Ce qu’il faut retenir

Le patrimoine du sport en France est riche et diversifié : il mêle de nombreuses traditions transmises de génération en génération. Il est partie intégrante du patrimoine vivant national. Les Journées européennes du patrimoine, organisées les 16 et 17 septembre 2023, l’ont particulièrement mis à l’honneur cette année. Elles sont l’occasion idéale pour explorer cet aspect fascinant de la culture française et remettre en valeur le patrimoine du sport.

Introduction

À l’occasion des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, les Journées européennes du patrimoine ont célébré cette année le « patrimoine du sport ». Il faisait en effet figure de thème commun avec le « patrimoine vivant ». Cet évènement nous invite à découvrir un aspect souvent négligé du patrimoine français : le patrimoine sportif. Reconnue principalement pour ses monuments et sites emblématiques, la France possède un patrimoine sportif conséquent. Il a lui aussi façonné notre histoire et notre culture au fil des siècles, et mérite qu’on s’y attarde. Dans cet article, nous explorerons certains trésors méconnus. Ils permettent de comprendre comment le patrimoine sportif s’intègre à la culture, et peut aider à valoriser certains sites historiques.

Le Jeu de Paume, un trésor conservé du patrimoine du sport

Le Jeu de Paume, considéré comme l’ancêtre du tennis moderne -il est appelé « real tennis » par les Britanniques- est généralement connu pour son rôle dans l’histoire de France. Très lié aux espaces dans lesquels il est joué, le Jeu de Paume fait référence à la fois à la pratique et au lieu (patrimoine bâti) où se déroule l’activité. Le « serment du jeu de paume » fut en effet un élément fondateur de la démocratie française. Pourtant, ce jeu continue de vivre aujourd’hui et demeure transmis aux jeunes générations.

À Paris, la Société Sportive du Jeu de Paume et de Racquets, rue Lauriston, continue de perpétuer cette tradition. Fondée en 1908, elle possède l’une des rares salles dédiées à la courte paume en France, et fait vivre le patrimoine sportif que représente cette activité. Le Jeu de Paume est en effet pratiqué depuis le Moyen Âge, où il a été inventé par des moines français. Depuis, il s’est transmis au fil des siècles, grâce notamment à Henri IV ou François 1er qui ont été de grands joueurs.

Le béhourd, l’héritage médiéval remis en valeur

Autre exemple de patrimoine sportif hérité d’une tradition médiévale, le béhourd traduit la capacité du sport à se maintenir dans le temps au sein d’une culture. Du francique bihordôn, signifiant « espace clôturé où se déroulent les tournois », le béhourd est un sport de combat à la mode d’antan. Les participants se munissent ainsi d’armes et d’armures du XIIIe au XVIIe siècle, et s’affrontent lors d’une joute, reproduisant les tournois de chevaliers.

Remis à la mode d’abord par les pays d’Europe de l’Est dans les années 90, le béhourd est aujourd’hui bien implanté en France. La Fédération française de béhourd recense 31 clubs, qui ont l’occasion de s’affronter régulièrement. Les 16 et 17 septembre s’est ainsi tenue la Coupe de France de béhourd, au château Faugas, en Gironde.

Célébré dans des lieux historiques, le béhourd est ainsi l’occasion de lier patrimoine sportif vivant et patrimoine bâti, en proposant des animations divertissantes au public venu visiter un lieu de patrimoine.

L’olympiade Culturelle, ou comment lier le sport à l’art

Dès sa candidature pour les Jeux Olympiques de 2024, Paris a souhaité célébrer le volet culturel de l’évènement. Dans la tradition de Pierre de Coubertin, qui désirait allier « le muscle à l’esprit », l’Olympiade Culturelle propose ainsi aux Français des centaines d’évènements en accès libre, mêlant sport et patrimoine.

A Fougères (Ille-et-Vilaine), le 27 octobre, se tiendra par exemple une exposition consacrée au « Sport au Moyen Âge », présentant différentes sources d’informations sur les activités sportives de nos ancêtres.

Conclusion

Les Journées européennes du patrimoine sont une opportunité unique de découvrir le patrimoine du sport sous un nouveau jour. Comme le Jeu de Paume ou le béhourd, nombreuses sont les activités sportives transmises au titre de notre patrimoine. Des évènements réguliers comme l’Olympiade culturelle sont l’occasion d’enrichir notre connaissance de la culture nationale sous un angle différent. En s’alliant avec des sites historiques, le patrimoine du sport peut alors participer à préserver des traditions dans des lieux de culture.

Pour aller plus loin

Dans cet article, Hephata aborde le patrimoine immatériel et effectue un rapide aperçu du patrimoine vivant en France.

Introduction

Le patrimoine vivant désigne tout savoir-faire, traditions ou pratiques sociales hérités des sociétés passées. Il est donc considéré comme du patrimoine immatériel. Une petite subtilité demeure néanmoins. En effet, on parle de patrimoine vivant lorsque des membres de la société pratiquent toujours ces savoir-faire, traditions ou pratiques sociales et qu’ils y apportent un certain dynamisme doublé d’une volonté de former d’autres individus à ces savoirs et pratiques.

Le patrimoine vivant couvre ainsi différents champs et thématiques. Il peut s’agir d’une danse (le tango ou le flamenco par exemple), d’un sport (l’alpinisme, l’équitation, …), d’un savoir-faire (la gastronomie, la verrerie, l’horlogerie), de chants ou traditions orales (mariachi mexicaine, le gwoka guadeloupéen) ou encore de fêtes ou rituels (la fête de l’ours dans les Pyrénées, la grande fête de Tarija en Bolivie, etc., …).

Le pain et la baguette à la française

Symboles de la France par excellence, la culture et les savoir-faire artisanaux liés à la baguette et au pain ont été inscrits en 2022 sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Ce savoir-faire est un patrimoine vivant. En effet, aujourd’hui encore nos artisans boulangers procèdent de la même manière qu’autrefois pour produire cette célèbre spécialité. Plusieurs étapes traditionnelles sont ainsi nécessaires à l’élaboration de la baguette ou du pain : pétrissage, fermentation, grignage, cuisson, etc., …

Le carnaval de Granville

Le carnaval de Granville est une tradition inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO. S’étendant sur quatre jours, elle précède la fête du Mardi Gras. Existant depuis 1875, c’est un évènement culturel attendu de tous, qui participe au folklore et aux festivités locales. Chaque année, d’immenses chars humoristiques sont construits. Ce, en vue de parader lors du cortège fou, coloré et joyeux, tandis que volent au gré du vent, les robes valsantes des bals de nuits et les confetti des enfants.

La fauconnerie

La « Chasse au vol » ou encore fauconnerie est un art ancestral inscrit en 2021 sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Cet art est pratiquée depuis plus de 4000 ans. Il consiste en la prise et au dressage d’oiseaux de proie (faucons, aigles, buses, etc., …). Si autrefois, les oiseaux de proie étaient essentiellement dressés pour la chasse, il s’agit aujourd’hui davantage d’une pratique sociale. L’objectif est la connexion à la nature et la mise en valeur, de manière spectaculaire, des grands oiseaux de proie.

Le fest-noz, folklore à la bretonne

Rassemblement festif et folklorique aux traditions et costumes bretons, le fest-noz emmène les habitants au cœur des plus vieilles légendes de la région. Cette festivité culturelle a été inscrite sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité en 2012. C’est un patrimoine vivant car il fait perdurer des danses, des chants et des costumes traditionnels.

L’art subtil du parfum en pays de Grasse

Sentez-vous la subtile senteur des plantes à parfum du pays de Grasse ? Tandis que la plante courbe sa fleur aux chauds rayons du soleil, les hommes, depuis le XVIe siècle, en exploite le précieux nectar. Depuis la culture de la précieuse plante, jusqu’à la création d’assemblages, en passant par l’extraction et la distillation, les habitants du pays de Grasse ont appris à maîtriser et à faire perdurer un savoir-faire complexe demandant des compétences multiples. C’est donc un patrimoine vivant. En effet, il perdure encore de nos jours, de la même manière qu’il était pratiqué autrefois.

La dentelle au point d’Alençon

Le savoir-faire de la dentelle au point d’Alençon a été inscrit en 2010 sur la liste représentative du patrimoine mondial de l’UNESCO. Ce patrimoine vivant est à ce jour encore détenu par de fins connaisseurs. C’est un art d’une précision extrême et qui demande un travail très long. Il demande donc un haut niveau de savoir-faire et de compétences.

L’équitation de tradition française

L’équitation de tradition française a été inscrite en 2011. Cet art, très fin, demandant une grande maîtrise, révèle la capacité du cavalier d’établir une connexion, voire un lien de confiance avec l’animal. On ne parle plus de dressage mais d’éducation du cheval tant l’importance est de trouver une harmonie, sans imposer un rapport de force et de contrainte sur la monture. L’école la plus connue en France est le Cadre Noir de Saumur, où l’homme et le chevale ne cherche qu’à faire plus qu’un, donnant une impression de légèreté et de souplesse.

L’art de la tapisserie d’Aubusson

Inscrite en 2009, la tapisserie d’Aubusson est un art qui consiste au tissage de la laine selon des procédés qui relèvent d’un savoir-faire et de techniques complexes. L’outil employé est un métier à tisser manuel et vertical. Ce dernier permet la confection d’immenses pièces dont le coût et le temps de réalisation s’avèrent importants.

Le repas gastronomique des Français

Le repas gastronomique des Français est un patrimoine vivant inscrit depuis 2010 à l’UNESCO. Derrière ce terme se cachent toutes les pratiques sociales consistant à partager des repas lors d’une occasion festive particulière. L’accent est porté sur le plaisir lié au « bien manger » et au « bien boire ».

L’envoûtement des chants corses

Le « Cantu in paghjella » est un répertoire de chants corses profanes et religieux qui répond à une certaine technique vocale. Cette technique vocale a été inscrite patrimoine immatériel et vivant de l’UNESCO en 2009.

Pour aller plus loin

L’aventure du château de Guédelon

Les grands chefs et le patrimoine historique

La France au patrimoine mondial de l’UNESCO

Dans cet article, Hephata s’intéresse à la signification du thème des journées européennes du patrimoine 2023, le patrimoine vivant et à sa place dans les bâtiments historiques.

Ce qu’il faut retenir

L’UNESCO a commencé à protéger le patrimoine culturel immatériel en 2003. 20 ans après, le thème des journées européennes du patrimoine met à l’honneur le patrimoine vivant. Légèrement différent du patrimoine culturel immatériel, cette forme de patrimoine prend vie au sein des bâtiments historiques.

Introduction

Après une édition 2022 autour du thème « patrimoine durable », les journées européennes du patrimoine 2023 qui se sont tenues les 16 et 17 septembre ont eu pour thème commun le « patrimoine vivant » (avec un double thème, le « patrimoine du sport » pour la France). Les JEP (journées européennes du patrimoine), sont le plus grand événement culturel participatif européen. En effet, 48 pays ont participé à cet événement entre août et octobre 2023. Pour sa 40ème édition, le thème choisi par le Conseil de l’Europe et la Commission européenne a mis à l’honneur le patrimoine vivant.

Le patrimoine vivant, qu’il s’agisse de reconstitutions historiques, d’artisans traditionnels ou de performances artistiques, prend vie au sein des sites historiques. Ce dynamisme culturel constitue un attrait indéniable pour les visiteurs en quête d’une expérience immersive. Quels liens peut-on établir entre patrimoine vivant et attractivité des sites historiques ?

Pourquoi ce thème pour les JEP 2023 ?

Cette édition fut l’occasion de commémorer la signature de la convention de l’UNESCO pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel. Cette convention fut signée il y a 20 ans (17 octobre 2003) et ratifiée en 2006 par la France (depuis mise en œuvre par le Ministère de la culture qui l’a confié à son département Recherche, Valorisation et PCI de la délégation à l’Inspection, la Recherche et l’Innovation (DIRI)). Par ce choix thématique, le Conseil de l’Europe ainsi que la commission européenne ont souhaité rappeler l’importance non négligeable de cette forme de patrimoine. Ils désirent par la même occasion contrer cette tendance à l’unification culturelle et à l’effacement des spécificités locales. Pour faire cela, ils mettent en avant ces singularités.

Définition du patrimoine vivant

Le patrimoine vivant est souvent associé voire synonyme du patrimoine culturel immatériel. En effet, les deux termes se réfèrent aux mêmes concepts. D’après l’UNESCO, le patrimoine culturel immatériel englobe « les traditions ou les expressions vivantes héritées de nos ancêtres et transmises à nos descendants, comme les traditions orales, les arts du spectacle, les pratiques sociales, rituels et événements festifs, les connaissances et pratiques concernant la nature et l’univers ou les connaissances et le savoir-faire nécessaires à l’artisanat traditionnel. » Or, d’après le Conseil de l’Europe, le patrimoine vivant se réfère « aux pratiques, aux connaissances et aux compétences qui ont été transmises de génération en génération et qui sont encore utilisées de nos jours. » Comme vous pouvez le constater, ces deux définitions se ressemblent.

Cependant, le terme « vivant », absent du groupe nominal PCI (patrimoine culturel immatériel) met l’accent sur le caractère dynamique et en constante évolution des événements culturels. Le patrimoine vivant englobe donc toutes les manifestations culturelles qui sont encore pratiquées et vivantes dans une société donnée. Il appuie également sur les personnes qui permettent cette transmission du patrimoine, ceux que le Conseil de l’Europe surnomme les « gardiens du patrimoine ». Cette édition fut donc aussi l’occasion de mettre ces personnes en avant.

Exemples de patrimoines vivants en France

Lors de ces JEP, plusieurs patrimoines vivants ont été mis à l’honneur. Tous les acteurs se sont mobilisés (privés et publics).

Bien que, comme démontré plus haut, le patrimoine vivant diffère du patrimoine immatériel, leur définition se ressemble. Or, seul le patrimoine culturel immatériel est reconnu et protégé par l’UNESCO. L’UNESCO ne réalise donc pas de distinction entre ces deux termes. La liste des patrimoines culturels immatériels protégés a débuté lors de la signature de la convention en 2003. Elle ne cesse de s’agrandir. La reconnaissance d’un patrimoine vivant permet de sensibiliser un large public aux pratiques culturelles immatérielles. Cela renforce aussi la reconnaissance des détenteurs et des praticiens. Enfin, cela améliore les conditions d’exercice, de transmission, de sauvegarde et de diffusion de ces pratiques.

Voici donc une liste des derniers ajouts du patrimoine culturel immatériel français reconnus par l’UNESCO et qui montrent leur diversité :

  • 2022 : les savoir-faire artisanaux et la baguette de pain et les fêtes de l’Ours dans les Pyrénées
  • 2021 : la fauconnerie
  • 2020 : l’art de la perle de verre, l’art musical des sonneurs de trompe, les savoir-faire en mécanique horlogère et mécanique d’art, la yole de Martinique ou encore les techniques artisanales et les pratiques coutumières des cathédrales
  • 2019 : l’alpinisme
  • 2018 : l’art de la construction en pierre sèche, les savoir-faire liés au parfum en Pays de Grasse
  • 2016 : le carnaval de Granville

Le patrimoine vivant à travers l’Histoire

Le patrimoine vivant, qu’il s’agisse de reconstitutions historiques, d’artisans traditionnels ou de performances artistiques, prend vie au sein des sites historiques. Ce dynamisme culturel constitue un attrait indéniable pour les visiteurs en quête d’une expérience immersive. Le patrimoine vivant est un atout pour la préservation et l’attractivité des sites historiques. Il peut revêtir plusieurs aspects.

Le patrimoine vivant englobe une vaste gamme de pratiques, mais il trouve ses racines dans notre passé. Les reconstitutions historiques sont l’un des moyens les plus puissants de ramener l’histoire à la vie, en particulier sur des lieux historiques. Par exemple, à Vielmur-sur-Agout, dans le Tarn, l’association La vie moyenâgeuse recrée des « festoyances » dans des monuments historiques. C’est l’occasion de rassembler une centaine de convives autour d’un repas typiquement médiéval, avec des menus et des animations datant du 13e siècle ! Ces reconstitutions offrent une immersion totale dans une période révolue, qui permet d’éduquer et de divertir simultanément les visiteurs. C’est donc l’occasion de renforcer son attractivité pour le site historique considéré.

  • Le patrimoine vivant comme transmission de savoir-faire

L’artisanat traditionnel est un autre pilier du patrimoine vivant. Les artisans qui préservent des techniques ancestrales nous offrent un aperçu précieux du passé et des techniques de fabrication d’antan. Celles-ci peuvent être enseignées notamment par des activités sur des sites historiques. Ainsi, la cité de Carcassonne accueillait ce mois-ci une semaine du patrimoine vivant, où exposaient leur savoir-faire mosaïstes, ferronniers ou vitraillistes. Les visiteurs peuvent non seulement observer le processus, mais aussi s’approprier certains outils ou matériaux. Cette expérience interactive permet aux touristes de renforcer leur connaissance de l’artisanat traditionnel. Carcassonne peut alors s’appuyer sur le patrimoine vivant pour améliorer son attractivité.

  • La Magie des Performances Artistiques

Le patrimoine vivant regroupe également des manifestations plus contemporaines, comme les performances artistiques. Celles-ci peuvent en particulier avoir lieu sur des sites historiques, comme c’est le cas à Orange. Chaque année s’y tiennent dans son théâtre antique les Chorégies, le plus ancien festival de France. Dans un cadre historique exceptionnel, les visiteurs peuvent assister à différents ballets et concerts, mêlant patrimoine historique et patrimoine vivant.

Conclusion

Proche du patrimoine culturel immatériel, le patrimoine vivant est bien plus qu’un simple ajout aux sites historiques. Il est une partie intégrante de leur identité, offrant aux visiteurs une expérience immersive et plus enrichissante. L’investissement dans la préservation et la promotion du patrimoine vivant assure alors la pérennité de ces sites tout en améliorant notre compréhension de l’histoire. L’impact économique, éducatif et culturel du patrimoine vivant ne peut plus être nié, et sa mise en valeur continue d’évoluer pour répondre aux besoins des visiteurs du monde entier.

Pour aller plus loin

Dans cet article, Hephata fait le tour des différents habitats partagés développés dans des sites patrimoniaux en France.

Introduction

L’habitat partagé est un logement communautaire qui présente à la fois des espaces privés (chambres et salles de bain par exemple) et des espaces collectifs (cuisine, salon, jardin, etc., …). On distingue différents types d’habitats partagés : le cohabitât, le béguinage, l’habitat intergénérationnel, le coliving ainsi que l’habitat accompagné. Ces types de logements ont souvent une vocation sociale à destination des individus ayant un accès plus fragile au logement ou souffrant de solitude : étudiants, personnes âgées et/ou handicapées, individus souffrant d’addiction, etc., …

L’habitat partagé est un type d’activité économiquement rentable que peut développer un site historique. Il existe déjà plusieurs exemples en France de ce type de logements inclusifs qui ont ouverts dans des monuments d’exception et des bâtiments anciens. Voici donc quelques exemples de différents habitats partagés développés dans des sites patrimoniaux en France.

Un habitat partagé au sein du château de Panat

Dans la commune de l’Isle-Jourdain dans le Gers, le château de Panat accueille une coopérative d’habitants : l’Alter habitat lislois. Le groupe est constitué de familles avec enfants, de célibataires, de couples, d’actifs et de retraités, etc., … En cours de réaménagement, le château accueille plusieurs logements de dimensions différentes, pouvant ainsi accueillir une ou plusieurs personnes.

© Façade sud du château de Panat (printemps 2019), Clement.aumeunier, CC BY-SA 4.0.

Un habitat partagé dans une ancienne maison bourgeoise du XIXe siècle

A Saint-Brieuc, deux familles ont créé l’habitat partagé de la ville Berno. Les deux couples et leurs enfants débutent les travaux de réhabilitation en 2013 et en 2015, ils remportent un appel à projet lancé par le Conseil Général des Côtes d’Armor. Ils vont ainsi recevoir une aide de 10 000€ pour poursuivre les travaux. Le site comprend quatre logements de différentes dimensions ainsi que des espaces communs servant au stockage et à la vie commune.

Un béguinage à l’hôtel Sivard de Beaulieu

L’hôtel Sivard de Beaulieu à été construit en 1739. Doté de plus de 1000 m² de bâti et de 5000 m² d’espaces verts, il a été transformé en lieu de béguinage pour l’accueil des personnes âgées. Une dizaine de maisons ont également été construites dans l’enceinte du domaine afin de créer des espaces de vie plus indépendants pour les personnes âgées encore tout à fait autonomes. Le coût du projet était de 4,6 millions d’euros mais, tout à fait enthousiasmée, la ville a proposé deux garanties d’emprunt, à hauteur de 50%.

© Hôtel Sivard de Beaulieu, Le Refuge, Valognes, HaguardDuNord, CC-BY 3.

Le coliving dans la Maison Luna

Située à Paris dans le 14e arrondissement, la Maison Luna accueille des étudiants et de jeunes professionnels souhaitant vivre en colocation dans un espace sain et harmonieux. Ancienne maison de maître, elle a été complètement rénovée et aménagée en vue de sa nouvelle fonction. Elle dispose aujourd’hui d’une quinzaine de logements avec leurs salles d’eau et toilettes privatifs. Un jardin, une cuisine ouverte, un salon, une salle TV et une buanderie constituent les espaces en commun.

Un mode de vivre ensemble au château Pergaud

Situé dans la Drôme, le château Pergaud abrite un habitat participatif intergénérationnel. Construit à partir de 1837, le château accueille aujourd’hui le collectif du PeRgo. En plus d’un habitat partagé, le château propose des visites immersives, des évènements, des ateliers et des stages ainsi que des résidences d’artistes dans le but de favoriser l’expérimentation et la création. Le site est également ouvert au woofing et aux chantiers participatifs. Les valeurs et aspirations du collectif sont les suivantes :

  • Création et créativité ;
  • Joie et épanouissement ;
  • Respect et ouverture ;
  • Partage et transmission ;
  • Intelligence collective ;
  • Autonomie et mutualisation.

Une vieille maison et un écrin de verdure ouvert à tous

Près de Montpellier et perdue en pleine nature, une ancienne bâtisse, surplombée d’un château du XIe siècle, est habitée de six résidents souhaitant vivre en communauté. Le site cherche aussi à accueillir des visiteurs de passage. Deux options sont possibles :

  • Le woofing qui permet au visiteur de bénéficier d’un logement en échange de menus services (jardinage, ménage, bricolage, etc., …) ;
  • Un logement à moindre coût pour venir se reposer et se ressourcer.

Une cohabitation intergénérationnelle au Fort de Montauban

Doté de ses huit hectares, le Fort de Mautauban est un lieu de vie où se côtoient à la fois des personnes âgées et des jeunes, le plus généralement des étudiants. C’est un lieu de vie très dynamique et convivial qui est également ouvert au public. C’est aussi un lieu culturel fort qui propose de nombreux évènements et activités : spectacles, débats, expositions, etc., … Le lieu permet donc de favoriser la mixité sociale et la convivialité et de rompre la solitude des individus, notamment des plus âgés.

Un habitat participatif dans une ancienne ferme viticole

Le domaine de Morlay, en Saône-et-Loire est une ancienne ferme viticole aujourd’hui occupée par un habitat partagé. Cinq familles partagent le lieu dans un objectif social et écologique. S’y développent également des activités ouvertes aux visiteurs et aux autres habitants locaux : équitation, espaces d’hébergement sous la forme de gîtes ou d’un camping, etc., …

La Bergerie de Berdine, ouverte aux personnes fragilisées

La Bergerie de Berdine est perdue dans la nature, au cœur du parc naturel régional du Lubéron, dans un décors provençal unique. C’est un lieu à vocation sociale spécialement dédié aux personnes fragilisées par la vie ou une ancienne addiction. L’association a été créée en 1973 et depuis, elle a accueilli plus de 6500 personnes fragilisées. Ces personnes sont logées pour une durée indéterminée et sans contreparties financières. En échange, elles doivent s’adonner aux travaux de la ferme. Cette manière de vivre est aussi pour elles une manière de suivre un parcours de réinsertion et de réintégration progressif dans la société puis le monde professionnel. En effet, les activités manuelles et agricoles, le contact avec la nature et les animaux les amènent à reprendre confiance en elles et en leurs talents.

Pour aller plus loin

Le tour des sites accompagnés par Hephata en France

Les sites du patrimoine européen à découvrir cet été

Top 5 des lieux patrimoniaux emblématiques marqués par des femmes

Dans cet article, Hephata donne quelques clés pour ouvrir un habitat partagé dans un site historique.

Ce qu’il faut retenir

L’habitat partagé peut être une excellente solution pour développer une nouvelle activité économiquement rentable dans un site historique. Néanmoins, quelques facteurs clés de succès sont à connaître pour ouvrir un habitat partagé dans un site historique.

En effet, il s’avère nécessaire de :

  • Analyser les besoins sociétaux du territoire pour vérifier la viabilité du projet d’habitat partagé ;
  • Déterminer un public cible et choisir le bon type d’habitat partagé ;
  • Réhabiliter le site historique pour accueillir les personnes tout en respectant son intégrité architecturale et les normes d’accessibilité et de sécurité ;
  • Chercher et obtenir des financements ;
  • Trouver des habitants et encourager leur motivation à vivre en habitat partagé.

Introduction

L’habitat partagé est une forme de vie communautaire mais qui permet néanmoins de garder une certaine indépendance. C’est une nouvelle forme d’habiter qui est de plus en plus en vogue. Notamment du fait qu’il permet de réduire la solitude des personnes. L’habitat partagé est souvent porté par des initiatives locales et associatives qui cherchent à promouvoir de nouveaux modes de vie plus sains et plus respectueux des personnes et de l’environnement. La dimension écologique fait donc souvent partie des projets d’habitats partagés. On distingue différentes formes d’habitats partagés :

  • Le cohabitât. Il propose une vie en communauté avec la mutualisation des biens et des ressources selon une logique de partage et par soucis environnemental ;
  • Le béguinage à destination des seniors qui disposent encore d’une certaine autonomie et n’ont pas besoin d’un accompagnement médical ;
  • L’habitat intergénérationnel entre un jeune et une personne âgée autonome ;
  • Le coliving pour les jeunes professionnels et étudiants ;
  • L’habitat accompagné pour les personnes précaires et fragilisées.

Les sites historiques, par leurs vastes espaces de vie et leur cadre d’exception sont idéaux pour la création d’habitats partagés. Néanmoins, quelques facteurs clés de succès sont à connaître. Voici donc les clés pour ouvrir un habitat partagé dans un site historique.

Analyser les besoins sociétaux du territoire pour vérifier la viabilité du projet d’habitat partagé

Avant d’envisager de transformer un site historique en habitat partagé, il est nécessaire de vérifier la viabilité du projet sur le long terme. Pour cela, il faut analyser le site en lui-même ainsi que le territoire sur lequel il s’inscrit.

En effet, il faut vérifier le niveau d’attraction et de rayonnement du territoire ainsi que le type de demande en matière de logements. Le tout est de déterminer s’il pourrait y avoir des personnes intéressées pour intégrer un habitat partagé. Il faut également déterminer de quelques types de personnes il s’agit : étudiants, jeunes professionnels, personnes âgées, familles, personnes en situation de précarité, … ?

Parallèlement, il faut analyser l’accessibilité du site et son attractivité. Si un site n’est pas accessible et ne se situe pas à proximité des magasins de première nécessité, il est peut probable qu’il attire de potentiels habitants. En effet, il ne faut pas oublier que même si les résidents seront autonomes ce seront souvent des personnes seules à faibles revenus et donc sans moyens de locomotions personnels.

Déterminer un public cible et choisir le bon type d’habitat partagé

Une fois le territoire analysé, il sera plus facile de déterminer le public cible de votre projet. En fonction de ce public cible, mais aussi de vos envies en matière sociale, vous pourrez choisir un type d’habitat approprié (cohabitats, colivings, colocations intergénérationnelles, béguinages, écohabitats, etc., …).

Ainsi, un site historique situé à proximité d’une ville dynamique, tel que le Fort de Montauban, pourra accueillir à la fois des personnes âgées et des étudiants au sein d’une colocation intergénérationnelle.

Au contraire, isolée dans la garrigue, la Bergerie de Berdine accueille des personnes ayant souffert d’addiction et en passe de s’en libérer et de se réinsérer dans la société, notamment grâce au travail manuel et à la proximité avec la nature et les animaux.

Réhabiliter le site historique pour accueillir les personnes tout en respectant son intégrité architecturale et les normes d’accessibilité et de sécurité

Une fois le public cible déterminé, il faudra réfléchir à la manière de réhabiliter le site historique. Par ailleurs, si l’habitat doit accueillir des personnes malades ou handicapées, il devra répondre à des normes ERP (établissements recevant du public). Il peut s’agir par exemple de mettre en place des rampes d’accès pour les personnes âgées dont la mobilité n’est pas toujours évidente. Dans tous les cas, la configuration du site devra s’acclimater à l’accueil des personnes. Ce, afin d’optimiser leurs espaces de vie personnelle tout comme les espaces partagés.

Cette phase peut s’avérer délicate dans le cadre d’un site historique, notamment s’il est classé ou inscrit. En effet, tous travaux, aménagements ou modifications architecturales devront passer par la validation de l’ABF (architecte des bâtiments de France).

Chercher et obtenir des financements

Avant d’engager tout projet d’habitat partagé, il est bon d’estimer le coût du projet (achat du lieu, travaux de réhabilitation, charges annuelles, …). Cette estimation faite, il sera possible de chercher des subventions permettant de financer en partie le projet. Il faudra également construire un bon argumentaire pour prouver la viabilité du projet aux différents financeurs.

Pour obtenir des financements vous pouvez vous tourner vers les aides départementales, régionales voire européennes, vers les banques, vers le crowdfunding ou encore vers des organismes et des coopératives dédiées spécifiquement à l’habitat partagé.

Il existe par exemple la coopérative Oasis. Celle-ci propose un apport financier et un accompagnement personnalisé pour pallier la difficulté d’accès aux prêts bancaires. L’apport est de 200 000€ maximum avec un faible taux d’intérêt, 1,5%. Ce, sur une durée de dix ans.

Autre acteur : la Banque des territoires. Celle-ci propose une offre de financement dédiée à l’habitat inclusif pour les personnes âgées et/ou handicapées.

Comme autres financeurs, on trouve aussi Amundi pour le béguinage, Audacia pour le coliving, etc., …

Trouver des habitants et encourager leur motivation à vivre en habitat partagé

Enfin, le plus délicat sera de rendre le site attractif afin de trouver des habitants et de les fidéliser. Il s’agira de mettre en visibilité le site pour qu’il soit connu. Cela peut se faire par la création d’un site internet et de réseaux sociaux. Mais aussi grâce à des publications dans la presse locale ou sur des sites dédiés. Il faudra aussi réfléchir au montant des loyers afin d’avoir des logements économiquement attractifs.

En outre, il faudra proposer des activités et des services ainsi que des aménagements qui permettent justement aux personnes d’accéder à une vie communautaire tout en restant autonomes et indépendantes. On peut par exemple penser à la présence d’une cuisine équipée, d’une salle de détente agrémentée de livres et de jeux de société, d’une blanchisserie, d’équipements sportifs et de vélos en libre distribution, d’une connexion internet et d’abonnements Netflix, prime vidéo, … Tous ces suppléments sont bien sûr à penser en fonction de l’âge et du type de personnes accueillies.

Conclusion

Les clés pour ouvrir un habitat partagé dans un site historique sont donc de vérifier la viabilité du projet au sein d’un territoire. Quels sont les besoins et enjeux sociaux du territoire ? Quelle place occupe la demande en matière de logements ? Quel est l’âge moyen des habitants de ce territoire ? Le site historique est-il facile d’accès ? … En fonction de ces différents critères, il est possible de juger de la viabilité d’un projet d’habitat partagé sur le territoire mais également de viser un public cible : étudiants, jeunes professionnels, familles, personnes dépendantes, seniors, etc., …

Selon le public ciblé, il sera ensuite possible d’envisager la réhabilitation du bien historique. Puis son lotissement en différents espaces de vie privés ou communautaires. Ensuite, il faudra recourir à des financements (crowdfunding, subventions, soutiens d’interfaces dédiées, etc., …). Enfin, il restera à promouvoir le site et à le rendre attractif. Ce, pour attirer les futurs résidents et les motiver à rester par un cadre de vie adapté et sain.

Pour aller plus loin

Les différents types d’habitats partagés pour un site historique

L’insertion sociale et la sauvegarde du patrimoine

La sauvegarde du patrimoine au service de l’homme

Dans cet article, Hephata fait part des différents types d’habitats partagés pour un site historique ou patrimonial.

Introduction

L’habitat partagé est un logement communautaire qui présente à la fois des espaces privés (chambres et salles de bain par exemple) et des espaces collectifs (cuisine, salon, jardin, etc., …).  Par ailleurs, ce type d’habitat propose généralement des prestations supplémentaires telles que :

  • La restauration ;
  • Les services de blanchisserie ;
  • La mise à disposition d’équipements sportifs ;
  • Des abonnements à internet, à Netflix, … ;
  • Des aides médicales et soins à la personne, etc., …

On distingue différents types d’habitats partagés : le cohabitât, le béguinage, l’habitat intergénérationnel, le coliving ainsi que l’habitat accompagné. Ces types de logements ont souvent une vocation sociale à destination des individus ayant un accès plus fragile au logement ou souffrant de solitude : étudiants, personnes âgées et/ou handicapées, individus souffrant d’addiction, etc., …

Dans le cadre du patrimoine, l’habitat partagé peut constituer une nouvelle activité et donc une nouvelle source de revenus permettant la valorisation économique du bâti. Dans cet article, Hephata présente donc les différents types d’habitats partagés à développer dans un site historique, avec leurs atouts et contraintes.

Les différents types d’habitats partagés

Le béguinage

Le béguinage a été fondé au Moyen Age. Il concernait alors des communautés religieuses laïques. Le terme béguinage a été repris pour des raisons uniquement marketing. En effet, il désigne aujourd’hui un type d’habitat partagé à destination des seniors, sans qu’il y ait forcément une vocation religieuse à ce type de logements. Ainsi, c’est une sorte d’alternative aux EHPAD, pour les personnes âgées qui n’ont pas nécessairement besoin d’une aide médicale spécialisée.

Le béguinage tente donc de répondre aux besoins du vieillissement en proposant des ensembles de petits logements séparés ou non pour des personnes âgées mais autonomes. Ce type de résidences permet essentiellement de rompre la solitude, d’augmenter la sécurité des personnes et de faciliter leur accessibilité aux commerces de première nécessité.

En termes de structure, le propriétaire d’un site de béguinage peut être une collectivité ou une foncière. Le site peut être géré par une association ou une société mixte dans le premier cas, par une association ou une société d’exploitation dans le second cas. Ces acteurs perçoivent des loyers de la part des résidents, dont une partie est reversée pour les prestations (ménage, animations, aides médicales, etc., …).

Parmi les acteurs et financeurs du béguinage, on trouve :

  • Béguinage & compagnie (cabinet de conseil) ;
  • Amundi, la Caisse des Dépôts et Atland (investisseurs)  ;
  • Esprit béguinage et Béguinage solidaire (foncières et associations œuvrant uniquement dans le bâti ancien) ;
  • Vivr’Alliance et Floralys (foncières et associations œuvrant en partie dans du bâti ancien) ;
  • Domani (foncière).

                            Le béguinage dans un site historique

L’association Nouvelles Solidarités a installé un béguinage solidaire dans l’ancien hôtel Sivard de Beaulieu, à Valognes. Ce béguinage est à destination des personnes âgées de plus de 60 ans. Le domaine dispose de 28 logements dont 18 appartements et dix petites maisons. Les résidents ont accès à des espaces communs et notamment au jardin, ce qui leur permet d’accroître leur bien-être social.

La cohabitation intergénérationnelle

La cohabitation intergénérationnelle est une forme d’habitat partagé entre un senior et un jeune (moins de trente ans). Ce type de contrat fonctionne et est intéressant puisque les deux parties en sont bénéficiaires. En effet, le jeune bénéficie généralement d’un loyer à moindre coût en contrepartie duquel il apporte une présence sécurisante à un senior. Cette combinaison permet donc de mettre un terme à la souffrance sociale et à la solitude des personnes âgées encore autonomes tout en facilitant l’accès au logement aux jeunes.

La cohabitation intergénérationnelle peut prendre deux formes différentes :

  • Le senior est propriétaire de son bien immobilier et en loue une partie à un ou plusieurs jeunes. Dans certains cas, une entreprise spécialisée peut gérer la mise en relation. En échange, elle prend une commission sur la signature du contrat.
  • Le lieu est propriété d’une collectivité qui établit un bail avec une association ou une société mixte. Celle-ci établit alors un contrat de location avec les résidents : personnes âgées, étudiants ou jeunes actifs.

Atland Résidentiel est le principal investisseur des cohabitations intergénérationnelles. Quand aux acteurs de la cohabitation intergénérationnelle, on peut trouver :

  • La Maison de Marianne et Réséda (propriétaires et exploitants) ;
  • Xenia, Colette, le Pari Solidaire, Cohabilis, Ensemble 2 générations et Colibree (plateformes).

                            Une cohabitation intergénérationnelle au Fort de Montauban

Le Fort de Montauban se situe en Tarn-et-Garonne. L’édifice actuel date du XVIIe siècle et la réhabilitation de 2003. Le Fort est une résidence intergénérationnelle depuis 1986. La résidence est également une auberge de jeunesse depuis 2006 et bénéficie également d’une programmation culturelle : espace d’animation ouvert sur la ville, galerie d’art, salle de spectacles, etc., …

Le coliving

Le coliving est un type d’habitat partagé destiné principalement aux jeunes professionnels mais également aux étudiants. Il s’agit de colocations bénéficiant d’une certaine dimension de coworking. Les jeunes disposent d’un espace privatif individuel et d’espaces collectifs où ils peuvent se retrouver pour échanger et discuter, travailler, pratiquer du sport, etc., …

Pour la structure, le propriétaire est toujours une foncière. Celle-ci délègue la gestion du site à une société commerciale d’exploitation qui elle-même établit un contrat de location avec des étudiants ou de jeunes actifs. Des contrats de services sont également établis avec les prestataires pour les services de ménage, de blanchisserie, de conciergerie, de coaching sportif, etc., …

Les principaux acteurs et financeurs du coliving sont :

  • Coliving.com et Colivme (plateformes) ;
  • Colonies, la Casa, My name is Bernard, The Badel Community, Homies, Château Coliving & Coworking et Colivys (propriétaires et exploitants) ;
  • Braxton, Audacia, la Caisse des Dépôts et Ares (investisseurs).

                            Un site historique dédié au coliving

La Maison Luna, dans le 14e arrondissement de Paris, propose 15 couchages à destination des jeunes actifs et étudiants. Un grand jardin, un barbecue, un Home cinéma ainsi qu’une buanderie agrémentent le coliving. Sont également compris des prestations de ménage, d’assurance, d’abonnement streaming, de brunch, etc., …

Le cohabitat

Le cohabitat est une manière de vivre en communauté en mutualisant les biens et les ressources afin de concevoir, réaliser et financer ensemble le logement. Il s’agit avant tout d’une démarche sociale et environnementale. Le cohabitat bénéficie ainsi d’espaces privatifs mais certains éléments sont en commun : chambre d’amis, vélos et voitures, jardin, salon, cuisine, etc., …

Les propriétaires des sites destinés au cohabitat peuvent être des particuliers ou des collectivités. Dans le premier cas, la gestion est déléguée à une société coopérative, une société d’attribution et d’autopromotion ou une SCI. Dans le second cas, le site est géré par une association ou une société mixte. Les gestionnaires établissent ensuite des contrats de location, aux résidents.

Habitat & Partage ainsi que Bellevilles Foncière Responsable sont les deux principaux acteurs de l’habitat partagé.

                            Le cohabitat dans un bâti ancien

A Dullin, en Savoie, le Château Partagé propose vingt couchages à destination de tous types d’individus : familles, célibataires, couples, … tant que ces personnes disposent d’une sensibilité à l’intention de l’environnement durable.

L’habitat partagé accompagné 

L’habitat partagé accompagné met à disposition un logement privé complété par des espaces collectifs destinés aux personnes fragilisées. C’est donc un type d’habitat socialement très engagé et qui souhaite venir en aide aux personnes en situation précaire : femmes seules ou battues, personnes en situation de handicap, etc., …

L’habitat partagé accompagné peut prendre deux formes :

  • Le propriétaire du lieu est une collectivité qui délègue la gestion à une association ou à une SEM qui établit des contrats de location avec les résidents et des contrats de service avec les prestataires ;
  • Le propriétaire du lieu est une foncière qui accorde la gestion à une société commerciale d’exploitation. De même, celle-ci établit des contrats de location avec les résidents et des contrats de service avec les prestataires.

Les différents acteurs et financeurs de l’habitat partagé accompagné sont :

  • Ostalada (cabinet de conseil) ;
  • Le Club des 6 et Familles solidaires (associations) ;
  • Résidences Mobicap (propriétaires-gestionnaires).

                            Ouvrir un habitat partagé accompagné dans un site patrimonial

La Bergerie de Berdine est située dans le Vaucluse et propose 15 couchages pour les personnes addictes et dépendantes afin de les aider à se reconstruire physiquement et psychologiquement ainsi qu’à se réinsérer socialement. La reconstruction des personnes passe notamment par un travail dans un milieu rural avec des activités agricoles et artisanales. Il faut noter que l’hébergement ne donne pas lieu à un loyer ou une contrepartie financière mais à la réalisation d’une prestation de service au sein de la Bergerie.

Pour aller plus loin

L’insertion sociale et la sauvegarde du patrimoine

La réglementation ERP dans les MH

La sauvegarde du patrimoine au service de l’homme

Pourquoi ne pas profiter de l’été pour réaliser le tour des sites accompagnés par Hephata en France ?

Le tour des lieux accompagnés par Hephata dans les Hauts-de-France

Les Journées EXTRAordinaires de l’Abbaye d’Ourscamp. Samedi 17 septembre 2023. 16h – 17h : Découverte du chantier de restauration de l’Aile de Lorraine. Spectacles, visites guidées, marché des producteurs et artisans locaux, rencontres et débats thématiques.

Visites guidées du château de Bouillancourt-en-Sery. Du 1er juillet au 31 août 2023. Visites guidées sous réservation.

Les Hauts-de-France détiennent plusieurs sites classés au patrimoine mondial de l’UNESCO tels que :

  • La cathédrale Notre-Dame d’Amiens et l’église Saint-Jacques de Compiègne reconnues du fait de leur appartenance aux Chemins de Compostelle ;
  • La citadelle d’Arras, qui appartient au réseau des sites majeurs de Vauban ;
  • Le Bassin Minier du Nord-Pas-de-Calais.

On trouve aussi d’autres types de patrimoines bâtis plus ou moins importants. Hephata a par exemple eu la chance de pouvoir accompagner l’abbaye d’Ourscamp, ancienne abbaye cistercienne. Tandis que l’église abbatiale élève ses ruines de pierre dans le ciel, Hephata s’est attelée définir une stratégie de financement pour la restauration d’une des ailes des bâtiments XVIIIe. A la rentrée, l’abbaye d’Ourscamp organise la « journée EXTRAordinaire ». Se dérouleront spectacles, visites guidées, marché des producteurs et artisans locaux, rencontres et débats thématiques autour du chantier de l’Aile de Lorraine.

Dans la Somme, Hephata a aidé le château de Bouillancourt à concevoir un projet de développement économique. Ce projet se devait d’être cohérent avec les ambitions du propriétaire, les opportunités du territoire et la faisabilité technique du site. Le château sera ouvert à la visite du 1er juillet au 31 août 2023, sous réservation.

Hephata dans le Grand-Est

Accès gratuit à la bibliothèque des Dominicains de Colmar. Tout l’été hormis le 14 juillet et le 15 août 2023.

Les Dimanches d’été au Domaine de Moncel. Chaque Dimanche du 9 juillet au 20 août 2023. Activités ludiques et sportives, ateliers créatifs, concerts, théâtres, concours, …

Du fait de sa position géographique, la région Grand-Est est à la croisée des cultures françaises et germaniques. Territoire connu pour sa gastronomie et son folklore local, notamment au moment des fêtes de fin d’année, terre de vignobles et de champagne, c’est aussi une région qui a fortement été marquée par les guerres d’où la forte présence d’un patrimoine mémoriel.

En Alsace, on trouve bibliothèque des Dominicains de Colmar. Celle-ci est logée dans un ancien couvent XIXe. Hephata l’a aidé à développer sa signalétique interne. La circulation des visiteurs est désormais facilitée au sein du bâtiment grâce à des panneaux et des cartels les plus discrets possible. Ceux-ci épousent complètement le site et son architecture, respectant ainsi son harmonie, son unité et son cachet historique et patrimonial.

En Meurthe-et-Moselle, notre cabinet de conseil a accompagné la ville de Jarny à trouver un nouvel usage pour le domaine de Moncel. Il s’agissait pour Hephata de définir un positionnement marketing fort. Un positionnement co-construit avec les citoyens et les élus et d’élaborer une stratégie de communication attractive pour renforcer l’intégration du projet sur son territoire et cibler de nouveaux publics.

Les sites soutenus par Hephata en région Pays-de-la-Loire

Activités estivales au Château de Courtanvaux. Du 28 au 30 juillet 2023 et du 08 au 10 août 2023. Cluedo géant et festival de musique.

Sentez-vous les embruns de la mer ? Entendez-vous le murmure de la Loire ? Bienvenue dans la région Pays-de-la-Loire, dont le patrimoine ne peut se résumer en un seul mot. L’identité du territoire est complexe, marquée entre autres par l’histoire des ventres-à-choux, fabuleux surnom donné aux vendéens, et de la Bretagne. L’âme bretonne d’une partie du territoire ne peut être niée. Après tout, Anne de Bretagne et son père François II ont choisi le duché Nantais pour faire construire leur château. Duché qui figure également au Gwen-Ha-Du, l’emblématique drapeau breton. Le Musée Dobrée de Nantes conserve même l’écrin du coeur d’Anne de Bretagne !

C’est au cœur de ce pays qu’Hephata accompagne un château médiéval classé au titre des monuments historiques. Le château de Courtanvaux a été édifié à la fin du XVe siècle. Il est un bel exemple de la fin du gothique – début Renaissance avec ses fenêtres à meneaux, ses dômes surmontés de lanternons et ses ornements et entrelacs en pierre sculptée. Il conserve également des éléments de l’architecture médiévale : pont-levis, mâchicoulis, échauguettes, etc., … Le château est ouvert à la visite. Il organise cet été différentes activités : un Cluedo géant du 28 au 30 juillet et un festival de musique du 8 au 10 août.

Hephata et le patrimoine breton

Visites et activités au Château de Trécesson. Du 3 juillet au 2 septembre. Fermeture le 15 août. Visites, spectacles de fauconnerie.

L’odeur du kouign-amann et des embruns, les fines bulles du cidre et l’écume moussante à la crête des vagues, les chants et danses bretonnes, les légendes mystérieuses de Brocéliande, … tant d’éléments emblématiques de la culture bretonne. Et parmi cette culture, l’architecture, des phares trouant le ciel, gardiens côtiers, aux manoirs confidentiels, en passant par les châteaux austères à l’assaut du vent de la côte …

C’est dans ce décors qu’Hephata a accompagné plusieurs sites bretons dont le château de Trécesson. Imposante masse environnée par la forêt de Brocéliande, l’ancien château médiéval plonge sa muraille de schiste rougeâtre dans l’étang qui l’entoure.

Hephata et le patrimoine normand

Activités estivales au Château de Gaillon. Visites thématiques, trail, découverte des espèces animales et végétales, ateliers ludiques, …

Programme historique festif au Prieuré Saint-Gabriel. Du 2 juillet au 3 septembre 2023. Exposition « L’école au Moyen Age », anniversaire des 20 ans de l’Association.

Baignée par la Manche et balayée par les vents sur son littoral, la Normandie est aussi une terre de bocages et de plaines. La région est marquée par un patrimoine mémoriel et maritime fort, par un habitat traditionnel typique (colombages, briques, pierres calcaire, chaume, arts anglo-normand, roman et gothique, etc., …) mais aussi par une culture, des traditions et une gastronomie très ancrées (cidre, calvados, poiré, etc., …).

Dans cette région, Hephata a eu le privilège d’accompagner le château de Gaillon dans sa stratégie de mécénat. Le château de Gaillon est une des première demeure Renaissance de France. Lors d’une visite, venez découvrir le pavillon d’entrée et son imposante toiture en fer de hache, la cour et ses arcades de pierre en ruine, la chapelle basse, etc., … Le site propose différentes animations estivales : des visites thématiques sur l’histoire des jardins du château, sur les différentes espèces animales qu’abritent le château, différents ateliers pratiques, ludiques et pédagogiques, … Enfin, rendez-vous le 10 septembre pour un trail au château de Gaillon !

Le Prieuré Saint-Gabriel se situe dans le département du Calvados. Hephata a accompagné ce site dans la recherche d’un projet de valorisation viable sur le long terme mais aussi dans la recherche d’un futur exploitant qualifié pour la gestion du domaine.

Hephata en région Occitanie

Activités d’été au Château de Saint-Félix-Lauragais. Visite guidées du château, expostions, festival musical, …

L’Occitanie réunit les anciennes régions du Languedoc-Roussillon et des Pyrénées orientales. Elle regroupe ainsi 13 départements d’où sa richesse et sa diversité culturelle et patrimoniale. Sa proximité avec l’Espagne contribue d’ailleurs à cette mixité culturelle.

En Occitanie, Hephata accompagne le château de Saint-Félix-Lauragais mais aussi la Machinerie de Bonrepos-Riquet, prototype-même du Canal du Midi !

Hephata en Provence-Alpes-Côte-d’Azur

Dans la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur, notre cabinet de conseil a pu venir en aide à une idyllique villa de bord de mer à Marseille : la Villa Santa Lucia. Celle-ci, environnée d’un jardin de rocaille et de pins maritimes, balance sa balustrade d’un blanc étincelant sur un fond d’un bleu d’azur dans lequel se confondent le ciel et la mer. Pour ce site, l’objectif a été de valoriser la démarche responsable de sauvegarde du patrimoine au travers des activités développées.

Hephata s’est aussi chargée de la stratégie de financement (subventions et mécénat) en vue de la restauration d’un ensemble de sites patrimoniaux détenus pas l’UCA (Université Côte d’Azur).

Hephata en région Ile-de-France

Les guinguettes de Sceaux. Tous les Vendredis et Samedis de 17h à 22h.

Enfin, pour les moins chanceux qui resteraient en Ile-de-France cet été, Hephata a accompagné, entre autre, le Château de l’Amiral à Sceaux. Celui-ci vous ouvre ces portes cet été avec une guinguette festive !

Pour aller plus loin

Découvrir le patrimoine le long des GR de France

Les sites du patrimoine européen à découvrir cet été

Top 5 des lieux patrimoniaux emblématiques marqués par des femmes

Cet été, venez découvrir le patrimoine le long des GR de France.

Ce qu’il faut retenir

Les grands chemins de randonnée français sont appelés plus communément « GR ». Ils permettent bien évidemment de découvrir le patrimoine naturel mais aussi d’avoir accès à des sites historiques patrimoniaux d’une incroyable richesse culturelle. Ils peuvent se pratiquer à pied, en VTT ou même à cheval. Les GR permettent donc une forme de tourisme expérientiel puisqu’ils donnent accès aux patrimoines naturel (paysages, faune et flore), matériel (monuments, objets) et immatériel (gastronomie, savoir-faire, traditions), développant ainsi différents sens ainsi que la pratique sportive.

Cet été, venez découvrir le patrimoine le long des GR de France.

Introduction

Depuis quelques années, la place est donnée au tourisme expérientiel dans lequel le touriste devient acteur de son parcours de visite. Avec cette tendance, se développe également l’attrait pour le tourisme durable dont découlent l’agritourisme, l’oenotourisme ou encore le slowtourisme. La tendance est donc à découvrir le patrimoine en flânant. C’est-à-dire en prenant son temps et en vivant des expériences uniques sources d’émotions. La randonnée fait partie de cette forme de tourisme lent qui profite du patrimoine naturel en même temps que du patrimoine architectural. Car en effet, si les GR passent par de magnifiques paysages révélant les différents visages de la France et de ses terroirs, ils passent aussi par des villes et aux abords de patrimoines d’exception.

Cet été, venez découvrir le patrimoine le long des GR de France.

Le sentier du baroque

Au cœur de la Haute-Savoie, dominé du Mont-Blanc, le sentier du baroque déroule son chapelet de petites églises, oratoires et chapelles qui sont des joyaux d’art et d’histoire.

L’église Saint-Nicolas, à Combloux, étonne notamment par son clocher en forme de bulbe. Elle n’est néanmoins pas la seule à témoigner de l’art baroque dans la vallée. 16 autres chapelles et églises sont aussi porteuses de cette architecture. Celle-ci révèle en fait le passage dans la Vallée de l’Arve de François de Salles. Ce dernier cherchait à repousser le protestantisme à une époque où la guerre de religion fait rage. L’art baroque est alors une expression du renouveau catholique. C’est un art qui cherche à convaincre non pas par la raison mais par les émotions. C’est pourquoi l’art baroque déploie son architecture et ses formes avec faste et théâtre. Les décors sont tout à la fois dramatiques, exubérants, mouvementés et colorés, … Ce, dans l’objectif d’encourager les fidèles à poursuivre la foi catholique et à ne pas basculer dans le protestantisme.

Au cours du sentier, vous découvrirez ces petits joyaux d’architecture, cachés dans les contreforts du Mont-Blanc et de ses splendides paysages naturels, architectures baroques d’une intensité forte dont l’histoire a été marquée par les guerres de religions.

Patrimoines des bords de Seine et de Loire

La Loire et la Seine sont des fleuves bordés de GR qui permettent de randonner dans un cadre bucolique et animé par de nombreuses espèces animales, notamment des oiseaux. Ces chemins enchanteurs qui plongent dans la nature permettent aussi de découvrir des sites du patrimoine historique. Si l’on connaît surtout les grands châteaux de la Loire, certains, plus petits, sont tout à fait méconnus du grand public :

Quant au GR qui longe la Seine, ile permet lui aussi de donner accès à des sites d’exception telles que les abbayes bénédictines de Saint-Seine, de Jumièges, Saint-Georges-de-Boscherville et de Saint-Wandrille, etc., …

Les GR du littoral

Deux GR s’étendent le long de la côte normande et de la côte bretonne : le GR 34 et le GR 223. A cela s’ajoute un autre chemin, le GR 340 qui fait le tour de Belle-Ile-en-Mer. Ces GR marins sont l’occasion de découvrir les côtes françaises avec leurs plages immenses de sable fin, leurs petites criques sauvages, leurs immenses falaises balayées par les vents iodés et plongeant dans une mer âpre et tumultueuse. Le long de ces côtes des sites patrimoniaux s’élèvent. On trouve à la fois des infrastructures maritimes et portuaires, des phares, des châteaux austères contemplant la mer ainsi que des citadelles et bastions fortifiés :

  • Phares de l’Ile Vierge, de l’Ile de Batz, du Cap Fréhel… ;
  • Château Turpault, château de Kérouzéré, Domaine de Suscinio… ;
  • Citadelle Vauban de Belle-Ile-en-mer, fortifications de Saint-Vaast-la-Hougue, Citadelle Port Louis… ;

Petits villages de Barfleur, d’Honfleur, de Locronan, etc., …

Patrimoines des massifs montagneux

Jura, volcan cantalien, mont Lozère, montagne corse, Pyrénées, Alpes, … Ces massifs montagneux sont aujourd’hui les espaces naturels les plus protégés de France. Ils sont aussi le lieu privilégié des randonneurs en quête de nature, d’aventure et de nuits à la belle étoile. Ces espaces sauvages sont aussi les derniers espaces où vive une faune sauvage libre et rare : ours, loups, lynx, etc., … Quelques villages typiques, aux maisons et abris faits de matériaux traditionnels et locaux ponctuent ces paysages verdoyants faits de collines, de montagnes, de gorges et de vallées profondes, … Parfois, on trouve aussi d’imposants promontoires fortifiés sur lesquels se dessine la silhouette d’un château, d’une forteresse ou encore d’une abbaye :

Sur les routes de Compostelle

Il existe plusieurs voies de passage pour se rendre à Saint-Jacques-de-Compostelle. On décompte ainsi quatre grands itinéraires balisés avec le signe de la coquille Saint-Jacques. Ces routes parcourent des paysages naturels variés ponctués de site patrimoniaux et religieux témoignant de l’histoire du pèlerinage à Saint-Jacques de Compostelle qui s’est développé dès l’époque médiévale. Aujourd’hui, les chemins sont reconnus au patrimoine mondial de l’UNESCO. Ce avec une sélection de sept tronçons et 71 monuments qui présentent un intérêt architectural, historique et culturel. En effet, les routes de Saint-Jacques sont ponctuées de villages et de points d’étape où l’architecture livre ses trésors locaux et traditionnels et rappelle la spiritualité du pèlerinage sous ses aspects matériels.

L’Abbaye Sainte-Foy de Conques est par exemple qualifiée « d’église de pèlerinage » du fait de sa vocation à l’accueil des pèlerins. Cette vocation d’accueil est d’ailleurs visible dans la structure même de l’édifice. En effet, les reliques de Sainte-Foy, préservées dans un imposant reliquaire à l’effigie de la Sainte, en bois recouvert d’or, attiraient de nombreux pèlerins. Elles firent du site un point d’étape majeur des chemins. L’église dû donc être configurée tout spécialement pour permettre la bonne circulation des fidèles autour des reliques. C’est pourquoi le plan de l’église romane adopta un chevet à chapelles rayonnante. Ce modèle inspira de nombreux autres édifices romans d’Auvergne mais également :

  • Saint-Martin de Tours ;
  • Saint-Martial de Limoges ;
  • Saint-Sernin de Toulouse ;
  • Saint-Jacques-de-Compostelle lui-même.

La route Sud qui relie Arles au célèbre lieu de pèlerinage permet, quant à elle, de découvrir l’Abbatiale de Saint-Gilles classée au patrimoine mondial de l’UNESCO ou encore la Cité épiscopale de Lodève labellisée Ville d’art et d’histoire.

Conclusion

Les GR de France sont donc une excellente manière de découvrir le patrimoine architectural français. A pied, à cheval ou en vélo, ils permettent d’allier l’activité sportive à la découverte du patrimoine naturel, de la biodiversité, des terroirs, des architectures locales, etc., …

Au détour d’un sentier se découvrent ainsi une forteresse médiévale dominant la vallée, un mas provençal ou un château Renaissance des bords de Loire. Alors que s’étendent, le long du chemin, d’anciennes fermes et villages traditionnels, une écluse barre une rivière et plus loin, d’anciens fours à chaux, vestiges industriels, habillent le ciel de leurs élégantes cheminées de briques rouges. Depuis l’orée d’une forêt, on peut contempler un vieux moulin à vent brassant l’air de la plaine tandis qu’enjambant une vallée, un aqueduc romain élève ses arcades. Tout au long des grands chemins de randonnée, les paysages et patrimoines architecturaux se succèdent et révèlent chacun les typicités des régions et des territoires : une belle manière de découvrir des sites patrimoniaux d’exception.

Pour aller plus loin

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La Bretagne, évasion entre patrimoine et légendes

Dans cet article, Hephata explique ce qu’est le tourisme expérientiel et son importance pour la valorisation du patrimoine.

Ce qu’il faut retenir

Le tourisme expérientiel rend les visiteurs plus actifs lors de leurs visites. Ainsi, il attire un public plus large et permet d’augmenter la fréquentation, et notamment celle des jeunes. Le tourisme expérientiel est donc un excellent outil de valorisation et de promotion du patrimoine culturel et historique.

Il permet la découverte de sites et monuments par un moyen plus ludique et dynamique : une manière de prendre connaissance autrement du patrimoine !

Introduction

Le tourisme expérientiel est une nouvelle manière de vivre l’offre touristique. Le touriste n’est plus réduit à un simple consommateur passif. Il devient au contraire l’acteur principal de son voyage touristique. Il cherche à vivre une expérience qui lui suscite des émotions mais qui soit également éducative. En outre, il souhaite découvrir de nouvelles cultures en vivant selon les habitudes des hommes et des femmes rencontrés. Intégrer la culture revient pour lui à loger dans des habitats traditionnels, à découvrir la gastronomie locale, à participer aux savoir-faire identitaires du territoire, à s’immerger dans la nature hors des sentiers battus, … Les nouvelles expériences touristiques sont ainsi motivées par une sorte de recherche d’authenticité.

Notons que la tendance pour le tourisme expérientiel est aussi due à la crise du Covid-19 qui a bouleversé les habitudes des voyageurs. Après avoir longtemps été confinés chez eux et avoir souffert de la solitude, les individus veulent opter pour une expérience de voyage davantage ancrée dans les cultures et les territoires locaux. Le rapport aux autres devient primordial avec une volonté de partager la vie et les habitudes culturelles des individus rencontrés.

L’expérientiel peut aussi accompagner la découverte de sites culturels, historiques et patrimoniaux, notamment par le biais d’activités :

  • Numériques ;
  • Immersives et multisensorielles ;
  • Ludiques et sportives ;
  • Artisanales et gastronomiques, etc., …

Les différentes formes du tourisme expérientiel

Le tourisme expérientiel peut prendre différentes formes :

  • Une recherche d’authenticité axée sur le dialogue avec les populations locales, la découverte de la nature hors des sentiers battus, la participation à des savoir-faire locaux, la dégustation de spécialités issues du terroir, etc., …
  • Des activités ludiques et sportives, des spectacles et des activités immersives ainsi que des parcours numériques ou de réalité augmenté permettant de découvrir et d’approfondir ses connaissances sur un site culturel, historique ou patrimonial.

              Parcours numériques et réalité augmentée

Les parcours numériques et en réalité augmentée permettent aux visiteurs d’effectuer des visites virtuelles et d’accéder aux reconstitutions des monuments à différentes époques. L’expérience virtuelle plonge les visiteurs dans le passé du monument. Ils découvrent la vie de ses contemporains, ceux qui l’ont commandité, ceux qui l’ont construit, ceux qui l’ont habité, etc., … Le visiteur peut ainsi se représenter les caractéristiques et la mentalité des hommes d’une époque bien précise. Il découvre le bâti dans son état d’origine ainsi que les partis pris architecturaux ou urbanistiques des concepteurs, etc., …

Visiteurs et touristes sont de plus en plus friands de ce type de visites car le contenu et le maniement des outils numériques est plus ludique. Il intéresse donc petits et grands. Par ailleurs, le numérique donne aux visiteurs une représentation visuelle du monument dans toutes ses dimensions : évolutions architecturales, état d’origine, parties manquantes ou non-ouvertes au public, etc., …

Enfin, l’avantage d’un contenu numérique est qu’il est plus facilement mis à jour qu’un contenu papier ou audio. Les outils numériques sont ainsi plus durables dans le temps. En effet, il n’est pas obligé d’en changer pour les faire évoluer et leur apporter des améliorations.

              Scénographies et mises en scène immersives

Une visite expérientielle d’un site ou d’un monument historique peut aussi se traduire par des mises en scènes et des scénographies immersives. Une mise en scène réussie permet en effet de plonger immédiatement les visiteurs dans une ambiance et une atmosphère spécifiques. Les touristes ne sont alors plus uniquement spectateurs mais ils intègrent au contraire complètement l’histoire du lieu à une époque donnée. Il est important d’offrir une mise en scène multisensorielle afin d’intégrer au maximum les visiteurs : vue, odorat, ouïe et même goût et toucher doivent être stimulés pour une immersion totale.

La première étape consiste donc à créer un storytelling pour déterminer quel fait historique on souhaite raconter et comment il va permettre de faire découvrir aux visiteurs des éléments clés du monument tels que l’architecture, les jardins, les œuvres d’art, etc., … Il faut ensuite rendre ce storytelling intelligible pour tous. Il s’agit en fait d’une accroche narrative qui va pouvoir captiver le visiteur et l’intégrer au récit. Cette narration devra prendre place dans un décor approprié. Il faut alors penser aux jeux de lumière, à la décoration des salles, à la présence d’objets spécifiques, à la présence de comédiens costumés, etc., … Il faudra aussi choisir la manière dont est transmise la narration (casque audio, comédiens, …) et comment elle peut être appuyée de musiques ou de fonds sonores pour rendre le discours plus impactant et englobant.

En fait, il s’agit d’une véritable mise en scène théâtrale ! Mais il est possible d’aller encore plus loin en proposant en plus une expérience olfactive, gustative et tactile (diffuseurs d’odeurs, dégustation, toucher et reconnaissance de textures, …).

              Activités ludiques et sportives

Une immersion dans un site historique n’est pas forcément fondée uniquement sur une sorte de mise en scène théâtrale et multisensorielle. En effet, il est aussi possible d’intégrer le visiteur en lui proposant des activités dynamiques et interactives. Il peut s’agir d’activités ludiques telles que les escapes Game par exemple, qui permettent de découvrir un lieu tout en se mettant dans la peau d’un enquêteur et en interagissant avec ses coéquipiers. Il peut aussi s’agir d’activités qui se déroulent dans le parc du monument : accrobranche, canoë, parcours d’obstacles, etc., …

Ce type d’activités dynamiques permet d’intéresser et d’attirer un public plus large. Mais aussi plus jeune avec notamment des groupes, des scolaires et des familles. C’est donc un bon moyen pour augmenter la fréquentation d’un site.

Participation à des activités artisanales et découvertes locales

Une autre manière de proposer une expérience touristique au visiteur n’est autre que le faire participer à des activités artisanales. Ce, afin de découvrir les savoir-faire locaux. Un site historique peut tout à fait proposer des ateliers dans lesquels les participants apprennent à créer un objet en verre, en argile, en bois, etc., …, à produire leurs propres vins ou spiritueux, à confectionner un fromage ou toute autre spécialité de la gastronomie locale, etc., …

Ces activités artisanales permettent ainsi de découvrir les savoir-faire et les gastronomiques de la tradition locale. C’est donc une manière pour le visiteur de vivre une expérience culturellement riche. Expérience qui le conduise à son immersion dans la vie et la culture locales.

Le tourisme expérientiel : un atout de valorisation du patrimoine

Le tourisme expérientiel peut également se révéler être un atout de valorisation du patrimoine. Il est en effet un excellent outil pour promouvoir le patrimoine et pour renouveler son image. Il permet en fait d’ouvrir les monuments à un public plus large mais aussi plus jeune. L’expérientiel au sein de sites et monuments historiques est donc primordial. En effet, il engage et sensibilise les générations futures dans la découverte et la protection du patrimoine.

              Exemples de valorisation du patrimoine par l’expérientiel

Plusieurs sites ou monuments historiques ont déjà intégré l’expérientiel dans leur offre touristique. Ce, en vue d’élargir leur public et d’augmenter leur fréquentation.

Au Palais des Papes à Avignon par exemple, les visiteurs disposent d’un Histopad, sorte de tablette numérique. Elle leur permet une visite sensorielle du monument ainsi qu’une visite virtuelle à 360° donnant accès à des espaces non ouverts au public telle que la chapelle Saint-Martial ainsi qu’à la reconstitution du monument selon les époques.

Au Théâtre antique d’Orange, un casque de réalité virtuel donne accès à une reconstitution digitale du site à 360°. Renaît sous les yeux des touristes l’Antiquité du Ier siècle après J.-C. S’adjoignent au outils numériques des visites costumées qui permet une immersion des visiteurs à l’époque antique.

A Bracciano, en Italie, le Château Odescalchi offre une expérience immersive unique puisqu’il s’agit de visiter le site de manière sportive et plutôt originale : une aventure se jouant sur cordes, entre terre, ciel et forteresse ! La visite du château se fait donc en progression verticale à l’aide d’une corde et d’un harnais. Ainsi harnachés et protégés de leurs casques, les visiteurs plongent à l’intérieur d’anciennes citernes, descendent en rappel le long des murs fortifiés, etc., …

En France, la Tour de Crest propose elle aussi une descente en rappel le long de sa muraille de pierre.

Conclusion

Les touristes apprécient donc de plus en plus le tourisme expérientiel qui est une nouvelle manière de voyager. En effet, ceux-ci sont en continuelle recherche de sensations, d’actions et d’expériences immersives qui les changent de leur quotidien. Il est donc de plus en plus impératif d’intégrer l’expérientiel aux offres touristiques pour attirer un public plus large. Les sites historiques et patrimoniaux peuvent aussi bénéficier de ce type de tourisme. D’autant plus que les parcours de visite augmentés permettent d’affiner la connaissance historique. Notamment grâce aux reconstitutions numériques ou aux visites virtuelles donnant accès à des lieux fermés au public.

Pour aller plus loin

La contribution du patrimoine au tourisme durable

La réalité virtuelle au service du parcours de visite

Séduire par le patrimoine gastronomique

Dans cet article, Hephata dévoile les différents sites du patrimoine européen à découvrir cet été lors des vacances.

Introduction

Par la multiplicité de ses climats et de ses paysages, de sa géologie fournissant des matériaux de construction variés, ainsi que par la richesse culturelle qui l’a transformée au cours du temps et qui a participé à forger son propre héritage, l’Europe est riche d’un patrimoine unique et divers.

Paysages naturels à couper le souffle, abbayes et monastères tirés des profondeurs du Moyen Age, châteaux et palais où naquirent et vécurent de hauts personnages historiques, villes centres d’art et de culture, … l’Europe est une terre d’abondance où florissent des monuments d’une grande valeur souvent reconnus au patrimoine mondial de l’UNESCO. Mais elle est aussi pourvue de petits villages bucoliques et enchanteurs où la nature croise la tradition.

Certains sites, souvent méconnus, valent le détour. Ils sont nombreux mais une petite sélection de certains d’entre-eux permettent sans doute de nourrir la motivation pour en découvrir bien d’autres !

Le patrimoine d’Europe du Nord

Principalement bordée par la Manche et la Mer du Nord, l’Europe septentrionale offre des paysages naturels magnifiques dont plusieurs sont reconnus au patrimoine mondial de l’UNESCO :

  • La Haute Côte et l’archipel de Kvarken en Suède ;
  • Les falaises de Moher en Irlande ;
  • La forêt de Gribskov au Danemark, …

Ces pays possèdent également un patrimoine riche, souvent massif et imposant : une architecture austère de granit et de pierre qui peut faire penser aux châteaux bretons ou normands. On peut par exemple citer :

  • Le Château de Turku en Finlande ;
  • Le Château d’Örebro en Suède ;
  • Le Château de Trim en Irlande, …

              Les richesses culturelles des pays baltes

Les pays baltes désignent communément l’Estonie, la Lettonie et la Lituanie. Ils font également partis de l’Europe du Nord. Bien que ces trois petits pays soient souvent source de confusion pour se remémorer qui est qui, ils sont riches d’un incroyables patrimoine culturel. Les villes de Riga, Vilnius ou Tallinn, toutes trois capitales, ravissent les yeux par leurs couleurs vives et chatoyantes. Les pays baltes sont en fait à la croisée des cultures germanique, scandinave et orthodoxe ce qui leurs donne un charme tout à fait particulier.

En Estonie, les bulbes typiques de l’architecture russe orthodoxe couronnent la Cathédrale Alexandre-Nevski tandis que les ruines de de la cathédrale de Tartu esquissent d’anciens arcs gothiques. En Lettonie, l’architecture de la Maison des Têtes noires s’apparente au contraire à la Renaissance flamande et au maniérisme du Nord alors qu’en Lituanie, le Château de Trakai, plus massif et imposant, peut faire penser à l’architecture austère des autres pays d’Europe du Nord.

Le patrimoine d’Europe méridionale

Dans l’Europe méridionale, le patrimoine porte les accents du sud. Architecture blanche ou colorée, chatoyante, bordée d’une végétation exubérante de buissons fleuris, de lauriers et de doux magnolias. Cyprès et palmiers donnent aux paysages un charme calme, serein et bucolique.

C’est ainsi que la Grèce étend ses villages d’un blanc lumineux couronné de coupoles bleues le long de la mer : Oia, Fira, Lefkes, … Et dans les hauteurs, les temples délabrés contemplent encore la mer, haussant leurs colonnes cannelées et leurs frises ioniques dans un bleu d’azur.

Baignée par la mer, scindée de montagnes, l’Italie révèle à son tour son charme par l’élégance de ses couleurs ocre, jaune, rouge, … Frontons, balustrades, moulures viennent orner les édifices tandis que colonnades et arcades viennent ombrager les rues. Visiter les villes permet d’aller à la rencontre des grands artistes de la Renaissance. A Padoue, la Chapelle des Scrovegni abrite encore les trésors de Giotto, Vicence et ses environs renferment les villas palladiennes, Ravenne est le théâtre des mosaïques paléochrétiennes, etc., …

La Croatie quant-à-elle séduit par sa nature encore préservée, son architecture riche et variée : la Porte d’Or à Split date de l’époque de Dioclétien, la cité médiévale de Motovun, le village perdu de Samobor, etc., …

Enfin, la Slovénie offre elle aussi quelques coups de cœur tels que :

  • Le Château de Predjama ;
  • Le Lac de Bled et son château médiéval ;
  • La Place Prešeren à Ljubljana, etc., …

              Le patrimoine de la péninsule ibérique

De même, si l’on fait le tour du patrimoine de la péninsule ibérique, Portugal et Espagne, on peut découvrir des trésors d’architecture.

La ville d’Aranjuez, à proximité de Madrid, s’offre à la vue le temps d’une escapade de la capitale. Elle a conservé ses arènes, son palais impérial ou encore le couvent San Pascual. Plus au sud-ouest, Cáceres est une ville multiculturelle qui a gardé les traces d’une architecture gothique, renaissance, mais aussi mauresque. On trouve également une très belle architecture ainsi qu’une forteresse maure à Jerez de la Frontera en Andalousie.

Les joyaux du patrimoine portugais sont eux aussi incontournables. Tandis que la Tour de Belem demeure la gardienne du Port de Lisbonne, Aveiro est un village coloré posé sur l’eau et animé par les gondoliers, comme à Venise. Quant au Monastère de Batalha, c’est un chef d’œuvre de l’architecture, typique de l’art manuélin.

Le patrimoine d’Europe occidentale

Belgique, Luxembourg et Pays-Bas disposent de quelques sites patrimoniaux intéressants. On peut citer par exemple :

  • Le centre historique médiéval de Gand en Belgique ;
  • Le château de Vianden, Luxembourg ;
  • Le Château d’Heeswijk aux Pays-Bas.

              Le patrimoine germanique

Le patrimoine germanique, tout comme celui des pays d’Europe du Nord, présente une certaine austérité. Les châteaux allemands, par exemple, dominent les paysages, les montagnes et les forêts de leurs imposantes silhouette de pierre. Néanmoins, ces sites historiques sont le plus souvent empreints d’un charme irréel. On pourrait croire à des châteaux renfermant quelques bêtes fantastiques. Disney s’est d’ailleurs inspiré du château de Neuschwanstein en Bavière, tant il semble sortir tout droit d’un conte de fées. Mais d’autres palais allemands lui ressemblent tels que le Château d’Eltz, le château de Drachenburg ou encore celui de Schwerin.

L’Autriche elle, dispose d’un patrimoine tout aussi riche, palais et villes impériaux qui témoignent du raffinement autrichien et font remémorer le temps des valses et des quadrilles. Plusieurs sites sont inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO tels que :

  • Le Centre historique de la ville de Salzbourg ;
  • Le Palais et jardins de Schönbrunn ;
  • Le centre historique de la ville de Graz et le château d’Eggenberg ;
  • Le centre historique de Vienne, etc., …

Le patrimoine d’Europe orientale

L’Europe orientale recouvre le Pologne, la République Tchèque, la Slovaquie, la Hongrie, la Roumanie et la Bulgarie. Les incontournables du patrimoine de ces pays sont sans doute :

  • Les villes de villes de Poznań et Wroclaw en Pologne ;
  • Le Parc de Muskau, à cheval entre l’Allemagne et la Pologne ;
  • Le château royal de Gödöllő en Hongrie ;
  • L’église Notre-Dame-de-l’Assomption de Budavár en Hongrie ;
  • Le Chateau Lednice en République Tchèque ;
  • La Cathédrale Saint-Guy à Prague ;
  • Le Château de Bojnice en Slovaquie ;
  • Le Monastère de Sucevița en Roumanie ;
  • Le Monastère de Rila en Bulgarie.

Pour aller plus loin

15 biens méconnus inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO

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La Bretagne, évasion entre patrimoine et légendes