Comment développer des activités au cœur des abbayes ? Dans cet article, Hephata vous donne quelques inspirations et pistes de réflexions.

L’important à retenir de cet article : 

Dans cet article, nous vous présenterons différents développements d’activités mis en place dans des abbayes, à travers un focus sur les différentes propositions réalisées par l’association Propolis autour de l’Abbaye de Bonnecombe.

En effet, généralement, les abbayes sont des lieux spacieux et chargés d’histoire, souvent entourés d’un patrimoine naturel remarquable. Ainsi, les abbayes présentent des atouts majeurs pour la mise en place d’activités variées.

Introduction : 

Les abbayes sont intimement liées au monachisme. Initialement issues de l’Orient, elles se sont beaucoup développées en Occident au fil des siècles.

Avec l’avènement de la chrétienté, des abbayes furent construites par centaines. La vie monastique s’appuie sur différents piliers, parmi lesquels le travail, souvent agricole. En effet, « Ora et Labora », signifiant en français « prie et travaille », est une expression latine faisant référence à la vie monastique bénédictine. À travers le travail dans les champs, les abbayes avaient pour vocation d’être auto-suffisantes.

En janvier 2021, la ministre de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales, Jacqueline Gourault, s’est rendue dans le Calvados afin d’y signer une convention de partenariat de sauvegarde du patrimoine. Le premier édifice à bénéficier de ce programme est l’Abbaye de Mondaye, située à Saint-Martin-de-Mondaye.

Cette actualité démontre un intérêt toujours présent pour le patrimoine historique, notamment le patrimoine des abbayes. Assurément, la dimension humaine de ces lieux de vie particuliers les rend fascinants, tout comme leur architecture souvent remarquable. 

Au même titre que les châteaux, les abbayes sont des témoins de l’évolution des styles architecturaux en France et de l’histoire du pays. C’est un patrimoine reconnu et valorisé, à l’instar de l’Abbaye de Fontenay en Bourgogne-Franche-Comté, classée au Patrimoine Mondiale de l’Unesco.

Pour sauvegarder de tels lieux, il est nécessaire de mettre en place des activités afin de les animer. L’enjeu est de les rendre rentables financièrement, les bénéfices pouvant par la suite être réinjectés dans la mise en valeur, le développement et l’entretien du lieu.

Cependant, il est important de garder une cohérence entre l’histoire du lieu et les nouvelles activités. Pour cela, il est judicieux de s’orienter vers des activités ayant une dimension sociale, environnementale, de bien-être ou spirituelle.

Focus sur l’étude du projet Propolis à l’Abbaye de Bonnecombe

Pour la première édition du Prix du Patrimoine paysager et écologique, la Fondation Etrillard a sélectionné le projet de l’association Propolis pour la réhabilitation et la restauration des espaces paysagers de l’Abbaye de Bonnecombe.

Bien que tout ce que propose l’association Propolis est au stade de projet, il s’agit d’un travail d’étude très intéressant, axé autour de la construction d’un projet cohérent, qui peut être une excellente source d’inspiration. L’aboutissement sera par la suite décidé avec l’évêché de Rodez et Vabres, propriétaire des lieux.

L’Abbaye cistercienne de Bonnecombe dans l’Aveyron est un lieu patrimonial exceptionnel fondé au XIIème siècle. Inhabitée depuis 1965 et inoccupée depuis 2017, l’Abbaye est au cœur du travail d’étude réalisé pour le projet Propolis.

L’idée de l’association est d’implanter un centre de formation au sein de l’Abbaye ainsi qu’une pluralité d’autres activités axées sur les questions environnementales et sociétales. 

1. La valorisation des extérieurs de l’Abbaye

Les sites patrimoniaux sont généralement entourés d’une nature remarquable. C’est assurément un atout à valoriser pour les propriétaires et gestionnaires de lieux patrimoniaux. En effet, les visiteurs apprécient de plus en plus le patrimoine naturel. Par ailleurs, de nouvelles tendances touristiques attestent de cet attrait grandissant pour la nature, tels que l’agritourisme ou le slow tourisme, ainsi que toutes les formes de tourisme durable.

À travers la mise en place des différentes actions, l’association Propolis exprime un message fort et affirme l’importance des questions environnementales et sociétales à ses yeux.

Cadre naturel remarquable, le site de l’Abbaye, d’une dimension de 13000m2 bâtis, s’étend sur plus de 180 hectares comprenant de la forêt, un parc ainsi que des espaces au potentiel agricole comme un verger et un potager. Assurément, l’Abbaye de Bonnecombe possède les atouts nécessaires pour pratiquer une agriculture innovante et être le plus auto-suffisante possible.

Les extérieurs seront mis à profit pour y développer plusieurs activités et équipements, tels que :

– Un jardin ornemental ;

– Une pommeraie ;

– Un potager et jardin en agroécologie pour les visiteurs ; 

– Un potager en permaculture et un nouveau verger ; 

– Un espace dédié à la culture de plantes à parfum en agroécologie.

En effet, L’Abbaye de Bonnecombe prévoit d’expérimenter les méthodes de l’agroécologie en consacrant une partie de ses extérieurs à la production de plantes à parfums, aromatiques et médicinales, en proposant 300 espèces différentes.

Par ailleurs, des ateliers liés à la nature seront mis en place au sein de l’Abbaye, ainsi qu’un élevage de papillons. Un hangar agricole sera aussi créé. 

2. Une offre diversifiée permettant d’attirer différents publics

La superficie impressionnante de l’Abbaye de Bonnecombe est un atout pour y développer plusieurs activités variées permettant ainsi de s’adresser à un public plus large.

En tant que propriétaire ou gestionnaire de lieu patrimonial, il est important de réaliser un diagnostic avant de se lancer dans le développement d’activité.

Comprendre les atouts du lieu et de son territoire ;

Analyser les attentes et besoins du public, autant des touristes que des locaux ;

Se positionner en fonction des critères précédents.

Le projet Propolis à l’Abbaye de Bonnecombe utilise les atouts du lieu. Le premier atout est l’espace : en effet, un lieu aussi vaste que celui-ci permet d’y implanter différentes activités.

Chaque activité mise en place répond à une demande plus ou moins explicite du public.

a) Les activités culturelles pour attirer un large public

Les activités culturelles sont certainement celles qui attirent le plus de public. De ce fait, pour un propriétaire ou gestionnaire de site historique, inclure la culture dans son offre est une excellente idée. En effet, le secteur culturel, très diversifié, possède de nombreux atouts :

– Accessible à tous les âges, les activités culturelles plaisent autant aux enfants qu’aux adultes ;

– La culture est un des pans principaux de l’attractivité d’un territoire. En devenant un lieu culturel reconnu, le lieu participe au développement de son territoire.

Afin d’inclure un maximum d’individus et d’élargir encore son public, il est judicieux de mettre en place des activités destinées aux amateurs comme aux professionnels.

Ainsi, l’un des volets du projet Propolis est l’accueil d’artistes en résidence avec la création d’ateliers d’artistes, implantant ainsi un centre culturel sur le site de l’Abbaye. Afin de compléter l’offre culturelle, le projet prévoit : 

– Une salle de spectacle, ainsi que l’utilisation de l’Église en salle de célébrations et de concerts ; 

– Un cabinet de musique et de poésie. 

b) Les aménagements sociaux, le patrimoine au cœur de la vie quotidienne des habitants

Le patrimoine fait intégralement partie du territoire et de l’histoire d’une région. Pourtant, il est souvent oublié, laissé de côté. Pour les gestionnaires ou propriétaires de sites patrimoniaux, transformer son patrimoine en lieu de vie permet de l’inclure dans la vie de la commune. De cette manière, le lieu s’intègre dans le quotidien des habitants, qui, ne l’oublions pas, constituent son premier public.

Le projet Propolis à l’Abbaye de Bonnecombe inclut un volet social très important. De plus, en redevenant un lieu de vie à la fois pour les personnes qui viendront en formation ou en résidence et pour les locaux, l’Abbaye de Bonnecombe retrouve sa vocation initiale. Toujours dans une démarche sociale, l’Abbaye accueillera un lieu de vie et d’accueil pour une dizaine de jeune de l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE).

De cette manière, l’Abbaye de Bonnecombe retrouve sa vocation d’accueil des personnes dans le besoin.

L’association Propolis prévoit aussi la mise en place d’un cabinet de médecine alternative, offre presque inexistante jusqu’alors sur le territoire, en proposant un lieu où penser la santé autrement. Cette démarche est en adéquation avec leur pensée générale de durabilité et de responsabilité.

3. Le cœur du projet : l’implication politique et sociétale du centre de formation

À travers cette activité qui constitue le cœur du projet, le patrimoine devient un acteur de la vie politique. En effet, le centre de formation aux questions environnementales répond à de grandes questions sociétales. En formant des individus à ces thématiques, ces problématiques qui gangrènent notre société, l’Abbaye de Bonnecombe prend une place très importante au sein de la politique, de l’éducation et de la société.

Il est important pour les propriétaires et gestionnaires de lieux patrimoniaux de comprendre les grands enjeux sociétaux. 

Le centre de formation est l’activité principale du projet Propolis. Le centre proposera un cursus intitulé « Penser la modernité ». Cette formation dispensera des enseignements et des activités pratiques en lien les questions environnementales et sociales.

Le cursus est divisé en trois modalités, se destinant chacun à une clientèle différente. Les cursus proposés vont d’une semaine à neuf mois de formations, se destinant autant aux particuliers qu’aux professionnels. 

Les étudiants du cursus seront logés, nourris et blanchis pour un forfait mensuel allant de 650€ à 800€. Les cours seront dispensés grâce aux subventions sollicitées, les participants n’auront donc pas à payer la formation.

Cependant, le centre de formation est un véritable atout économique pour la région. En effet, les individus venus en formation pourront :

Visiter la région et découvrir le territoire ;

Dépenser dans les activités et commerces de proximité ;

Participer à la vie économique de la région.

Le centre de formation constitue l’atout majeur du projet grâce sur plusieurs aspects : les loyers des étudiants assurent une rentabilité du lieu sur le long terme. De plus, le lieu constitue un écrin idéal pour une formation aux questions environnementales et sociales, ce qui en fait un rude concurrent face aux quelques rares écoles ou universités proposant ce type de cursus. 

4. Un grand projet au budget colossal

Afin d’accueillir toutes ces activités, l’Abbaye de Bonnecombe va être entièrement nettoyée et rénovée. L’association prévoit plusieurs années de nettoyage, de travaux et d’aménagement.

Pour un propriétaire ou gestionnaire de lieu patrimonial souhaitant le rénover afin d’y développer un nouveau projet, les chantiers d’insertions ou de bénévoles sont une bonne solution.

Il peut aussi lancer une campagne de financement participatif. En effet, les contributeurs peuvent aussi devenir acteurs du chantier s’ils le désirent.

Pour financer un tel projet, nécessitant la réhabilitation du lieu, des travaux de rénovation et d’aménagements, l’association Propolis a lancé des levées de fonds, bénéficiant ainsi de différentes aides : 

– Des subventions publiques, de la part des collectivités locales, de l’Etat et de l’Europe à hauteur de 30% du coût du projet ;

– Des financements privés, venant d’entreprises, de fondations et de particuliers, représentant 30% du financement du projet.

L’association Propolis a perçu les atouts majeurs de l’Abbaye de Bonnecombe et de son territoire. Leur étude donne des axes de réflexions aux propriétaires afin d’y créer une offre utile pour le territoire.  

5. D’autres exemples de développement d’activités

L’exemple de l’Abbaye de Bonnecombe nous a permis d’explorer divers secteurs d’activités : la formation, l’écologie, l’agriculture et la cohésion sociale. 

Cependant, le développement d’activité au sein d’une abbaye peut aussi concerner la mise en tourisme du lieu avec la création d’une offre d’hébergement comme à l’Abbaye des Capucins à Montauban. Enfin, le développement peut aussi être très diversifié et englober différents secteurs d’activité, comme au sein de l’Abbaye de Royaumont.

L’Abbaye des Capucins à Montauban

Située en Occitanie, cette abbaye du XVIIème siècle a été transformée en hôtel haut de gamme en 2006. L’établissement comprend un hôtel 4 étoiles d’une capacité de 116 chambres, un spa, une piscine et un restaurant.  

En plein cœur de la ville, au bord du Tarn, l’Abbaye des Capucins présente tous les atouts d’un lieu d’hébergement touristique : 

– Accessibilité ;

– Localisation idéale ;

– Proximité des commerces, des lieux de loisirs et de culture avec notamment le Musée Ingres Bourdelle à moins de 5 minutes à pied.

L’Abbaye des Capucins a de nouvelles ambitions, notamment la construction d’un nouveau bâtiment pour créer un véritable complexe hôtelier. Le projet devrait inclure : 

– Un amphithéâtre de 200 places ;

– Deux nouveaux restaurants panoramiques en roof-top ; 

– La création de 110 nouvelles chambres 3 étoiles, doublant ainsi la capacité d’accueil de l’hôtel. 

Ces aménagements viennent compléter le patrimoine existant pour créer un nouveau lieu unique, mêlant patrimoine et modernité. Ainsi, le lieu est capable de répondre à la demande grandissante de la clientèle.

L’Abbaye accueille des particuliers venus découvrir la région ainsi que des touristes d’affaires et des entreprises, le lieu disposant d’espaces pour recevoir séminaires et réunions. De cette manière, le propriétaire des lieux a transformé l’abbaye en un véritable acteur touristique du territoire, participant au développement local et à l’attractivité de la région. Les travaux d’extension de l’établissement permettent de pérenniser l’offre tout en préservant le monument historique.

L’Abbaye de Royaumont

L’Abbaye de Royaumont a été réhabilitée en 1938, devenant alors le Foyer de Royaumont. Lieu d’accueil et de repos pour artistes et intellectuels, le lieu évolue par la suite en centre culturel international.

Forte de sa renommée acquise au cours des décennies, la Fondation gérant l’Abbaye de Royaumont a diversifié ses activités :

– un centre de formation et de recherche autour de la culture, des arts, des sciences humaines ainsi que l’environnement ;

– une libraire-boutique, ainsi qu’une bibliothèque musicale et une bibliothèque générale ;

– des espaces de séminaires et d’évènementiels ;

– un hôtel et un restaurant. 

L’Abbaye organise des évènements annuels tel que le festival de musique de Royaumont. Consacré à la musique classique, la fréquentation augmente chaque année. Entre l’édition de 2017 et 2018, la fréquentation avait augmenté de 21%.

Conclusion :

Le développement d’activités dans des abbayes peut prendre différentes formes, en fonction des besoins et envies du gestionnaire des lieux. Toutefois, il faut aussi prendre en compte le territoire autour du lieu, comprendre son écosystème et comment rendre le lieu utile.

Les projets de développement d’activité au sein d’une abbaye peuvent nécessiter des travaux d’aménagements et de rénovation. Cela représente un investissement financier, plus ou moins important. Ainsi, en fonction de l’orientation du projet, différents acteurs peuvent soutenir sa réalisation.  

Pour aller plus loin : 

 Les acteurs du patrimoine : le financement

Historique et enjeux actuels du patrimoine

Les enjeux de la sauvegarde du patrimoine français

Dans cet article, Hephata présente comment faire rayonner le patrimoine avec l’agritourisme.

L’important à retenir dans cet article :

L’agritourisme contribue à élargir la vision touristique du patrimoine. Le patrimoine ne renvoie pas seulement aux châteaux, maisons de maître ou abbayes. Il se compose aussi du patrimoine vernaculaire des petits villages, des anciens corps de ferme, des paysages naturels et des savoir-faire. 

Ce qu’il faut retenir de cet article : 

– L’agritourisme valorise le patrimoine naturel, culturel et immatériel

– Les collectivités territoriales ont un intérêt grandissant pour ce secteur et le soutienne financièrement

– L’agritourisme est particulièrement en vogue en période de crise sanitaire

Introduction : 

Le tourisme vert, tourné vers la découverte de la nature, est de plus en plus en vogue chez les voyageurs. Cette forme de tourisme, en rupture avec le tourisme de masse, se développe en plusieurs branches, parmi lesquelles on retrouve le tourisme rural. 

L’agritourisme est la forme la plus immersive du tourisme rural. Alors que ce dernier englobe toutes les activités touristiques en lien avec la ruralité, l’agritourisme s’axe autour de la vie à la ferme et des séjours en immersion complète.

Alors que la crise sanitaire a lourdement impacté le tourisme, notamment le tourisme de masse et le tourisme urbain ; le tourisme rural, dont l’agritourisme, est en plein essor. En effet, selon des études menées par Airbnb, la location en zone rurale a fortement augmenté. Les français ont besoin de prendre l’air, de sortir des grandes villes et de s’échapper le temps d’un bref voire long séjour.

L’agritourisme permet aux voyageurs de découvrir le patrimoine d’une autre façon, en s’intéressant au patrimoine naturel et culturel des régions. Destiné aux adeptes de la vie à la ferme aussi bien qu’aux curieux en recherche d’expérience, l’agritourisme se décline au gré des exploitations et des sites historiques.

1. Le patrimoine : un terreau fertile pour le développement d’activités touristiques

Aller vivre à la ferme est une expérience inédite pour la grande majorité des citadins. L’agritourisme permet de vivre un échange culturel et social entre les locaux et les touristes, dans un contexte intime.

Pour les propriétaires de domaines agricoles, cet intérêt pour les métiers de l’agriculture est une aubaine. L’agritourisme est l’opportunité pour eux de diversifier leur champ d’action grâce à des activités non agricoles comme de l’hébergement, de la restauration, des activités de loisirs et de la vente de produits directement à la ferme.

Le château du Colombier et sa ferme conservatoire

Du côté des propriétaires ou gestionnaire de lieux historiques possédant aussi des terres agricoles, l’agritourisme est un axe de développement intéressant. Par exemple, le domaine du Château du Colombier dans l’Aveyron dispose d’un jardin et d’une ferme-conservatoire, unique en Europe. 

En effet, sur les terres du domaine, la ferme-conservatoire permet aux touristes de découvrir des plusieurs espèces et races animales différentes, parmi lesquelles la Brebis Marron des Aravis. Le Château du Colombier a mis en place un plan de sauvegarde pour sauver cette espèce au bord de l’extinction.

Le Château du Colombier a su tirer avantage de ses terres agricoles pour offrir à sa clientèle une offre diversifié, alliant la richesse du patrimoine historique à celle du patrimoine naturel.

2. L’agritourisme en France : une offre très diversifiée 

L’agritourisme se développe de plus en plus en France et l’offre touristique est très diversifiée. En effet, chaque exploitation possède ses caractéristiques propres. 

Deux marques ont été créées dans le but de valoriser et mettre en avant les agriculteurs ayant choisi de diversifier leur activité. Ces marques sont des gages de qualité pour les touristes en recherche d’expériences et de destinations uniques : Bienvenue à la ferme et Accueil Paysan.

a) Bienvenue à la ferme

L’une de ces marques, « Bienvenue à la Ferme » est coordonnée par le service des chambres d’agriculture de France. Les Chambres d’agriculture sont présentes dans tous les départements et régions. Ce sont des établissements publics, animés en lien avec les élus locaux. Les chambres d’agriculture contribuent au dynamisme de chaque département et région dans une démarche de développement durable. 

Créé en 1988, Bienvenue à la ferme est un réseau de près de 8 000 agriculteurs adhérents. Au sein de chaque région et département, des conseillers accompagnent les agriculteurs dans leur activité. Ils agissent pour la promotion de la marque localement et s’assurent de la qualité des services et activités proposés. 

Le réseau Bienvenue à la ferme promeut des expériences axées sur divers thèmes : « Mangez fermier », à travers la vente et la dégustation de produits fermiers, et « Vivez fermier » qui se décline comme ceci :

Se restaurer : repas préparés par les fermiers, activités pour découvrir et savourer la gastronomie et les produits du terroir ;

–  Dormir : séjours à la ferme dans un cadre authentique et naturel le temps d’un week-end, d’une semaine, d’une nuit. 

– Découvrir et s’amuser : découverte des savoir-faire de la ferme à travers des activités pédagogiques et ludiques.

Par ailleurs, le réseau propose aussi des offres « vacances d’enfants », spécialisées pour les séjours en famille, les voyages scolaires, les centres de loisirs, etc. 

Séjourner au Domaine Distaise

Situé aux portes de la Vallée de la Drôme, le mas provençal du Domaine Distaise accueille les visiteurs au cœur de son verger de 24 hectares. Recommandé par le Petit Futé et le Guide du Routard, le domaine dispose de plusieurs offres d’hébergement : 

– Quatre chambre d’hôtes, classées 3 épis au classement Gîtes de France ;

– Une aire d’accueil pour une dizaine de camping-car, labellisée aire d’accueil France Passion ;

– Trois gîtes ruraux, classés 3 épis et dispersés autour de l’exploitation agricole.

Le classement Gîtes de France auquel nous faisons référence dans cet article est expliqué dans l’article sur l’œnotourisme, forme très spécifique d’agritourisme, que nous vous invitons à aller lire afin de compléter ce sujet.

Le domaine Distaise dispose aussi d’une ferme-auberge, servant aussi de table d’hôtes pour les visiteurs. La ferme-auberge propose un menu composé des produits de la ferme, spécialisée dans l’élevage de cochons en plein air et le maraichage biologique. L’offre de la ferme-auberge s’est adaptée à la crise sanitaire, en proposant des paniers repas à emporter, à déguster dans le confort de son hébergement ou lors d’un pique-nique en extérieur.

L’offre touristique du Domaine Distaise se complète avec une boutique et de nombreux services pour satisfaire les clients : piscine chauffée, billard, ping-pong, terrain de boules, etc. Les visiteurs peuvent aussi profiter de la proximité avec les animaux de la ferme et se balader dans l’exploitation.

S’éveiller au camping ferme pédagogique de Prunay

Au cœur des châteaux de la Loire, le camping ferme pédagogique de Prunay accueille les vacanciers, en famille et entre amis. Dans un cadre tranquille et authentique, le camping ferme pédagogique de Prunay offre aux touristes un lieu pour se ressourcer.

À travers diverses activités ludiques et pédagogiques, les vacanciers s’échappent de leur quotidien : 

– Fabrication du pain, activités autour des céréales de l’exploitation et de la farine ;

– Balade en tracteur remorque ;

– Nourrissage des animaux ;

– Construction de nichoirs et boules de graisses pour les oiseaux ;

– Etc. 

Ces activités sont aussi proposées dans le cadre de classes vertes ou de classes découvertes, afin de sensibiliser les plus jeunes au milieu agricole. Deux jardins d’enfants situés au cœur du camping offrent des équipements tels que des châteaux gonflables et des toboggans. 

Le camping dispose de plusieurs offres d’hébergements pour accueillir sa clientèle :

– Mobil-homes ;

– Chalets tout conforts et chauffés ;

– Emplacements pour tentes, caravanes et camping-car.

Au-delà des activités proposées par le camping ferme pédagogique, le lieu bénéficie d’atouts extérieurs grâce à sa localisation. Au cœur du Val de Loire, le « Pays des châteaux », le camping est un point de départ pour des visites culturelles, complétant la dimension patrimoniale du séjour.

La proximité avec la Loire à Vélo ouvre le lieu aux adeptes du cyclotourisme, forme de slow tourisme très en vogue en France depuis plusieurs années.

Comment intégrer le réseau Bienvenue à la ferme ?

Pour un propriétaire agricole désirant étendre son activité et bénéficier de la marque Bienvenue à la ferme, il faut rentrer en contact avec la Chambre d’Agriculture de son département.

Pour bénéficier de la marque, le porteur de projet doit s’engager à : 

Satisfaire les attentes du consommateur ;

Promouvoir le métier d’agriculteur ;

Valoriser les produits de l’exploitation et les savoir-faire ;

Etre l’ambassadeur d’une agriculture durable et responsable.

Il est aussi impératif qu’il propose la viste de l’exploitation, par souci de transparence sur les pratiques agricoles. Dans le même objectif, il s’engage aussi à inscrire les noms, adresse, date de productions sur ses produits.

b) Accueil Paysan 

L’association Accueil Paysan, qui promeut l’agriculture paysanne, est un réseau composé de près d’un millier d’adhérents en France ainsi que de 300 dans 32 autres pays.

Ce réseau est composé d’agriculteurs et d’acteurs ruraux engagés en faveur d’une agriculture paysanne et d’un tourisme durable, équitable et solidaire. Accueil Paysan est partenaire du ministère de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt. 

Les objectifs du réseau Accueil Paysan : 

– Faire découvrir dans le partage et l’échange le milieu rural, les activités de la ferme, ses métiers et savoir-faire ;

– Permettre aux paysans de vivre décemment sur leurs terres, contribuant ainsi au développement local ;

– Participer à la construction d’un monde rural, écologique et durable.

Le site du réseau Accueil Paysan permet au touriste de découvrir une grande variété d’offres.  

Séjourner au Domaine du Fot dans les Côtes d’Armor

Situé au cœur d’un domaine boisé longeant une rivière, le Domaine du Fot est une ancienne hospitalière des moines de Saint-Jean de Jérusalem datant du 12ème siècle. À 25 km de la mer, le domaine dispose de deux hébergements chaleureux : une longère indépendante ainsi qu’un gîte d’étape.

Entre vergers et prairies, les touristes peuvent découvrir les chevaux de traits et les vaches bretonnes du domaine. Le Domaine du Fot propose diverses activités :

– Randonnées sur le chemin botanique qui passe sur le domaine ;

– Partage de savoir-faire : complicité entre l’humain et le cheval au travail, découverte de la race bovine bretonne pie noir, ateliers de transformation laitière et cuisine ;

Les visiteurs ont aussi accès à un service de restauration, avec un menu élaboré sur place à partir de produits frais, bio, issus de la ferme et des productions locales.

le chateau partagé EN SAVOIE

Situé sur la commune de Dullin, en Savoie, le Château Partagé est un lieu regroupant habitations et activités autour de l’environnement et de l’agriculture.

Ancienne maison de maitre du 18ème siècle, le Château Partagé est divisé en plusieurs appartements individuels, habités par plusieurs familles. La rénovation du lieu et son aménagement ont été rendu possible grâce au soutient, notamment, de la NEF, banque éthique et solidaire.

Le Château Partagé héberge un large panel d’activités professionnelles, toutes contribuant à la bio-diversité du lieu.

– Du maraichage biologique, selon la pratique de la traction équine ;

– Une boulangerie avec un fournil à pain en bois ;

– Un atelier de tournage sur bois artisanal.

Le Château Partagé est un exemple de réhabilitation totale et complexe, axée sur des activités durables et responsable. Afin de permettre au plus grand nombre de bénéficier de cet environnement unique, le Château Partagé proposent diverses prestations d’accueil :

Chambres et table d’hôtes ainsi que la possibilité de louer des locaux en gestion libre, en mode gîte ;

Résidences d’artistes et accueil d’évènements culturels ;

Accueil pédagogique et social ;

Accueil de stages, formations et séminaires.

Comment intégrer le réseau Accueil Paysan ? 

Si un propriétaire souhaite rejoindre le réseau Accueil Paysan, il peut pour se renseigner auprès de la FNAP, Fédération Nationale Accueil Paysan. Structurée sur trois niveaux, départemental, régional et national, le propriétaire peut rentrer en contact avec la délégation de son territoire.

En fonction de l’avancée du projet et de la motivation du porteur de projet, une ou plusieurs visites peuvent être effectuées ainsi qu’un entretien téléphonique. Lorsque la structure candidate est prête à accueillir, une visite est organisée à l’issue de laquelle commence une période probatoire d’un an. À la fin de la période probatoire, une ultime visite est réalisée pour confirmer ou infirmer la labellisation

3. Les collectivités territoriales s’impliquent dans l’agritourisme

Au-delà des acteurs comme Bienvenue à la ferme et Accueil Paysan, d’autres institutions s’impliquent dans l’agritourisme. La popularité grandissante de cette pratique touristique attire l’attention des collectivités territoriales, qui lancent des appels à projets pour soutenir le développement d’activités liées à l’agritourisme. 

La région Pays de la Loire lance un appel à projet Agritourisme & Oenotourisme, à destination des professionnels des filières de l’agriculture, de la viticulture, de la pêche, de l’aquaculture et de la saliculture. 

Cet appel à projet soutien des projets de modernisation des installations d’accueil touristiques ainsi que la création de nouveaux aménagements spécifiques. L’appel à candidature est ouvert jusqu’au 31 décembre 2021. 

En Occitanie, la région a mis en place le PASS Agritourisme. La Région Occitanie figure parmi les trois régions avec l’offre d’agritourisme la plus importante aux côtes de l’Auvergne et l’Aquitaine. À travers cette aide, d’un montant maximum de 20 000€, la Région Occitanie s’engage aux côtés des acteurs de l’agriculture et de l’agroalimentaire afin de soutenir le développement d’investissements agritouristiques. 

Les objectifs du PASS Agritourisme sont les suivants :

Accompagner des lancements d’activités sur ce secteur ;

Créer une nouvelle offre agritouristique dans un objectif de diversification des revenus ;

Mener des investissements de petite ampleur dans un objectif de professionnalisation, amélioration ou développement d’une offre existante.

4. MiiMOSA : le financement participatif pour aider l’agritourisme

La plateforme MiiMOSA propose des méthodes de financement participatif, le prêt rémunéré et le don avec contrepartie, pour soutenir l’agriculture et l’alimentation ainsi que l’agritourisme. 

Depuis 2018, la plateforme MiiMOSA organise un appel à projet Agritourisme, en partenariat avec Airbnb et Bienvenue à la ferme, et récompense une dizaine de lauréats. Les projets sélectionnés bénéficient d’une aide financière attribuée par Airbnb, pouvant aller jusqu’à 5 000€.

Les lauréats peuvent aussi profiter de l’accompagnement des conseillers du réseau Bienvenue à la ferme dans la mise en place de leur projet d’accueil. Ils deviennent alors adhérents au réseau pour une période d’un an.

Dormir dans une ruche géante à la Fontaine d’Airmeth

À Pontivy en Bretagne, la Fontaine d’Airmeth propose des chambres d’hôtes et un gîte au sein de deux corps de ferme entièrement rénovés. Le lieu dispose aussi d’un hébergement insolite, cœur du projet sélectionné lors de l’appel à projet.  

En effet, les propriétaires de la Fontaine d’Airmeth pratiquent l’apiculture. Ils souhaitent partager leur métier et passion avec les visiteurs, en créant un lien unique entre l’humain et les abeilles. 

Pour se faire, ils ont créé un chalet atypique et écologique, une tiny house, en forme de ruche. À l’intérieur se trouve une ruche pédagogique. Les abeilles entrent et sortent par une cheminée vitrée, à l’arrière de la tiny house, sans danger pour les habitants du chalet.

Par mesure de sécurité, des loquets cadenassés ont été installés. Ainsi, les habitants de la petite maison pourront observer grâce aux vitres la vie des abeilles, comprendre leur mode de vie.

Dans une démarche solidaire et responsable, le chalet a été entièrement aménagé et décoré grâce aux artisans locaux. 

Conclusion :

Le patrimoine agricole regorge de richesses culturelles, naturelles et immatérielles qui sont des atouts pour le tourisme. L’agritourisme répond aux envies d’ailleurs et d’authenticité de la clientèle tout en permettant aux agriculteurs de diversifier leur activité. En créant du dynamisme dans les territoires, l’agritourisme est un atout pour les collectivités territoriales qui peuvent y voir un nouvel axe de développement du territoire.

À l’instar du Château du Colombier qui a su tiré avantage de son terrain agricole pour y développer une ferme-conservatoire, un lieu historique possédant un patrimoine naturel peut se lancer dans l’agritourisme.

L’agritourisme est un véritable atout pour les propriétaires de sites historiques entourés de terrains agricoles, ou possédant un potentiel agricole. En effet, c’est un moyen pour eux d’attirer une nouvelle clientèle appréciant à la fois le patrimoine et l’agriculture.

Pour aller plus loin : 

– Investir dans le patrimoine historique naturel

– Quels financements pour lancer une activité touristique ?

– Le programme européen LEADER

Dans cet article, Hephata vous présente le slow tourisme ou slow travel, une nouvelle manière de découvrir le patrimoine en flânant. 

L’important à retenir dans cet article : 

Le patrimoine français regorge d’atouts pour devenir une destination phare du slow tourisme. Edifices de caractère, patrimoine naturel et immatériel, il y en a pour tous les goûts. La pensée durable devient importante et la responsabilité environnementale est une priorité pour beaucoup d’individus. 

Les modes de consommation, et par extension de voyage, sont repensés pour répondre aux questions éthiques et environnementales. Le slow tourisme permet de concilier les envies des voyageurs et le développement d’activité au sein du patrimoine.

Ce qu’il faut retenir de cet article :

– Le slow tourisme est un nouveau mode de tourisme de plus en plus apprécié et recherché par les consommateurs

– Le cyclotourisme est l’un des modes de slow tourisme les plus en vogue

– Il existe des aides financières pour développer des activités touristiques s’inscrivant dans cette démarche

1. Le slow tourisme ou l’art de prendre son temps

Une nouvelle manière de découvrir le monde

S’imprégner d’un lieu, préserver l’environnement et prendre le temps. Le slow tourisme est une nouvelle manière de voyager, de découvrir le patrimoine en flânant.

Ainsi, il s’oppose au rythme effréné du tourisme de masse. À l’inverse de la surconsommation et de la sur-fréquentation, le slow tourisme permet de retourner à la simplicité, au calme et à l’authenticité. 

Cette nouvelle pratique touristique est née en Italie au début des années 2000, plus en vogue dans le pays aujourd’hui que jamais. L’idée est de désengorger les destinations touristiques principales telles que Rome, Florence ou Milan.

En partenariat avec Airbnb, le ministère de la Culture en Italie met l’accent sur le slow tourisme en valorisant des villages peu connus dans le pays. Ainsi, cela diversifie l’offre touristique pour les amateurs d’authenticité et de petits bourgs. Cette initiative permet aussi de relancer l’activité dans les zones rurales

En France, le slow tourisme fait ses premiers pas depuis plusieurs années. On découvre des offres de plus en plus variées : 

Hébergements insolites, respectueux de la nature et situés dans des lieux atypiques ;

– Modes de transports plus verts, comme les transports collectifs, le vélo, la randonnée ou les circuits fluviaux, dans la veine du tourisme itinérant ;

– Circuits touristiques axés sur la nature, la culture et le patrimoine.

À l’instar du tourisme vert et du tourisme durable, le slow tourisme est un tourisme éthiqueécoresponsable et solidaire. Les envies du voyageur adepte de slow tourisme sont les suivantes : 

– Sortir des grandes villes et des paysages trop urbanisés ;

– Aller au contact du patrimoine naturel, découvrir des merveilles de la nature ;

– Réduire son empreinte carbone en changeant sa manière de voyager ;

– Rencontrer les habitants locaux.

Un courant favorable pour le patrimoine

Le patrimoine, porteur d’authenticité, a une place forte dans le slow tourisme. Qu’il s’agisse du patrimoine mobilier, immobilier, naturel ou immatériel, c’est un atout majeur pour le voyageur en quête d’ailleurs. 

En Sud Touraine par exemple, la ville de Loches, mise sur le slow tourisme et la valorisation de son territoire. Aussi a-t-elle créé un nouveau parcours de visite, incluant la cité royale et la ville basse de Loches ainsi que  les communes aux alentours. 

Les villages de Montrésor et de Chédigny sont particulièrement mis en avant. Le premier est inscrit au classement des Plus Beaux Villages de France, tandis que le second est le seul village de France labellisé « Jardin Remarquable »

2. Le cyclotourisme : le mode de flânerie le plus populaire

Le vélo est le mode de transport le plus en apprécié par les vacanciers. Discret, économique et non polluant, le vélo présente de nombreux avantages qui en font un incontournable des vacances. C’est la méthode de tourisme itinérant doux la plus prisée en France.

Pour les propriétaires et gestionnaires de lieux patrimoniaux, le cyclotourisme est une aubaine. En effet, les voyageurs ont besoin de faire régulièrement des pauses. Les sites historiques et villages de caractères sont des lieux parfaits pour se reposer.

Les circuits et itinéraires cyclotouristiques permettent donc aux voyageurs adeptes de slow tourisme de découvrir des lieux de patrimoine et des territoires en suivant un parcours prédéfini et sécurisé, tout en flânant tranquillement.

 l’échelle européenne, la Vélodyssée est l’exemple parfait du succès de ces circuits. Permettant de traverser l’ouest de la France pour aller jusqu’au Portugal en longeant l’Océan Atlantique, la Vélodyssée fait partie d’un dispositif plus large : l’Euro Vélo. Cette route traversant même la Manche est une initiative européenne. 

En 2018, la Vélodyssée enregistrait 3,6 millions de sorties cyclistes, dont 65% de touristes. Près d’un touriste sur cinq est d’originaire étrangère. Le cyclotourisme touche à la fois le public national et international. C’est la méthode de tourisme itinérant doux la plus prisée en France.

La France est d’ailleurs le deuxième pays au monde en termes de pratique du tourisme à vélo, après l’Allemagne.

En France, deux itinéraires cyclotouristiques se démarquent particulièrement : La Loire à Vélo et La Vélo Francette. Les itinéraires cyclotouristiques sont adaptés à tous les publics, puisqu’il est possible de louer des remorques ou des troisièmes roues pour les enfants en bas âge ainsi que des vélos électriques.

La Loire à Vélo et les châteaux de la Loire : 

Itinéraire célèbre, La Loire à Vélo offre aux touristes un cadre somptueux. Le long du fleuve, de châteaux en châteaux, en passant par les villes et villages du Val de Loire, le patrimoine est mis à l’honneur tout au long de ce parcours. Au gré de leur balade, les touristes peuvent visiter les lieux patrimoniaux de la région. Ces lieux sont mis en avant sur le site de la Loire à Vélo, par les cartes et brochures du parcours et la signalétique au bord des routes.

Le Val de Loire est réputé pour ses nombreux châteaux incontournables, à l’image de Chambord, d’Amboise ou de Chenonceau. Le « Pays des Châteaux » ne compte pas moins de 22 édifices qui appartiennent au réseau des « Grands Sites de France ». Cependant, il existe dans la région de nombreux autres édifices patrimoniaux remarquables.

Vue aérienne du château d’Amboise en bord de Loire

Le Château du Rivau par exemple, situé près de la ville de Chinon, est une de ces pépites. Lieu idéal pour le slow tourisme, le Château de Rivau réunit une nature époustouflante et une architecture remarquable. Forteresse d’aspect médiéval, le décor intérieur du château traverse toutes les époques et les pays : de l’art gothique à la renaissance, des maîtres hollandais aux peintres italiens.

L’extérieur du château est tout aussi surprenant, les jardins botaniques et d’agréments présentent plus de 460 variétés de roses, ainsi que des milliers d’autres plantes. Un parcours pédagogique et ludique met en valeur ce patrimoine naturel, tout en sensibilisant le public sur la richesse de l’environnement et l’importance de sa préservation.

La Vélo Francette, de Caen à La Rochelle : 

À l’instar de la Loire à Vélo, la Vélo Francette est un itinéraire cyclotouristique longeant les cours d’eau. Traversant les parcs naturels régionaux Normandie-Maine, Loire-Anjou-Touraine et le Marais Poitevin, la Vélo Francette met à l’honneur le patrimoine naturel français.

Tout en flânant le long de cours d’eau, les adeptes du slow tourisme à vélo ont ainsi l’occasion de découvrir le patrimoine français. Les voyageurs peuvent admirer le paysage, visiter des villes telles que Caen, Nantes ou La Rochelle.

Port de La Rochelle

C’est aussi l’occasion de découvrir des petits villages méconnus au charme authentique, témoins de l’histoire et du patrimoine français.

Le village du Clécy par exemple, aux portes de la Suisse Normande, est un petit havre de paix et de tranquillité. De nombreux loisirs et activités sportives attendent les touristes : kayak, escalade, randonnées. L’incontournable lieu à voir sur place : le site Naturel des Rochers des Parcs.

3. Les hébergements touristiques dans le patrimoine : un gage d’authenticité

Le long de ces parcours, des lieux d’accueil, de repos et d’hébergement de la marque « Accueil Vélo »garantissent des services aux cyclotouristes. Bénéficier de ce label est un plus pour un propriétaire ou gestionnaire. Le label assure la qualité de sa capacité à accueillir des vélos et augmente sa visibilité auprès des touristes.

Comment bénéficier du label ?

Pour bénéficier du label « Accueil Vélo », le lieu doit se trouver à moins de 5 km de l’itinéraire cyclotouristiques. En outre, il doit disposer des équipements adaptés à l’accueil des voyageurs comme un abris à vélo sécurisé ou un kit de réparation. En général, les services suivants peuvent être proposé aux touristes :

– Location de vélos et d’accessoires ;

– Nettoyage des vélos ;

– Petits déjeuners, paniers-repas, restauration diverse ;

– Lavage et séchage du linge ;

– Etc.

Sur le parcours de la Loire à Vélo, il existe plus de 600 lieux labellisés « Accueil Vélo ». Les hébergements sont variés, allant du camping au gîte, en passant par l’hôtel ou la chambre d’hôtes. Plusieurs édifices de caractère proposent des chambres d’hôtes ou des gites.  L’aspect patrimonial du lieu est atout, puisqu’il propose une offre authentique, historique et culturelle à la différence d’un camping ou d’un hôtel moderne. 

Exemple du moulin geant de rochefort-sur-loire

Le Moulin Géant à Rochefort-sur-Loire propose des chambres d’hôtes. Cet ancien moulin vieux d’un demi-siècle, perché au-dessus du village, offre une vue panoramique sur les vignobles et le Val de Loire.

La tranquillité du lieu en fait un véritable havre de paix pour les voyageurs désirant se reposer après une balade. Non loin de là, à une vingtaine de minutes en vélo et quarante à pied, les touristes peuvent visiter le domaine du Château Piéguë et son vignoble.

Pour les amoureux des châteaux, il est aussi possible d’y séjourner. En bord de Loire, le Château de Colliers situé à cinq kilomètres de Chambord propose des chambres d’hôtes et des suites.

Du côté de La Vélo Francette, il est aussi possible de retrouver des hébergements labellisés dans des lieux patrimoniaux divers : demeures historiques, châteaux, etc. 

Le domaine de La Pommeraye, situé dans la commune du même nom dans le Calvados, est un ancien corps de ferme datant du 18ème siècle. Dans ce lieu atypique, les touristes peuvent venir séjourner en profitant de la table d’hôte et du spa.

Au-delà de la clientèle touristique, le domaine de la Pommeraye développe aussi son activité afin d’accueillir des professionnels, proposant des salles de séminaires. En effet, les entreprises sont de plus en plus friandes de séminaires au vert

Par ailleurs, le vélo est une activité de team building en pleine croissance, avec la naissance d’agences telles que Bobebike ou Évasion à vélo, cette dernière proposant des parcours sur-mesure.  

Sortir des sentiers battus : d’autres pépites du patrimoine tirent leur épingle du jeu même sans le label « Accueil Vélo ». 

Les critères d’éligibilité pour la marque « Accueil Vélo » étant assez restrictifs, surtout d’un point de vue géographique et pratique, tout le monde ne peut pas en profiter. Bien que ce soit un atout d’en bénéficier, le label n’est pas indispensable. La beauté du lieu, son originalité, son histoire ainsi que la qualité des services proposés sont des critères tout aussi importants pour les touristes

Le Château de Troussay, dans la Vallée de la Loire, propose des chambres d’hôtes au sein du château ainsi qu’un gîte. Le plus petit des châteaux de la Loire est idéalement situé, et pourtant il n’est pas labellisé « Accueil Vélo ». Au milieu des vignes de Cheverny, à quelques kilomètres de Blois et Chambord, le Château de Troussay est un lieu de repos idéal pour les voyageurs. 

Afin d’attirer les touristes, les propriétaires du lieu ont mis en place différents services. Côté gastronomie et plaisir de la table, le château possède une table d’hôtes fonctionnant sur réservation et propose des paniers pique-nique composés de produits du terroir.

Dans une démarche d’authenticité, le château dispose d’un poulailler et de quelques lapins. Les loisirs à proximité sont axés sur la découverte de la région, la culture, l’environnement et l’histoire : équitation, visite de châteaux, spectacles, tir à l’arc, …

4. L’intérêt grandissant des acteurs du tourisme pour le développement d’activités liées au slow tourisme

Les activités liées au slow tourisme sont en plein développement, afin de proposer une nouvelle offre touristique aux voyageurs. Comme nous l’avons vu précédemment, les activités sont diverses : hébergements, lieux d’accueil et de visite, activités de plein air … Certains acteurs du tourisme s’engagent pour accompagner financièrement les projets développant des activités de slow tourisme.

Par exemple, du 15 février au 15 mai 2021, l’agence de développement touristique et d’attractivité Sarthe Tourisme s’associe à KissKissBankBank pour soutenir des projets s’inscrivant dans des thématiques culturelles et environnementales, dont la thématique du tourisme itinérant et la création de nouvelles offres d’hébergements ou de services. 

Cet appel à projets, bien que temporaire et local, témoigne d’un intérêt grandissant de la part des entreprises du tourismes, potentiels soutiens financiers, pour le slow tourisme et tout ce qui en découle. À plus grande échelle, des fonds européens tels que le FEDER ou le FEADER (à travers son programme LEADER) encouragent financièrement des projets ayant une dimension culturelle, sociale et durable. 

Conclusion 

Le monde et les désirs des voyageurs sont en train de changer. La responsabilité écologique et éthique de chacun impacte les modes de consommations et de voyage. Pour les porteurs de projets qui souhaitent se réinventer et développer une activité touristique au sein d’un lieu patrimonial, il est indispensable de connaitre les tendances pour pouvoir ainsi proposer une offre utile, dont le client ne pourra pas se passer.

De plus la situation actuelle, liée au coronavirus, influence les besoins des individus. Plusieurs articles sur le tourisme, tel que l’article de l’écho touristique ou celui de BFM Business évoquent le slow tourisme comme la réponse aux questions : comment continuer à voyager ? Comment partir en vacances tout en respectant les règles sanitaires ? Les contraintes liées au coronavirus ne permettent plus à l’individu de partir à l’étranger aussi facilement qu’avant, et les activités de loisirs sont réduites.

Les envies suivantes ont émergé ou ont été renforcées par la crise sanitaire : 

– Prendre l’air et de s’éloigner des grandes villes ;

– Se loger dans des hébergements assez privatifs et intimes, pour éviter le flux d’individus et les regroupements de masse ;

– Pratiquer des activités en plein air.

Le slow tourisme, qui prône la patience, la prudence et le retour à l’essentiel, permet donc aux voyageurs de continuer à partir en vacances tout en minimisant les risques liés à la crise sanitaire. Par ailleurs, Le cyclotourisme a augmenté de 30% entre l’été 2019 et 2020.

Pour aller plus loin :

Diversifier les activités dans un site historique

Lancer des activités dans un site historique

Concevoir une activité durable dans un château

Quels financements pour lancer une activité touristique ?

Hephata accompagne un couple de jeunes repreneurs à développer un projet autour du patrimoine familial pour galvaniser les initiatives locales. Le château se situe sur le territoire dynamique économiquement de l’Aisne. En outre, le programme « Coeur de Ville » encourage la valorisation du patrimoine et les initiatives économiques, culturelles et sociales.

Au coeur d’une campagne périurbaine en pleine mutation (agrandissement de la zone commerciale, désenchantement des zones artisanales et commerciales), l’enjeu est de préserver un lieu de vie respectueux de l’environnement et inspirant. Le projet doit donc favoriser la création de modes de consommation ou de travail plus en lien avec l’écosystème local. Il doit ensuite permettre la mise à disposition d’espaces inédits et différenciants ainsi que la création d’emplois.

Le patrimoine historique est un véritable acteur économique qui vient galvaniser les initiatives locales économiques et sociales. Le château se transforme en micro-pépinières d’entreprise pour participer à la croissance économique locale. En outre, le parc devient une véritable pépinière verte créatrice de lien social par la voie d’un jardin participatif ouvert à tous.

C’est une lieu de vie historique qui s’engage pour la croissance. L’expérience vécue se place au coeur du projet. Elle se veut joyeuse, ancrée dans l’histoire, respectueuses de l’environnement et de l’être humain. Enfin, un apprentissage spécifique, notamment historique sera proposé.

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Hephata a accompagné le propriétaire d’un château situé dans la Dombes à valoriser le patrimoine foncier et piscicole de son domaine.

La proximité avec la métropole lyonnaise est un atout pour le territoire sur lequel se situe le domaine. Cette proximité constitue une demande croissante d’espaces. En outre, des offres touristiques hétérogènes drainent un flux touristique plutôt dynamique. La présence d’infrastructures, qui desservent efficacement la région et le département, facilite le tourisme. D’autre part, le territoire agricole a préservé sa biodiversité (facteur d’attractivité), une biodiversité préservée à la lisière d’un territoire en mutation urbaine. Enfin, la politique locale cherche à développer ses volets économiques et sociaux.

Le propriétaire s’implique particulièrement dans son environnement économique et social, à l’origine d’un maillage de liens serrés. Son enjeu est de renforcer la vie agricole, et notamment piscicole, économique et sociale locale.

Pour Hephata, valoriser le patrimoine foncier et piscicole d’un domaine historique, nécessite de créer des partenariats locaux solides. Le domaine doit être considéré comme un acteur local en tant que tel. C’est un véritable acteur économique. Il produit des richesses en valorisant l’existant. Dans le cas présent il s’agit de valoriser, d’une part, un patrimoine naturel, et d’autre part, un patrimoine foncier.

Comment rendre utile le patrimoine français ? Hephata trouve des solutions d’ingénierie pour valoriser les monuments et les rendre utile à long terme.

L’important à retenir dans cet article :

 Autant en emporte le temps…
C’est FAUX !

Lancée en mars 2017, Hephata trouve des solutions pour valoriser les monuments français et leurs domaines à (très) long terme…

Les châteaux doivent s’ouvrir à la collaboration pour favoriser la transmission

Hephata vient de « ephatta » qui signifie « ouvre-toi » en araméen, la plus vieille langue du monde. Car pour servir l’avenir, il faut se souvenir, c’est à dire créer des liens.

Des liens pour réconcilier le passé avec l’avenir, les anciennes générations avec les nouvelles, les vieilles traditions avec les modes de vie modernes…

Pour cela les propriétaires de châteaux, de manoirs, de palais, de vergers, de potagers et de forêts sont invités à renouveler leurs modes de gestion. Ils doivent s’ouvrir aux nouveaux modèles technologiques, économiques, opérationnels qui sont proposés, inventés et discutés sur notre plateforme, et commencer à changer de vision !

A terme, les acteurs économiques seront invités à développer, valoriser, utiliser, chacun selon ses possibilités, la multiplicité des richesses que peuvent présenter espaces intérieurs et extérieurs d’exception. Bref, chaque initiative, savoir-faire et technologie a sa place pour faire passer le, ou plutôt notre, patrimoine à l’âge adulte…

Pour Hephata, le patrimoine historique est en pleine crise d’adolescence, il n’est pas sénile…

Si nos pierres tombent en ruine, ce n’est ni la faute du temps qui avance, ni des finances mal allouées. C’est la faute de nos lunettes qui sont mal ajustées !

Nos monuments ne sont pas des grabataires à béquilles, inutiles rentiers ou pire, assistés. Ils semblent subir une sévère crise d’adolescence, ne sachant pas à quelle identité, à quelle fonction se vouer.

A l’âge d’enfance, sous la houlette de leurs parents, le siècle-père protecteur, et l’implantation-mère nourricière, ils furent occupés à servir la devise de leur foyer. A l’un reviendra de nourrir avant de s’éteindre (Nutrisco et Extinguo avec François Ier), à l’autre de prier et d’élever la justice (Pietate et Justitia avec Charles IX) ; à celui-là de protéger les deux autres (Duo Praetendit Unus avec Henry IV). Le temps a passé, jusqu’à ce que père et mère ne se décidassent à se tourner vers les nouveaux-nés, père vers l’avenir technologique, mère vers la globalisation.

Ah… la période de l’enfance est douce. Celle de l’adolescence est bien amère, pleine de révolte et de fatigue mélangées face à son sentiment d’inutilité. Et, le corps change, il semble malade, il fait peur. Autant le font les palais qui perdent leurs tuiles, gagnent en crevasse ou perdent leurs eaux. Heureusement, ils ont de fidèles alliés, leurs propriétaires et gestionnaires qui sont, un peu comme eux, inclassables …

Bref, la pauvre pierre adolescente se cherche encore. Elle n’a pas encore trouvé le lien entre sa taille, son poids, son histoire et sa vocation. De fait, elle pense encore souvent que l’unique moyen de se faire investir est de se travestir en fille de son temps, changeante au gré des modes et des envies de ses visiteurs. Tant de gens lui passent alors dessus sans la regarder vraiment, car elle ne les accueille que pour une visite ou pour une nuit. Certes, ces « passages » permettent de payer des crèmes de soin, mais cela ne peut être la solution de tous les patrimoines à long terme…

Chaque patrimoine peut (re-)trouver son rôle, selon ses spécificités territoriales, pour servir l’avenir

L’époque peine à faire le lien entre les « vieilles » pierres et l’innovation. La classification même de l’INSEE marque une frontière claire entre l’activité de gestion de sites historiques et toute autre activité d’exploitation ou de développement économique. Pourtant, aujourd’hui, on peut rarement faire l’un sans l’autre ! Cette barrière conceptuelle qui isole et muséifie d’un seul trait nos monuments loin de la sphère économique ne permet pas d’unifier des principes a priori opposés : la longévité et l’innovation ; le passé et l’avenir ; la mobilité et l’ancrage territorial…

Au contraire, déployer et faire rayonner la France en associant des initiatives complémentaires, voire contraires, c’est possible. Ces lieux historiques, hors-du-commun, ont tous les attributs pour servir les acteurs économiques, culturels et sociaux d’aujourd’hui et de demain. A chacun son échelle : locale, nationale ou internationale.

Conclusion

Chaque monument doit retrouver son utilité, conformément aux besoins de son économie locale mais aussi de ses traditions locales. Pour cela, il faut rouvrir les frontières de la pensée. 

Le tout, sans déloger leurs propriétaires qui leur apportent leur cohérence !

Pour aller plus loin

Transmettre et partager des valeurs avec le patrimoine

Stéphane Bern et le patrimoine : un duo de choc

La sauvegarde du patrimoine au service de l’homme

Du patrimoine au service public : audit et études stratégiques

Avant de proposer une Stratégie d’aménagement territoriale qui a un impact tangible et durable, l’équipe propose un diagnostic technique poussé.

Hephata considère qu’une réflexion globale sur l’imbrication entre le patrimoine et les services publics est nécessaire. En effet, cette dernière permet l’élaboration d’une politique d’attractivité territoriale par le patrimoine.

Par ailleurs, Hephata considère que cette réflexion doit être menée conjointement par des filières distinctes qui fonctionnent aujourd’hui en silos. Or, cette séparation des compétences ne permet pas d’inscrire durablement le patrimoine dans une politique territoriale. Ainsi, Hephata organise la rencontre d’acteurs et chercheurs privés et publics. Ils proviennent de l’industrie du bâtiment, de la finance d’infrastructures, de l’éducation, de l’urbanisme, de l’agriculture et du tourisme.

En quoi consiste donc nos études et audit stratégiques ?

D’abord, les équipes du Bureau Hephata étudient la capacité des sites historique à contribuer à l’aménagement des villes et des espaces ruraux. En parallèle, l’équipe diagnostique la capacité des monuments à s’intégrer à un maillage local dynamique ou à créer son propre écosystème. Ensuite, Hephata étudie la capacité à fédérer une population autour d’une identité commune, à attirer de nouveaux publics ou à favoriser l’installation de nouveaux services (éducation, santé, culture, défense…).

Stratégie de développement territorial : aménagement et compétitivité

Hephata considère que le patrimoine historique est un atout intrinsèque, unique et spécifique de chaque région française. Forte de cette conviction et à partir d’une connaissance éclairée des liens entre patrimoine et service public, Hephata systématise l’approche du développement territorial par la valorisation du patrimoine et des parties prenantes qui oeuvrent à sa valorisation. Dans ce cadre, le patrimoine monumental, naturel, immatériel et vivant attire toute l’attention de l’équipe. En outre, les métiers d’art, restaurateurs spécialisés, financeurs éclairés, administrateurs éclairés sont de formidables ambassadeurs.

Enfin, la Stratégie de développement territorial est souvent accompagnée d’une Stratégie de financement appropriée.

Les responsables politiques ont à coeur de renforcer l’attractivité de leur territoire auprès de publics variés. Ainsi, en lien avec des acteurs institutionnels tels qu’Atout France ou la Banque des Territoires, ils parviennent à concevoir des Stratégies de Valorisation et d’Aménagement qui peuvent tenir compte du patrimoine historique.

Enfin, voici des exemples de missions :
– Création d’un parcours touristique immersif patrimoine naturel et culturel autour d’une zone géographique, incluant attractions, hébergement, restauration ;
– Animation d’un réseau d’acteurs publics et privés autour de la problématique d’aménagement territorial d’une communauté de communes ;
– Création d’un écosystème de sites patrimoniaux abritant un service public dans un territoire ;
– Conception d’un produit marketing « lisible » autour d’un lot de sites historiques gérés en PPP (partenariats public privé) ou en DSP (délégation de services publics) pour solliciter des aides financières ou des fonds d’infrastructures privés.