Comment améliorer la visibilité d’un monument ?

Comment améliorer la visibilité d’un monument ? Hephata se penche sur la question de la signalétique extérieure.

L’important à retenir dans cet article :

 – La définition de la signalétique
– Une bonne signalétique doit être simple et efficace
– La marche à suivre pour la réaliser

 « A bien interpréter des signaux certains gagnent leur vie. A mal interpréter des signaux la plupart la perdent » – Daniel Desbiens.


De nombreux lieux culturels et historiques n’ont pas assez d’indications et de directions claires pour que le public vienne facilement. Les personnes peuvent donc se tromper de route ou ne pas la comprendre, et perdre du temps voire renoncer à venir.

Pour éviter cela, il est alors judicieux de penser en termes de signalétique : cela regroupe l’ensemble des signaux destinés à informer, diriger ou avertir dans les bâtiments, sur les routes, les chemins de fer, en mer… 

En effet, une meilleure signalisation de l’endroit, que ce soit en voiture ou en vélo par exemple, permet au public d’arriver facilement à destination, et de garder ainsi une première image positive du lieu. Il est possible de réfléchir à des solutions stratégiques afin que le trajet soit clair et le plus simple possible pour le public.

1. La réalisation d’une signalétique efficace et simple

Après avoir précédemment défini ce qu’était qu’une signalétique, nous vous présentons une méthode pour réaliser une signalisation efficiente, selon L’Instruction Interministérielle sur la signalisation routière et HandiNorme. Cette méthode est constituée en 3 étapes.

Les supports

Tout d’abord, il faut penser au type de panneau dont vous allez avoir besoin. Celui ci se décline sur plusieurs critères :
– La forme : flèche, rectangle, carré…
– La couleur : marron, vert, noir…
– Les dimensions : petit, moyen, grand…
– La matière : carton, métal, bois…
Par exemple : Un panneau rectangulaire en bois peint en rouge, un panneau d’autoroute simple avec le nom du lieu, une affiche proche du lieu indiquant le temps « à 5 min du magasin X à gauche »…
Attention : les formes et les couleurs des panneaux peuvent avoir des significations selon les codes auxquels vous êtes soumis. Pour cela, se référer au site : Catalogue des signaux routiers.

Les emplacements

Ensuite, il faut réfléchir au lieu :
– Le type de route où est implanté le panneau : route nationale / départementale, autoroute, chemins de terre / piétonnier, cycliste…
– L’endroit : Devant le domaine, en centre ville, en face du métro, à 1h30… Il faut que ce soit des emplacements stratégiques, que ce soit par rapport aux transports (gare, métro), qu’aux routes (croisements, directions…).
Par exemple : Panneau placé au croisement entre deux villes, et non au milieu d’une route droite sans possibilité de déplacements autres…
Attention : on ne peut pas faire n’importe quoi ! Il faut respecter les règles de l’art.

Travailler la visibilité

Enfin, il faut une bonne lisibilité pour attirer l’oeil du potentiel public. Cette lisibilité dépend de plusieurs critères :
– La visibilité : la hauteur du panneau, le lieu de placement (forêt, ville…)…
A éviter : panneau caché par des branches/feuilles, par des passants en zone piétonne, panneau trop bas pour que l’on puisse le voir de loin…
– La compréhension : utilisation d’un pictogramme normalisé (que tout le monde connait) si besoin, code couleur homogène sur tous les panneaux…
Exemple : emblème Monument Historique, symbole handicapé, restauration…
– La luminosité : panneau qui doit se voir aussi bien le jour que la nuit, pendant des intempéries (pluie, neige…)… Il faut alors utiliser des panneaux rétro-réfléchissants.
– La typographie : la disposition des caractères, les dimensions, le type de caractères (l’utilisation d’une police standard est préconisée), leur lisibilité (contraste entre les couleurs)…
Contre-exemple : écriture illisible.

Exemple en images :

EXEMPLE À NE PAS SUIVRE (Source : Journal 20 Minutes) : 

Le plus important à retenir dans ce point est donc qu’il est nécessaire d’installer des panneaux à des endroits stratégiques, cohérents et qu’ils soient bien lisibles et clairs.

Il est nécessaire également que vos indications soient homogènes (mêmes couleurs, tailles, contenus…) afin de ne pas perdre le public.

2. La marche à suivre pour installer une bonne signalétique

Une fois que vous avez réfléchi à la meilleure manière d’avoir une signalisation efficace et lisible, il faut donc tenir compte des aspects extérieurs qui entrent en jeu. En effet, de nombreuses conditions sont à respecter pour installer sa propre signalétique.

La cohérence du fléchage

En premier lieu, installer sa signalétique signifie la bonne implantation de vos panneaux à l’extérieur. Pour cela, il faut veiller au suivi du fléchage mais aussi de vos panneaux :
– Le positionnement : ne pas trop espacer les panneaux, optimiser le parcours (qu’il soit le plus simple possible)…
– L’orientation : indiquer correctement la direction. Il convient alors d’éviter les flèches qui indiquent des directions opposées.
– Le placement : endroits stratégiques et points de décisions (croisements…), de manière logique…

La réglementation

Ensuite il faut faire très attention à la réglementation ! En effet, pour les panneaux dits officiels, tels que les panneaux de routes par exemple, il y a des conditions précises à respecter :
– La densité : lourd, léger, quel type de matériau…
– Les dimensions du panneau
– Les supports des signaux : murs, mât, potence…
– La hauteur du panneau au niveau du sol : diffère selon une implantation en ville, en campagne…
– L’environnement : sur une route, près d’un lieu protégé, en centre-ville…

Cela nécessite par conséquent une autorisation de la Mairie de la commune, et vous devez faire une demande écrite au préalable. S’il accepte, il vous indiquera le nombre délimité de panneaux que vous pourrez installer, ainsi que les emplacements possibles selon vos requêtes. Vous pouvez trouver davantage d’indications ainsi que le formulaire dans le lien suivant : Service public pour les droits des panneaux.

Le prix

Prenez aussi en compte le prix : cela peut coûter plus ou moins cher (suivant toujours les mêmes caractéristiques, le type de panneaux, le nombre, le lieu…), mais c’est un investissement qui vaut souvent la peine puisqu’il participe à la communication touristique de votre monument. 

Les partenariats

Il est aussi possible de créer des partenariats avec différentes institutions comme la Mairie de votre ville / commune, la DRAC de votre région, les offices de tourisme les plus proches (ville, département, région)… Ainsi, les autorisations seront plus simples à obtenir, et vous pourrez avoir peut être une aide financière pour l’installation des panneaux.

Les alternatives ou les compléments

Si vous n’avez pas obtenu les autorisations nécessaires ou que vous n’avez pas les moyens financiers ou techniques d’implanter une signalétique en « dur », nous vous invitons à opter pour d’autres formes de communications ( flyers, affiches, plaquettes…). Pour en savoir plus nous vous invitons aussi à lire notre article sur le sujet.

3. Conclusion

Il n’est pas si compliqué de réaliser une signalétique efficace. En effet, il suffit de faire preuve de logique (suivi du fléchage, choix stratégiques des placements de panneaux..) et de simplicité (lisibilité, homogénéité..) tout en respectant scrupuleusement les règlementations en vigueur. Dans tous les cas, et pour être surs de vous, vous avez toujours la possibilité de créer des partenariats avec les établissements touristiques et les collectivités territoriales à proximité.

Pour aller plus loin :

Acheter de la signalisation

Comment améliorer la visibilité d’un monument ?

Signalétique et orientation du public dans un monument