Dans cet article, Hephata fait le tour des différents habitats partagés développés dans des sites patrimoniaux en France.

Introduction

L’habitat partagé est un logement communautaire qui présente à la fois des espaces privés (chambres et salles de bain par exemple) et des espaces collectifs (cuisine, salon, jardin, etc., …). On distingue différents types d’habitats partagés : le cohabitât, le béguinage, l’habitat intergénérationnel, le coliving ainsi que l’habitat accompagné. Ces types de logements ont souvent une vocation sociale à destination des individus ayant un accès plus fragile au logement ou souffrant de solitude : étudiants, personnes âgées et/ou handicapées, individus souffrant d’addiction, etc., …

L’habitat partagé est un type d’activité économiquement rentable que peut développer un site historique. Il existe déjà plusieurs exemples en France de ce type de logements inclusifs qui ont ouverts dans des monuments d’exception et des bâtiments anciens. Voici donc quelques exemples de différents habitats partagés développés dans des sites patrimoniaux en France.

Un habitat partagé au sein du château de Panat

Dans la commune de l’Isle-Jourdain dans le Gers, le château de Panat accueille une coopérative d’habitants : l’Alter habitat lislois. Le groupe est constitué de familles avec enfants, de célibataires, de couples, d’actifs et de retraités, etc., … En cours de réaménagement, le château accueille plusieurs logements de dimensions différentes, pouvant ainsi accueillir une ou plusieurs personnes.

© Façade sud du château de Panat (printemps 2019), Clement.aumeunier, CC BY-SA 4.0.

Un habitat partagé dans une ancienne maison bourgeoise du XIXe siècle

A Saint-Brieuc, deux familles ont créé l’habitat partagé de la ville Berno. Les deux couples et leurs enfants débutent les travaux de réhabilitation en 2013 et en 2015, ils remportent un appel à projet lancé par le Conseil Général des Côtes d’Armor. Ils vont ainsi recevoir une aide de 10 000€ pour poursuivre les travaux. Le site comprend quatre logements de différentes dimensions ainsi que des espaces communs servant au stockage et à la vie commune.

Un béguinage à l’hôtel Sivard de Beaulieu

L’hôtel Sivard de Beaulieu à été construit en 1739. Doté de plus de 1000 m² de bâti et de 5000 m² d’espaces verts, il a été transformé en lieu de béguinage pour l’accueil des personnes âgées. Une dizaine de maisons ont également été construites dans l’enceinte du domaine afin de créer des espaces de vie plus indépendants pour les personnes âgées encore tout à fait autonomes. Le coût du projet était de 4,6 millions d’euros mais, tout à fait enthousiasmée, la ville a proposé deux garanties d’emprunt, à hauteur de 50%.

© Hôtel Sivard de Beaulieu, Le Refuge, Valognes, HaguardDuNord, CC-BY 3.

Le coliving dans la Maison Luna

Située à Paris dans le 14e arrondissement, la Maison Luna accueille des étudiants et de jeunes professionnels souhaitant vivre en colocation dans un espace sain et harmonieux. Ancienne maison de maître, elle a été complètement rénovée et aménagée en vue de sa nouvelle fonction. Elle dispose aujourd’hui d’une quinzaine de logements avec leurs salles d’eau et toilettes privatifs. Un jardin, une cuisine ouverte, un salon, une salle TV et une buanderie constituent les espaces en commun.

Un mode de vivre ensemble au château Pergaud

Situé dans la Drôme, le château Pergaud abrite un habitat participatif intergénérationnel. Construit à partir de 1837, le château accueille aujourd’hui le collectif du PeRgo. En plus d’un habitat partagé, le château propose des visites immersives, des évènements, des ateliers et des stages ainsi que des résidences d’artistes dans le but de favoriser l’expérimentation et la création. Le site est également ouvert au woofing et aux chantiers participatifs. Les valeurs et aspirations du collectif sont les suivantes :

  • Création et créativité ;
  • Joie et épanouissement ;
  • Respect et ouverture ;
  • Partage et transmission ;
  • Intelligence collective ;
  • Autonomie et mutualisation.

Une vieille maison et un écrin de verdure ouvert à tous

Près de Montpellier et perdue en pleine nature, une ancienne bâtisse, surplombée d’un château du XIe siècle, est habitée de six résidents souhaitant vivre en communauté. Le site cherche aussi à accueillir des visiteurs de passage. Deux options sont possibles :

  • Le woofing qui permet au visiteur de bénéficier d’un logement en échange de menus services (jardinage, ménage, bricolage, etc., …) ;
  • Un logement à moindre coût pour venir se reposer et se ressourcer.

Une cohabitation intergénérationnelle au Fort de Montauban

Doté de ses huit hectares, le Fort de Mautauban est un lieu de vie où se côtoient à la fois des personnes âgées et des jeunes, le plus généralement des étudiants. C’est un lieu de vie très dynamique et convivial qui est également ouvert au public. C’est aussi un lieu culturel fort qui propose de nombreux évènements et activités : spectacles, débats, expositions, etc., … Le lieu permet donc de favoriser la mixité sociale et la convivialité et de rompre la solitude des individus, notamment des plus âgés.

Un habitat participatif dans une ancienne ferme viticole

Le domaine de Morlay, en Saône-et-Loire est une ancienne ferme viticole aujourd’hui occupée par un habitat partagé. Cinq familles partagent le lieu dans un objectif social et écologique. S’y développent également des activités ouvertes aux visiteurs et aux autres habitants locaux : équitation, espaces d’hébergement sous la forme de gîtes ou d’un camping, etc., …

La Bergerie de Berdine, ouverte aux personnes fragilisées

La Bergerie de Berdine est perdue dans la nature, au cœur du parc naturel régional du Lubéron, dans un décors provençal unique. C’est un lieu à vocation sociale spécialement dédié aux personnes fragilisées par la vie ou une ancienne addiction. L’association a été créée en 1973 et depuis, elle a accueilli plus de 6500 personnes fragilisées. Ces personnes sont logées pour une durée indéterminée et sans contreparties financières. En échange, elles doivent s’adonner aux travaux de la ferme. Cette manière de vivre est aussi pour elles une manière de suivre un parcours de réinsertion et de réintégration progressif dans la société puis le monde professionnel. En effet, les activités manuelles et agricoles, le contact avec la nature et les animaux les amènent à reprendre confiance en elles et en leurs talents.

Pour aller plus loin

Le tour des sites accompagnés par Hephata en France

Les sites du patrimoine européen à découvrir cet été

Top 5 des lieux patrimoniaux emblématiques marqués par des femmes

Dans cet article, Hephata donne quelques clés pour ouvrir un habitat partagé dans un site historique.

Ce qu’il faut retenir

L’habitat partagé peut être une excellente solution pour développer une nouvelle activité économiquement rentable dans un site historique. Néanmoins, quelques facteurs clés de succès sont à connaître pour ouvrir un habitat partagé dans un site historique.

En effet, il s’avère nécessaire de :

  • Analyser les besoins sociétaux du territoire pour vérifier la viabilité du projet d’habitat partagé ;
  • Déterminer un public cible et choisir le bon type d’habitat partagé ;
  • Réhabiliter le site historique pour accueillir les personnes tout en respectant son intégrité architecturale et les normes d’accessibilité et de sécurité ;
  • Chercher et obtenir des financements ;
  • Trouver des habitants et encourager leur motivation à vivre en habitat partagé.

Introduction

L’habitat partagé est une forme de vie communautaire mais qui permet néanmoins de garder une certaine indépendance. C’est une nouvelle forme d’habiter qui est de plus en plus en vogue. Notamment du fait qu’il permet de réduire la solitude des personnes. L’habitat partagé est souvent porté par des initiatives locales et associatives qui cherchent à promouvoir de nouveaux modes de vie plus sains et plus respectueux des personnes et de l’environnement. La dimension écologique fait donc souvent partie des projets d’habitats partagés. On distingue différentes formes d’habitats partagés :

  • Le cohabitât. Il propose une vie en communauté avec la mutualisation des biens et des ressources selon une logique de partage et par soucis environnemental ;
  • Le béguinage à destination des seniors qui disposent encore d’une certaine autonomie et n’ont pas besoin d’un accompagnement médical ;
  • L’habitat intergénérationnel entre un jeune et une personne âgée autonome ;
  • Le coliving pour les jeunes professionnels et étudiants ;
  • L’habitat accompagné pour les personnes précaires et fragilisées.

Les sites historiques, par leurs vastes espaces de vie et leur cadre d’exception sont idéaux pour la création d’habitats partagés. Néanmoins, quelques facteurs clés de succès sont à connaître. Voici donc les clés pour ouvrir un habitat partagé dans un site historique.

Analyser les besoins sociétaux du territoire pour vérifier la viabilité du projet d’habitat partagé

Avant d’envisager de transformer un site historique en habitat partagé, il est nécessaire de vérifier la viabilité du projet sur le long terme. Pour cela, il faut analyser le site en lui-même ainsi que le territoire sur lequel il s’inscrit.

En effet, il faut vérifier le niveau d’attraction et de rayonnement du territoire ainsi que le type de demande en matière de logements. Le tout est de déterminer s’il pourrait y avoir des personnes intéressées pour intégrer un habitat partagé. Il faut également déterminer de quelques types de personnes il s’agit : étudiants, jeunes professionnels, personnes âgées, familles, personnes en situation de précarité, … ?

Parallèlement, il faut analyser l’accessibilité du site et son attractivité. Si un site n’est pas accessible et ne se situe pas à proximité des magasins de première nécessité, il est peut probable qu’il attire de potentiels habitants. En effet, il ne faut pas oublier que même si les résidents seront autonomes ce seront souvent des personnes seules à faibles revenus et donc sans moyens de locomotions personnels.

Déterminer un public cible et choisir le bon type d’habitat partagé

Une fois le territoire analysé, il sera plus facile de déterminer le public cible de votre projet. En fonction de ce public cible, mais aussi de vos envies en matière sociale, vous pourrez choisir un type d’habitat approprié (cohabitats, colivings, colocations intergénérationnelles, béguinages, écohabitats, etc., …).

Ainsi, un site historique situé à proximité d’une ville dynamique, tel que le Fort de Montauban, pourra accueillir à la fois des personnes âgées et des étudiants au sein d’une colocation intergénérationnelle.

Au contraire, isolée dans la garrigue, la Bergerie de Berdine accueille des personnes ayant souffert d’addiction et en passe de s’en libérer et de se réinsérer dans la société, notamment grâce au travail manuel et à la proximité avec la nature et les animaux.

Réhabiliter le site historique pour accueillir les personnes tout en respectant son intégrité architecturale et les normes d’accessibilité et de sécurité

Une fois le public cible déterminé, il faudra réfléchir à la manière de réhabiliter le site historique. Par ailleurs, si l’habitat doit accueillir des personnes malades ou handicapées, il devra répondre à des normes ERP (établissements recevant du public). Il peut s’agir par exemple de mettre en place des rampes d’accès pour les personnes âgées dont la mobilité n’est pas toujours évidente. Dans tous les cas, la configuration du site devra s’acclimater à l’accueil des personnes. Ce, afin d’optimiser leurs espaces de vie personnelle tout comme les espaces partagés.

Cette phase peut s’avérer délicate dans le cadre d’un site historique, notamment s’il est classé ou inscrit. En effet, tous travaux, aménagements ou modifications architecturales devront passer par la validation de l’ABF (architecte des bâtiments de France).

Chercher et obtenir des financements

Avant d’engager tout projet d’habitat partagé, il est bon d’estimer le coût du projet (achat du lieu, travaux de réhabilitation, charges annuelles, …). Cette estimation faite, il sera possible de chercher des subventions permettant de financer en partie le projet. Il faudra également construire un bon argumentaire pour prouver la viabilité du projet aux différents financeurs.

Pour obtenir des financements vous pouvez vous tourner vers les aides départementales, régionales voire européennes, vers les banques, vers le crowdfunding ou encore vers des organismes et des coopératives dédiées spécifiquement à l’habitat partagé.

Il existe par exemple la coopérative Oasis. Celle-ci propose un apport financier et un accompagnement personnalisé pour pallier la difficulté d’accès aux prêts bancaires. L’apport est de 200 000€ maximum avec un faible taux d’intérêt, 1,5%. Ce, sur une durée de dix ans.

Autre acteur : la Banque des territoires. Celle-ci propose une offre de financement dédiée à l’habitat inclusif pour les personnes âgées et/ou handicapées.

Comme autres financeurs, on trouve aussi Amundi pour le béguinage, Audacia pour le coliving, etc., …

Trouver des habitants et encourager leur motivation à vivre en habitat partagé

Enfin, le plus délicat sera de rendre le site attractif afin de trouver des habitants et de les fidéliser. Il s’agira de mettre en visibilité le site pour qu’il soit connu. Cela peut se faire par la création d’un site internet et de réseaux sociaux. Mais aussi grâce à des publications dans la presse locale ou sur des sites dédiés. Il faudra aussi réfléchir au montant des loyers afin d’avoir des logements économiquement attractifs.

En outre, il faudra proposer des activités et des services ainsi que des aménagements qui permettent justement aux personnes d’accéder à une vie communautaire tout en restant autonomes et indépendantes. On peut par exemple penser à la présence d’une cuisine équipée, d’une salle de détente agrémentée de livres et de jeux de société, d’une blanchisserie, d’équipements sportifs et de vélos en libre distribution, d’une connexion internet et d’abonnements Netflix, prime vidéo, … Tous ces suppléments sont bien sûr à penser en fonction de l’âge et du type de personnes accueillies.

Conclusion

Les clés pour ouvrir un habitat partagé dans un site historique sont donc de vérifier la viabilité du projet au sein d’un territoire. Quels sont les besoins et enjeux sociaux du territoire ? Quelle place occupe la demande en matière de logements ? Quel est l’âge moyen des habitants de ce territoire ? Le site historique est-il facile d’accès ? … En fonction de ces différents critères, il est possible de juger de la viabilité d’un projet d’habitat partagé sur le territoire mais également de viser un public cible : étudiants, jeunes professionnels, familles, personnes dépendantes, seniors, etc., …

Selon le public ciblé, il sera ensuite possible d’envisager la réhabilitation du bien historique. Puis son lotissement en différents espaces de vie privés ou communautaires. Ensuite, il faudra recourir à des financements (crowdfunding, subventions, soutiens d’interfaces dédiées, etc., …). Enfin, il restera à promouvoir le site et à le rendre attractif. Ce, pour attirer les futurs résidents et les motiver à rester par un cadre de vie adapté et sain.

Pour aller plus loin

Les différents types d’habitats partagés pour un site historique

L’insertion sociale et la sauvegarde du patrimoine

La sauvegarde du patrimoine au service de l’homme

Dans cet article, Hephata fait part des différents types d’habitats partagés pour un site historique ou patrimonial.

Introduction

L’habitat partagé est un logement communautaire qui présente à la fois des espaces privés (chambres et salles de bain par exemple) et des espaces collectifs (cuisine, salon, jardin, etc., …).  Par ailleurs, ce type d’habitat propose généralement des prestations supplémentaires telles que :

  • La restauration ;
  • Les services de blanchisserie ;
  • La mise à disposition d’équipements sportifs ;
  • Des abonnements à internet, à Netflix, … ;
  • Des aides médicales et soins à la personne, etc., …

On distingue différents types d’habitats partagés : le cohabitât, le béguinage, l’habitat intergénérationnel, le coliving ainsi que l’habitat accompagné. Ces types de logements ont souvent une vocation sociale à destination des individus ayant un accès plus fragile au logement ou souffrant de solitude : étudiants, personnes âgées et/ou handicapées, individus souffrant d’addiction, etc., …

Dans le cadre du patrimoine, l’habitat partagé peut constituer une nouvelle activité et donc une nouvelle source de revenus permettant la valorisation économique du bâti. Dans cet article, Hephata présente donc les différents types d’habitats partagés à développer dans un site historique, avec leurs atouts et contraintes.

Les différents types d’habitats partagés

Le béguinage

Le béguinage a été fondé au Moyen Age. Il concernait alors des communautés religieuses laïques. Le terme béguinage a été repris pour des raisons uniquement marketing. En effet, il désigne aujourd’hui un type d’habitat partagé à destination des seniors, sans qu’il y ait forcément une vocation religieuse à ce type de logements. Ainsi, c’est une sorte d’alternative aux EHPAD, pour les personnes âgées qui n’ont pas nécessairement besoin d’une aide médicale spécialisée.

Le béguinage tente donc de répondre aux besoins du vieillissement en proposant des ensembles de petits logements séparés ou non pour des personnes âgées mais autonomes. Ce type de résidences permet essentiellement de rompre la solitude, d’augmenter la sécurité des personnes et de faciliter leur accessibilité aux commerces de première nécessité.

En termes de structure, le propriétaire d’un site de béguinage peut être une collectivité ou une foncière. Le site peut être géré par une association ou une société mixte dans le premier cas, par une association ou une société d’exploitation dans le second cas. Ces acteurs perçoivent des loyers de la part des résidents, dont une partie est reversée pour les prestations (ménage, animations, aides médicales, etc., …).

Parmi les acteurs et financeurs du béguinage, on trouve :

  • Béguinage & compagnie (cabinet de conseil) ;
  • Amundi, la Caisse des Dépôts et Atland (investisseurs)  ;
  • Esprit béguinage et Béguinage solidaire (foncières et associations œuvrant uniquement dans le bâti ancien) ;
  • Vivr’Alliance et Floralys (foncières et associations œuvrant en partie dans du bâti ancien) ;
  • Domani (foncière).

                            Le béguinage dans un site historique

L’association Nouvelles Solidarités a installé un béguinage solidaire dans l’ancien hôtel Sivard de Beaulieu, à Valognes. Ce béguinage est à destination des personnes âgées de plus de 60 ans. Le domaine dispose de 28 logements dont 18 appartements et dix petites maisons. Les résidents ont accès à des espaces communs et notamment au jardin, ce qui leur permet d’accroître leur bien-être social.

La cohabitation intergénérationnelle

La cohabitation intergénérationnelle est une forme d’habitat partagé entre un senior et un jeune (moins de trente ans). Ce type de contrat fonctionne et est intéressant puisque les deux parties en sont bénéficiaires. En effet, le jeune bénéficie généralement d’un loyer à moindre coût en contrepartie duquel il apporte une présence sécurisante à un senior. Cette combinaison permet donc de mettre un terme à la souffrance sociale et à la solitude des personnes âgées encore autonomes tout en facilitant l’accès au logement aux jeunes.

La cohabitation intergénérationnelle peut prendre deux formes différentes :

  • Le senior est propriétaire de son bien immobilier et en loue une partie à un ou plusieurs jeunes. Dans certains cas, une entreprise spécialisée peut gérer la mise en relation. En échange, elle prend une commission sur la signature du contrat.
  • Le lieu est propriété d’une collectivité qui établit un bail avec une association ou une société mixte. Celle-ci établit alors un contrat de location avec les résidents : personnes âgées, étudiants ou jeunes actifs.

Atland Résidentiel est le principal investisseur des cohabitations intergénérationnelles. Quand aux acteurs de la cohabitation intergénérationnelle, on peut trouver :

  • La Maison de Marianne et Réséda (propriétaires et exploitants) ;
  • Xenia, Colette, le Pari Solidaire, Cohabilis, Ensemble 2 générations et Colibree (plateformes).

                            Une cohabitation intergénérationnelle au Fort de Montauban

Le Fort de Montauban se situe en Tarn-et-Garonne. L’édifice actuel date du XVIIe siècle et la réhabilitation de 2003. Le Fort est une résidence intergénérationnelle depuis 1986. La résidence est également une auberge de jeunesse depuis 2006 et bénéficie également d’une programmation culturelle : espace d’animation ouvert sur la ville, galerie d’art, salle de spectacles, etc., …

Le coliving

Le coliving est un type d’habitat partagé destiné principalement aux jeunes professionnels mais également aux étudiants. Il s’agit de colocations bénéficiant d’une certaine dimension de coworking. Les jeunes disposent d’un espace privatif individuel et d’espaces collectifs où ils peuvent se retrouver pour échanger et discuter, travailler, pratiquer du sport, etc., …

Pour la structure, le propriétaire est toujours une foncière. Celle-ci délègue la gestion du site à une société commerciale d’exploitation qui elle-même établit un contrat de location avec des étudiants ou de jeunes actifs. Des contrats de services sont également établis avec les prestataires pour les services de ménage, de blanchisserie, de conciergerie, de coaching sportif, etc., …

Les principaux acteurs et financeurs du coliving sont :

  • Coliving.com et Colivme (plateformes) ;
  • Colonies, la Casa, My name is Bernard, The Badel Community, Homies, Château Coliving & Coworking et Colivys (propriétaires et exploitants) ;
  • Braxton, Audacia, la Caisse des Dépôts et Ares (investisseurs).

                            Un site historique dédié au coliving

La Maison Luna, dans le 14e arrondissement de Paris, propose 15 couchages à destination des jeunes actifs et étudiants. Un grand jardin, un barbecue, un Home cinéma ainsi qu’une buanderie agrémentent le coliving. Sont également compris des prestations de ménage, d’assurance, d’abonnement streaming, de brunch, etc., …

Le cohabitat

Le cohabitat est une manière de vivre en communauté en mutualisant les biens et les ressources afin de concevoir, réaliser et financer ensemble le logement. Il s’agit avant tout d’une démarche sociale et environnementale. Le cohabitat bénéficie ainsi d’espaces privatifs mais certains éléments sont en commun : chambre d’amis, vélos et voitures, jardin, salon, cuisine, etc., …

Les propriétaires des sites destinés au cohabitat peuvent être des particuliers ou des collectivités. Dans le premier cas, la gestion est déléguée à une société coopérative, une société d’attribution et d’autopromotion ou une SCI. Dans le second cas, le site est géré par une association ou une société mixte. Les gestionnaires établissent ensuite des contrats de location, aux résidents.

Habitat & Partage ainsi que Bellevilles Foncière Responsable sont les deux principaux acteurs de l’habitat partagé.

                            Le cohabitat dans un bâti ancien

A Dullin, en Savoie, le Château Partagé propose vingt couchages à destination de tous types d’individus : familles, célibataires, couples, … tant que ces personnes disposent d’une sensibilité à l’intention de l’environnement durable.

L’habitat partagé accompagné 

L’habitat partagé accompagné met à disposition un logement privé complété par des espaces collectifs destinés aux personnes fragilisées. C’est donc un type d’habitat socialement très engagé et qui souhaite venir en aide aux personnes en situation précaire : femmes seules ou battues, personnes en situation de handicap, etc., …

L’habitat partagé accompagné peut prendre deux formes :

  • Le propriétaire du lieu est une collectivité qui délègue la gestion à une association ou à une SEM qui établit des contrats de location avec les résidents et des contrats de service avec les prestataires ;
  • Le propriétaire du lieu est une foncière qui accorde la gestion à une société commerciale d’exploitation. De même, celle-ci établit des contrats de location avec les résidents et des contrats de service avec les prestataires.

Les différents acteurs et financeurs de l’habitat partagé accompagné sont :

  • Ostalada (cabinet de conseil) ;
  • Le Club des 6 et Familles solidaires (associations) ;
  • Résidences Mobicap (propriétaires-gestionnaires).

                            Ouvrir un habitat partagé accompagné dans un site patrimonial

La Bergerie de Berdine est située dans le Vaucluse et propose 15 couchages pour les personnes addictes et dépendantes afin de les aider à se reconstruire physiquement et psychologiquement ainsi qu’à se réinsérer socialement. La reconstruction des personnes passe notamment par un travail dans un milieu rural avec des activités agricoles et artisanales. Il faut noter que l’hébergement ne donne pas lieu à un loyer ou une contrepartie financière mais à la réalisation d’une prestation de service au sein de la Bergerie.

Pour aller plus loin

L’insertion sociale et la sauvegarde du patrimoine

La réglementation ERP dans les MH

La sauvegarde du patrimoine au service de l’homme

Hephata a participé à la conception et à la mise en place d’une signalétique au sein de la bibliothèque des Dominicains à Colmar. Cette signalétique devait faciliter la circulation du public dans le bâtiment tout en respectant les normes spécifiques aux monuments historiques et en intégrant de manière harmonieuse le cachet patrimonial du site.

Contexte

  • Date de l’intervention : Janvier – Juin 2022 ;
  • Propriétaire : Public, Ville de Colmar ;
  • Porteur de projet :  Equipe de la bibliothèque des Dominicains de Colmar ;
  • Département : Haut-Rhin (67) ;
  • Projet : Ouverture au public de la bibliothèque, du parcours muséal et du cloître.

Objectif

La Ville de Colmar s’est adressée à Hephata pour la conception et la mise en place d’une signalétique intérieure et extérieure, cohérente et moderne.

Enjeux et spécificités

Les principaux enjeux et contraintes à respecter par Hephata dans le cadre de ce projet étaient les suivants :

  • Définir des choix de signalétique cohérents avec les ambitions et les publics visés par la Bibliothèque des Dominicains de Colmar dans le cadre de ce projet de réouverture du musée ;
  • Coordonner de nombreux acteurs et parties prenantes (équipe des Dominicains, graphiste, architecte, prestataire, …) ;
  • Respecter le calendrier et la date d’inauguration de la Bibliothèque.

Résultats

Les résultats obtenus :

  • Une signalétique homogène répondant à une charte graphique unique déclinée sur différents supports ;
  • Un parcours visiteur facilité et fléché permettant une bonne circulation et une meilleure gestion des flux ;
  • Une charte graphique et des panneaux indicatifs discrets, respectant l’intégrité du lieu et son intérêt patrimonial.

Pourquoi ne pas profiter de l’été pour réaliser le tour des sites accompagnés par Hephata en France ?

Le tour des lieux accompagnés par Hephata dans les Hauts-de-France

Les Journées EXTRAordinaires de l’Abbaye d’Ourscamp. Samedi 17 septembre 2023. 16h – 17h : Découverte du chantier de restauration de l’Aile de Lorraine. Spectacles, visites guidées, marché des producteurs et artisans locaux, rencontres et débats thématiques.

Visites guidées du château de Bouillancourt-en-Sery. Du 1er juillet au 31 août 2023. Visites guidées sous réservation.

Les Hauts-de-France détiennent plusieurs sites classés au patrimoine mondial de l’UNESCO tels que :

  • La cathédrale Notre-Dame d’Amiens et l’église Saint-Jacques de Compiègne reconnues du fait de leur appartenance aux Chemins de Compostelle ;
  • La citadelle d’Arras, qui appartient au réseau des sites majeurs de Vauban ;
  • Le Bassin Minier du Nord-Pas-de-Calais.

On trouve aussi d’autres types de patrimoines bâtis plus ou moins importants. Hephata a par exemple eu la chance de pouvoir accompagner l’abbaye d’Ourscamp, ancienne abbaye cistercienne. Tandis que l’église abbatiale élève ses ruines de pierre dans le ciel, Hephata s’est attelée définir une stratégie de financement pour la restauration d’une des ailes des bâtiments XVIIIe. A la rentrée, l’abbaye d’Ourscamp organise la « journée EXTRAordinaire ». Se dérouleront spectacles, visites guidées, marché des producteurs et artisans locaux, rencontres et débats thématiques autour du chantier de l’Aile de Lorraine.

Dans la Somme, Hephata a aidé le château de Bouillancourt à concevoir un projet de développement économique. Ce projet se devait d’être cohérent avec les ambitions du propriétaire, les opportunités du territoire et la faisabilité technique du site. Le château sera ouvert à la visite du 1er juillet au 31 août 2023, sous réservation.

Hephata dans le Grand-Est

Accès gratuit à la bibliothèque des Dominicains de Colmar. Tout l’été hormis le 14 juillet et le 15 août 2023.

Les Dimanches d’été au Domaine de Moncel. Chaque Dimanche du 9 juillet au 20 août 2023. Activités ludiques et sportives, ateliers créatifs, concerts, théâtres, concours, …

Du fait de sa position géographique, la région Grand-Est est à la croisée des cultures françaises et germaniques. Territoire connu pour sa gastronomie et son folklore local, notamment au moment des fêtes de fin d’année, terre de vignobles et de champagne, c’est aussi une région qui a fortement été marquée par les guerres d’où la forte présence d’un patrimoine mémoriel.

En Alsace, on trouve bibliothèque des Dominicains de Colmar. Celle-ci est logée dans un ancien couvent XIXe. Hephata l’a aidé à développer sa signalétique interne. La circulation des visiteurs est désormais facilitée au sein du bâtiment grâce à des panneaux et des cartels les plus discrets possible. Ceux-ci épousent complètement le site et son architecture, respectant ainsi son harmonie, son unité et son cachet historique et patrimonial.

En Meurthe-et-Moselle, notre cabinet de conseil a accompagné la ville de Jarny à trouver un nouvel usage pour le domaine de Moncel. Il s’agissait pour Hephata de définir un positionnement marketing fort. Un positionnement co-construit avec les citoyens et les élus et d’élaborer une stratégie de communication attractive pour renforcer l’intégration du projet sur son territoire et cibler de nouveaux publics.

Les sites soutenus par Hephata en région Pays-de-la-Loire

Activités estivales au Château de Courtanvaux. Du 28 au 30 juillet 2023 et du 08 au 10 août 2023. Cluedo géant et festival de musique.

Sentez-vous les embruns de la mer ? Entendez-vous le murmure de la Loire ? Bienvenue dans la région Pays-de-la-Loire, dont le patrimoine ne peut se résumer en un seul mot. L’identité du territoire est complexe, marquée entre autres par l’histoire des ventres-à-choux, fabuleux surnom donné aux vendéens, et de la Bretagne. L’âme bretonne d’une partie du territoire ne peut être niée. Après tout, Anne de Bretagne et son père François II ont choisi le duché Nantais pour faire construire leur château. Duché qui figure également au Gwen-Ha-Du, l’emblématique drapeau breton. Le Musée Dobrée de Nantes conserve même l’écrin du coeur d’Anne de Bretagne !

C’est au cœur de ce pays qu’Hephata accompagne un château médiéval classé au titre des monuments historiques. Le château de Courtanvaux a été édifié à la fin du XVe siècle. Il est un bel exemple de la fin du gothique – début Renaissance avec ses fenêtres à meneaux, ses dômes surmontés de lanternons et ses ornements et entrelacs en pierre sculptée. Il conserve également des éléments de l’architecture médiévale : pont-levis, mâchicoulis, échauguettes, etc., … Le château est ouvert à la visite. Il organise cet été différentes activités : un Cluedo géant du 28 au 30 juillet et un festival de musique du 8 au 10 août.

Hephata et le patrimoine breton

Visites et activités au Château de Trécesson. Du 3 juillet au 2 septembre. Fermeture le 15 août. Visites, spectacles de fauconnerie.

L’odeur du kouign-amann et des embruns, les fines bulles du cidre et l’écume moussante à la crête des vagues, les chants et danses bretonnes, les légendes mystérieuses de Brocéliande, … tant d’éléments emblématiques de la culture bretonne. Et parmi cette culture, l’architecture, des phares trouant le ciel, gardiens côtiers, aux manoirs confidentiels, en passant par les châteaux austères à l’assaut du vent de la côte …

C’est dans ce décors qu’Hephata a accompagné plusieurs sites bretons dont le château de Trécesson. Imposante masse environnée par la forêt de Brocéliande, l’ancien château médiéval plonge sa muraille de schiste rougeâtre dans l’étang qui l’entoure.

Hephata et le patrimoine normand

Activités estivales au Château de Gaillon. Visites thématiques, trail, découverte des espèces animales et végétales, ateliers ludiques, …

Programme historique festif au Prieuré Saint-Gabriel. Du 2 juillet au 3 septembre 2023. Exposition « L’école au Moyen Age », anniversaire des 20 ans de l’Association.

Baignée par la Manche et balayée par les vents sur son littoral, la Normandie est aussi une terre de bocages et de plaines. La région est marquée par un patrimoine mémoriel et maritime fort, par un habitat traditionnel typique (colombages, briques, pierres calcaire, chaume, arts anglo-normand, roman et gothique, etc., …) mais aussi par une culture, des traditions et une gastronomie très ancrées (cidre, calvados, poiré, etc., …).

Dans cette région, Hephata a eu le privilège d’accompagner le château de Gaillon dans sa stratégie de mécénat. Le château de Gaillon est une des première demeure Renaissance de France. Lors d’une visite, venez découvrir le pavillon d’entrée et son imposante toiture en fer de hache, la cour et ses arcades de pierre en ruine, la chapelle basse, etc., … Le site propose différentes animations estivales : des visites thématiques sur l’histoire des jardins du château, sur les différentes espèces animales qu’abritent le château, différents ateliers pratiques, ludiques et pédagogiques, … Enfin, rendez-vous le 10 septembre pour un trail au château de Gaillon !

Le Prieuré Saint-Gabriel se situe dans le département du Calvados. Hephata a accompagné ce site dans la recherche d’un projet de valorisation viable sur le long terme mais aussi dans la recherche d’un futur exploitant qualifié pour la gestion du domaine.

Hephata en région Occitanie

Activités d’été au Château de Saint-Félix-Lauragais. Visite guidées du château, expostions, festival musical, …

L’Occitanie réunit les anciennes régions du Languedoc-Roussillon et des Pyrénées orientales. Elle regroupe ainsi 13 départements d’où sa richesse et sa diversité culturelle et patrimoniale. Sa proximité avec l’Espagne contribue d’ailleurs à cette mixité culturelle.

En Occitanie, Hephata accompagne le château de Saint-Félix-Lauragais mais aussi la Machinerie de Bonrepos-Riquet, prototype-même du Canal du Midi !

Hephata en Provence-Alpes-Côte-d’Azur

Dans la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur, notre cabinet de conseil a pu venir en aide à une idyllique villa de bord de mer à Marseille : la Villa Santa Lucia. Celle-ci, environnée d’un jardin de rocaille et de pins maritimes, balance sa balustrade d’un blanc étincelant sur un fond d’un bleu d’azur dans lequel se confondent le ciel et la mer. Pour ce site, l’objectif a été de valoriser la démarche responsable de sauvegarde du patrimoine au travers des activités développées.

Hephata s’est aussi chargée de la stratégie de financement (subventions et mécénat) en vue de la restauration d’un ensemble de sites patrimoniaux détenus pas l’UCA (Université Côte d’Azur).

Hephata en région Ile-de-France

Les guinguettes de Sceaux. Tous les Vendredis et Samedis de 17h à 22h.

Enfin, pour les moins chanceux qui resteraient en Ile-de-France cet été, Hephata a accompagné, entre autre, le Château de l’Amiral à Sceaux. Celui-ci vous ouvre ces portes cet été avec une guinguette festive !

Pour aller plus loin

Découvrir le patrimoine le long des GR de France

Les sites du patrimoine européen à découvrir cet été

Top 5 des lieux patrimoniaux emblématiques marqués par des femmes

Hephata a accompagné la commune de Sceaux dans la valorisation et l’ouverture au public du château de l’Amiral.

Contexte

  • Date de l’intervention : Septembre 2022 – Juin 2023 ;
  • Propriétaire : Ville de Sceaux ;
  • Porteur de projet : Equipe municipale ;
  • Département : Hauts-de-Seine (92) ;
  • Projet : Proposer de nouveaux usages pour ce site inoccupé, acquis par la commune, et à destination des Scéens.

Objectif

Dans le cadre du projet de réaménagement total de l’îlot de Gaulle, la ville de Sceaux a fait appel à Hephata pour valoriser le château de l’Amiral appartenant à la commune, et en particulier :

  • Définir une pré-programmation en cohérence avec les objectifs pour le quartier ;
  • Confirmer la faisabilité technique et financière du projet (estimation de coûts de travaux, estimation de revenus récurrents pour la Ville de Sceaux).

Pour cette mission, Hephata a travaillé avec l’agence Sunmetron.

Enjeux et spécificités

Autour du château de l’Amiral, cinq grands enjeux sont apparus :

  • S’appuyer sur les résultats de la concertation et la « Charte pour l’avenir du centre ville de Sceaux » et faire converger les attentes des Scéens et des élus vers un projet commun ;
  • Proposer une programmation qui suscite l’adhésion de tous malgré la déception causée par l’abandon d’un précédent projet très apprécié ;
  • Trouver le bon équilibre entre le niveau d’investissement du/des opérateur(s) vs la prise de risque associée ;
  • S’intégrer dans un projet plus global d’aménagement du quartier tout en se différenciant de l’offre future au moyen d’un concept fort ;
  • Vérifier la faisabilité du projet avec l’aide d’un architecte.

Résultats

Les résultats obtenus :

  • Un projet unique et différenciant, cohérent par rapport au précédent projet abandonné, aux ambitions de l’équipe municipale et aux attentes des Scéens, ayant abouti au concept de « Carte Blanche au château de l’Amiral » ;
  • Alignement des élus, des chefs de service et des habitants avec la programmation proposée ;
  • Faisabilité technique du projet confirmée par l’architecte ;
  • Deux scénarios d’aménagement développés et chiffrés.

Lorsqu’un domaine accueillant une activité depuis plus de cinquante ans se retrouve soudainement déserté, il faut trouver un nouveau projet pour lui assurer un nouvel avenir. C’est la situation à laquelle ont dû faire face les propriétaires du Prieuré Saint-Gabriel. Hephata les a accompagné dans leur démarche afin de définir un projet viable pour éviter la vente du domaine.

Contexte

  • Date de l’intervention : Décembre 2020 – Mars 2021 ;
  • Propriétaire : Particulier ;
  • Porteur de projet : SCI familiale ;
  • Département : Calvados ;
  • Projet : À la suite du départ d’une école horticole installée dans les bâtiments depuis plus de cinquante ans, définir un nouveau projet pour éviter la vente du site.

Objectifs

Les objectifs visés :

  • Définir des axes de développements économiques pour satisfaire à l’entretien du site ainsi qu’à sa valorisation à long terme ;
  • Tout en proposant un projet économique qui maintienne la vocation pédagogique du site.

Enjeux

Autour du Prieuré Saint-Gabriel, deux enjeux majeurs ont émergés :

  • La détermination d’activités économiques à développer en fonction du site, ainsi que du territoire et des porteurs de projets, en identifiant les modalités de développement et les potentiels exploitants ;
  • Ainsi que l’harmonisation des intentions des propriétaires concernant l’usage, le développement et le rayonnement du site.

Les enjeux et objectifs évoqués précédemment ont guidé Hephata afin de définir un projet viable pour éviter la vente du domaine.

Résultats

Les résultats obtenus :

  • Le découpage du site en quatre espaces distincts : le prieuré, le jardin, les infrastructures et l’internat. En effet, ce découpage favorise le développement d’activités en parallèle ;
  • Validation d’un concept de site de formation et de séjours, articulé autour de la notion de tiers-lieu ainsi que deux activités. Ces deux activités sont la formation et l’agriculture ;
  • Des propriétaires rassurés par l’écoute de leurs attentes respectives.

Après avoir accompagné les propriétaires du Prieuré Saint-Gabriel dans la définition d’un projet viable afin d’éviter de vendre le domaine, Hephata a été missionné pour accompagner la mise en oeuvre de celui-ci.

Dans le cadre de cet accompagnement à la mise en oeuvre, Hephata a également joué le rôle d’intermédiaire et de recruteur afin de trouver le gestionnaire de site idéal.

Contexte

Voici quelques éléments contextuels afin de comprendre le périmètre de la mission, indépendamment de la mission menée précédemment auprès des propriétaires :

  • Date de l’intervention : Avril 2021 – Septembre 2021 ;
  • Propriétaire : Privé ;
  • Porteur de projet : SCI familiale ;
  • Département : Calvados ;
  • Projet : Recruter un gestionnaire de site compétent en matière de développement de projet et de gestion de site historique.

Objectif

L’objectif principal était d’inscrire le site dans la continuité de sa vocation pédagogique initiale.

Enjeux

À la suite d’un diagnostic stratégique mené par Hephata, les porteurs de projets ont décidé de lancer les activités. Par conséquent, il fallait recruter un gestionnaire de site capable de mettre en place le projet. C’est ainsi que trois enjeux sont ressortis de la mission :

  • La définition d’une offre ;
  • La diffusion de cette offre ;
  • La gestion des candidatures.

Tous ces enjeux sont primordiaux pour comprendre comment accompagner la mise en oeuvre d’un projet, notamment lorsqu’il s’agit de mettre en place un recrutement. En effet, il est essentiel d’avoir une définition claire de l’offre. Il est également indispensable d’avoir une bonne diffusion de celle-ci, pour capter l’attention des candidats les plus adaptés.

Résultats

Les résultats obtenus grâce aux actions menées sont les suivants :

  • Des porteurs de projet rassurés et confortés dans le portage de leur projet ;
  • Ainsi qu’un gestionnaire de site compétent et expérimenté recruté localement.

Dans cet article, Hephata explique ce qu’est le tourisme expérientiel et son importance pour la valorisation du patrimoine.

Ce qu’il faut retenir

Le tourisme expérientiel rend les visiteurs plus actifs lors de leurs visites. Ainsi, il attire un public plus large et permet d’augmenter la fréquentation, et notamment celle des jeunes. Le tourisme expérientiel est donc un excellent outil de valorisation et de promotion du patrimoine culturel et historique.

Il permet la découverte de sites et monuments par un moyen plus ludique et dynamique : une manière de prendre connaissance autrement du patrimoine !

Introduction

Le tourisme expérientiel est une nouvelle manière de vivre l’offre touristique. Le touriste n’est plus réduit à un simple consommateur passif. Il devient au contraire l’acteur principal de son voyage touristique. Il cherche à vivre une expérience qui lui suscite des émotions mais qui soit également éducative. En outre, il souhaite découvrir de nouvelles cultures en vivant selon les habitudes des hommes et des femmes rencontrés. Intégrer la culture revient pour lui à loger dans des habitats traditionnels, à découvrir la gastronomie locale, à participer aux savoir-faire identitaires du territoire, à s’immerger dans la nature hors des sentiers battus, … Les nouvelles expériences touristiques sont ainsi motivées par une sorte de recherche d’authenticité.

Notons que la tendance pour le tourisme expérientiel est aussi due à la crise du Covid-19 qui a bouleversé les habitudes des voyageurs. Après avoir longtemps été confinés chez eux et avoir souffert de la solitude, les individus veulent opter pour une expérience de voyage davantage ancrée dans les cultures et les territoires locaux. Le rapport aux autres devient primordial avec une volonté de partager la vie et les habitudes culturelles des individus rencontrés.

L’expérientiel peut aussi accompagner la découverte de sites culturels, historiques et patrimoniaux, notamment par le biais d’activités :

  • Numériques ;
  • Immersives et multisensorielles ;
  • Ludiques et sportives ;
  • Artisanales et gastronomiques, etc., …

Les différentes formes du tourisme expérientiel

Le tourisme expérientiel peut prendre différentes formes :

  • Une recherche d’authenticité axée sur le dialogue avec les populations locales, la découverte de la nature hors des sentiers battus, la participation à des savoir-faire locaux, la dégustation de spécialités issues du terroir, etc., …
  • Des activités ludiques et sportives, des spectacles et des activités immersives ainsi que des parcours numériques ou de réalité augmenté permettant de découvrir et d’approfondir ses connaissances sur un site culturel, historique ou patrimonial.

              Parcours numériques et réalité augmentée

Les parcours numériques et en réalité augmentée permettent aux visiteurs d’effectuer des visites virtuelles et d’accéder aux reconstitutions des monuments à différentes époques. L’expérience virtuelle plonge les visiteurs dans le passé du monument. Ils découvrent la vie de ses contemporains, ceux qui l’ont commandité, ceux qui l’ont construit, ceux qui l’ont habité, etc., … Le visiteur peut ainsi se représenter les caractéristiques et la mentalité des hommes d’une époque bien précise. Il découvre le bâti dans son état d’origine ainsi que les partis pris architecturaux ou urbanistiques des concepteurs, etc., …

Visiteurs et touristes sont de plus en plus friands de ce type de visites car le contenu et le maniement des outils numériques est plus ludique. Il intéresse donc petits et grands. Par ailleurs, le numérique donne aux visiteurs une représentation visuelle du monument dans toutes ses dimensions : évolutions architecturales, état d’origine, parties manquantes ou non-ouvertes au public, etc., …

Enfin, l’avantage d’un contenu numérique est qu’il est plus facilement mis à jour qu’un contenu papier ou audio. Les outils numériques sont ainsi plus durables dans le temps. En effet, il n’est pas obligé d’en changer pour les faire évoluer et leur apporter des améliorations.

              Scénographies et mises en scène immersives

Une visite expérientielle d’un site ou d’un monument historique peut aussi se traduire par des mises en scènes et des scénographies immersives. Une mise en scène réussie permet en effet de plonger immédiatement les visiteurs dans une ambiance et une atmosphère spécifiques. Les touristes ne sont alors plus uniquement spectateurs mais ils intègrent au contraire complètement l’histoire du lieu à une époque donnée. Il est important d’offrir une mise en scène multisensorielle afin d’intégrer au maximum les visiteurs : vue, odorat, ouïe et même goût et toucher doivent être stimulés pour une immersion totale.

La première étape consiste donc à créer un storytelling pour déterminer quel fait historique on souhaite raconter et comment il va permettre de faire découvrir aux visiteurs des éléments clés du monument tels que l’architecture, les jardins, les œuvres d’art, etc., … Il faut ensuite rendre ce storytelling intelligible pour tous. Il s’agit en fait d’une accroche narrative qui va pouvoir captiver le visiteur et l’intégrer au récit. Cette narration devra prendre place dans un décor approprié. Il faut alors penser aux jeux de lumière, à la décoration des salles, à la présence d’objets spécifiques, à la présence de comédiens costumés, etc., … Il faudra aussi choisir la manière dont est transmise la narration (casque audio, comédiens, …) et comment elle peut être appuyée de musiques ou de fonds sonores pour rendre le discours plus impactant et englobant.

En fait, il s’agit d’une véritable mise en scène théâtrale ! Mais il est possible d’aller encore plus loin en proposant en plus une expérience olfactive, gustative et tactile (diffuseurs d’odeurs, dégustation, toucher et reconnaissance de textures, …).

              Activités ludiques et sportives

Une immersion dans un site historique n’est pas forcément fondée uniquement sur une sorte de mise en scène théâtrale et multisensorielle. En effet, il est aussi possible d’intégrer le visiteur en lui proposant des activités dynamiques et interactives. Il peut s’agir d’activités ludiques telles que les escapes Game par exemple, qui permettent de découvrir un lieu tout en se mettant dans la peau d’un enquêteur et en interagissant avec ses coéquipiers. Il peut aussi s’agir d’activités qui se déroulent dans le parc du monument : accrobranche, canoë, parcours d’obstacles, etc., …

Ce type d’activités dynamiques permet d’intéresser et d’attirer un public plus large. Mais aussi plus jeune avec notamment des groupes, des scolaires et des familles. C’est donc un bon moyen pour augmenter la fréquentation d’un site.

Participation à des activités artisanales et découvertes locales

Une autre manière de proposer une expérience touristique au visiteur n’est autre que le faire participer à des activités artisanales. Ce, afin de découvrir les savoir-faire locaux. Un site historique peut tout à fait proposer des ateliers dans lesquels les participants apprennent à créer un objet en verre, en argile, en bois, etc., …, à produire leurs propres vins ou spiritueux, à confectionner un fromage ou toute autre spécialité de la gastronomie locale, etc., …

Ces activités artisanales permettent ainsi de découvrir les savoir-faire et les gastronomiques de la tradition locale. C’est donc une manière pour le visiteur de vivre une expérience culturellement riche. Expérience qui le conduise à son immersion dans la vie et la culture locales.

Le tourisme expérientiel : un atout de valorisation du patrimoine

Le tourisme expérientiel peut également se révéler être un atout de valorisation du patrimoine. Il est en effet un excellent outil pour promouvoir le patrimoine et pour renouveler son image. Il permet en fait d’ouvrir les monuments à un public plus large mais aussi plus jeune. L’expérientiel au sein de sites et monuments historiques est donc primordial. En effet, il engage et sensibilise les générations futures dans la découverte et la protection du patrimoine.

              Exemples de valorisation du patrimoine par l’expérientiel

Plusieurs sites ou monuments historiques ont déjà intégré l’expérientiel dans leur offre touristique. Ce, en vue d’élargir leur public et d’augmenter leur fréquentation.

Au Palais des Papes à Avignon par exemple, les visiteurs disposent d’un Histopad, sorte de tablette numérique. Elle leur permet une visite sensorielle du monument ainsi qu’une visite virtuelle à 360° donnant accès à des espaces non ouverts au public telle que la chapelle Saint-Martial ainsi qu’à la reconstitution du monument selon les époques.

Au Théâtre antique d’Orange, un casque de réalité virtuel donne accès à une reconstitution digitale du site à 360°. Renaît sous les yeux des touristes l’Antiquité du Ier siècle après J.-C. S’adjoignent au outils numériques des visites costumées qui permet une immersion des visiteurs à l’époque antique.

A Bracciano, en Italie, le Château Odescalchi offre une expérience immersive unique puisqu’il s’agit de visiter le site de manière sportive et plutôt originale : une aventure se jouant sur cordes, entre terre, ciel et forteresse ! La visite du château se fait donc en progression verticale à l’aide d’une corde et d’un harnais. Ainsi harnachés et protégés de leurs casques, les visiteurs plongent à l’intérieur d’anciennes citernes, descendent en rappel le long des murs fortifiés, etc., …

En France, la Tour de Crest propose elle aussi une descente en rappel le long de sa muraille de pierre.

Conclusion

Les touristes apprécient donc de plus en plus le tourisme expérientiel qui est une nouvelle manière de voyager. En effet, ceux-ci sont en continuelle recherche de sensations, d’actions et d’expériences immersives qui les changent de leur quotidien. Il est donc de plus en plus impératif d’intégrer l’expérientiel aux offres touristiques pour attirer un public plus large. Les sites historiques et patrimoniaux peuvent aussi bénéficier de ce type de tourisme. D’autant plus que les parcours de visite augmentés permettent d’affiner la connaissance historique. Notamment grâce aux reconstitutions numériques ou aux visites virtuelles donnant accès à des lieux fermés au public.

Pour aller plus loin

La contribution du patrimoine au tourisme durable

La réalité virtuelle au service du parcours de visite

Séduire par le patrimoine gastronomique

Dans cet article, Hephata explique et décrit le label « Patrimoine européen » de la Commission européenne.

Ce qu’il faut retenir

Le label « Patrimoine européen » est attribué aux sites qui font mémoire de l’histoire européenne et de sa construction. Il cherche également à favoriser les discours multiculturels entre les citoyens des Etats-membres. C’est donc un label qui porte à la fois une dimension patrimoniale et historique mais également une dimension sociale.

Introduction

Avant d’être une union politico-économique, l’Europe est avant tout considérée comme un continent berceau de la civilisation gréco-romaine. C’est donc avant tout une civilisation et un territoire qui se sont construits progressivement, au gré des échanges commerciaux et culturels entre peuples puis nations. Cette histoire de l’Europe est visible dans les monuments et le patrimoine bâti tels que le Great Guild Hall en Estonie, le Promontoire de Sagres au Portugal ou encore le Palais Impérial de Vienne en Autriche.

L’histoire de l’Union européenne elle, est plus récente mais elle vient dans la continuité de celle de l’Europe. Cette histoire est également visible au travers du patrimoine architectural. On peut citer par exemple : le Château de Hambach symbole de lutte pour les libertés civiles, l’Ile italienne de Ventotene sur laquelle est signé un manifeste posant les bases d’une Europe unie ou encore le Village de Schengen au Luxembourg où a été signé l’accord éponyme.

Ces sites du patrimoine qui témoignent de l’histoire de l’Europe et de celle de l’Union européenne peuvent donc obtenir le label « Patrimoine européen ».

Contexte du label « Patrimoine européen »

Le label « Patrimoine européen » a été créé en 2005 à l’initiative de certains pays membres de l’Union européenne. Aujourd’hui, il est géré par la Commission européenne. L’avantage de ce label est qu’il permet d’intégrer un réseau et de gagner en notoriété à l’échelle européenne. C’est donc une manière d’accroître sa visibilité en dépassant la sphère uniquement nationale voire locale. Adhérer à ce label, c’est aussi partager des valeurs communes avec les autres membres du réseau « Patrimoine européen ». Là-encore ces valeurs communes et multiculturelles peuvent être un facteur d’attractivité touristique.

Pour obtenir le label, il faut être sélectionné une première fois auprès d’un jury national (Direction générale des patrimoines et de l’architecture – DGPA – en France). Une deuxième sélection s’effectue ensuite au niveau européen, auprès de la Commission européenne, qui décide de l’attribution ou non du label.

Le site labellisé peut à la fois être :

  • Un monument unique ;
  • Plusieurs monuments portant une thématique commune au sein d’un ou plusieurs pays.

Objectifs du label « Patrimoine européen »

Le label « Patrimoine européen » a pour objectif de sensibiliser les populations, et notamment les plus jeunes, à l’histoire de l’Europe, du Moyen Age à nos jours, ainsi qu’à celle de la construction de l’Union européenne. Le label porte donc à la fois une dimension patrimoniale et historique mais également une dimension sociale puisque le but est réellement d’impliquer les citoyens dans cette histoire de l’Europe. Il s’agit donc de partager, à travers le patrimoine, des valeurs communes : démocratie, droits de l’homme, paix et bonne entente entre les pays membres, … Cette politique culturelle communautaire est d’ailleurs un excellent moyen pour améliorer et renforcer le dialogue et les échanges interculturels entre les nations.

Le label concerne ainsi les sites porteurs d’une symbolique forte. Ces derniers se doivent d’être des témoins de l’héritage européen. Non seulement dans leur histoire et leur architecture mais également dans le discours actuel qu’ils diffusent.

Critères de sélection du label « Patrimoine européen »

Le label « Patrimoine européen » est donc attribué aux sites culturels et monuments qui font mémoire de l’histoire de l’Europe et de l’Union européenne et de son avènement mais également aux lieux fortement marqués par les atrocités de la guerre tels que les camps de concentration.

Par ailleurs, pour obtenir le label, les propriétaires et gestionnaires des sites concernés doivent axer la médiation du site sur ce rapport à l’histoire européenne. Ils doivent également favoriser l’accès du site au plus grand nombre ainsi que son ouverture multiculturelle. Cela passe notamment par des outils de médiation adaptés et disponibles en plusieurs langues.

Lieux et sites labellisés « Patrimoine européen »

A ce jour, 48 sites européens sont labellisés « Patrimoine européen » et cinq se situent en France :

  • Le mémorial de Chambon-sur-Lignon en Haute-Loire, haut site de refuge de personnes juives, de républicains espagnols, de résistants et de citoyens allemands antinazis ;
  • L’Abbaye de Cluny en Bourgogne, qui a largement contribué à la construction de l’Europe occidentale au Moyen Age ;
  • Le réseau de camps de Natzweiler en Alsace-Moselle et à Bade -Wurtemberg ;
  • Le quartier européen de Strasbourg qui abrite le Conseil de l’Europe, la Cour européenne des droits de l’homme et le Parlement européen de l’Union européenne ;
  • La Maison de Robert Schuman à Scy-Chazelles en Mozelle, lieu d’habitation du « Père de l’Europe ».

Conclusion

Le label « Patrimoine européen » récompense donc les sites culturels porteurs de l’histoire européenne et qui ont réellement pour objectif de faire rayonner, de témoigner, de sensibiliser et de transmettre le patrimoine culturel de l’Europe, dans sa matérialité mais également son immatérialité, aux citoyens européens mais aussi aux individus du monde entier.

Pour aller plus loin

Le label de la Fondation du patrimoine

Panorama des acteurs européens du patrimoine

15 biens méconnus inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO