Séduire par le patrimoine gastronomique : découvrez ce patrimoine qui fait la fierté des français et renforce leur identité.

L’important à retenir de cet article :

La gastronomie est un pilier de l’identité française. Inscrite dans le patrimoine français au même titre que les monuments et sites historiques, la gastronomie plait aux touristes français et internationaux. De cet attrait pour la gastronomie est né le tourisme culinaire, qui permet aux individus de découvrir un territoire grâce à sa gastronomie et à ses produits du terroir.

Introduction :

Selon Jean-Yves Le Drian, actuel ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, « il n’y a pas meilleure porte d’entrée pour la France que ses saveurs et ses goûts ». La France est une terre de saveurs, jalonnée par l’opulence de produits issus des terroirs de chaque région. Ainsi, la gastronomie est une manière pour les touristes de découvrir un territoire, au gré de ses produits du terroir, et son patrimoine.

À titre informatif, le mot « restaurant » est l’un des mots français les plus utilisés à travers le monde. Cette information qui parait anecdotique révèle l’importance de la gastronomie française et le lien, conscient ou non, que font les étrangers entre la gastronomie et la France. Les deux sont indissociables : la gastronomie fait intégralement partie de l’identité française.

Ainsi, le « repas gastronomique des français » a été classé au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO en 2010. La protection concerne le déroulement des repas, la qualité des recettes et produits, ainsi que son aspect social. En effet, en France, la gastronomie est au cœur de nos pratiques sociales, comme le raconte le podcast de Louie Media, « Manger ».

L’importance de la gastronomie française est telle qu’elle inspire les artistes et écrivains  depuis des siècles. De l’écrivain François Rabelais au peintre Gustave Caillebotte, les créateurs ont été inspirés par la gastronomie française. Tandis que le premier met en avant l’opulence de la cuisine française et des banquets d’antan, le second a retranscrit sur sa toile le raffinement et l’élégance du dîner à la française. 

Nature morte au homard, Gustave Caillebotte, 1883

Dans une huile sur toile intitulée Nature morte au homard, le peintre représente un homard, sobrement disposé sur une nappe blanche. Ce tableau, acheté par des collectionneurs américains, rend hommage à la gastronomie française.

La gastronomie, symbole indissociable de la France

La France est reconnue de par le monde pour de nombreuses richesses, à l’instar de son patrimoine. La plus symbolique est la gastronomie, mêlant raffinement et simplicité, savoir-faire, culture et patrimoine. 

Le patrimoine gastronomique en France rassemble divers éléments : les savoir-faire et techniques culinaires, les recettes et les produits, mais aussi les coutumes et légendes liées à l’histoire culinaire du pays. En France, chaque région possède au moins une spécialité gastronomique, qu’il s’agisse d’un produit du terroir ou d’une recette, qui fait intégralement partie de son identité. 

Certaines de ces spécialités régionales sont tellement réputées à travers le monde qu’elles sont devenues symboliques de la région, et plus largement de la France. Par exemple, la galette bretonne à base de sarrasin se mange dans tous les pays, et c’est un incontournable pour les touristes. D’autres plats français sont aussi réputés à l’étranger, à l’instar du gratin dauphinois, du bœuf bourguignon ou de la ratatouille. D’ailleurs, Ratatouille (2007) est le titre d’un célèbre film d’animation Disney Pixar, qui rend hommage à la gastronomie française. 

Les plats traditionnels de nos régions ont su conquérir le monde, attisant toujours plus la curiosité des touristes pour la gastronomie française. 

« Goût de / Good France », ou le rayonnement de la gastronomie française à l’international

Chaque année, l’évènement « Goût de / Good France », mets à l’honneur la gastronomie française à travers le monde. Initié en 2015 par le célèbre chef cuisinier Alain Ducasse, l’évènement reprend l’idée des Dîners d’Épicure du chef Auguste Escoffier. Ces dîners se sont déroulés de 1911 à 1914 avant d’être arrêtés par la Première guerre mondiale. Il s’agissait d’évènements mondiaux au cours desquels des chefs, répartis dans divers pays, préparaient un repas gastronomique français, pour célébrer la cuisine française. 

Lorsqu’Alain Ducasse fait renaitre ces dîners à travers l’évènement intitulé « Goût de / Good France », il choisit de mettre en avant la diversité du patrimoine gastronomique français en valorisant chaque année une région différente. Un grand dîner est organisé à Paris, tandis qu’une multitude d’autres sont parallèlement servis dans les ambassades et consulats à travers le monde, ainsi que dans des restaurants. La dernière édition, qui aurait dû avoir lieu en 2020, prévoyait de mettre en avant les cheffes et chefs du Centre-Val-de-Loire.

Ces évènements contribuent au rayonnement international de la gastronomie française.

La diversité du patrimoine gastronomique en France

Le patrimoine gastronomique englobe aussi des lieux liés à la culture culinaire : les jardins, potagers et vergers, ainsi que les restaurants, cafés, etc. À ce titre, près de 90 potagers sont protégés au titre des Monuments Historiques, dont une quinzaine sont classés tels que :

– Le Potager du Roi au Domaine de Versailles ;

– Le potager du Château de la Roche-Guyon ;

– Celui du Château de Villandry, qui accueille chaque année environ 350 000 visiteurs. 

Les Jardins Potagers du Château de Villandry

Ces lieux sont à la fois du patrimoine historique, naturel et gastronomique. En effet, il n’est pas rare que ces trois domaines s’entremêlent, puisqu’ils sont tous intrinsèques à l’identité du pays. 

En plus des potagers protégés, nombreux sont les restaurants qui bénéficient d’une protection au titre des Monuments Historiques. Certains restaurants occupaient déjà les lieux avant d’être classés, tandis que d’autres se sont installés (a postériori) dans des monuments historiques. Parmi les restaurants installés dans des lieux historiques, en voici quelques-uns célèbres : 

– Le Jules Verne à Paris, au sein de l’emblématique Tour Eiffel ;

– La Cigale à Nantes, brasserie unique au décors somptueux, qui illumine le cœur de Nantes depuis 1895.

Sublimer le patrimoine historique grâce à la gastronomie

La gastronomie partage avec le patrimoine historique quelques caractéristiques. Tous les deux sont importants dans l’identité du pays et témoignent de son histoire, chacun à leur manière. Ils sont aussi les témoins de l’évolution du mode de vie des français, selon les époques et les territoires.

De plus, le patrimoine historique et le patrimoine gastronomique partagent des valeurs telles que l’authenticité, le raffinement mais aussi la simplicité, ainsi que le respect des matières premières.

Ainsi, nombreux sont les chefs qui ont décidé de s’installer dans des lieux patrimoniaux afin d’y développer leurs restaurants.

L’Auberge du Père Bise du chef Jean Sulpice

Créée au début du XXème siècle, l’Auberge du Père Bise est une ancestrale maison de bien-être, théâtre du patrimoine culinaire de la région. En effet, l’Auberge est particulièrement réputée pour avoir été tenue par Marguerite Bise, grande cheffe française. Elle est la troisième femme ayant obtenu trois étoiles au Guide Michelin. L’Auberge a longtemps été tenue par la même famille, la famille Bise, avant d’être rachetée par le jeune chef Jean Sulpice.

Bordée par les eaux du Lac d’Annecy, l’Auberge est un lieu unique et intemporel, entre patrimoine gastronomique, historique et naturel. La beauté du lieu a séduit Jean Sulpice et sa compagne, qui ont repris l’Auberge en 2016. Depuis, le jeune chef laisse sa créativité s’épanouir, proposant une gastronomie qui se veut responsable et durable, alliant tradition et modernité.

L’Auberge propose deux types de restauration, un restaurant gastronomique 2 étoiles, ainsi qu’un espace bar. Dans ses restaurants, le chef propose une cuisine ancrée dans son terroir, à l’écoute des saisons et respectueuse des produits.

De par son histoire, l’Auberge du Père Bise est le lieu idéal pour l’épanouissement d’un chef. Toutefois, même des lieux patrimoniaux dont l’histoire n’est pas marquée par la gastronomie, c’est-à-dire qui ne sont pas des brasseries ou restaurants historiques, peuvent devenir de parfaits théâtres pour un restaurant.

La gastronomie au château de Fonscolombe

Situé au cœur d’un terrain de 12 hectares, près d’Aix-en-Provence, le Château de Fonscolombe est un sublime édifice construit au XVIIIème siècle dans le style Quattrocento. À l’issue d’une vingtaine d’années de restauration, l’édifice rouvre ses portes en 2017. 

Devenu un hôtel 5 étoiles, le lieu possède aussi deux restaurants ainsi que des vignes, véritable atout pour accueillir les amateurs d’oenotourisme, ce dernier étant intimement lié au tourisme gastronomique. De plus, le lieu possède un potager, dont les productions sont directement utilisés dans les restaurants. 

Classé parmi les Relais & Châteaux, le restaurant accueille les touristes , les locaux ainsi que les résidents du château, venus séjourner quelques jours en vacances.

Le restaurant principal du Château de Fonscolombe est le restaurant L’Orangerie, dont les terrasses offrent une vue imprenable sur le parc du domaine. Le chef du restaurant est Quentin Durand, jeune chef français ayant travaillé auprès des plus grands.

Afin d’offrir une expérience unique à ses clients, ces derniers ont la possibilité d’échanger avec le chef à leur arrivée. Au cours de cette discussion, le chef prend connaissance de la « Madeleine de Proust » des clients, afin de leur faire revivre ce souvenir. À travers cette expérience, le moment au sein du restaurant s’imprime dans la mémoire sensorielle de la clientèle. De cette manière, le lieu crée un véritable lien émotionnel avec le client. C’est une manière de pérenniser la clientèle grâce à une technique s’approchant du neuromarketing.

Charmer le public grâce au tourisme gastronomique

L’attrait des touristes pour la gastronomie a donné naissance à une branche du tourisme nommée le tourisme gastronomique ou tourisme culinaire. En France, environ 13 millions de touristes déclarent pratiquer le tourisme gastronomique. Pour certains touristes, il s’agit de la première motivation pour découvrir un lieu, premier critère de choix. Pour d’autres, le tourisme gastronomique est un atout supplémentaire, mais pas la raison de leur voyage. Les activités complémentaires appréciées par les touristes sont les visites culturelles et patrimoniales, ainsi que les activités de plein air.

Le tourisme gastronomique englobe différentes pratiques, prenant aussi en compte l’oenotourisme ou l’agritourisme. En effet, le tourisme culinaire ou gastronomique concerne toutes les pratiques qui vont mettre en avant le patrimoine gastronomique d’un lieu. 

Tandis que certains touristes désirent simplement découvrir les mets et recettes traditionnels d’un territoire, d’autres recherchent une véritable expérience culinaire mémorable. Ils ont alors le désir de s’initier à la cuisine, de s’immerger dans la culture et le patrimoine grâce à la gastronomie. Ainsi, les activités proposées dans le cadre du tourisme gastronomique sont variées :

– Atelier dégustation en compagnie d’un chef ;

– Stages de cuisine auprès d’un chef ;

– Visites de vignes, de fermes ou de marchés en compagnie d’un spécialiste.

Développer l’une de ces activités en complément de son restaurant est un bon moyen d’attirer les touristes en recherche d’expérience.

Le restaurant La Chapelle Saint-Martin de Gilles Dudognon

Installé dans une ancienne résidence de porcelainiers du XIXème siècle, caractéristique de la ville de Limoges, le restaurant La Chapelle Saint-Martin accueille les clients dans l’univers du chef Gilles Dudognon. Le restaurant de Gilles Dudognon met en valeur le patrimoine bâti de la région, notamment l’histoire de la porcelaine, ainsi que le patrimoine gastronomique.

Une image contenant bâtiment, villégiature

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La Chapelle Saint-Martin ⓒgroupon.fr

Originaire de la région, Gilles Dudognon revendique fièrement son amour pour ce territoire et son patrimoine à travers sa cuisine. Il travaille principalement avec des artisans et producteurs locaux, créant ainsi une synergie entre le lieu et les autres acteurs du territoire.

Afin de diversifier l’expérience autour de la gastronomie locale, le lieu propose diverses activités thématiques :

– Des cours de cuisine ainsi qu’une expérience en immersion en cuisine avec le chef ;

– Un menu thématique « Grande Escapade », incluant une dégustation Accord Mets et Vins ;

– Les « Ruches à manger », déjeuner atypique au sein du parc.

Grâce à ces différentes expériences qui complètent les simples repas au restaurant, le lieu propose aux touristes amateurs de gastronomie un véritable panel d’activités adaptées aux envies et besoins de chacun. 

Conclusion :

 Le tourisme gastronomique est un véritable levier pour attirer des clients au sein d’un territoire ou d’un site patrimonial. Premièrement, il apporte de la visibilité au lieu ainsi qu’une rentabilité sur le long terme. Ensuite, il permet de créer un lien avec la clientèle grâce à la gastronomie, à travers une expérience sensorielle unique que seuls les plaisirs de la table peuvent procurer.

Que ce soit du côté des chefs cuisinier ou du côté des propriétaires et gestionnaires de sites patrimoniaux, mêler patrimoine historique et patrimoine gastronomique est une excellente manière d’offrir à la clientèle une expérience unique. De plus, le patrimoine historique est généralement lié au patrimoine naturel, qui est lui-même essentiel en gastronomie.

Pour aller plus loin :

Lancer des activités dans un site historique

Créer une école de cuisine dans un château

Dans cet article, Hephata présente quelques initiatives des acteurs du patrimoine pour le dynamiser à l’ère du covid.

L’important à retenir de cet article : 

Bien que la crise sanitaire impacte le secteur culturel, et par extension le patrimoine, c’est aussi l’opportunité pour les sites patrimoniaux de se réinventer. En étudiant les changements sociétaux liés à la crise du covid-19, en appréhendant la nouvelle ère liée à l’arrivée du covid avec créativité, le patrimoine peut renaitre. Diversifié, il regorge d’atouts pour permettre aux sites historiques de survivre à la crise. 

Ce qu’il faut retenir : 

– La crise sanitaire a eu et aura un impact sur la société, et par extension la culture qui va devoir se réinventer ;

– Il faut utiliser des biais détournés et adapter son activité pour permettre au public de revenir dans les lieux culturels ;

– Le patrimoine possède des atouts lui permettant de survivre en temps de crise.

Introduction : 

La crise sanitaire liée au covid-19 impacte de nombreux secteurs professionnels, parmi lesquels le secteur culturel. En stand-by depuis près d’un an, la culture souffre de divers maux liés à la pandémie : baisse de fréquentation, voir impossibilité d’accueillir du public dans certains cas, et pertes économiques. 

Selon une étude réalisée par le ministère de la culture, le patrimoine est l’un des secteurs de la culture qui sera le plus impacté par cette crise. Pour pallier à cela, certains acteurs du patrimoine ont mis en place des initiatives innovantes, en s’appuyant sur les outils à leur disposition. Ils ont aussi su appréhender la crise sanitaire et saisir de nouvelles opportunités. 

1. Adapter son activité pour continuer à accueillir le public en présentiel à l’ère du covid

Le numérique est un excellent outil de promotion et de valorisation. Cependant, il n’apporte ni bénéfices économiques directs ni lien social. 

Pour le moment, les visites de lieux culturels ne sont pas autorisées. Néanmoins, des activités restent autorisées. C’est le cas de l’hôtellerie qui reste la solution la plus rentable, d’autant qu’elle est autorisée même en temps de confinement. À l’ère du covid, une activité particulière voit le jour : proposer une offre hôtelière pour le télétravail. L’idée est d’offrir aux salariés pratiquant le télétravail un cadre idéal, calme et reposant. 

Le télétravail est le grand changement impulsé par la pandémie. Alors que la formule du télétravail existe depuis plusieurs années, elle n’a jamais été aussi pratiquée qu’aujourd’hui. Possédant un grand nombre d’avantages, beaucoup d’individus envisagent de continuer à pratiquer le télétravail de temps en temps, même lorsqu’un retour au bureau sera possible.

Cependant, le télétravail présente des désavantages, comme la monotonie ou l’angoisse liée à l’enfermement.

À l’ère du covid, le patrimoine regorge d’atouts pour offrir une expérience inédite aux adeptes du télétravail.

S’échapper au Château de Quinéville pour télétravailler

Le Château de Quinéville dans le Cotentin souhaite faire du télétravail une expérience à part entière. Disposant d’un patrimoine historique et naturel impressionnant, le Château possède des atouts non négligeables en temps de crise. En effet, les individus ressentent de plus en plus le besoin de sortir de leur quotidien, de prendre l’air et profiter des merveilles que la nature a à offrir. 

Dans cet optique, le château propose des séjours à destination des télétravailleurs, adaptés à leurs besoins : chambres toutes équipées avec bureau spécialement aménagé, accès internet haut débit, wifi … Tout est fait pour offrir un véritable confort de travail. 

Par ailleurs, le château se charge des repas, du petit déjeuner au dîner, concoctés avec des produits frais et locaux.

Le Château de Quinéville propose deux modèles d’offres : 

– La location à la semaine, au tarif de 750€ par personne en tout inclus ;

– La location au mois, au tarif de 2750€ par personne en tout inclus.

Situé sur un vaste domaine de quatre hectares, le château dispose d’un patrimoine naturel idéal pour s’aérer l’esprit. Parc, piscine, étang, jardin biologique et serre, les extérieurs du château sont variés. La plage à 800 mètres vient compléter l’offre. 

Expérimenter le télétravail grâce au Château de Craon

Surnommé « Le Petit Versailles de la Mayenne », le Château de Craon est un palais à l’architecture classique du 18ème, situé en pleine campagne. Au cœur de 47 hectares de terrain, le Château de Craon s’est lancé dans l’hébergement à destination des télétravailleurs.

Habituellement, le château accueille des touristes dans ses chambres d’hôtes et gîtes. Désormais, le château adapte son offre pour recevoir aussi des télétravailleurs grâce à la mise à disposition en libre accès de la wifi, gratuite et illimitée. En termes d’hébergements, le lieu propose : 

– Trois gîtes dispersés sur le domaine ;

– Six chambres d’hôtes à l’intérieur du château.

Le château de Craon dispose aussi d’un restaurant pour la confection des repas.

Le château dispose d’équipements de loisirs et de bien-être qui lui permettent de se démarquer. En venant au château de Craon, les télétravailleurs pourront faire des pauses en profitant des activités extérieures :

– Se promener dans le jardin à la française ;

– Faire un footing au sein du parc à l’anglaise ;

– Découvrir le petit patrimoine qui décore les extérieurs du domaine : glacière, fournil, pigeonnier et lavoir.

– Pratiquer le yoga sur la terrasse du domaine ou dans les jardins.

Grâce à la richesse de son patrimoine historique et naturel, ses équipements et services mis à la disposition des clients, le Château de Craon est un lieu idéal pour pratiquer le télétravail. Le lieu a su tirer avantage de la situation en valorisant ses atouts, à destination d’une nouvelle clientèle. 

2. La solidarité entre acteurs du patrimoine pour survivre à l’ère du covid

Alors que le patrimoine est durement touché par la crise sanitaire, la solidarité entre propriétaires et gestionnaires de sites historiques peut donner naissance à des initiatives intéressantes.

« Les châteaux privés de Haute-Loire ouvrent leurs portes »

En Haute-Loire, quelques propriétaires de châteaux privés se sont ainsi regroupés avec deux objectifs communs : 

– Valoriser le patrimoine local ;

– Réussir à faire venir plus de visiteurs, lorsque les règles sanitaires le permettront.

Adhérents à La Demeure Historique, ils travaillent ensemble pour valoriser leurs monuments. Dans cet objectif s’est déroulé à l’été 2020 l’évènement « Les châteaux privés de Haute-Loire ouvrent leurs portes », porté par le groupe de propriétaires, à l’initiative de la délégation départementale de La Demeure Historique.

C’est dans ce cadre qu’Arkhes, studio de communication spécialisé dans le patrimoine géré par Juliette Crouzet, a été créé.

Afin de mettre en valeur l’initiative collective des propriétaires et leurs châteaux, Arkhes met à leur disposition plusieurs outils et savoir-faire : 

– Flyers ;

– Dépliants, avec la création d’un prospectus commun aux treize châteaux ;

– Création de sites internet et community management.

Le studio de communication crée pour les châteaux de outils de communication offline et online, c’est-à-dire à la fois papier et digitale. Cependant, avec l’évolution de la situation, il pourrait être judicieux d’envisager d’axer d’avantage sa communication et la diffusion de l’information autour du numérique et du digital, afin d’éviter la manipulation de papier.

Pour se faire, le secteur du patrimoine pourrait s’inspirer des restaurants et des bars, qui avaient mis en place dès leur réouverture des menus sous forme de QR code, scannés par les clients grâce à leurs téléphones. Cette solution est adaptable aux châteaux et divers lieux patrimoniaux, qui peuvent ainsi digitaliser leurs flyers et dépliants.

Le groupe est ouvert à tous les propriétaires de la région, pour peu qu’ils soient prêts à ouvrir leur porte pour accueillir du public. C’est la seule condition pour rejoindre le groupe, qui pourrait devenir un réseau local de lieux à découvrir. 

3. Le numérique ou comment valoriser le patrimoine en distanciel

À l’ère du covid, à cause des divers confinements et mesures sanitaires, les lieux patrimoniaux peuvent être fermés pendant de longues périodes et ne recevoir donc aucun public, à moins de proposer un service d’hôtellerie. Pour les lieux dont ce n’est pas l’activité, il est nécessaire de trouver une autre solution pour continuer à exister auprès du public. 

Les outils numériques et digitaux sont des atouts pour valoriser un lieu et en faire la promotion auprès du grand public. Le numérique est accessible de tous et depuis l’intérieur des foyers. Cela permet de pallier l’interdiction de présentiel dans un cadre culturel ou de loisir. 

La communication digitale est un premier palier, une ressource déjà existante pour de nombreux sites historiques. À portée de main, la communication digitale passe principalement par l’animation des réseaux sociaux. 

Un réseau est souvent oublié des propriétaires de patrimoine, il s’agit de YouTube. Pourtant, le format du réseau est idéal. En effet, grâce aux vidéos, le propriétaire ou gestionnaire du lieu peut créer des visites virtuelles, des conférences, des vidéos thématiques, …. 

Découvrir le patrimoine du Domaine de Chantilly depuis son canapé

Les vidéos sont comme des échantillons, qui suscitent ou entretiennent l’intérêt du public pour un lieu, lui donnant par la suite l’envie de s’y rendre lorsque cela sera de nouveau possible. Ainsi, créer un panel de vidéos thématiques mettant en valeur son site historique permet d’en faire la promotion en attisant la curiosité du public.

Le Domaine de Chantilly dans les Hauts-de-France utilise beaucoup ses ressources numériques. Chaque mardi depuis avril 2020, le conservateur du patrimoine au musée de Condé, Mathieu Deldicque, réalise des vidéos thématiques. Diffusées sur les réseaux sociaux et la chaine YouTube du domaine. Les vidéos mettent en avant tour à tour une salle du château, une œuvre ou un pan de l’histoire du musée. 

Grâce à ces vidéos, le Domaine de Chantilly maintient l’intérêt du public tout en lui offrant des contenus exclusifs. La chaine propose des visites privées ou des ballades inédites dans un château complètement vide. De cette manière, le patrimoine continue d’exister et d’intriguer en s’adaptant aux enjeux de l’ère du covid.

Découvrir un lieu en vidéo présente des avantages :

– Le visiteur peut pleinement profiter de la beauté du lieu, sans l’afflux de touristes qui dénature parfois l’espace ;

– N’importe qui peut profiter des vidéos, du néophyte au connaisseur, en prenant son temps.

Accessible n’importe où grâce à son téléphone ou son ordinateur, les réseaux sociaux sont un atout non négligeable pour maintenir un lien avec le public. En effet, une personne qui aura développé un intérêt virtuel pour un site historique sera plus à même de s’y rendre ensuite. De plus, cette personne sera prête à dépenser dans la boutique du lieu ou pour une visite guidée.

Le patrimoine pour les enfants : le conte virtuel made-in Chambord

Les outils numériques permettent aussi de s’adresser à un public plus jeune en développant un contenu plus créatif. Pour cela, il est idéal d’inclure une part d’imaginaire, alliant découverte, émerveillement et apprentissage.

Dans cet objectif, Virginie Berdal, chargée de recherches à la Direction du patrimoine et de la programmation culturelle au Domaine de Chambord, a créé un conte pour enfant intitulé « Jehan et le grand chêne ». Ce dernier est inspiré de l’histoire de Chambord et de la Marine royale au 18ème siècle. Le conte s’est d’abord décliné sur les réseaux sociaux et la chaîne YouTube du Domaine de Chambord.

Domaine de Chambord

Le conte suit l’histoire d’un jeune garçon de 8 ans, vivant dans une ferme du parc de Chambord au 18èmesiècle. L’âge du personnage principal permet aux enfants de s’identifier à lui, ce qui leur permet de rentrer plus aisément dans l’histoire. Grâce à ce conte, richement illustré, documenté et suivi d’un petit documentaire, le Domaine de Chambord peut raconter son histoire à un jeune public, parfois moins accessible.

De plus, pendant le premier confinement les enfants ont été très isolés. Leur donner accès à ce type de contenu leur permet de s’évader, de rêver et de faire face à une période compliquée. À l’ère du covid, la culture et le patrimoine sont des acteurs essentiels pour continuer à rêver.

Le succès du conte est tel qu’il a été décliné sous forme de podcast. Puis, il a été autoédité au format papier par le Domaine de Chambord. L’initiative virtuelle a donné naissance à une nouvelle activité économique pour le Domaine, à travers la vente de l’album imprimé. Afin de se différencier du contenu virtuel, l’album contient des illustrations inédites.

Le conte pour enfant est aussi un atout pour attirer des familles sur son site historique. En effet, le conte suscite chez l’enfant un intérêt et de la curiosité pour le lieu. Il aura donc envie d’y aller pour marcher sur les traces du personnage principal.

Conclusion

La pandémie a impacté les secteurs touristique et culturel, et plus globalement la société. Les besoins et habitudes des individus ont changé. Afin de faire face à la crise, les propriétaires ou gestionnaires de lieux patrimoniaux doivent prendre en compte ces changements et les nouvelles attentes du public.

Pour cela, les gestionnaires de lieux patrimoniaux peuvent s’appuyer sur les ressources déjà à leur portée. Ils peuvent aussi transformer leurs offres afin de viser un nouveau public, en adaptant leur activité.

Pour aller plus loin : 

Historique et enjeux actuels du patrimoine

Installer une structure éphémère à proximité de son château

Quels financements pour lancer une activité touristique ?

Les outils de gestion d’un château hôtel ou comment développer une offre d’hébergement ?

L’important à retenir dans cet article :

Quels sont les outils de gestion d’un château hôtel ? Autrement dit, comment développer une offre d’hébergement ? Colas Guyonnaud, fondateur de Châteaux Expériences est gestionnaire de la marque Rêve de Châteaux, créée par les VMF. C’est un entrepreneur hors du commun. Depuis près de 7 ans, Colas développe une vision du marché du patrimoine privé innovante et invite à penser autrement la façon de gérer des activités d’accueil, depuis la façon de communiquer, jusqu’à la façon d’accueillir ses visiteurs…

C’est autour des outils déployés par les deux sociétés que Colas s’exprime, apportant une motivation ambitieuse à tous les propriétaires qui se risqueront à la lire.

Quelle est ton activité ?

Pour résumer, Châteaux Expériences c’est du « clé-en-main », le propriétaire « ne fait rien » et nos équipes s’occupent de toute la gestion d’accueil de publics, de A-à-Z (chambres d’hôtes, séminaires, locations saisonnières, mariages).

 Rêve de Châteaux est un outil, c’est une plateforme, qui permet aux propriétaires de gérer eux-mêmes leurs activités (séminaires, visites, mariages…) en communiquant sur ces dernières et gérant directement leurs réservations, leurs paiements, etc.

Avec Châteaux Expériences, notre activité initiale, nous gérons des châteaux pour le compte des propriétaires. Les propriétaires interviennent rarement, ils nous font confiance. 
Nos actions : 
– En amont, nous pouvons les conseiller sur les activités qu’ils peuvent développer dans leurs châteaux, mais aussi sur la façon de les promouvoir.
– Puis, nous gérons les réservations de A-à-Z… Très concrètement, il s’agit presque de services de « conciergerie ». Nous sommes rapidement opérationnels pour les réservations, les paiements, les contrats, la gestion des informations de dernière minute et l’accueil sur place…
– Enfin, nous pouvons aussi les accompagner dans le recrutement et la formation de l’intendant, c’est-à-dire la personne sur place qui accueille les gens. Nous pouvons également réaliser des sites internet pour des châteaux ou les améliorer.

Finalement, sur quel périmètre d’activités te considères-tu (distribution, communication, entretien…) ?

Comme nous nous occupons des activités de séjours, de chambres d’hôtes, de locations, de privatisations de châteaux, nous nous devons d’être présents sur tous les périmètres d’activité de la chaine de valeur, depuis la distribution à la communication en passant le calendrier, la gestion des espaces…

Comment es-tu organisé sur chaque activité ?

La communication
Pour la communication, nous distribuons d’abord sur les sites de Châteaux Expériences et de Rêve de Châteaux puis sur certains canaux pertinents comme d’autres plateformes : soit connues (Airbnb) soit celles des partenaires (Wedding Planner…).
Mais nous avons peu d’activités sur les réseaux sociaux, car pour 3000 personnes qui utilisent la plateforme, il y a seulement 300 followers Facebook par exemple !

La gestion des réservations
Ensuite, il y a un processus de négociation, avec des échanges téléphoniques ou de mails, et une gestion des réservations. Cette fonction de conciergerie et de services prend du temps. Il faut aussi être présent s’il y a un problème pendant le séjour et nous nous renseignons si cela s’est bien passé.

A la fin, nous les conseillons d’en parler autour d’eux, sur de multiples canaux. Il s’agit d’un certain nombre d’actions menées toujours en relation avec le propriétaire.

Les services complémentaires de distribution aux propriétaires
Par ailleurs, le fait de récupérer la gestion de Rêve de Châteaux a pour objectif d’apporter des outils aux châtelains afin qu’ils puissent tout gérer eux mêmes à travers la plateforme.
L’objectif est d’avoir un canal puissant. Le fait de rassembler tout le monde sur un seul site favorise la visibilité de chacun. 
C’est une logique nouvelle que nous proposons. En effet, sur le marché des châteaux, tous les logiciels de gestion sont séparés par activité (chambres d’hôtes, mariages…). Nous voulons instaurer un système avec un calendrier par produit que le propriétaire veut vendre et un calendrier pour synchroniser le tout.

Quels outils utilisez-vous pour gérer chacune de vos activités (distribution, communication, gestion des espaces, calendrier, trésorerie, gestion RH…) ?

La distribution
Nous utilisons Rêve de Château, les sites des châteaux et l’ensemble des sites et plateforme existantes (Airbnb, Booking, etc). Mais ces dernières ne sont généralement pas appropriées aux propositions des propriétaires de châteaux ou de manoirs : les montants ne sont pas comparables, les prestations attendues sont plus importantes…

Les réservations
Pour Châteaux Expériences, nous utilisons principalement le logiciel PMF pour gérer les réservations car il permet de rentrer toutes les informations et de suivre les actions.
Par exemple, les informations de réservation (dates…), le paiement en deux temps (un acompte et un solde), les mails (pour le solde, la caution…).
Il s’agit de l’équivalent des logiciels qu’utilisent les hôtels pour gérer leurs chambres. 
Ainsi, il est aussi possible de tenir informer les propriétaires de ce qu’il se passe dans leurs demeures, les missions de l’intendant… Cela orchestre le tout.

Pour Rêve de Châteaux, les réservations se font à travers le site. Libres aux propriétaires d’y insérer leur propre logiciel de suivi.

La communication
Essentiellement, à travers une Newsletter mensuelle et des publications sur les réseaux sociaux.

La gestion RH
Etant donné la variété des sujets à traiter, mais aussi des spécificités liées à chaque domaine, nous avons différentes formes de gestion. En direct, avec le téléphone, mail ou en étant sur place ; ou en indirect via les outils de la plateforme…

Combien êtes-vous au sein de l’équipe ? Travailles-tu seul ou en équipe pour assumer l’ensemble de ces fonctions ?

Nous sommes trois à temps plein, un sur chaque site et moi même qui en dirige deux. Il y a également des consultants extérieurs qui nous apportent de l’aide ponctuellement (pour le développement internet, la communication…).

Selon toi, qu’est-ce qui est le plus important et que tout propriétaire devrait avoir ?

En fait, cela dépend de ce que le propriétaire veut faire, si c’est une petite ou une grosse activité, il y a différentes formules (louer de temps en temps, des activités culturelles…).

Il faut bien réfléchir à ce qu’il peut faire chez lui, ce qu’il veut faire, les ressources qu’il est prêt à mettre et en fonction, s’équiper d’un certain nombre d’outils (site internet, réseaux sociaux…).

Cela devient compliqué s’il n’y a personne pour gérer derrière, c’est pourquoi il faut une plateforme claire et utile comme Rêve de Châteaux ou bien un gestionnaire « clé-en-main » comme Châteaux Expériences.

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Comment choisir ses outils de gestion hôtelière ? Hephata a rencontré Colas Guyonnaud, fondateur de Châteaux Expériences. Le gestionnaire de la marque Rêve de Châteaux nous explique.

L’important à retenir dans cet article :

Colas Guyonnaud est un entrepreneur hors du commun. Depuis près de 7 ans, Colas développe une vision du marché du patrimoine privé innovante. Il invite à penser autrement la façon de gérer des activités d’accueil, depuis la façon de communiquer, jusqu’à la façon d’accueillir ses visiteurs.

C’est autour des outils déployés par les deux sociétés que Colas s’exprime. Il apporte une motivation ambitieuse à tous les propriétaires qui se risqueront à la lire. Il cherche à répondre à cette question que chaque propriétaire se pose : comment choisir ses outils de gestion hôtelière ?

Quelle est ton activité ?

Pour résumer, avec Châteaux Expériences , notre activité initiale, nous gérons des châteaux pour le compte des propriétaires. Les propriétaires interviennent rarement et nous font confiance. Pour eux, nous offrons un service « clé-en-main ». Le propriétaire « ne fait rien ». Nos équipes s’occupent de toute la gestion d’accueil de publics (chambres d’hôtes, séminaires, locations saisonnières, mariages) de A à Z.

Rêve de Châteaux est un outil. C’est une plateforme, qui permet aux propriétaires de gérer eux-mêmes leurs activités (séminaires, visites, mariages…). Ils peuvent communiquer sur ces dernières et gérer directement leurs réservations et paiements. 

Donc pour résumer l’ensemble de nos actions : 

En amont, nous pouvons conseiller sur les activités que les propriétaires peuvent développer dans leurs châteaux, mais aussi sur la façon de les promouvoir ;
Puis, nous gérons les réservations de A-à-Z… Très concrètement, il s’agit presque de services de « conciergerie ». Nous sommes rapidement opérationnels pour les réservations, les paiements, les contrats, la gestion des informations de dernière minute et l’accueil sur place…;
Enfin, nous pouvons aussi accompagner le recrutement et la formation de l’intendant, c’est-à-dire la personne sur place qui accueille les gens. Nous pouvons également réaliser des sites internet pour des châteaux ou les améliorer.

Finalement, sur quel périmètre d’activités te considères-tu (distribution, communication, entretien…) ?

Nous nous occupons des activités de séjours, de chambres d’hôtes, de locations, de privatisations de châteaux… donc nous nous devons d’être présents sur tous les périmètres d’activité de la chaine de valeur, depuis la distribution à la communication en passant le calendrier, la gestion des espaces…

Comment es-tu organisé sur chaque activité ?

On peut distinguer différents niveaux d’organisation : 

La communication
Pour la communication, nous distribuons d’abord sur les sites de Châteaux Expériences et de Rêve de Châteaux puis sur certains canaux pertinents comme d’autres plateformes : soit connues (Airbnb) soit celles des partenaires (Wedding Planner…).
Mais nous avons peu d’activités sur les réseaux sociaux, car pour 3000 personnes qui utilisent la plateforme, il y a seulement 300 followers Facebook par exemple !

La gestion des réservations
Ensuite, il y a un processus de négociation, avec des échanges téléphoniques ou de mails, et une gestion des réservations. Cette fonction de conciergerie et de services prend du temps.
Il faut être présent s’il y a un problème pendant le séjour et nous nous renseignons si cela s’est bien passé.

A la fin, nous les conseillons d’en parler autour d’eux, sur de multiples canaux. Il s’agit d’un certain nombre d’actions menées toujours en relation avec le propriétaire.

Les services complémentaires de distribution aux propriétaires
Par ailleurs, le fait de récupérer la gestion de Rêve de Châteaux a pour objectif d’apporter des outils aux châtelains afin qu’ils puissent tout gérer eux mêmes à travers la plateforme.
L’objectif est d’avoir un canal puissant. Le fait de rassembler tout le monde sur un seul site favorise la visibilité de chacun. 
C’est une logique nouvelle que nous proposons. En effet, sur le marché des châteaux, tous les logiciels de gestion sont séparés par activité (chambres d’hôtes, mariages…). Nous voulons instaurer un système avec un calendrier par produit que le propriétaire veut vendre et un calendrier pour synchroniser le tout.

Quels outils utilisez-vous pour gérer chacune de vos activités (distribution, communication, gestion des espaces, calendrier, trésorerie, gestion RH…) ?

La distribution
Nous utilisons Rêve de Château, les sites des châteaux et l’ensemble des sites et plateforme existantes (Airbnb, Booking, etc). Mais ces dernières ne sont généralement pas appropriées aux propositions des propriétaires de châteaux ou de manoirs : les montants ne sont pas comparables, les prestations attendues sont plus importantes…

Les réservations
Pour Châteaux Expériences, nous utilisons principalement un logiciel de PMS (il s’agit d’un système de gestion des établissements hôteliers « Product Management System » qui gère les réservations et le système de facturation), pour gérer les réservations car il permet de rentrer toutes les informations et de suivre les actions.
Par exemple, les informations de réservation (dates…), le paiement en deux temps (un acompte et un solde), les mails (pour le solde, la caution…).
Il s’agit de l’équivalent des logiciels qu’utilisent les hôtels pour gérer leurs chambres. 
Ainsi, il est aussi possible de tenir informer les propriétaires de ce qu’il se passe dans leurs demeures, les missions de l’intendant… Cela orchestre le tout.

Pour Rêve de Châteaux, les réservations se font à travers le site. Libres aux propriétaires d’y insérer leur propre logiciel de suivi.

La communication
Essentiellement, elle se fait à travers l’envoi d’une Newsletter mensuelle et des publications sur les réseaux sociaux (principalement Instagram et Facebook).

La gestion RH
Etant donné la variété des sujets à traiter, mais aussi des spécificités liées à chaque domaine, nous avons différentes formes de gestion. En direct, avec le téléphone, mail ou en étant sur place ; ou en indirect via les outils de la plateforme…

Combien êtes-vous au sein de l’équipe ? Travailles-tu seul ou en équipe pour assumer l’ensemble de ces fonctions ?

Nous sommes trois à temps plein, un sur chaque site et moi même qui en dirige deux. Il y a également des consultants extérieurs qui nous apportent de l’aide ponctuellement (pour le développement internet, la communication…).

Selon toi, qu’est-ce qui est le plus important et que tout propriétaire devrait avoir ?

En fait, cela dépend de ce que le propriétaire veut faire, si c’est une petite ou une grosse activité, il y a différentes formules (louer de temps en temps, des activités culturelles…).

Il faut bien réfléchir à ce qu’il peut faire chez lui, ce qu’il veut faire, les ressources qu’il est prêt à mettre et en fonction, s’équiper d’un certain nombre d’outils (site internet, réseaux sociaux…).

Cela devient compliqué s’il n’y a personne pour gérer derrière, c’est pourquoi il faut une plateforme claire et utile comme Rêve de Châteaux ou bien un gestionnaire « clé-en-main » comme Châteaux Expériences.

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