Les règles des abords de monuments historiques : Hephata vous aide à y voir plus clair !

L’important à retenir dans cet article :

 o Les cas d’application concrets de la législation sur les travaux aux abords des monuments historiques et les règles appliquées.
o Les dérogations nécessaires avec les démarches à faire et les personnes à qui il faut alors s’adresser.

1. La protection des abords des monuments historiques : la régle

Un monument historique, classé ou inscrit, protégé bénéficie également d’une extension de protection pour ses abords, autrement dit à son environnement.


Depuis la loi LCAP de juillet 2016 (Loi relative à la liberté de la création, à l’architecture et au patrimoine), la protection autour des monuments historiques est délimitée au cas par cas pour les périmètres de droit commun. En outre, c’est l’architecte des bâtiments de France qui détermine la zone protégée selon un ensemble cohérent telle que le mentionnent les dispositions de l’article L. 621-30 et s. du Code du patrimoine, issues de l’article 75 de la loi CAP.

Concernant le périmètre par exception, il s’étend aux bâtiments proches et ce jusque dans un rayon de 500 mètres autour du bâtiment classé ou inscrit. 

Autrement dit, toutes les constructions situées dans le rayon de protection sont soumises à des règles très spécifiques. Notamment pour ce qui concerne l’aspect extérieur des constructions. La loi CAP est venue modifier certaines règles concernant les documents à produire.

2. La procédure

Les travaux, dit aux abords d’un monument historique, sont dans certains cas soumis à une autorisation d’urbanisme.


Règle : la loi prévoit une obligation de demande d’autorisation d’urbanisme pour des travaux réalisés dans les « abords ». Il vous faudra alors une dérogation au périmètre protégé, que seul l’architecte des Bâtiments de France (ABF) peut décider.

Que faut-il inclure dans les « abords » ?
– Immeuble en contact avec un bâtiment classé (en élévation, en sol, ou en sous-sol). 
– Immeuble qui forme un ensemble cohérent avec un monument historique ou qui contribue à sa conservation ou à sa mise en valeur.
– Partie non protégée d’un immeuble partiellement classé.
– Immeuble situé dans le champ de visibilité d’un édifice classé ou inscrit et situé à moins de 500 m du monument.
– Immeuble situé dans un périmètre de protection adapté ou modifié, devenu périmètre délimité.

Quels types de travaux sont visés par l’autorisation de l’ABF ?
– Permis de construire en cas de changement de destination du local ou d’ajout de surface de plus de 20 m² et permis de démolir en cas de démolition
– Permis d’aménager si les travaux nécessitent une opération d’affouillement (creusement) et/ou de surélévation du sol de plus de 2 mètres et qui portent sur une superficie supérieure ou égale à 2 hectares (soit 20 000 m²)
– Déclaration préalable, au titre du code de l’urbanisme, si les travaux créent entre 5 m² et 20 m² de surface de plancher ou d’emprise au sol
– Autorisation préalable si les travaux modifient l’aspect extérieur du bâtiment

3. A qui s’adresser? Quels sont les délais? 

La demande doit s’effectuer auprès de la mairie de votre commune. Elle est identique aux autres demandes de constructions. Le changement est l’aval de l’Architecte des Bâtiments de France (ABF). C’est donc lui qui donnera ou non la décision accordant le permis ou la décision de non-opposition à la déclaration préalable.

Par ailleurs, les travaux qui ne sont pas soumis à un permis ou à une déclaration préalable au titre du code de l’urbanisme sont soumis à autorisation du préfet de département, au titre du code du patrimoine, rendue après avis de l’ABF. La demande doit d’ailleurs être adressée en 3 exemplaires à la mairie.

Les délais d’instruction des dossiers de demande d’autorisation de travaux sont de :
– deux mois pour les déclarations préalables 
– trois mois pour les permis de démolir et les permis de construire pour une maison individuelle 
– quatre mois pour les autres permis de construire et les permis d’aménager

Le délai à disposition de l’ABF pour donner son accord est d’un mois pour les déclarations préalables. Le délai est de deux mois pour tous les permis.

4. Pendant les travaux…

Une fois accordée, l’autorisation d’urbanisme doit être affichée de manière visible pendant toute la durée du chantier ainsi que le nom de l’architecte, auteur du projet architectural.
En outre, le choix de l’architecte chargé des travaux appartient au seul propriétaire.
Les travaux doivent faire l’objet d’une déclaration d’ouverture de chantier à adresser à la mairie avant le début du chantier.


Attention : toutes modifications, de la nature et/ou de l’importance des travaux, doit faire l’objet d’une nouvelle demande d’autorisation.

Pour aller plus loin

Les avantages fiscaux liés aux Monuments Historiques

Protéger un monument – MH ou ISMH ?

Financement MH et ISMH auprès de la DRAC

Comment lancer des activités dans un site historique ? Hephata vous propose une méthode.

L’important à retenir dans cet article :

 1. L’ensemble des étapes et questions à se poser dans le cadre du développement d’activités
2. Une approche détaillée pour faciliter l’accès à la bonne information selon vos avancées
3. Les clés pour développer des activités avant de financer ses réhabilitations

 « Lorsque vous poursuivez vos objectifs guidés par vos valeurs dans le contexte de vos rêves, des miracles se produisent. » Paul Mckenna

Le patrimoine français est vaste. Il rassemble en effet de nombreux édifices bien différents les uns des autres : châteaux, églises, fermes, orangeries… Or, quand certains ont une activité florissante, d’autres peinent à tenir debout.
Les nombreux partisans du patrimoine désirent tout mettre en œuvre pour conserver nos joyaux historiques. Cependant, lorsque l’accès aux compétences, au réseau ou au financement est rare, cela n’est pas aisé.
Pour préserver et conserver son patrimoine, certains (Adopte un Château, Dartagnans…) propose d’ailleurs un accompagnement dédié ou l’accès à de nouvelles formes financement. Il y a aussi une façon de développer des activités de façon autonome pour préserver son bien. Ce que Hephata propose à travers la partie « Gestion d’Activités » du Château-LAB, c’est de faciliter le développement, le lancement et la gestion d’activités innovantes, durables, cohérentes et rentables.

AVANT LE LANCEMENT

Avant de lancer ses activités, il est nécessaire de passer par les étapes suivantes :

1- Etablir ses objectifs

Est-ce un projet de vie professionnel ou une nécessité ponctuelle ? Mais aussi : suis-je prêt à me lancer dans le développement économique ?  

2- Faire le point sur son contexte actuel

– Etat des lieux du patrimoine : ressources naturelles, bâtiments.
– Aspects financiers et fiscaux : évaluer ses biens, ses ressources, ses dépenses.
– Ses compétences : personnelles ou expertise proche
– La règlementation : lois auxquelles je suis soumis, normes
– Son organisation familiale ou institutionnelle 
– Son environnement : forces et faiblesses du territoire (environnement, économie, culture, population), positionnement géographique

3- Identifier une thématique ou un concept

4- Définir une stratégie efficace pour répondre à vos objectifs

Comment définir les grandes étapes pour y arriver ? Faire tout seul ou bien faire faire ? Comment établir un business plan ?

5- Identifier les problème éventuels

Identifier les problèmes éventuels et trouver des solutions à partir de la grille IDPA. Il faut d’abord identifier la situation, les acteurs et les problèmes. Puis il faut faire le diagnostic de l’action engagée. Enfin, il est nécessaire d’effectuer une prospective qui veut exprimer l’anticipation puis de proposer des actions.

LANCER LES ACTIVITES

– Préparer ses espaces en fonction de l’activité développée
– Organiser une équipe adaptée ou faire seul ?
– Communiquer sur ses activités (réseaux sociaux, presse, sites web)
– Régler mes problèmes d’accessibilité
– Trouver un financement pour lancer des activités
– Trouver la structure juridique et fiscale adaptée
– Choisir le bon exploitant
– Quelle assurance choisir 


GERER SES ACTIVITES

– Avoir des indicateurs de suivi de performance
– Comment s’assurer que ses clients sont satisfaits ?
– Quels outils pour faciliter la gestion (communication, réservations…)

Chez Châteaux Expériences, le coeur de métier c’est la gestion. Le P-DG, Colas Guyonnaud propose sa vision :

Pour aller plus loin

Comment gérer un château aux allures de village ?

Développer des activités ludiques dans un château

Concevoir une activité durable dans un château

Chauffage et écologie : comment se chauffer efficacement dans un château ? Voilà quelques pistes de réflexion.

L’important à retenir dans cet article :

 o Une connaissance plus large des solutions de chauffage existantes, des méthodes classiques jusqu’aux méthodes novatrices
o Des tableaux comparatifs des différentes solutions en fonction de critères variés (prix d’installation, efficacité énergétique, impacts écologiques…)

Contexte

Le chauffage représente un problème récurrent et pourtant indispensable à traiter. Lorsque l’on parle de chauffage, il est évident qu’il est avant tout question de confort. Mais pas seulement puisque le chauffage est aussi un enjeu majeur pour l’entretien de sa propriété. Une maison non chauffée est une maison qui va se dégrader car l’humidité ne va cesser d’augmenter.

Il y a bien entendu le classique et chaleureux feu de cheminée, mais niveau performance on a mieux à vous proposer. 
Depuis quelques années, le prix des énergies ne cesse d’augmenter et plus la demeure est grande et ancienne, plus le chauffage peut devenir un réel problème. Cependant les innovations se multiplient.

Notre méthode de recherche concernant les infrastructures de chauffage

Pour obtenir les renseignements nécessaires à la réalisation de cet article, nous avons consulté près d’une vingtaine de sites spécialisés autour du chauffage. Nous avons remarqué la rareté des études consacrées aux problématiques du chauffage des vieilles demeures. Ainsi, volontairement, nous avons retenu les chiffres représentatifs des maisons des années 80 et nous les avons rapprochés des chauffages utilisés dans les grandes surfaces et les entrepôts. Les chiffres qui vous sont donnés sont donc à relativiser.  

Allier chauffage et esthétique

Il est important de souligner la différence entre le système de chauffage et les émetteurs de chaleur. Le système de chauffage produit la chaleur, tandis que les émetteurs de chaleur la transmettent. Autrement dit, les émetteurs de chaleur sont la partie visible du système. Il peut s’agir de radiateurs, de planchers chauffants, de poêles, de cheminées, ou bien même de plinthes chauffantes. 
La société française Ecomatic, rencontré à l’occasion de la 23ème édition du Salon International du Patrimoine, a repensé le système de chauffage par plinthes. Ils ont adapté ce système qui existe depuis près de 40 ans au Canada, pour allier esthétique et performance. Cette offre s’adapte aussi bien aux systèmes fonctionnant à l’eau chaude qu’aux systèmes électriques.

Avoir une bonne isolation thermique

L’isolation est un point essentiel à prendre en compte lorsque l’on s’intéresse au chauffage de sa demeure. Un chauffage sans une bonne isolation perd grandement en efficacité. L’isolation passe essentiellement par tout ce qui est ouvertures, que ce soit fenêtres ou portes, par les murs, mais aussi, et surtout par les combles. Selon l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie, 30% des pertes thermiques passent par le toit, et 25% passeraient par les murs. 
N’hésitez pas à vous référer à notre article sur l’isolation pour en savoir plus.

Les petits plus pour compléter les infrastructures principales

Quelques fois, il se peut que la source principale de chauffage ne suffise pas. Cette insuffisance peut soit venir d’un système qui nécessite ce genre de compléments – notamment lorsque l’on se tourne vers les sources d’énergies naturelles et encore en voie de développement – soit d’un besoin occasionnel pour une raison précise, comme une grande réception ou l’accueil d’hôtes par exemple. 
On parle alors de chauffage d’appoint. Il peut se faire à l’aide de poêles, de cheminées, de radiateurs électriques, et autres méthodes qui pourraient apporter quelques degrés en plus dans une pièce.
Ces chauffages complémentaires ont l’avantage d’être mobiles et variés. La taille, la forme, le design et le prix varie en fonction de la technologie et de la puissance.
Il existe des chauffages d’appoint autonomes qui permettent d’avoir une source secondaire de chauffage en cas de coupure de courant
Pour bien calculer la puissance du chauffage d’appoint nécessaire, il faut prévoir 100 watts par m² de surface au sol (0,1 kW par m²). 

Croiser les méthodes pour durer

Pour un chauffage et un rendement optimal, il ne faut pas hésiter à croiser différentes méthodes
Il faut néanmoins prendre conscience que lorsque l’on construisait un château ou une grande demeure, on voyait à long terme. Ces constructions étaient faites pour durer et pour s’inscrire dans le temps. Aujourd’hui il faut entrer dans cette même logique de durabilité si l’on veut respecter l’esprit de la demeure tout en restant respectueux de son histoire. 
Ainsi les clés vous ouvriront de nouvelles perspectives d’avenir…

Pour aller plus loin

L’exemple du chauffage à granulés de l’abbaye de Fontevraud

Tout savoir sur la géothermie

Choisir son chauffage d’appoint

Comment isoler un château et optimiser le chauffage ?

Comment entretenir la cheminée de son château ?

Comment isoler un château et optimiser le chauffage. Isolation et chauffage : deux mots électriques quand il s’agit d’un monument historique. Voici les clés d’une isolation thermique réussie !

L’important à retenir dans cet article :

 – Les clés d’une isolation thermique réussie
– Ce qu’il faut isoler
– Les différentes techniques d’isolation

Isolation et chaleur, deux éléments indissociables

Une bonne isolation, c’est la clé d’une chaleur conservée en hiver. Selon l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie, le plus gros des pertes thermiques passe par la toiture et ses combles (30%), ainsi que par les murs (25%). Le reste des déperditions se fait par le sol et les fenêtres.

Cette question de l’isolation apparaît dès la construction des édifices. Elle est corrélée à la question du chauffage.

Depuis très longtemps, des méthodes naturelles telles que le torchis ou les mottes de gazon ont été, et sont toujours utilisées à travers le monde. Si elles sont très efficaces, ces techniques ancestrales ne sont pas pour autant adaptées à toutes les structures ! 
D’autres alternatives, moins « écologiques » sont apparues dans les années 80.
Aujourd’hui, la tendance est au retour des isolants naturels et sains.

 Guide de l’isolation.com

L’investigation des méthodes d’isolations existantes 

Pour obtenir les renseignements nécessaires à la réalisation de cet article, nous avons consulté une dizaine de sites spécialisés de l’isolation. 

Peu de sites parlent de l’isolation thermique dans son ensemble mais plutôt des spécificités de l’isolation propres à leur activité. C’est pourquoi nous regroupons ici les solutions qui nous ont semblé correspondre aux problématiques des grandes demeures construites avec des matériaux anciens. 

Pour des renseignements plus détaillés, n’hésitez pas à vous adresser à des professionnels, que vous retrouverez notamment dans l’Annuaire HEPHATA. 

Les clés d’une isolation thermique efficace

Pour une bonne isolation, il est nécessaire d’avoir :
– Une bonne résistance thermique, grâce à des isolants de qualité
– Une bonne étanchéité à l’air, qui passe par des ouvertures bien faites
– Une ventilation maitrisée pour un minimum de déperdition et l’évacuation des vapeurs 
– Une pose de qualité des éléments précédents

L’objectif est d’éviter les ponts thermiques, sources de déperdition de la chaleur. Il se forment notamment lorsque qu’il y a discontinuité entre des matériaux et des parois. 

Il faut donc faire attention aux jonctions façade-plancher, façade-refend, façade-toiture. Mais également à toutes les ouvertures – portes, fenêtres, lucarnes, cheminées, etc.

En revanche, les ponts thermiques sont moindres si le bâtiment est bien isolé de base. La plupart des pertes se font par les parois, en contact avec le froid extérieur. C’est pourquoi il est important de se concentrer dans un premier temps sur le gros œuvre, et dans un second temps sur les finitions.

Toiture & Combles, jusqu’à 30% d’économies

Il faut savoir que l’air chaud est plus léger que l’air froid et il montera donc systématiquement. 

Ainsi, si votre toit n’est pas bien isolé, votre air chaud s’échappera et votre habitation subira des pertes de chaleur majeures. Par chance, il est bien plus facile d’isoler un toit que des murs. (Voir notre article sur l’entretien de la toiture – à venir).

Isoler ses combles et sa toiture, c’est aussi se prémunir des fortes chaleurs en été. Une bonne isolation fera barrière à la chaleur puisque c’est le toit qui reçoit le plus de rayonnement solaire.

 Travaux.com

Combles perdus ou aménageables ?

La question de l’isolation se pose aussi quand le bâtiment contient des combles.
En effet, ce ne sera pas le même prix et le procédé de pose de l’isolant ne sera pas le même. 
– Si les combles sont perdus, il n’y a pas vraiment besoin de s’occuper de la toiture puisqu’il est aussi simple et efficace de poser l’isolant sur le plancher des combles. L’important c’est de conserver la chaleur qui vient d’en dessous. 
– Si les combles sont aménageables, il est courant d’utiliser la même méthode que pour les murs de la maison. 

Il est également possible d’isoler la toiture par l’extérieur (Sarking), mais il faut faire appel à un couvreur pour démonter les tuiles et les reposer correctement. Si vous décider de poser un isolant fin, sachez que votre toiture ne sera rehaussée que de 3-4 centimètres. Des travaux de rénovation sont l’occasion parfaite pour procéder à ce genre d’aménagements. 

Murs, jusqu’à 25% d’économies

Il est plus compliqué d’isoler les murs, encore plus s’ils sont vieux de plusieurs centaines d’années. Pourtant, jusqu’à 25% des pertes thermiques passent par eux. Il est là aussi possible de procéder à une isolation par l’intérieur ou par l’extérieur. L’isolation par l’extérieur va modifier l’aspect du bâtiment et l’isolation par l’intérieur va empiéter sur votre surface habitable et peut coûter très chère si vous devez refaire toutes les moulures, etc.

Mais pas d’inquiétude, les vieilles demeures sont en général dotées de murs très épais qui ont déjà une bonne fonction isolante

NB : La question de l’humidité sera traitée dans un autre article

Sol, jusqu’à 10% d’économies

A moins que vous n’ayez récemment installé un plancher chauffant chez vous, il se peut que des pertes thermiques passent par aussi par votre sol. On les estime à environ 10%.

Bien souvent, le rez-de-chaussée est dallé. Si les dalles sont accessibles par en dessous, via une cave ou par chance, un vide sanitaire, il sera aisé de poser l’isolant. Il peut d’ailleurs être posé directement sur le plafond de l’espace sous-jacent. Le plus simple est d’opter pour des panneaux rigides isolants.

Attention : Si le sol n’est pas accessible par en dessous, il va falloir retirer le revêtement afin de poser un isolant en bande ou en plaque en dessous. Cependant, il est important de prendre en compte la hauteur de l’isolant afin que ce changement ne pose pas de problème au niveau des passages des portes, des plinthes, des radiateurs, etc.

Fenêtres & ouvertures, jusqu’à 15% d’économies

Les fenêtres représentent certes une isolation phonique, mais surtout une isolation thermique. La première option, la plus simple mais la moins efficace, c’est le calfeutragequi consiste à refaire les joints. Pour toute sorte de calfeutrage, vous pouvez utiliser une mousse polyuréthane monocomposant qui gonfle en séchant. Attention, elle n’est pas du tout écologique.

Sinon vous pouvez aussi décider de poser un double vitrage, soit en changeant vos fenêtres, soit en procédant à un survitrage si vous souhaitez garder la fenêtre d’origine. Le survitrage consiste à poser une seconde vitre derrière celle d’origine. Cette technique est pratique si vos vitres utilisent un verre spécial mais est cependant moins efficace et la seconde vitre alourdit la fenêtre qui risque de se déformer avec le temps. Il faudra également prendre en compte la forme de vos fenêtres.

Pour améliorer votre isolation au niveau des fenêtres, il ne faut pas hésiter à s’inspirer des méthodes ancestrales qui consistent à couvrir vos fenêtres de l’intérieur. Laissons tomber les peaux en cuir médiévales mais utilisons plutôt de beaux rideaux. Ne pas hésiter à faire de même pour les portes.

Enfin, pensez à isoler vos conduits de cheminées lorsqu’ils ne sont pas utilisés. Il y a une solution très économique qui consiste à fermer le conduit avec du papier journal ou de la laine de roche. Sinon vous pouvez le fermer avec une plaque métallique. Plus esthétique, il ne faut pas hésiter à associer les deux. Pour plus d’informations concernant les cheminées, n’hésitez pas à vous référer à notre article associé. 

Choisir son isolant

Le tableau n’est pas représentatif de tous les isolants qui existent. Il donne une vision des différentes familles d’isolants et des critères associés.

 Autres isolants naturels : Argile expansée, Chènevotte, Copeaux de bois, Fibbragglo, Fibres de coco, Laine de bois, Lin, Roseaux, Verre cellulaire, Béton cellulaire.

Travaux d’isolation : investissement rentable

Faire des travaux d’isolation coûte relativement cher mais généralement c’est un investissement qui est très vite rentabilisé. Si votre demeure est bien isolée, vous l’aurez compris, vos besoins en chauffage diminue, et donc votre facture aussi !

De plus, il faut savoir qu’il existe des aides pour réduire considérablement votre investissement. Pour en savoir plus au sujet de ces crédits d’impôts, référez-vous à la dernière réglementation thermique en date de 2012 (Pour aller plus loin…RT 2012).

Les matériaux naturels sont les plus aptes à répondre aux critères fixés par les réglementations. Ils ont subi peu de transformations et seront donc plus facile à recycler. Avec ces nouvelles techniques d’isolation durable, n’hésitez plus à vous lancer et arrêtez le gaspillage énergétique qui vous coûte cher et qui contribue à l’effet de serre.

Pour aller plus loin

Comment se chauffer efficacement dans un château ?

Réglementation thermique

Comparatif des isolants naturels

Patrimoine et isolation du toit

Comment entretenir la cheminée de son château ?

Stéphane Bern et le patrimoine, un duo de choc pour financer les monuments en péril par la Loterie.

L’important à retenir dans cet article :

Pour Stephane Bern, et ce n’est pas le seul, le patrimoine historique français est une manne d’avenir pour notre économie. Connaître, réhabiliter et valoriser ce patrimoine pourrait donc être l’action de tous les français !

Devant ce constat prometteur, il est plus que jamais temps de se mobiliser pour réhabiliter nos monuments.

En lançant le Loto du Patrimoine, Stéphane Bern espère réunir des fonds pour sauver les joyaux en péril dans toutes la France. Agissons donc pour valoriser notre patrimoine historique, ce trésor chargé d’histoire. Ensemble mobilisons-nous !

Notre patrimoine en Péril

Aujourd’hui face à la dégradation incessante de nos monuments historiques, les communes n’ont parfois pas d’autres choix que de vendre leurs biens. Elles manquent cruellement d’argent pour les restaurer. C’est le cas de la commune d’Uze-la-Rousse, dans la Drôme provençale. afin de récolter des fonds, elle a décidé de mettre en vente sur le Bon Coin la quasi-totalité de son patrimoine historique pluri centenaire. On peut y trouver une église désaffectée du XIe siècle, une chapelle du XVe, et un prieuré du XVIe siècle.
Les grandes villes sont bien souvent démunies. On peut déplorer par exemple l’état de dégradation de monuments comme la muraille du château de Saumur.

Des facteurs météorologiques peuvent être la cause de ces dégradations prématurées. Leur état les rendent dangereux. Ils sont parfois seulement maintenus grâce à des échafaudages ou munis de filets pour empêcher la chute de pierres. Cette détérioration est également due à un manque d’entretien quotidien de la part des propriétaires. Faute de moyens financiers, d’accès aux professionnels compétents ou de connaissances pointues, ils ont baissé les bras. Et c’est là le cœur du problème. Le bilan aujourd’hui illustre le manque d’investissement régulier dans l’entretien des biens. Cela engendre donc, à long terme, un cumul de sommes qui au bout du compte, devient colossal.

Des initiatives novatrices pour sauver le patrimoine 

C’est à l’initiative de Stéphane Bern, déjà surnommé « Monsieur Patrimoine » en collaboration avec les services du Ministère de la Culture chargés des Monuments Historiques et sur demande du président Emmanuel Macron , qu’un Loto du Patrimoine est organisé afin de financer le patrimoine culturel français en péril. Ce Loto permettrait de récolter environ 25 millions d’euros pour que 250 monuments pré-sélectionnés en bénéficient autant dans des petits villages que dans les métropoles. Il s’agit d’apporter une aide aux propriétaires et/ou de financer complètement la restauration de monuments emblématiques. A priori, cette somme peut apparaître comme une goutte d’eau quant à l’ampleur des travaux à réaliser – qui s’estiment entre 2,5 milliards d’euroset 10 milliards – mais cette loterie a le mérite d’initier un élan positif vers le patrimoine et révèle une intention politique qu’il faut saluer. 

Plus généralement, Stéphane Bern a été nommé pour une mission qui se décompose en 3 grands axes.

1. Signaler

Afin d’identifier le patrimoine en danger. Aujourd’hui 2000 sites en péril ont été recensés en France.

2. Protéger

C’est en faisant appel au « mécénat populaire » et à la mobilisation de chacun qu’il sera possible de sauver le patrimoine !

3. Développer

L’objectif final est de valoriser notre patrimoine, lutter contre les inégalités territoriales, créer des emplois et développer l’économie locale.

Un enjeu majeur est la transmission de ces richesses aux générations futures. Il faut aussi permettre la conservation des métiers d’art, tels que les tailleurs de pierres, les couvreurs, etc… sans qui ces travaux gigantesques ne seraient pas réalisables.

Face à la complexité qu’est d’entretenir quotidiennement un bien d’exception, les propriétaires sont souvent démunis de solutions et de financement. Sauver le patrimoine « ensemble » devient une bonne alternative. Elle casse l’isolement des propriétaires en impliquant et en responsabilisant toutes les bonnes volontés. Pour Stephane Bern, c’est en effet un devoir de citoyen que de se préoccuper de son patrimoine et de le préserver en plus de constituer une véritable mine d’or, le « pétrole de la France » comme le répète le groupe du « Patrimoine 2.0 » . Ce sont des monuments porteurs de valeurs, de convivialité et d’histoire, des joyaux à préserver.

Stéphane Bern souligne le fait qu’il défend un patrimoine « très diversifié » et pas uniquement les édifices religieux et les châteaux. Il intègre donc le patrimoine ouvrier, industriel, artisanal, agricole, artistique ou lié à l’eau : « Dans la somme des monuments qui vont être sauvés cette année, il y a des ponts, des fours à pain, des lavoirs…». 
Parmi les monuments déjà sélectionnés on retrouve, le Théâtre des Bleus de Bar à Bar-le-Duc (patrimoine artistique) et l’Aqueduc du Gier à Chaponost et Sainte-Foy-lès-Lyon (patrimoine lié à l’eau).

Les démarches pour soumettre un projet au Loto

Stephane Bern s’est par ailleurs, associé avec la Fondation du Patrimoine, afin de recenser les différents projets nécessitant une aide financière. Sur le site de la Fondation, on retrouve un formulaire pour soumettre un projet au Loto du Patrimoine ainsi qu’une plateforme de don. La Fondation lance une campagne nationale de crowdfunding intitulée : « Ensemble, sauvons notre patrimoine » , afin de récolter des fonds en plus de ceux espérés lors du loto du patrimoine. 

Toujours dans cette dynamique, la Fondation du Patrimoine propose des « speed-meeting » au Salon International du Patrimoine culturel, afin de proposer son expertise aux porteurs de projets et d’envisager différentes sortes de mécénats pour la conservation de leurs biens. Un appel au don a également été lancé sur le site participatif du Ministère de la Culture, ainsi qu’un formulaire semblable à celui de la Fondation du Patrimoine pour signaler un patrimoine immobilier en péril. 

Le patrimoine : Un défi commun

C’est pourquoi notre défi d’aujourd’hui doit être global, nous devons tous nous sentir concernés pour la sauvegarde de notre patrimoine. 
Nous saluons l’initiative de Stéphane Bern. Nous sommes convaincus que ses idées si elles aboutissent, permettent outre le gain palpable, de communiquer et de fédérer les consciences collectives autour de l’intérêt général que le patrimoine représente. 
Nos monuments font l’identité historique de notre pays et contribue à développer une économie positive et dynamique pour l’avenir…

Conclusion

 En parallèle d’autres organisations luttent pour la sauvegarde de ce patrimoine, comme l’association des maisons paysannes de France .C’est une plateforme qui donne des conseils pour la restauration, réhabilitation ou rénovation et qui indique les démarches à suivre face à un patrimoine en danger ou qui se dégrade inexorablement. Elle permet d’accompagner les propriétaires souhaitant faire des travaux et propose des services de conseils par des architectes bénévoles sur le terrain. 

Pour aller plus loin

Association pour la sauvegarde d’un château

Trouver des financements

Se former

Gagner de l’argent grâce à son château : les actions à mener

Quels sont les modèles d’activités des châteaux français ? Tiers-lieux, co-working, séminaires, mariage, hébergement, shooting, lieux de ressourcement, les idées ne manquent pas !

L’important à retenir dans cet article :

Les vieilles serrures de nos châteaux sont en cours de déverrouillage. Hephata est convaincu qu’il est possible de transformer la pierre en or ! Les modèles ne manquent pas, et les initiatives non plus. 

Voilà quelques idées et activités économiques développées dans des monuments et qui pourront vous inspirer…

Surfer sur la vague des tendances : le patrimoine à thème

Développer une économie dans son monument historique en lui donnant un thème fait partie des innovations intéressantes et qui fonctionnent.

La cuisine

Les émissions de télévision sur la cuisine sont sur toutes les chaines et ont un succès énorme. Les cours de cuisines fleurissent partout et ne désemplissent pas, les robots ont la côte. Les grands chefs sont des stars aussi connues que les chanteurs et acteurs. Cuisiner et bien manger sont ultra tendances.

Puisque la gastronomie fait partie de notre Patrimoine Vivant et qu’elle fait la renommée mondiale de notre pays, cela semble logique que notre patrimoine bâti s’y associe ! 

L’idée séduit déjà de nombreux châteaux : ainsi le projet grandiose du Grand Hôtel Dieu à Lyon et sa Cité de la Gastronomie, le Château de Nanterre qui accueille Foodentropie, le symbole de la gourmandise avec le Château de Beaumesnil dans l’Eure… ou encore des cours de cuisines prestigieux au Château Boisniard en Vendée, ceux organisés par la société Cook in English qui accueille des séminaires dans des propriétés privées ou bien ceux organisés par Le Château de la Barbée.

Plusieurs propriétés du Bordelais font même du « deux en un » : « les Grands crus musicaux » mêlant concerts et dégustations de vin.

Si la restauration et l’hôtellerie haut-de-gamme dans les monuments historiques ne sont pas en reste, elles peuvent encore se développer. Elles peuvent se démocratiser à l’aide, notamment, de plateformes comme Le Collectionnist … qui « libéralisent » l’hôtellerie dans des monuments historiques.

Les jeux en immersion ou la « gamification »


On pourrait même aller plus loin et imaginer une forme d’hôtellerie en immersion totale dans la vie d’un château et de son époque… Une sorte de pop-up hôtel qui saura certainement séduire les passionnés de Moyen Age (et de Game of Thrones), les férus d’Histoire ou d’insolite, et les curieux de nouvelles contrées !

L’imagination convient au ludique. Certains monuments se laissent séduire par l’engouement des Escapes Game. C’est le cas notamment de l’escape Castle (« Le Château des Enigmes ») proposé par le Château d’Usson en Charentes. Ce jeu d’évasion nécessite de résoudre des énigmes et se vit dans un décor XIXème. 

Une « murder party » au Château du Taillis

Ces expériences ludiques, très à la mode en ce moment, permettent de découvrir l’Histoire du château, pour toutes les générations. Ou encore des Murder Parties. C’est le cas par exemple du château de Meillant ou du Château du Taillis. Il y est proposé un « Cluedo », avec jeux de rôles et enquêtes policières en grandeur nature.

Les sons et lumières


D’autres châteaux s’inspirent ! Le château de Saint Vidal en Haute Loire, sous la conduite de son jeune repreneur Vianney d’Alençon et plus de 150 bénévoles, se lance dans un vaste projet de spectacles sur l’Histoire de France. Un spectacle appuyé par des technologies de pointe. Vu le succès mondial du parc du Puy du Fou, il faudra certainement surveiller de près ce projet prometteur.

De même, s’il n’est pas rare d’associer les concerts de musique classique avec les demeures historiques, il est aujourd’hui possible d’écouter de la musique électro dans un château. C’est le projet du château d’Ainay le Vieil, habilement nommé « Château Perché »qui accueille chaque été un festival de musique électronique. 

L’anachronisme du projet remporte un franc succès et l’idée semble faire des petits dans d’autres châteaux (le Château de Suscinio en Bretagne, et même Chambord qui a accueilli en septembre dernier un concert exceptionnel sur ses terrasses…)

Apporter des solutions aux besoins de demain :

Si les pierres de nos châteaux sont immuables, l’âme est mouvante et se régénère ! Ainsi, ce patrimoine peut être l’écrin adéquat à des idées d’avant garde ! Songeons à nos modes de vie qui évoluent et plus précisément nos modes de travail…

Travailler


La start-up WeWork qui propose des espaces de travail à la fois innovants, confortables, esthétiques et humanisants qui favorisent et stimulent le travail et les échanges…

Si nous devons travailler sur nos écrans, tablettes, etc, pourquoi ne pas le faire dans un endroit mythique, où la beauté des lieux sera propice au travail et à l’efficacité et si la distance n’est plus un problème (elle ne le sera plus !) pourquoi ne pas le faire à la campagne, au calme dans une ancienne abbaye du XVI ? La Mutinerie Village s’est lancée dans cette vaste entreprise et les demandes ne cessent de pleuvoir ! 

A ce sujet, comme le dit le président de la célèbre foncière GECINA : « Le bureau du futur doit se muer en un espace “miroir du temps ubiquitaire” où circule l’information, les savoirs, la production ». N’est-ce pas ce que sont nos pierres des campagnes ?

Etudier


Avant même le travail, la transmission du savoir par l’école peut aussi se faire dans un château. C’est le choix qu’a fait un petit village du Tarn et Garonne qui a installé son école primaire dans le Château du village. Les petits de Bioule ont le privilège de suivre leurs cours dans un cadre exceptionnel, et d’apprendre l’Histoire en regardant les murs.

Créer


Il n’est pas rare que des châteaux accueillent temporairement des expositions d’artistes ou encore des cours d’art. C’est par exemple le cas du Château de Champs-sur-Marne.
De surcroit certains de nos monuments pourraient très bien devenir des maisons d’artistes à l’image de la Villa Médicis, où peintres, sculpteurs, écrivains, pourraient séjourner pour profiter d’un cadre exceptionnel et inspirant la création…

Prier, se ressourcer – lutter contre le Burn-Out


Enfin, dans un monde de sollicitations permanentes, ou le stress est de mise, les retraites spirituelles ou non (stage anti burn-out…) sont proposées dans des monuments historiques souvent au cœur d’un écrin de verdure propices à la paix intérieure ! Ainsi le château de Segrais dans la Sarthe reçoit les visiteurs désirant faire une retraite bouddhiste, de même de nombreuses abbayes et monastères proposent toujours et activement des séjours spirituels qui leur permettent de financer leurs charges…

Osez Osez Joséphine :

Aujourd’hui, il faut oser. 
Le patrimoine qui génère le plus de profit c’est l’art contemporain. Certes parce qu’il a le vent en poupe et qu’il plait, mais c’est aussi et surtout parce qu’il est « businessable » (c’est à dire qu’on peut développer des activités économiques à partir de ce support). 

Les Monuments Historiques ne doivent pas être en reste, ils doivent honorés leur qualificatif en s’inscrivant dans l’Histoire et dans le Monde. Oui, ces monuments peuvent être des écrins de la modernité, de l’innovation, et de la dynamique économique de la France…

Des règlementations devront être maintenues mais devront s’adapter et nécessairement s’assouplir. C’est la génération 2.0 qui reprend ces châteaux. Elle a besoin d’être motivée par les moyens actuels : le numérique, les réseaux sociaux, mais il faut aussi aller plus loin et être imaginatif et précurseur…

Conclusion

 Déléguer est une clé

Pour mener à bien toutes ces idées, il faut nécessairement les compétences adéquates. A ce sujet, nous vous invitons à vous renseigner dans la partie du blog dédiée à la gestion

Les particuliers propriétaires de monuments historiques, s’ils ne sentent pas les épaules suffisamment solides pour valoriser seuls leur bien et surtout s’ils ne disposent pas des aptitudes nécessaires, peuvent néanmoins proposer à des exploitants et/ou gérants professionnels qui sauront rentabiliser tout ou partie de la propriété en profitant de ce cadre d’exception. 

Cette délégation professionnelle pourra prendre plusieurs formes contractuelles déjà existantes dans notre Droit. On peut aller encore plus loin si nous inventons de nouveaux modèles de gestion qui pourraient s’inspirer des modèles existants dans le domaine public… mais nous en parlerons un autre jour !

Pour aller plus loin

Concevoir une activité durable dans un château

Organiser un Son et Lumières dans un site historique

Développer la médiation culturelle pour les jardins

Auto-diagnostic des besoins et des ressources. Hephata vous propose d’analyser vos situation, contexte, objectifs. Une méthode clé-en-main avant d’acheter un château.

L’important à retenir dans cet article :

 – Une méthode pour analyser votre situation actuelle et votre contexte
– Les différents types d’objectifs à établir en fonction de votre contexte
– Un outil pour suivre vos objectifs de manière organisée

Introduction


L’établissement d’un auto-diagnostic est l’étape la plus importante pour les propriétaires. Elle est en effet fondamentale pour la réalisation efficace de vos projets futurs (réhabilitations, exploitation, entretien, gestion de l’occupation familiale, répartition des tâches, gestion de la trésorerie…).

En effet, comme un gestionnaire d’entreprise, le propriétaire doit avoir une parfaite connaissance de son état actuel, une vision d’ensemble sur les orientations à venir, et les actions précises à mener. Pour cela, il faut définir des objectifs réalistes, clairs et précis.Une fois que vos projets seront détaillés, il sera plus simple de trouver les bonnes solutions afin de les atteindre justement.

Une démarche simple d’analyse de votre situation, la méthode QOOC, proposée par l’école IESA (Institut d’Etudes Supérieures des Arts – Paris) permet de faire un état des lieux rapide, seul ou à plusieurs, concernant les orientations à prendre :
1. Qui êtes vous ?
2. Où en êtes-vous par rapport à votre patrimoine d’exception ?
3. Où souhaitez-vous aller : quels sont vos objectifs concernant votre patrimoine d’exception ?
4. Comment atteindre vos objectifs rationnellement ?

En analysant votre situation, vos forces et faiblesses, ainsi que celle de votre patrimoine, il devient aisé de lancer des projets et de comprendre s’ils sont réalisables facilement ou s’ils nécessitent de l’aide extérieure.

Etape 1 : Qui êtes-vous ?


Le plus important dans cette étape de pré-lancement est d’apprendre à connaître et à comprendre vos intentions, vos besoins, votre organisation personnelle et/ou familiale. Mais il s’agit aussi d’intégrer les enjeux auxquels vous êtes confrontés aujourd’hui ou serez confrontés à court terme.

Aussi, pour saisir votre propre condition, c’est à dire vos données personnelles par rapport au bien, il convient de se confronter à sa propre réalité. Voici donc une liste de critères sur lesquels réfléchir.

Le choix

Avez vous hérité du bien ? L’avez vous acheté ? Avez-vous eu le choix ? Vous posez vous aujourd’hui la question du choix de la reprise ?

LA PLACE

Quelle est votre place dans la famille ? Avez vous un entourage (conjoint, enfants, professionnels) pour vous accompagner ? Avez-vous un rôle tacite depuis longtemps auprès de ce patrimoine ? Quelle organisation a été choisie auparavant autour du patrimoine (structuration juridique, partages…) ?

l’environnement

Etes vous seul, peu nombreux, nombreux ? L’environnement familial ou de proches est-il porteur ou bloquant ? Pouvez vous identifier clairement qui sont les moteurs et les freins ? Quels sont les freins et les moteurs à l’action commune ? 

les attributs et l’expérience

Etes vous public ou privé ? Professionnel ou associatif ? Possédez-vous des diplômes particuliers qui pourraient vous servir dans la gestion d’un tel bien ? Avez-vous de l’expérience dans la gestion d’un monument, une formation spécifique ? Nommez chaque chose. Possédez-vous des diplômes particuliers qui pourraient vous servir dans la gestion d’un tel bien ?

Étape 2 : Où en êtes-vous par rapport à votre patrimoine d’exception ?

Puis il s’agit d’analyser votre position actuelle face à votre bien, c’est à dire la posture générale que vous entretenez avec la demeure.

situation professionnelle

Quelle est votre situation professionnelle (emploi en rapport avec votre bien patrimonial, emploi extérieur…) ? Financière (revenus mensuels importants, moyens, héritage…) ? Fiscale ?

situation patrimoniale

Avez vous de l’immobilier patrimonial par ailleurs ? Souhaitez vous en obtenir ?

situation spatio-temporelle

Avez vous du temps à consacrer pour la gestion de votre bien ? Des moyens ? Un budget ? Des aides ? Nommez, chiffrez, qualifiez chaque chose.

Étape 3 : Où souhaitez-vous aller : quels sont vos objectifs concernant votre patrimoine d’exception ?


Ensuite, une fois que votre situation est clarifiée, analysez les objectifs – au sens très large – qui retiennent votre attention. Il y en a divers types selon votre situation (cette proposition n’est pas exhaustive, prenez soin d’approfondir vos objectifs personnels).

Vous pouvez souhaiter :

– Créer et/ou valoriser votre patrimoine immobilier pour vous même ou vos enfants. Aujourd’hui, l’immobilier représente un bon investissement, sécurisé et obtenant des avantages fiscaux par l’Etat.
– Préparer la transmission de votre patrimoine en évitant les risques de conflit et la perte financière liée à la transmission. Afin de protéger l’intérêt de vos proches, il sera peut-être préférable de transmettre le bien de votre vivant (donation) plutôt qu’à votre décès (succession). De même, il est possible d’optimiser fiscalement les droits de succession…
– Se prémunir d’une vente non anticipée, suite à un événement personnel grave. Il s’agirait d’anticiper les risques pouvant advenir (chômage, maladie, incapacité de travail, handicap, décès…) et qui viendrait déstabiliser la bonne gestion de votre bien. Sans avoir à vendre votre bien immobilier, vous pouvez anticiper le plan d’action qui serait à mettre en œuvre.
– Profiter des avantages fiscaux liés à l’acquisition d’un Monument Historique : la possibilité de réduire divers impôts grâce à la détention d’un patrimoine.

– Préparer votre retraite et faire de votre patrimoine, votre nouveau lieu de vie…
– Générer des revenus pour rendre les lieux auto-suffisants…
– Faire de votre patrimoine, un projet de vie…
– Faire connaître votre patrimoine et son histoire…
– Valoriser votre environnement local…
– Alléger le poids financier et temporel qu’un tel patrimoine suppose…

Nous vous invitons donc à :

– Fixer vos objectifs à court (1 à 3 ans), moyen (5 à 10 ans) et long terme (10 à 50 ans).
– Imaginer les conséquences sur votre vie privée que pourraient bien avoir la réalisation de vos objectifs. Y êtes-vous prêts ?
– Partager vos objectifs avec les autres personnes impliquées de près ou de loin dans un tel type de reprise (famille, amis, associations, éventuellement collègues…)

Étape 4 : Comment atteindre vos objectifs rationnellement ?


Personne ne peut atteindre un objectif pour l’année prochaine ou pour dans vingt ans, si des moyens clairement identifiés pour l’atteindre n’ont pas été identifiés. Soyez donc réalistes ! Ne vous mettez pas une barre trop importante mais atteignable, et n’hésitez pas à partager avec vos proches.

Vos objectifs étant fixés, nous vous conseillons donc de rationaliser l’approche en construisant un tableau qui contient :
– la liste de vos objectifs
– les dates limites pour atteindre vos grands objectifs
– les actions prioritaires
– les dates limites pour réaliser les actions
– les moyens personnels à mettre en œuvre
– les personnes / proches pouvant vous accompagner
– les compétences externes dont vous avez éventuellement besoin
– le budget éventuel à prévoir
– quand est-ce que vous aurez le budget disponible

Lors de la rédaction, il s’agit bien d’organiser les objectifs selon vos priorités, et de se laisser le temps de la réalisation et des évènements extérieurs qui viendraient vous ralentir.

Si les moyens d’atteindre les objectifs que vous vous êtes fixés vous semblent ardus, il est possible de faire appel à un conseiller en gestion du patrimoine. En attendant, voilà le tableau que nous proposons :

Conclusion

Ainsi, en répondant à des questions simples sur votre situation professionnelle et privée, ce que vous souhaitez entreprendre et ce que vous avez déjà, vous réussirez à établir des objectifs précis. Il vous sera donc aisé de trouver de bonnes solutions et de vous lancer dans l’aventure !

Le Château de Taillis, acheté par la famille Navarro en 1998 pour être une demeure familiale. En effet, pour le sauver de la vente, il est repris et développé par le fils, Nicolas Navarro, et est aujourd’hui un domaine riche en activités.

Vous pouvez également faire appel à un conseiller en gestion du patrimoine. Ce dernier saura s’entourer d’un expert comptable, d’un avocat fiscaliste, et d’un notaire. Il doit être agréé par le gouvernement et les organismes professionnels, et ses tarifs peuvent varier selon les villes. En moyenne, vous pouvez compter : 150€ pour les honoraires conseil, 300€ pour une consultation (établissement d’un bilan patrimonial par exemple). Si la situation est complexe, cela peut atteindre entre 800€ et 1500€.

Voici d’ailleurs quelques entreprises qualifiées : Gestion et Transaction de France, AltaRocca, BCL&Associés, Grisbee…

Pour aller plus loin

Monter un bon dossier de financement

Réaliser une bonne analyse territoriale

Comment faciliter l’accès d’un monument éloigné ?

Comment améliorer la visibilité d’un monument ?

Le mécénat patrimonial : fonctionnement et utilisation

L’important à retenir dans cet article :

– Une définition du mécénat et les raisons encourageant le mécénat
– Les grands chiffres du mécénat culturel et patrimonial
– Les démarches à suivre pour obtenir un soutien

Qu’est-ce que le mécénat ?

Le mécénat est un soutien financier, matériel ou de compétences apporté par une entreprise ou un particulier à une action, activité d’intérêt général (culture, recherche, humanitaire). Il se différencie du sponsoring parce que les contreparties contractuelles sont fixées dans la limite de 25% de la valeur du don. Les actions commerciales (publicité, vente…) sont donc limitées. 

Quels sont les bénéfices du mécénat ? 

Le mécénat est très encouragé par l’Etat français auprès des entreprises comme des particuliers. 
Pour les entreprises : Réduction d’impôt de 60% de la somme versée dans la limite de 0,5% du chiffre d’affaire hors taxe. Si l’entreprise offre une prestation ou des compétences, l’évaluation de la valeur du don ouvrant droit à la réduction d’impôt, est égale au prix de revient (et non de vente) de la prestation ou de la mise à disposition. 
– Pour les particuliers: Réduction de l’impôt à payer à hauteur de 66% avec un plafond de 20% du revenu imposable. Par ailleurs le mécénat permet de réduire une partie de l’IFI. En effet, 75% du montant de vos dons sont déductibles de l’Impôt sur la Fortune Immobilière. La limite est de 50 000€ (ce qui représente un don de 66 667€).

Le mécénat représente bien plus qu’un intérêt fiscal. En devenant mécène, l’entreprise exprime ses valeurs et contribue à l’intérêt général. Cela lui permet aussi de construire des relations avec son territoire. Enfin, elle peut fédérer ses collaborateurs autour d’une action ou cause. C’est d’ailleurs ce que relève l’Admical dans ses analyses. Un particulier cherchera des avantages similaires, en plus de la satisfaction personnelle de contribuer à sauvegarder le patrimoine. 

Quelles sont les démarches ?


Avant de faire une demande de mécénat, le porteur de projet doit faire différentes démarches. Ces démarches naissent avec la préparation du montage juridique. Elles se terminent à l’obtention des enveloppes de mécénat et la remise du reçu fiscal

1ère étape : se renseigner sur l’éligibilité de son projet à recevoir des dons

Les projets pouvant recevoir des dons sont des projets ayant des activités d’intérêt général contribuant à :
– la mise en valeur du patrimoine artistique
– à la défense de l’environnement naturel 
– à la diffusion de la culture, de la langue et des connaissances scientifiques françaises. 

La réduction d’impôt mécénat s’accompagne d’un justificatif. Il est délivré par l’organisme bénéficiaire et doit être joint à la déclaration d’impôt. On appelle cela un reçu fiscal.

Votre projet peut recevoir des dons à travers une association reconnue d’intérêt général qui pourra reverser les dons pour vos restaurations ou projets d’activités. Il est également possible de les percevoir par d’autres biais. Ceux-ci dépendent de la « nature » et du degré de « protection » de votre bien.

a) Si l’immeuble (bâti ou non) est classé ou inscrit au titre des monuments historiques


Il peut obtenir une convention de mécénat à travers la Demeure Historique. Seuls les propriétaires privés peuvent solliciter la DH à cet effet (coût de la convention 400€). Attention : le reversement des dons est effectué par la Demeure Historique directement auprès des entreprises au fur et à mesure de l’avancement des travaux (la DH prélève une commission de 4% HT sur l’ensemble des montants levés par le propriétaire)

Pour s’assurer d’être parfaitement en conformité avec la réglementation, la Demeure Historique conseille de mener en parallèle les démarches suivantes, : 
– Avoir un dossier complet déposé à la DRAC, 
– Avoir un plan de financement et donc, si possible, avoir obtenu une convention de subvention ou une promesse de taux de subvention.
Les travaux doivent porter sur des parties protégées pour de la restauration, de la conservation ou de la mise en accessibilité au public en situation d’handicap.

b) Si l’immeuble (bâti ou non) appartient à un propriétaire public ou privé (dont association non reconnue d’intérêt général), qu’il soit ou non protégé

Il peut obtenir une convention de mécénat à travers la Fondation du Patrimoine.

c) Si le projet est reconnu d’intérêt général par une plateforme de crowdfunding de type Commeon

C’est la plateforme elle-même qui adresse les reçus fiscaux aux mécènes.


Cependant il faut bien distinguer le mécénat qui est un geste de générosité sans contrepartie majeure du sponsoring. Ce dernier consiste en une opération marketing et engendre des coûts.

2ème étape : établir un document de présentation

Ce document doit être clair, précis et convainquant. Il doit pouvoir engager une belle communauté de mécènes. La Demeure Historique prodigue d’excellents conseils en la matière.

Il faut d’abord définir l’identité de son monument dans le territoire : trouver sa particularité historique, mettre en exergue les spécificités territoriales, valoriser l’intérêt général du projet mené. Puis, il est nécessaire d’identifier l’accroche qui va donner envie à un mécène de devenir partenaire financier. Dans un langage marketing, nous dirions qui va « engager » un mécène, c’est-à-dire émotionnellement susciter son intérêt.
Enfin, vous devez réfléchir à des contreparties pour les mécènes (attention dans la limite des 20% de la valeur apportée par le mécènes). Pour s’inspirer, il peut être utile de repérer les contreparties proposées par les propriétaires qui lancent des projets de crowdfunding, par exemple chez Dartagnans.

3ème étape : identifier les mécènes

Quand le porteur de projet a identifié une ou plusieurs entreprises , il doit se renseigner sur les valeurs de l’entreprise, sur le dirigeant, et sur les éventuels autres mécénats qu’elle a pu faire. Il est préférable de se tourner vers des entreprises au niveau local (région et département) comme l’indique la partie ci-dessous » Vers quels mécènes se tourner ». 

4ème étape : identifier les canaux de distribution pour arriver jusqu’aux mécènes

– Activer le bouche-à-oreille, à encourager par une publication régulière sur les réseaux (Facebook et Twitter étant les plus efficaces pour ces démarches). Se faire relayer par les associations auxquelles vous adhérez est un pré-requis ! 
– Solliciter vos visiteurs, clients passés et présents… ils sont le noyau de votre communauté, surtout si ce sont des fidèles.
– Utiliser des plateformes. Celle de Commeon par exemple, qui organise des programmes de mécénat participatfis en ligne
– Faire du porte-à-porte. Après avoir listé des entreprises de votre territoire qui pourraient avoir des intérêts communs, transformez-vous en « commercial des familles » et partez en conquête. N’oubliez pas : vous devez chercher à servir leurs intérêts ! Insistez sur les intérêts fiscaux mais surtout sur le sens donné à leur engagement… A ce sujet vous pourrez trouver quelques arguments dans la partie suivante.

Vers quels mécènes se tourner ? 

En étudiant l’Admical, voilà quelques indications utiles sur les pratiques actuelles. Elles pourront être autant d’orientations à prendre en compte dans la recherche de vos mécènes.

Se tourner vers les TPE

En France, selon Admical, 14% des entreprises sont des mécènes. Parmi celles-ci, 72% sont des TPE de 20 salariés ou plus, 25% sont des PME et 3% sont des grandes entreprises, 250 salariés ou plus. 

Le budget total du mécénat est de 3,5 Milliards d’euros dont le budget est majoritairement porté les grandes entreprises 60% puis les PME 29% et enfin les TPE 11%. 

Se tourner vers des entreprises régionales, voire départementales 

Les entreprises mécènes privilégient des projets au niveau régional (81%) avant le niveau national. Elles plébiscitent d’abord le mécénat financier puis le mécénat en nature et enfin le mécénat de compétence. 




Se tourner vers les entreprises du secteur du commerce 

Tous les secteurs d’activité économique participent au mécénat avec une majorité portée par le commerce, suivi par la construction et l’industrie, et enfin les services. 





Quelques chiffres clés, autant d’arguments pour convaincre vos mécènes? 


Les arguments des entreprises qui soutiennent le patrimoine (source : Admical)





Parmi les domaines les plus soutenus, le social reste prioritaire (17%) suivi de près par le domaine culturel et patrimonial (15%) puis l’éducation et le sport. 





Les moyens les plus utilisés… avec un petit point sur le crowdfunding







Conclusion

Aujourd’hui, le mécénat est une alternative de plus en plus courante dans le domaine culturel afin de bénéficier d’une aide financière. C’est sans doute la solution possédant le plus d’avantages, autant pour les organismes bénéficiaires que pour les particuliers et entreprises, qui contribuent au développement de leur territoire.
Vous lancer dans ces démarches, c’est sensibiliser vos mécènes à la culture et leur proposer un investissement intelligent contribuant à la valorisation du patrimoine historique, à fédérer leurs collaborateurs et à incarner leurs valeurs.

Pour aller plus loin :

Résultats complets de l’enquête Admical 2016

Banque des financements

Stratégies efficaces pour une levée de fonds en mécénat

Le Crowdfunding : un nouvel outil de financement

Le défi de la connexion internet dans les châteaux. Hephata vous propose de vaincre ces problèmes techniques !

L’important à retenir dans cet article :

 – Les bases d’une bonne connexion internet dans un château
– Les différents moyens de créer son propre réseau internet quand on est dans une « zone blanche »
– Comment avoir internet partout chez soi quand on habite dans un 1000 m² ou quand les murs sont trop épais

Les avantages d’internet

Si vous lisez cet article, c’est que vous avez déjà accès à internet, mais peut être que votre réseau ne vous convient pas et que vous souhaitez l’améliorer.

Internet est aujourd’hui un outil indispensable pour se relier au reste du monde. Même les plus réticents d’entre vous ont surement déjà cédé. Mais n’y voyez pas là un mal. Bien au contraire, acteur du patrimoine que vous êtes, il est grand temps de faire évoluer le domaine.
Avoir accès à internet, c’est ouvrir de nouvelles portes et de nouvelles perspectives d’avenir. Grâce à cet outil, vous aller pouvoir mieux vous faire connaitre et peut être mieux rentabiliser vos investissements si vous décidez d’ouvrir votre propriété au public. Par ailleurs, ce n’est plus « un petit un plus » pour vos visiteurs, mais bien « un indispensable » – à quelques exceptions près.

Ce qu’il faut savoir sur l’accès internet

Si le réseau n’arrive pas jusque chez vous, peut-être que vous êtes néanmoins éligibles à la fibre optique ; n’hésitez pas à contacter votre opérateur réseau qui saura vous conseiller. 
Attention, les opérateurs facturent les tirages de ligne au-delà d’un certain métrage…
Sachez par ailleurs que le premier ministre Edouard Philippe a annoncé vouloir déployer le très haut débit dans l’ensemble des zones blanches de l’Hexagone avant 2022. Une somme de 150€ serait versée au 1,5 million de foyers isolés pour qu’ils puissent se raccorder à la fibre d’ici à la fin du quinquennat. 

Avoir internet haut-débit, même en zone blanche : créer son propre réseau

Une zone blanche est considérée comme telle à partir du moment où il n’y a pas d’ADSL (Asymmetric Digital Subscriber Line).
L’ADSL permet par exemple d’utiliser une ligne téléphonique pour transmettre et recevoir des données numériques autrement que par le service téléphonique traditionnel, c’est-à-dire analogique. Cela permet d’avoir accès au haut-débit.
Mais comment rendre cela possible ? En créant son propre réseau internet grâce à un système de relais et d’émetteurs/récepteurs Wifi
Des exemples de tels réseaux existent déjà et font leurs preuves. Je vous invite à lire l’article « Un particulier a trouvé une solution contre les zones blanches en Dordogne », où il est expliqué comment un habitant a permis à une quinzaine de foyers mal connectés de recevoir le haut-débit.
Ce qu’a fait cette personne retraitée se rapproche d’ailleurs de la technologie WiMax qui transmet les données sans fil, sur un rayon d’une douzaine de kilomètres, à partir d’une antenne-relais reliée à un réseau de fibre optique.

Les relais internet à l’intérieur de la maison

Il est très probable que la Wifi ne parvienne pas à couvrir la totalité de votre logement, ou bien même une partie désirée de votre logement. Cela est dû à une distance trop grande ou à des murs trop épais. Pour remédier à cela, il existe divers relais internet.

1. Le partage de connexion

Lorsque je capte le réseau téléphonique portable.
Aujourd’hui, votre téléphone portable peut servir de box à lui tout seul. Cela est possible grâce à l’outil « partage de connexion ». Le partage de connexion va puiser dans votre forfait internet mobile et va le partager grâce au réseau sans fil, Wifi ou Bluetooth.
Tous les appareils à proximité de votre téléphone pourront ainsi bénéficier de la connexion.
Cet outil est d’autant plus intéressant car les forfaits internet ne cessent d’augmenter – jusqu’à 100 Go / mois, soit 417 heures de vidéos en qualité moyenne (480p) pour donner un ordre d’idée.

2. Les répéteurs

Il s’agit de boitiers qui étendent votre couverture réseau sans fil. Il existe des répéteurs qui passent par le réseau électrique domestique. Pour les utiliser, il faut donc bien faire attention que les pièces que vous souhaitez relier soient sur le même réseau. Il en existe d’autres qui passent par le réseau Wifi déjà existant. C’est-à-dire qu’ils vont capter le signal déjà existant et le relayer dans un certain périmètre. Il faut donc impérativement s’assurer que le répéteur est bien dans le périmètre d’action du routeur. Ce genre de relai coûte entre 50 et 100€. Grâce à un relayeur antenne directionnel, vous pouvez par exemple vous servir de ces bornes d’accès sans fil pour propager votre réseau wifi dans votre jardin. Ou même pourquoi pas, si vous avez un voisin pas trop éloigné, vous arranger avec lui pour n’utiliser qu’un abonnement internet pour deux maisons.

Ils sont trouvables dans tous les grands magasins liés au domaine (Fnac, Darty…), ou chez votre opérateur. Leur prix varie en moyenne entre 50 et 200 €.

3. Les commutateurs / Switch

Ils permettent d’améliorer votre débit internet en le répartissant mieux. Il dirige le trafic dans la bonne direction.
Il s’agit d’un boitier disposant de plusieurs ports Ethernet qui permettent ainsi de multiplier les connexions internet. C’est une sorte de multiprise internet
Mais sa fonction première consiste en la répartition équitable du débit selon la demande.
Le commutateur peut également servir en tant que rallonge et c’est cela qui nous intéresse. Pour cela, on le relie au routeur principal grâce à des rallonges spécifiques que vous pouvez trouver un peu partout, ou grâce à des câbles RJ45, utilisés couramment pour les connexions Ethernet et pour les connecteurs téléphoniques. 

Les commutateurs sont trouvables aux mêmes endroits que les répéteurs. Le prix varie entre 20 et 50 € en moyenne. En revanche, si vous ne souhaitez pas voir des câbles se balader chez vous, je vous conseille plutôt la méthode précédente.

Conclusion

Que ce soit pour votre confort personnel, familial, ou dans un but économique dans l’optique d’ouvrir votre domaine au public, internet est devenu une préoccupation de premier ordre. Tant son accès que la qualité de son réseau sont des facteurs importants que l’on cherche constamment à améliorer. 
Pour les voyageurs, l’expérience numérique prend de plus en plus d’ampleur, et le Wifi est devenu la norme. En plus d’améliorer l’expérience sur place et le relai par les visiteurs, internet permettra de développer votre propre communication et d’ainsi améliorer la notoriété de votre patrimoine.
Internet serait-il la principale clé pour l’avenir de notre précieux patrimoine ?

Pour aller plus loin

Un particulier a trouvé une solution contre les zones blanches en Dordogne

Créer son réseau, l’exemple du switch

Internet dans les hôtels

Internet dans son jardin 

Technologie WiMax

Fonctionnement du répéteur 

8 campagnes de communication efficaces

Réaliser une bonne analyse territoriale pour développer une offre attractive pour un monument. Hephata a rencontré Laurent Chalard pour vous apporter des clés de réponse.

L’important à retenir dans cet article :

 – pourquoi est il intéressant de réaliser une étude de territoire
– quels sont les critères à prendre en compte
– quels sont les outils à utiliser

Introduction

Géographe consultant, Laurent Chalard réalise des travaux pour les collectivités territoriales, concernant les dynamiques socio-démographiques.
Il écrit des articles de recherche sur ces mêmes thématiques dans des revues spécialisées, ainsi que dans la presse pour grand public (Le Figaro, Le Monde, Libération…), et tient également un blog
avec ses différents articles et interventions médiatiques.

1. L’analyse du territoire

Dans quel contexte et pour quelle raison faut-il réaliser une étude du territoire ? 

Cette analyse va permettre un point essentiel qui est de problématiser une thématique, préalable à tout lancement d’activité économique ou d’action autour de ces activités (communication, partenariats, évènementiel…)

Quelques exemples de problématiques :

– Réaliser une étude du territoire sur les aspects sociaux, pour identifier mon public cible et adapter mon activité évènementielle (étudier les grands flux touristiques, les principales thématiques culturelles présentes dans la région, la typologie de visiteurs sera alors utile)

– Réaliser une étude du territoire sur les aspects économiques, pour connaitre mon positionnement par rapport à mes concurrents et identifier les besoins de mes clients avant de lancer une activité de chambres d’hôtes (étudier le nombre d’hôtels, le prix moyen des chambres, le PIB généré par le secteur dans le département, l’emplacement des espaces d’accueil, la typologie de voyageurs… me seront alors plus utiles)

– Réaliser une étude du territoire sur les aspects géographiques, pour connaître les lieux et bâtiments alentours et voir si je peux établir des partenariats avec ses derniers autour de mes activités culturelles (connaitre mes homologues, les activités et prix pratiqués, la typologie de clientèle, les routes / chemins sur lesquels ils sont présents, leurs outils de communication… seront alors des outils clés pour s’assurer de notre complémentarité)

Etablir une problématique permet de gagner un temps considérable dans la multiplication des données et des sources. Il faut toujours rester fixé sur les informations qui vont nourrir la problématique et les synthétiser.

Très concrètement, à quoi cela doit il permettre in fine ? 

En fait, tout dépend de la raison de la mission donc vous vous occupez : cela peut être pour connaître les dynamiques du territoire, sa structure de population, ses centres d’intérêts, pour des besoins d’équipements, pour créer des externalités positives… Il y a beaucoup d’utilités différentes qui dépendent entièrement des motifs du demandeur de l’étude.

En théorie, cela permet de bien comprendre les dynamiques du territoire, afin de gérer les équipements (transports par exemple), les installations pour le public (pour accueillir un public, pour compléter les offres)…

Cela sert exactement de la même façon que les démarches marketing menées par les entreprises privées : par exemple, un supermarché qui veut s’installer sur un territoire a besoin des caractéristiques de consommation de ses potentiels futurs clients.

Pour les propriétaires de château, il s’agit d’une étude de marché territorial, c’est-à-dire de connaître les caractéristiques de son territoire pour orienter les décisions en termes de valorisation économique du château, en étant cohérent avec les opportunités et les menaces (structurelles ou conjoncturelles) offertes par l’environnement.

Comment réaliser une analyse du territoire ? (géographique, historique, économique…) 

Pour réaliser une étude efficace du territoire, il faut effectuer d’une manière générale :

1. Une analyse géographique (ou migratoire)

Le premier élément important est de parcourir le terrain à pieds. Aujourd’hui, on est davantage dans les statistiques alors qu’il est fondamental de bien analyser les paysages, l’environnement (s’il est humide/sec, rural/urbain, beau/laid…). C’est cet aspect géographique, souvent négligé, qui est à l’origine des secteurs d’activités prépondérants, de l’organisation des transports, de la typologie de population présente…

2. Une analyse de l’humain

En ce qui concerne les statistiques, cela nécessite un minimum d’informations afin de reconnaître la dynamique démographique (le nombre d’habitants, l’âge…), mais surtout de mesurer l’attractivité du territoire considéré. Au-delà du profil social du territoire, étudié sur la base de critères objectifs (aisées, populaires, urbaines, péri-urbaines, CSP…), il est indispensable d’étudier les populations « en visite » (les flux de tourisme, les saisons, etc) pour comprendre objectivement les motifs d’attraction des touristes saisonniers, permanents, locaux, nationaux ou internationaux (tourisme culturel, tourisme d’affaire…)

3. Une analyse économique

Il faut tout d’abord regarder la situation économique, qui peut être « productive » (c’est-à-dire, de quoi se compose le PIB du département ou de la région : industries, services aux entreprises, agriculture…) ou bien « résidentielle » (c’est-à-dire, les centres urbains ou péri-urbains, sont-ils des stations balnéaires, occupés à l’année, ponctuellement, des maisons secondaires…)

4. une analyse politique

Il est bon de s’interroger sur les orientations stratégiques des politiques locales (régionales, départementales, communales). S’appuyer sur les éléments présentés permet d’anticiper de nouvelles opportunités de développement et de s’intégrer dans des programmes.

L’offre ne sera pas la même selon le territoire où le château se situe. C’est pourquoi il est essentiel de percevoir tous les éléments de la façon la plus précise possible.

Où trouver les sources, les documents qui aident à la réalisation de ces études ? 

Il y a plusieurs types de sources, souvent indispensables et « assez simple » d’utilisation.

Les données principales, fournies par l’INSEE

Il s’agit d’une base d’études territoriales. On y trouve également des données d’autres instituts, comme la Chambre de Commerce pour les données économiques par exemple.

Les PLU (Plans Locaux d’Urbanisme), situés dans les communes

Ils synthétisent les données de l’INSEE propres à leurs territoires. Il est possible d’y avoir accès à la Mairie de sa commune. Certains sites internet peuvent parfois y donner accès. Il leur est obligatoire d’avancer ces données au public.

Les ScoT (Schéma de Cohérence Territoriale), dans les zones urbaines

Ce sont des documents plus généraux, car ils sont établis à échelle plus large. Le diagnostic d’un territoire est d’une qualité inégale selon les cas car ils sont commandés à des structures privées. Il s’agit donc essentiellement d’informations basiques et non d’une analyse profonde du territoire.

Les recherches vidéographiques sur le territoire à étudier
Les documents d’orientations stratégiques fournis par les Régions ou les Départements

Les DRAC fournissent généralement des analyses assez consistantes de leur territoire sur les plans économique, culturel… et fournissent aussi des éléments concernant les orientations stratégiques de développement. 

Quels sont les outils pour réaliser une analyse du territoire ? 

Les professionnels utilisent souvent l’analyse SIG (Système d’Information Géographique), qui est un programme informatique avec une cartographie détaillée du territoire. Ce n’est cependant pas accessible au public, mais un bon élément pour une analyse environnementale « pure ».

Pour les études géographiques, un autre outil important est la carte topographique au 1/25000ème. Il s’agit de cartes détaillées et en vues aériennes. Elles couvrent l’ensemble du territoire communale, avec de nombreuses informations au niveau de la structure du bâti et du paysage.

L’application Google Map, qui fonctionne sur le même système que la carte topographique, peut être utilisée avant d’aller sur le terrain, bien qu’elle ne soit pas toujours à jour (il y a une rotation sur 10-15 ans de l’INSEE qui relève une portion du territoire) ; et tout le monde peut s’en servir, surtout les propriétaires.

Quelles sont les étapes d’une analyse du territoire ? 

1ère étape

En théorie, on effectue d’abord les premières recherches d’informations sur le territoire, par Google, des données statistiques… Phase de défrichage qui permet généralement d’affiner l’objectif de l’étude.

2ème étapte

Il s’agit de la phase « problématique », lors de l’analyse du territoire on problématise la situation. Dans le cadre de travaux de géographes, un exemple de problématique pourrait être « détailler le fait que les terres sont en voies de désertification dans telle ou telle région et identifier les conséquences que cela engendre ». Pour un propriétaire ou gestionnaire de monument, ce pourrait être « identifier les principales sources de revenus touristiques dans la région et les potentiels à développer ».

Attention : le travail se fait sur plusieurs mois et les recherches prennent parfois plus de temps que prévu.

3Ème étape

Il faut aller sur le terrain, soit faire un tour de la commune, du quartier, des offres concurrentes… afin de faire un travail statistique, et une récolte des données. 

4Ème étape

Le travail d’un consultant sera d’insérer ces données dans des tableaux statistiques, d’analyser et de commenter ces tableaux, puis de synthétiser les recommandations. Pour un propriétaire, il s’agira plus simplement de compiler les éléments selon la logique qui lui est propre pour dégager les grandes tendances du sujet étudié et décider des orientations à prendre en conséquence.

5Ème étape (optionnelle)

La phase finale, pour le consultant, est celle de la restitution auprès des interlocuteurs, grâce à un schéma synthétique. Pour le propriétaire gestionnaire qui agit seul, il sera bon de présenter le résultat de ses recherches à un tiers afin d’éviter les biais naturels liés à la volonté d’aller dans une direction précise en amont de la recherche. Le tiers saura apporter l’objectivité.

Peut on le faire seul facilement ? Quelles compétences faut il avoir ? 

Il est possible pour un propriétaire de le réaliser seul, ce qui lui évitera de faire appel à un professionnel et ce qui sera moins coûteux. 

Néanmoins cela va dépendre de son temps. Une personne retraitée pourra le faire tandis que cela sera plus difficile pour une personne active car le temps des recherches est significatif (compter 2 semaines à 1 mois selon les problématiques des propriétaires). 

Il faut aussi de l’intérêt pour le territoire et surtout ne pas être rebuté par les documents techniques et statistiques. En effet, ces derniers ne sont pas toujours très faciles à appréhender, surtout si cela n’est pas le cœur d’activité de celui qui se fait chercheur ! Bien sûr, il ne faut pas être rebuté par les chiffres. C’est parfois un peu long, surtout lorsque l’on ne sait pas où chercher les données : il faut alors être préparé et patient.

En termes de compétences, il faut en premier lieu de la curiosité intellectuelle, un peu comme pour la démarche historique (par exemple les propriétaires qui exécutent des recherches sur l’histoire de leur château). Donc de la curiosité sur l’espace où a été inscrit le château dans le paysage, véritable moteur à l’époque de sa construction, dans des espaces immenses et ouverts.

Il est aussi utile de posséder des compétences statistiques de base, afin de comprendre les pourcentages, sachant que toute personne un peu diplômée est en capacité de le faire.

Conclusion

Il faut savoir apprivoiser les sources et jongler avec ces dernières, c’est à dire vérifier leur fiabilité et leur cohérence entre elles. Faites attention s’il s’agit de sources différences. Par exemple si elles ne sont pas à la même date ou la même échelle pour un seul territoire. Il devient alors difficile de les comparer. 

Il est également indispensable d’éviter que les informations importantes soient noyées parmi d’autres et que les conclusions soient erronées.

Et enfin il faut avoir du temps.

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