : Monuments sacrés
ou encore cette rencontre avec Masue Katayama, une entrepreneure sociale de 78 ans qui depuis plus de 30 ans transforme les bâtiments abandonnés en maisons de retraites abordables pour les vieux Japonais. 

Choisir les essences d’arbre de son parc grâce à la méthode ROSEE.

L’important à retenir dans cet article :

 À l’état sauvage, sous l’action des facteurs environnementaux, l’essence et la distribution des arbres s’harmonisent naturellement avec le milieu. En revanche, dans un parc où les arbres ont une vocation ornementale, il importe de mener une vraie réflexion. Cette réflexion doit permettre de sélectionner les meilleurs candidats parmi des centaines d’espèces et de variétés. Pour guider ce choix, voici une méthode simple permettant de planter « le bon arbre au bon endroit ».

Retenez de cet article que : 

– L’arbre d’ornement joue un double rôle : il est à la fois élément esthétique et véritable charpente naturelle qui structure l’espace ;
– Introduire des arbres adaptés à leur environnement constitue la base d’une gestion durable ;
– La méthode ROSÉE vous permet de sélectionner les essences idéales sur la base de critères simples et exhaustifs.

Expert arboricole et paysagiste, passionné par le patrimoine, Marc Brillat-Savarin accompagne les propriétaires dans la gestion et la valorisation de leurs parcs et jardins historiques. Chacune des missions qu’il conduit, du diagnostic phytosanitaire des arbres à la conception de projets de restauration paysagère, pour le compte de parcs de châteaux renommés, mais également de demeures familiales, est toujours animé par sa conviction forte que : « Nos parcs et jardins constituent un patrimoine vivant fragile qu’il est essentiel de soigner, restaurer et renouveler, au même titre que la demeure qu’ils agrémentent ». Marc Brillat-Savarin a mis au point la méthode ROSEE présentée dans cet article. 

 L’arbre, un élément clé du paysage

Dans un monument, certains éléments d’architecture jouent un rôle d’ordre structurel, comme un mur par exemple. D’autres assurent un rôle purement ornemental comme un pilastre ou une moulure. D’autres encore, souvent majeurs dans la composition, combinent ces deux fonctions. Citons l’exemple d’un pilier sculpté ou d’une clé de voûte.

Côté parc, un élément remplit également ce double rôle architectural : l’arbre. Il assure une fonction structurelle voire même matricielle (bosquet, enveloppe boisée ou à l’état isolé, il permet au parc d’exister, le délimite, l’articule, lui donne une profondeur et le soutient comme une charpente naturelle.

D’autre part, l’arbre est un objet esthétique en lui-même, à l’instar d’une statue ou d’une colonne. Par son architecture équilibrée, sa stature, ses couleurs et la symbolique qui l’accompagnent, il constitue un centre d’intérêt dans le paysage. Son caractère changeant au fil des saisons puis des années en fait un ornement vivant dont il est important de connaître l’allure et le développement pour que l’ensemble de la composition puisse en bénéficier durablement.

 L’arbre, un organisme vivant 

Un arbre adapté à son environnement sur le plan du climat, du sol, de l’espace disponible ou encore de l’usage des lieux connaîtra un développement harmonieux. Il ne demandera qu’un entretien minimum. A l’inverse, un arbre inadapté à son milieu de croissance sera plus fragile, plus sensible aux maladies, plus dangereux également et entraînera à terme un surcoût de gestion. Les conséquences d’une erreur à la plantation aujourd’hui devront être supportées par les générations futures pendant de nombreuses années.

Au-delà de l’aspect esthétique, il est donc primordial de veiller à la bonne adéquation entre l’essence choisie, ses exigences propres et le site de plantation.  

 Choisir avec méthode, c’est réussir ! 

Compte-tenu du statut multifonctionnel de l’arbre de parc, son introduction ne doit pas être laissée au hasard. Elle doit faire l’objet d’une étude approfondie qui prenne en compte l’ensemble des paramètres en jeu : place dans le paysage, caractères ornementaux à privilégier (floraison, couleurs d’automne,…), espace aérien et souterrain disponible, nature du sol, entretien,… Et pour qui n’est pas un spécialiste du monde des arbres, intégrer autant de critères peut rapidement devenir un véritable casse-tête !

D’où l’intérêt d’utiliser une méthodologie pour sélectionner l’essence idéale, à partir de critères simples et exhaustifs. Tel est l’objectif de la méthode « Rosée ».

 La méthode « ROSÉE »

À l’origine, la méthode a été conçue comme un outil pour les services de gestionnaires d’espaces verts en milieu urbain. Elle a par la suite transposé aux parcs et jardins, souhaitant en faire bénéficier tout propriétaire soucieux de renouveler et enrichir son patrimoine arboré. 

Cette méthode permet de définir son projet de plantation, d’analyser le site concerné et sur cette base de choisir le ou les arbres les plus adaptés.

La démarche consiste à effectuer des sélections successives dans une large palette végétale pour aboutir in fine à un nombre restreint d’essences, suivant un principe d’entonnoir. À chaque étape, une dimension spécifique du projet est étudiée : paysage, climat, espace disponible,… 
Par souci de pédagogie, chacune des lettres du mot « Rosée » renvoie à un critère de choix spécifique : Rôle de l’arbre dans le projet, qualités Ornementales souhaitées, conditions Stationnelles (sol, climat,…), Espace disponible, Environnement du projet. 

Ainsi, grâce à ce moyen mnémotechnique, l’analyse peut-elle être la plus complète possible.

Le tableau suivant (Document Excel «que vous pouvez télécharger ici») reprend les questions à se poser et les implications sur le type d’arbre(s) à privilégier :

Une fois cette analyse préalable menée, il reste à opérer des tris dans la liste des « 111 essences pour les parcs & jardins » qui accompagne l’outil. 

 Cette liste se présente sous la forme d’un tableur Excel à télécharger en cliquant sur le lien suivant :

Document Excel « Tableau 111 essences parcs et jardins »

Application à un exemple

Illustrons maintenant la démarche à l’aide d’un exemple concret. Un propriétaire souhaite renouveler un alignement vieillissant de marronniers rouges le long de l’allée d’entrée de sa demeure. Se référant à la méthode « Rosée », il analyse son projet comme suit : 

Cf. Document Excel « Exemple méthode rosée propriétaire »

Sur cette base, après avoir téléchargé la liste des 111 essences, il décoche les critères non retenus dans les filtres en tête de colonne. 

La liste s’amenuise progressivement jusqu’à aboutir aux essences suivantes : érable rouge, zelkova, merisier à fleurs doubles et tilleul de Crimée. Appréciant les tons orangés pris par l’écorce du zelkova avec l’âge, il porte finalement son choix sur cette essence de qualité. Une essence cousine de notre orme champêtre et exempte de maladie.

À votre tour, n’hésitez pas à vous familiariser avec la méthode Rosée. Celle-ci vous permettra de mieux connaître les essences d’arbres afin de les utiliser à bon escient dans votre jardin. Vous profiterez ainsi pleinement de leurs bienfaits, et pour longtemps.

Pour aller plus loin :

 JARDINS & ESPACES PAYSAGERS D’EXCEPTION – Quelques astuces pour entretenir soi-même son jardin

 DEVELOPPER DES ACTIVITES DE MEDIATION POUR VALORISER LES PARCS ET JARDINS DE SON CHÂTEAU – Interview de Marc Brillat-Savarin

 EXTERNALISER L’ENTRETIEN DE SON JARDIN REMARQUABLE – Des techniques ancestrales aux techniques modernes

 LES AVANTAGES D’UN JARDIN BIEN ENTRETENU AUTOUR D’UN CHATEAU – Les prix à gagner et les aides à solliciter 

Bien gérer et optimiser son domaine forestier, comment faire ?

L’important à retenir dans cet article :

 Le patrimoine forestier français est une richesse qu’il est important de bien savoir gérer pour le protéger et qui peut être un excellent placement sur la durée. 

Contrairement aux idées reçues, les forêts bien gérées génèrent des revenus supérieurs aux coûts d’entretien. Tous les peuplements ne permettent pas les mêmes profits, la moyenne se situe entre 1 et 2%. Par exemple, on estime que les productions de peupliers rapportent jusqu’à 8% du fait des durées de rotations plus courtes. Le patrimoine forestier reste un bon placement sur la durée. Le constat en France est que les forêts sont sous-exploitées, ce qui justifie le soutien des institutions publiques pour encourager leur gestion. Il existe de nombreuses aides financières et fiscales en ce sens. 

De cet article, retenez que : 
– Il est conseillé de faire appel à un gestionnaire forestier pour assurer la gestion de son bien ;
– Il existe plusieurs aides financières, mais aussi des avantages fiscaux.



Cet article a été écrit avec l’aide de Loïc Zellvegre, gestionnaire forestier professionnel chez Brodut Forêt Gestion, spécialisé dans l’accompagnement de domaines d’exception et la sylviculture proche de la nature. 

Des propriétaires privés, soumis à des obligations 

Loïc Zellvegre nous explique qu’être propriétaire de forêts signifie être soumis à des obligations, celles-ci dépendent de la surface possédée, il y a trois cas de figures :
– Moins de 10 hectares d’un seul tenant ;
– Entre 10 et 25 hectares d’un seul tenant ;
– Plus de 25 hectares sur la même commune ou sur trois communes attenantes.

Vous pouvez retrouver les différentes obligations concernant la règlementation forestière pour chacun des cas.

Tout propriétaire d’une forêt de plus de 25 hectares est soumis à l’agrément d’un Plan Simple de Gestion (PSG). Ce document définit les différentes interventions (coupes et travaux) de la forêt pour une période de 10 à 20 ans.
Le plan simple de gestion présente ainsi les objectifs assignés à la forêt et définit le programme d’exploitation des coupes et des travaux à effectuer. Pour tout savoir sur le PSG, rendez-vous sur le site du Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation. 

La rédaction du plan simple de gestion est élaborée par un gestionnaire forestier, en accord avec les besoins du propriétaire. C’est le Centre régional de la propriété forestière (C.R.P.F.), établissement public à caractère administratif, qui instruit les demandes d’agrément de PSG et d’autorisation de coupe extraordinaire. Retrouvez sur le site du Centre National de la Propriété Forestière la liste des CRPF.

NB : Ces informations peuvent d’ailleurs ne pas s’appliquer à certains cas spécifiques. 

Les propriétaires de forêts se doivent de prévenir les risques de départs de feu et préserver la richesse environnementale, ils sont également tenus de débroussailler en bordure et zones habitées.

Les aides financières et fiscales

Les aides financières

Loïc Zellvegre fait le constat qu’en France les forêts ne sont que trop peu gérées. Cela explique en effet que les collectivités et organismes incitent à la gestion forestière par des subventions à destination des entreprises de la filière bois et des propriétaires forestiers.

Ces aides se répartissent à différentes échelles :
L’Europe, via le FEADER (fonds européen agricole pour le développement rural) : il permet le financement du 2e pilier de la politique agricole commune (PAC). Ce 2e pilier est consacré à la politique de développement des territoires ruraux ;
L’Etat, via une subvention pour inciter à la gestion forestière ;
– La DRIAAF, Direction Régionale Interdépartementale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt pour chaque région, c’est le représentant de l’Etat en région ;
– Les conseils régionaux et départementaux ;
L’ADEME (agence des énergies renouvelables) ;
– Les communautés de communes et EPCI ;
Les fonds privés, tel que EcoTreeReforest’action ou encore Ma forêt.

En outre, les aides disponibles sont cumulables et peuvent couvrir entre 40 et 80% des dépenses de frais de gestion.

En matière de gestion forestière, les aides sont très variées et concernent de nombreux domaines :
– Acquisition de matériel forestier ;
– Amélioration de la desserte forestière ;
– Reboisement ;
– Réaliser des travaux sylvicoles ;
– Protection contre le gibier ;
– Préparation des sols ;
– Animation des territoires forestiers…

Les aides sont spécifiques à chaque région et département, ce qui complexifie leur obtention, puisque cela implique une très bonne connaissance des circuits de financements, que tout le monde ne possède pas.

Retrouvez également un tableau récapitulatif des sources innovantes de financement de plantations par des fonds ou programmes d’aides au boisement ou reboisement en France en 2016 que vous pouvez télécharger ici

Les avantages fiscaux

Loic Zellvegre nous apprend qu’il existe plusieurs formes d’avantages fiscaux dont peuvent bénéficier les propriétaires de forêts :

Les Dispositifs D’encouragement Fiscaux à l’investissement, ils sont au nombre de trois : DEFI « Acquisition », DEFI « Travaux forestiers » et DEFI « Contrat de gestion ».

Des frais de transmission de patrimoine réduits à 25% de la valeur du patrimoine grâce au Régime Monichon.

Des exonérations d’impôt sur la fortune : il est possible de bénéficier d’un abattement de 75% sur l’impôt. Mais pour cela, il faut détenir un certificat de gestion durable et de s’engager à conserver sa propriété durant 30 ans en présentant tous les 10 ans le bilan de cette gestion. 

La réduction d’impôt Madelin : portée à 25%, elle vous permet d’investir avantageusement dans une forêt en direct ou via un groupement forestier à condition de garder vos parts au moins jusqu’au 31 décembre de la cinquième année suivant la souscription. De plus, les parts acquises doivent être nouvelles. 

Deux régimes de TVA avec :
Un assujettissement obligatoire si, sur les deux dernières années consécutives, la moyenne des revenus dépasse les 46 000€.
Un remboursement forfaitaire ou un assujettissement volontaire si, sur les deux dernières années consécutives, la moyenne des revenus est inférieure à 46 000€.

Deux taux applicables de 10% ou 20% selon les travaux et produits forestiers concernés (plus d’informations ici)

Les possibilités d’exploitation pour générer des revenus

– La récolte et la vente du bois et ses différents traitements (taillis simple, la futaie régulière, le taillis sous futaie, la futaie irrégulière) mais aussi ses dérivés tels que le jus (par exemple l’eau de bouleau) ou sa sève ;
– La location pour la chasse ;
– L’ouverture au public dans le cadre d’activités touristiques : la cueillette des champignons, les randonnées pédestres, équestres, les parcours sportifs ou de santé, l’accrobranche, les gites et cabanes dans les bois, le brâme du cerf.

Vers qui se tourner pour demander une expertise ? Quels sont les professionnels et corps de métiers pouvant aider ?

Il existe plusieurs corps de métier impliqués dans la gestion des forêts :
– Gestionnaires forestiers professionnels (Brodut Forêt Gestion) ;
– Experts forestiers ;
– Coopératives forestières ; 
– Gardes particuliers. 

Les experts forestiers et les gestionnaires forestiers professionnels tel que Loïc Zellvegre sont totalement indépendants. Ils travaillent au profit du propriétaire et non des industriels. Ils se rémunèrent en pourcentage de la vente du bois ou en prestations spécifiques comme la rédaction de plan de gestion, le suivi administratif et autres missions…

Ce sont d’ailleurs les principaux acteurs capables de répondre aux diverses problématiques liées à la gestion des forêts. Compétents par leurs formations et leurs connaissances opérationnelles, ces professionnels sont au plus près des territoires. Ils ont une connaissance globale du secteur.

Conclusion

Le patrimoine forestier en France n’est que peu géré alors qu’il est à la croisée de divers enjeux (économiques, écologiques, récréatifs, accueil du public, etc.). L’aménagement de ces biens est primordial pour préserver l’équilibre de ces aménités. Des aides et incitations financières ont donc été mises en place à tous les échelons. Elles sont à la fois nombreuses, variées et spécifiques, ce qui implique une véritable expertise du secteur pour bien les connaître. Au regard de la spécificité de la gestion des forêts, il semble primordial de s’adresser à des professionnels pour que la gestion soit cohérente et pour bénéficier de conseils forestiers adaptés aux besoins particuliers de chaque propriété.

Pour aller plus loin :

 JARDINS & ESPACES PAYSAGERS D’EXCEPTION – Faire appel à des professionnels, c’est abordable : point sur les expertises indispensables

ASSOCIATIONS POUR LA SAUVEGARDE ET LA VALORISATION DU PATRIMOINE – Comment choisir son statut, les avantages et les inconvénients ?

glyphosate-chateau

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Interdiction du glyphosate pour les jardins historiques – Comment gagner le prochain round contre les mauvaises herbes ?

Avec l’interdiction récente de l’usage des désherbants chimiques comme le glyphosate, au titre de la protection de l’environnement et de la santé, il est devenu nécessaire de modifier la stratégie de lutte contre les « mauvaises herbes ». Des recettes de grand-mère aux machines les plus pointues, sans oublier l’ancestrale « huile de coude », cet article permet de passer en revue les techniques qui peuvent être déployées dans les jardins et parcs des châteaux autour de solutions préventives, d’alternatives curatives et de la mise en place de plans de désherbage.

Introduction :

La gestion d’un parc ou d’un jardin historique nécessite de nombreuses compétences. Savoir entretenir des espaces verts sur le long terme ne s’improvise pas ou alors il faut constamment recommencer. Les premiers retours d’expérience en matière de lutte contre les adventices, nom scientifique donné aux mauvaises herbes, montrent qu’il n’existe aucune solution universelle efficace sur tout type de revêtement, végétation et superficie, et ce de manière durable. C’est donc souvent une combinaison de plusieurs techniques qui doit être mise en œuvre et répétée à l’échelle d’un parc ou d’un jardin, avec des stratégies d’action différentes en fonction de la configuration du terrain :
L’action préventive : le développement des adventices est bloqué par la création d’écrans physiques, comme le paillage, ou l’installation d’une végétation concurrente comme les graminées ou les plantes couvre-sols
L’action curative : les adventices qui apparaissent sont détruites, de manière mécanique ou chimique

1- Les solutions préventives

Les solutions préventives consistent à trouver une alternative au désherbage et pas uniquement au désherbage chimique. On retrouve la technique du paillage ou la réduction des surfaces minérales ou non végétalisées.

a) Le paillage

Quel que soit le type de matériau employé, l’objectif du paillage est d’empêcher la croissance des adventices en les privant de lumière. Ils constituent une barrière physique au passage du rayonnement solaire. On trouve deux types de paillage :
Le paillage organique, à base de matière végétale, qui présente l’avantage de conserver l’humidité en été et d’enrichir le sol par décomposition naturelle. Il s’agit de copeaux de bois (peuplier, pin, épicéa…), le Bois Raméal Fragmenté (BRF) constitué de broyat de branches et de rameaux verts issus des travaux de taille au jardin (haies, petit élagage), les déchets de tonte à condition de ne pas les épandre en couches trop épaisses, les écorces (pin, peuplier).
Le paillage minéral avec lequel de bons résultats associés à un rendu esthétique durable peuvent être obtenus. On peut utiliser l’ardoise en morceaux, la pouzzolane, les galets ou encore les cailloux calibrés.
Ces matériaux ne peuvent pas couvrir de grandes surfaces. Ils sont destinés à protéger le pied des haies, les massifs arbustifs ou floraux ainsi que les jardinières de l’enherbement.

b) La réduction des surfaces minérales ou non végétalisées

Plutôt que chercher à enrayer la prolifération perpétuelle des adventices sur des surfaces minérales ou des sols nus, pourquoi ne pas reverdir ces espaces ? L’entretien en serait alors grandement facilité, tout en produisant un bel effet esthétique. La première alternative consiste à supprimer le revêtement en place, travailler et amender le sol et enherber.

D’élégants parterres de gazon ponctués de topiaires pour un rendu classique ou bien de belles pelouses dans un style paysager peuvent ainsi avantageusement remplacer un stabilisé dégradé ou des graviers parsemés de mauvaises herbes.

Les parterres

Ponctuellement, pour les zones devant conserver une bonne portance, comme les parkings, des techniques de stabilisation existent : mélange terre-pierre, dalles alvéolées à engazonner…

Les allées

On peut également mener une réflexion sur les allées qui parcourent les bois et les bosquets, qu’ils soient de facture régulière ou de type « à l’anglaise ». Certaines ne peuvent-elles pas être engazonnées ou à défaut laissées à l’enherbement naturel, à l’instar des allées vertes des jardins classiques ? Une ou deux fauches annuelles à l’aide d’un gyrobroyeur permettront alors de les maintenir propres et éviter tout embroussaillement.

Allée engazonnée dite « allée verte » dans un bosquet « à la française »

Les plantes couvre-sols

En outre, en l’absence de piétinement, d’installer des plantes couvre-sols. Ces dernières peuvent servir à couvrir des espaces difficiles d’accès ou délaissés, fréquemment sujets à une colonisation par les adventices. Les talus récemment dressés sont à cet égard particulièrement sensibles à l’embroussaillement. On peut également planter les couvre-sols dans les massifs d’arbustes ou au pied des arbres. Voici quelques espèces intéressantes et rustiques : le pachysandra (Pachysandra terminalis), la consoude naine (Symphitum grandiflorum), le lierre (Hedera helix), la petite pervenche (Vinca minor) ou encore sur sol acide, la bruyère (Erica darleyensis).

Enfin, de manière logique, tout nouvel aménagement doit tenir compte de cette évolution en matière de désherbage, en limitant les surfaces sensibles par nature (joints entre les pavés par exemple) et en renforçant les dispositions préventives (pose d’un géotextile et mise en place d’une couche suffisante de matériau au niveau des allées rénovées ou créées…).

2- Les solutions alternatives curatives

a) Le désherbage manuel

C’est la technique ancestrale du « PTB » ou « Prenez Votre Binette », plus que jamais d’actualité ! Très facile à mettre en œuvre, 100% écologique, mais à faible vitesse d’avancement, le désherbage manuel doit être réservé aux petites surfaces ainsi qu’aux zones non accessibles aux machines.

Binettes, grattoirs, sarcleurs, serfouettes…, la gamme d’outils disponibles est extrêmement vaste, ce qui permet de bien adapter l’outil à la surface à entretenir. Voici quelques modèles à l’efficacité reconnue, accessibles pour quelques dizaines d’euros :
– La binette à tirer, classique et polyvalente
– La binette à pousser, dotée d’un long manche, en général moins fatigante comme les binettes hollandaises « Heart hoe », « Diamond weeder » ou encore « Winged weeder »
– Pour les espaces verts, on utilise beaucoup le « Pic Bine » puisqu’il est capable de crocheter les plantes à racines pivotantes mais aussi d’arracher les mauvaises herbes sur des surfaces dures (bordures de caniveau). On le trouve notamment chez AVRIL INDUSTRIE.
– La binette à lames en boucle (« Weeder », « Circle hoe ») qui est idéal pour travailler dans les massifs puisqu’il permet un travail sans déplacer la terre et sans risquer d’abîmer le pied des arbustes

b) Le désherbage mécanique

L’objectif du désherbage mécanique est de décaper le sol en surface et d’arracher les jeunes plantules à l’aide de machines ou d’appareils spécifiques. Parmi ces machines, on retrouve :
– Des systèmes équipés de brosses rotatives qui se prêtent bien au désherbage des surfaces imperméables dures (enrobés, dalles béton, pavés…).
– Des dispositifs à brosses latérales ou ventrales qui sont adaptables sur microtracteurs ou sur prise de force arrière (Cochet SA, EMILY, RABAUD, DELTA FORCE…). Pour les petits espaces, il existe des brosses à monter sur débroussailleuse thermique (modèle Brosd de YANIGAV, SOFIMAT…). L’inconvénient de ces machines est qu’on arrache seulement la partie aérienne des adventices. Le système racinaire demeure dans le sol. Cela n’empêche donc pas la repousse des plantes pérennes.

Pour les surfaces minérales

Pour les surfaces minérales perméables et granulaires comme le stabilisé, le concassé ou le gravier, de nouveaux outils tractés ont fait leur apparition : il s’agit de dispositifs couplant généralement :
– Une herse pour travailler la couche superficielle du sol et arracher la végétation
– Un rouleau pour re-compacter
– Une grille de nivelage pour la finition

Des modèles comme le Stab-Net d’AVRIL INDUSTRIE, le Bin’Power ou le Bin-Tract d’YVMO peuvent être recommandés. Attention cependant à la poussière générée en période sèche par certains revêtements comme les concassés calcaires. En outre, ces machines ne sont pas efficaces sur des revêtements dégradés comportant une part importante de terre ou d’humus (allées en sous-bois, cour sablée ancienne) et pour lesquels l’action de la herse s’apparente à un labour superficiel qui favorise au contraire la germination des graines ! Le budget à prévoir pour l’achat de ces machines est de l’ordre de 5 000 à 6 000 euros.

Bin Tract (source YVMO)

Pour les endroits moins accessibles

Enfin, il existe une gammes de produits à main utilisant différentes techniques (lames rotatives, tête vibrante) qui peuvent se révéler efficaces pour les bordures et les pieds de mur. On trouve par exemple le réciprocateur (STIHL, ECHO, HUSQVARNA,…) qui s’adapte sur une tête de débrousailleuse et permet une fauche sans aucun risque de projection. Il faut compter environ 300 euros pour cet accessoire.

Reciprocateur

Plus écologique mais nettement plus onéreuse (1 500 euros avec la batterie), le Cultivion de chez PELLENC constitue un « must » en matière de binette électrique.

c) Le désherbage thermique

Tout comme pour le désherbage mécanique, les alternatives thermiques nécessitent des énergies fossiles (carburant, gaz,…) et/ou de l’eau pour leur fonctionnement. Leur impact environnemental n’est donc pas neutre, à l’instar du glyphosate qu’ils remplacent. En outre, on ne détruit pas le système racinaire des plantes, ce qui requiert des passages répétés.
Le principe repose sur un effet de « choc thermique » pour détruire la flore indésirable. Sa destruction provient de l’effet d’une flamme directe ou d’air chaud pulsé (appareils à gaz), d’un jet d’eau ou de vapeur brûlant. Les cellules végétales éclatent sous l’effet de la chaleur. Cela bloque la photosynthèse et provoque la mort de la plante. Il ne s’agit donc pas de brûler les adventices comme on le voit parfois mais de les chauffer très fortement. Aussi le temps d’application ne doit-il pas dépasser deux secondes.

À nouveau, le marché propose de nombreux appareils (à dos, traînés, auto-tractés…). Les dispositifs légers (une bouteille de gaz sur roues avec un brûleur et une lance) sont peu onéreux. Ils sont relativement sûrs et polyvalents. L’intérêt de machines plus lourdes de type désherbeur à gaz sur tracteur, thermique vapeur ou à eau chaude doit être bien étudié. Il convient de regarder :
– L’investissement à consentir
– Leur faible vitesse d’avancement
– L’efficacité relative (passages fréquents)
– Leur consommation élevée en eau ou en gaz

d) Le désherbage chimique « doux »

Sous ce vocable se cachent toutes les solutions artisanales que le glyphosate avait éclipsées. Elles réapparaissent aujourd’hui en raison de leur prétendue efficacité et innocuité. Voici quelques exemples de ces herbicides dits « naturels » :
L’eau de cuisson bouillante : cette méthode est peu pertinente à l’échelle d’un grand jardin.
L’eau salée : si le sel est effectivement efficace pour tuer les mauvaises herbes, il est ensuite stocké dans le sol. C’est un impact non négligeable sur la vie biologique. Il est considéré comme un polluant et son utilisation doit donc être évitée.
Le vinaigre blanc : plus rapidement biodégradé que le sel, le vinaigre n’en demeure pas moins nuisible à la vie microbiologique. À utiliser avec parcimonie, de préférence sur des surfaces minérales. Il faut compter 1 litre de vinaigre pour ½ litre d’eau. Cette quantité permet de traiter environ 10 m².
Le bicarbonate de soude : saupoudré sur les mauvaises herbes après la pluie, c’est un produit peu polluant. Il est inoffensif pour la santé, totalement biodégradable et d’une grande efficacité. C’est sans doute la meilleure alternative en matière de traitement chimique. On peut l’utiliser sur les graviers, les pieds de mur, les dalles ou les pavés.

3- Mettre en place un plan de désherbage

Mais, en tant que propriétaire ou gestionnaire d’un monument historique, quelle méthodologie doit-on suivre pour entretenir son parc ? Quels outils acquérir ? Pour quels espaces ? Quels secteurs traiter de manière plus douce ? Afin de maîtriser au mieux l’entretien de son parc ou de son jardin, il est nécessaire de prévoir ses interventions. Ensuite seulement il sera possible de choisir le matériel le plus adapté à chaque type d’espace. Enfin, on pourra communiquer auprès des visiteurs sur les différentes pratiques d’entretien.

a) Distinguer et délimiter les différents espaces du parc

En premier lieu, il est important de délimiter, sur un plan du parc ou du jardin, les zones à maintenir propres. Ensuite il faut indiquer celles où le revêtement minéral pourrait être remplacé par de la pelouse ou un couvre-sol. Enfin, celles qui pourraient supporter un enherbement maîtrisé doivent être distinguées.
Ensuite, il faut identifier :
Les espaces accessibles aux engins comme les allées
Les espaces non accessibles comme par exemples les terrasses ou les pieds de mur

b) Choisir le matériel le plus adapté à chaque type d’espace

Le travail préliminaire de délimitation des espaces permet ensuite de choisir les techniques et le matériel les plus adaptés à chaque type d’espace. Il convient d’avoir en tête que :
– Les méthodes thermiques et mécaniques sont toutes consommatrices d’énergies fossiles
– Pour les produits courants comme le sel ou le vinaigre, « naturel » ne rime pas forcément avec « non polluant »
– Le désherbage manuel, s’il est le plus vertueux, n’en demeure pas moins chronophage : il faut donc l’intégrer dans son planning de travail
En outre, avant tout achat de matériel, surtout pour les machines lourdes, il est recommandé d’assister à une démonstration ou bien de faire venir le revendeur afin qu’il teste ses machines in situ. C’est la meilleure manière d’en évaluer l’efficacité au regard du coût, des contraintes de mise en œuvre, du niveau sonore, etc… Il est également possible de s’adresser à sa commune pour trouver la bonne solution pour entretenir ses espaces verts.

c) Communiquer sur les nouvelles méthodes de gestion auprès des visiteurs

Si on ouvre son jardin ou parc au public, il est indispensable de communiquer sur les nouvelles méthodes de gestion et d’entretien de son parc auprès des visiteurs. Pour accompagner le changement en cours dans les mentalités, bien informer le public de l’évolution des pratiques d’entretien, notamment si certains secteurs sont gérés de manière moins intensive, est bénéfique.

Conclusion :

Ainsi, entretenir son parc nécessite d’apprendre à maîtriser les herbes sauvages qui s’y invitent bien volontiers. Des solutions préventives aux solutions curatives, on assiste aujourd’hui à l’abandon des solutions chimiques pour un retour vers des solutions plus naturelles. Pour avancer sereinement, il ne faut donc pas oublier de mettre en place une stratégie précise avec la mise en place de plans de désherbage.

A vous de jouer ! Si vous avez d’autres questions, n’hésitez pas à nous écrire : contact@hephata.fr

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Etudes de faisabilité et appui technique

Les monuments historiques sont contraints par une réglementation complexe, à laquelle s’ajoute la règlementation diverse des activités touristiques elles-mêmes. Les gestionnaires font donc souvent face à un mille-feuille règlementaire peu compréhensible. Pourtant, un certain nombre de dérogations peuvent être obtenues.

Les études techniques, dont les études de faisabilité préalables aux modifications des sites historiques, sont souvent obligatoires, mais complexe. Elles sont d’abord réalisées pour des raisons sanitaires, pour se conformer aux contraintes de normes ERP ou pour accompagner un changement de destination des espaces. Ensuite, elles déterminent l’adaptabilité d’un site aux transformations envisagées et, les budget et planning associés.

Dans le cadre de La gestion et l’ingéniérie projet global, Hephata organise la réalisation des études et intègre les bons interlocuteurs. En effet, Hephata sollicite les experts compétents, notamment les Assistants à Maîtrise d’Ouvrage (AMO), les architectes civiles, les architectes des monuments historiques, les Architectes des Bâtiments de France (ABF) en lien avec les DRACs de chaque région.


Par ailleurs, à travers ces études, Hephata présente aux parties prenantes les aspects techniques du projet et facilite l’obtention des droits, autorisations et éventuellement les dérogations nécessaires.

Quelques exemples de missions :
– Étude de faisabilité préalables au développement d’un site hôtelier ;
– Préparation des dossiers de mise aux normes ERP et gestion des demandes auprès des interlocuteurs compétents (Mairie, DRAC…) pour obtenir les dérogations ;
– Appui technique à la création d’un hébergement sur un site patrimonial (hôtel, gîtes, chambres d’hôtes) ;
– Appui technique à la rédaction du cahier des charges des projets de développement ;
– Programmation de chantier ;
– Diagnostic sanitaire.