Reprendre un château abandonné : le témoignage d’un repreneur ultra-motivé

L’important à retenir dans cet article :

« Après des années d’abandon, le château de Gardères menaçait de tomber en ruine. Il a été restauré grâce à la ténacité d’un homme, soutenu par les habitants de la région. » (Lavie.fr)

Il n’est pas facile de tout reconstruire lorsqu’un château a été laissé à l’abandon de nombreuses années : par où commencer, vers qui se tourner et comment trouver des moyens de financement ?

Pour nous éclairer, David Liagre qui s’est lancé dans la restauration du château de Gardères nous explique sa démarche, le déroulement de son projet ainsi que les différents acteurs qu’il a pu solliciter . Il nous donne quelques clés pour reprendre un monument historique : 
– Ne pas s’éloigner de la réalité du terrain – notamment sur les problématiques de financement – pour mener ses projets jusqu’au bout ;
– S’entourer de compétences mais aussi de personnes fiables qui permettent de garder le moral et tenir dans les épreuves ;
– Identifier la bonne structure juridique permettant à la fois la gestion du lieu, l’engagement de parties prenantes et le financement.

 Qu’est-ce qui vous a motivé à vous lancer dans un tel projet ? 

À la suite d’une indivision d’une quinzaine de personnes, le château n’était plus entretenu. Voir le château dans un tel état de délabrement était un crève-cœur. A force de passer devant, d’y venir et de le voir comme ça, j’ai eu une prise de conscience. Si on ne faisait rien il allait sans doute disparaitre. Finalement, c’est devenu un peu comme mon enfant !

Pouvez-vous nous en dire plus sur ceux qui vous ont aidé ? Qui sont-ils et comment ont-ils contribué à la sauvegarde du château ? 

Ce sont uniquement des bénévoles qui m’ont aidé. D’abord des amis, puis des personnes attristées de me voir seul dans une telle « galère ». 
Nous sommes une quarantaine, regroupés dans une association que j’ai créé en 2004 : Gardères 1723.

L’association a un bail de 50 ans sur le château et elle s’occupe de tous les abords extérieurs, notamment pour l’organisation des évènements. Chaque personne de l’association est une source de compétences et chacun peut contribuer à sa façon. Par ailleurs, cette association et chaque membre qui la compose constituent un soutien moral très important !

Comment avez-vous planifié l’ensemble des travaux ? 

La priorité fut de mettre le château hors d’eau et hors d’air. Il en allait de sa sauvegarde !

Ensuite, les autres travaux furent planifiés en fonction d’un budget annuel et des disponibilités des artisans. 
Il est difficile de trouver des artisans pour d’aussi vastes chantiers d’autant plus s’ils s’allongent sur plusieurs mois. Ils ne sont pas toujours disponibles ou pas nécessairement qualifiés ! Mais à force de persévérance, nous y sommes arrivés !

Comment avez-vous financé tous les travaux ? Quels sont-ils et quels ont été les plus coûteux d’entre eux ? 

Le château en lui-même, je l’ai financé avec des fonds propres grâce à la revente d’une maison 19ème. Je me suis empressé de faire les travaux de gros-œuvres, les plus urgents, et bien souvent les plus coûteux, tels que la toiture, le chauffage et l’électricité. 

Tout le château est inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques(ISMH), mais je n’ai pas fait les démarches pour obtenir des aides. Me concernant, cela ne semblait pas particulièrement pertinent… 
D’une part, les aides de la DRAC pour les ISMH plafonnent à 20%, et en réalité, elles pouvaient s’élever uniquement à 3%. Par ailleurs, pour refaire la toiture, l’institution souhaitait que je fasse installer une toiture provisoire, le temps de monter un dossier de demande de subvention. N’ayant ni le budget ni l’autorisation pour (8 mois auraient été nécessaires) et étant donnée l’urgence, j’ai opté pour agir rapidement et porter les financements seuls. 

Quelles sont aujourd’hui les ressources qui vous aident le plus pour continuer à entretenir et à faire vivre la propriété ? Avez-vous développé des activités ? 

Les aides du conseil départemental

L’association bénéficie d’aides sur les abords du bâtiment. Uniquement sur les abords car notre conseil départemental n’intervient pas sur le patrimoine classé ou inscrit.  
En revanche, le conseil départemental aide à hauteur de 12000€ sur les abords. Nous avons de la chance dans la région car il s’investit encore un peu. Dans le département voisin, le conseil général a choisi d’orienter ses budgets ailleurs ! 

Les mécènes – via la Fondation du Patrimoine

D’autre part, l’association permet de solliciter la Fondation du Patrimoine et, à travers elle, des donateurs-mécènes.  

Les concours

Le statut d’association a aussi permis de participer à des concours. J’ai notamment obtenu en 2007, le 1er prix départemental et le 2ème prix national pour la restauration du patrimoine local. J’ai ainsi eu le droit à une aide de 20000€, ce qui est loin d’être négligeable.

Et en 2010, la Fondation MH a lancé un concours autour des projets d’accessibilité des jardins à tous, aux handicapés moteurs et sensoriels. L’association a donc récolté là aussi20000€

Au-delà de l’aide financière, ces concours sont un moyen de se distinguer. Nous avons le droit à des parutions dans les magazines, nous sommes invités à des cocktails avec des élus. C’est un excellent moyen de nouer des relations. 

Les activités

Pour les activités, le château ouvre ses portes pour les manifestations nationales telles que les Journées du patrimoine, ou encore les Rendez-vous aux jardins.
En plus de cela, de façon générale, le château est ouvert d’avril à septembre (55 jours) ou durant les mois de juin, juillet et août (40 jours).
Attention : les revenus sont minimes. Si j’ouvre au public, c’est pour partager ma passion !

Enfin, nous accueillons des activités évènementielles (des séminaires et des mariages, par exemple). Mais bien souvent, l’on s’imagine que parce que c’est un château, nous pouvons recevoir un large public. En réalité, le château ne peut recevoir que 90 personnes maximum. L’événementiel reste donc une activité limitée.

Quelles démarches faut-il faire pour mettre en place de telles activités ? 

Il est nécessaire de prendre un bon temps de préparation pour organiser des événements. Pour les évènements nationaux, nous sommes responsables de procéder à l’affichage des affiches qui nous sont envoyées. 

En ce qui concerne la démarche de communication pour les Journées du patrimoine, ou encore les Rendez-vous aux jardins, il faut s’inscrire auprès de l’Etat. Certains communiquent leurs actions dans les journaux locaux ou sur leur site internet.

En ce qui concerne la démarche de communication pour l’évènementiel, nous informons soit grâce au site du château ou grâce à Facebook, mais surtout par le bouche-à-oreille. Je suis quasiment le seul château ouvert au public dans les Hautes-Pyrénées, ça aide un peu !

Quels conseils donneriez-vous à un jeune repreneur de château ? 

D’abord, de ne pas avoir peur et de surtout de bien s’entourer pour garder le moral ! Mais aussi, de ne pas avoir peur d’avancer seul… 
En réalité, il s’agira de faire face à la jalousie de certains et aux préjugés malheureusement bien ancrés d’autres… Avoir un château ne signifie pas que l’on est riche ! 

Ensuite, avant de se lancer, il est nécessaire de s’informer sur la dure « réalité des choses ». Il existe un fossé entre la théorie et la pratique, aussi ne faut-il pas laisser aveugler par les promesses des uns et des autres…

Enfin, je conseillerai de s’inscrire dans les associations telles que la Demeure Historique, la Fondation du Patrimoine, ou encore les VMF. Cela permet de participer à des concours comme ceux auxquels j’ai participé, et d’obtenir une certaine visibilité.

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Comment attirer un public de niche ? Le développement d’activités haut-de-gamme permet d’attirer un public de niche : exemple du Château de Courances.

L’important à retenir dans cet article :

Vous cherchez des activités de qualité à développer dans votre domaine ? Vous ne voulez pas installer de grosses infrastructures qui viendraient dénaturer votre château ou vous déloger ? Le château de Courances, habité par ses propriétaires, accueille de nombreuses activités au sein d’un espace de 75 hectares.

Le domaine a su développer un véritable écosystème « haut de gamme ». Gastronomie, sport, cinéma, gîtes, potager de plusieurs hectares , tout est présent dans ces lieux. Ils sont restés harmonieux, rustiques et authentiques ! 

Contrairement aux idées reçues, proposer des prestations haut de gamme ne nécessite pas forcément de réaliser des aménagements qui feraient perdre son âme à votre château. En revanche, cela nécessite une organisation bien rodée avec des personnes impliquées et des propriétaires qui restent très investis dans la vie du domaine en gardant une vision d’ensemble sur toutes ces activités.

HEPHATA– Quelles sont vos astuces pour proposer des activités haut de gamme sans grandes installations et sans dénaturer le charme de votre château ?

MATHILDE LORAND – Par exemple, parmi nos nombreuses activités, nous proposons du polo. L’activité en tant que telle ne nécessite pas de grosses infrastructures : le domaine possède un grand terrain d’honneur de dimensions règlementaires (275m x 145m) . L’aménagement a simplement consisté en un nivellement du sol, une tonte régulièrel’installation de quatre piquets aux extrémités et le tour était joué ! Il y a également des écuries sur le domaine de 75 hectares pour accueillir les chevaux. 

Le polo, une histoire de famille

La création du club et l’histoire des propriétaires sont indissociables. En effet, plusieurs membres originaires d’Argentine, pays dans lequel le polo est une des disciplines phares, pratiquaient ce sport à haut niveau.

Toute l’année, nous accueillons également du public à « la Foulerie ». Il s’agit de notre salon de thé, réhabilité dans un ancien moulin à chanvre. Certains soirs, le temps d’un dîner des chefs du monde entier installent leurs brigades à La Foulerie et réalisent des plats directement avec les légumes du potager de Courances. Il est également possible de réserver la Foulerie pour des évènements privés. Concernant les aménagements, ils sont parfaitement authentiques ! Bien que la cuisine soit demeurée légèrement « spartiate », elle n’empêche pas de réaliser d’excellentes prestations !

Un potager biologique

En 2013, nous avons choisi de relancer le vieux potager de deux hectares qui a obtenu la certification Agriculture Biologique (AB) depuis Janvier 2015. La boutique se situe dans le domaine qui s’étend jusqu’au cœur du village de Courances. Elle est installée dans une vieille grange réhabilitée. Sa proximité avec le village permet aux habitants de venir acheter leurs produits du potager de Courances en vente directe. Nous collaborons également avec l’AMAP d’Epinay-sur-Orge

De plus, nous bénéficions d’une appellation numérique, Tomato & Co qui propose des parcelles « dédiées » à des familles, des entreprises et des restaurateurs qui peuvent décider ce qui leur sera livré tout au long de l’année. Les jardins possèdent une entité juridique « les jardins de Courances » , il s’agit d’une entreprise agricole à responsabilité limitée (EARL). Ces labels confèrent une tonalité particulière aux activités autour des jardins. Grâce à eux, nous assurons d’une certaine qualité de produit, d’une organisation reconnue, un niveau de service important. 

Un décor pour les tournages de film

Enfin, le château offre un merveilleux décor pour les tournages. Là encore, nous n’avons pas eu besoin de mettre en place des aménagements spécifiques pour accueillir ces sessions de tournage. L’équipe technique est libre de s’approprier le lieu. Les séances de tournage ont lieu en intérieur et en extérieur. Les metteurs en scène choisissent parfois de changer la décoration dans une pièce ou bien de repeindre un mur, mais nous n’effectuons pas d’aménagements particuliers.
C’est une location à la journée, cependant si le tournage dure plusieurs semaines ou mois le tarif varie en fonction. Cela dépend également du nombre de techniciens présents sur place. Le domaine de Courances a accueilli un gros tournage en 2016 pour le film Le Sens de la fête. Les tournages aussi longs n’ont lieu que tous les cinq ans environ.

Finalement vous avez opté pour des activités avec une image plutôt prestigieuse qui se prêtent au lieu, mais… est-ce seulement une question d’image ? Qu’y a-t-il concrètement derrière tout ça ? 

Certes, il y a de l’image, de la communication, etc… mais c’est avant tout grâce à desinfrastructures humaines et une véritable équipe de professionnels que nous pouvons maintenir cette prestance. J’essaie de coordonner un peu toutes ces activités : il y a des contraintes d’activités et de calendriers à respecter.

Ainsi, en temps normal le château n’accepte qu’entre deux semaines et un mois de tournage de cinéma par an. Ceux-ci stoppent la vie du domaine quasi totalement : « il suffit que l’on tonde la pelouse pour que le bruit dérange le tournage. » 

Pour cette raison, nous ne pouvons pas nous permettre d’exercer certaines activités comme les mariages car cela empêcherait le bon déroulement de celles qui s’effectuent parallèlement. La contrainte est qu’ils nécessitent une privatisation à la journée, de plus le domaine offre déjà beaucoup de prestations, ce serait une activité supplémentaire à gérer !

Au quotidien, chaque activité est orchestrée par des professionnels du milieu

Ainsi, plusieurs maraîchers entretiennent et récoltent les légumes du potager. Ils proposent des initiations faites au jardin pour les groupes, écoles primaires, collèges, ou encore les écoles spécialisées en maraîchage ou en horticulture pour lesquelles la diversité du jardin suscite un intérêt tout particulier. Ces initiations sont directement données par les maraîchers. 

Le club de polo, lui, propose des entraînements avec des professionnels, notamment Nelson Larocca, joueur de polo argentin depuis plus de vingt ans. Des cours de polo sont donnés par les joueurs professionnels et chaque week-end des sessions d’entraînementssont organisés . Pour s’inscrire, il faut simplement obtenir la Licence de la Fédération Française de Polo, la même démarche qu’une inscription dans un autre sport, et être membre de l’Association de Polo de Courances. Celle-ci organise occasionnellement des tournois amicaux et internationaux, jumelée avec l’association Roude Léiw Polo Club à Luxembourg, auxquels les visiteurs peuvent venir assister.

la Foulerie, nous travaillons avec des grands chefs du monde entier. On peut citer le chef triplement étoilé, Yannick Alleno, le Meilleur Ouvrier de France Eric Trochon, ou encoreMikkel Maarbjerg, chef danois doublement étoilé au Guide Michelin.

Le domaine de Courances est un lieu très dynamique ! Avez-vous des collaborateurs extérieurs pour vous aider dans certaines activités ? 

Oui, nous sommes en collaboration avec le Comité Départemental et Régional du tourisme. Plus particulièrement, dans la gestion de nos cottages, nous l’avons déléguée à Pierre d’histoire, entreprise spécialisée dans l’hébergement des sites du patrimoine d’exception. Nos cottages sont des gîtes situés face au jardin japonais, restaurés dans un vieux bâtiment. Il y avait notamment un vieux moulin, une scierie… Nous devions en faire quelque chose, nous ne voulions surtout pas laisser ce patrimoine à l’abandon

Par ailleurs, l’agence City Junction à Fontainebleau contribue à la location de nos appartements aux étudiants de l’INSEAD (grande école de commerce) à Fontainebleau. Nous disposons de sept appartements qui se trouvent dans le domaine du château, plus précisément dans un corps de ferme réhabilité. Ils sont aujourd’hui tous occupés. 

A l’avenir, y a-t-il des activités que vous aimeriez développer ? 

Nous aimerions développer l’aspect séminaire sur deux ou trois jours et proposer des gîtes avec neuf couchages pour les groupes, restaurés dans une vieille bâtisse située dans le domaine.

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Un festival pour contrer la mérule : une action solidaire pour sauver le château familial

L’important à retenir dans cet article :

Une action solidaire pour le château ! Alors que le château est attaqué par la mérule pleureuse et se dégrade de jour en jour, une bande d’amis décident d’organiser un festival « fait maison » mélangeant styles et générations pour faire revivre leur château et le sauvegarder à long terme. 

Un évènement qui demande de l’organisation et de l’anticipation pour son bon déroulement !

Tout a commencé quand, « avec mes cousins, nous avons pitché l’idée auprès de ma grand-mère. Par la suite s’est formée l’association « La forge festival » dont le noyau dur, initialement de 9 personnes, est maintenant composé de 15 personnes, ayant participé à toute l’organisation du festival ! »

 HEPHATA – Comment vous est venue l’idée de créer un festival ? Comment avez-vous défini le style de votre concert ? 

 Marjolaine Clough d’Argentré – C’est avec une bande d’amis passionnés de musique, certains étant musiciens, ainsi que des connaissances dans l’événementiel et des architectes que nous avons eu la volonté de créer un festival au château pour, à travers un loyer payé à la SCI du château, récolter des fonds pour les travaux. Autre que financier, notre objectif était de « décloisonner les groupes sociaux et les âges par la musique » : 
 « J’ai pu faire découvrir l’électro à ma grand-mère, c’est un véritable lieu de rencontre entre les générations ! » 
Tout d’abord le concert débute avec la cérémonie d’ouverture, ensuite nous avons un mélange de plusieurs styles, il y a du rock, du jazz, de la cumbia, du rap, de l’hard rock, trois styles d’électro et deux représentations de moderne jazz ! C’est un festival multidisciplinaire qui regroupe plus de 30 artistes ! 

Nous avons voulu recréer une ambiance telle que celle des Fêtes de la Lumière à Lyon avec du mapping visuel ou vidéo qui permet de recréer des images de grande taille sur des structures en relief ou des monuments, ou recréer des univers à 360° sur le château. Musicalement parlant, nous voulions ramener les trois sous cultures Electro, ainsi que mélanger toutes les générations. De plus, le festival propose des concerts en live toute la journée.

Comment avez-vous présélectionné les artistes ? Avez-vous d’autres partenaires au niveau local ? Quels moyens de communication ont été mis en place ? 

Concernant les artistes qui se sont produits au festival, pour la plupart il s’agit de connaissances, ainsi que des amis musiciens. 
Cette année, pour la deuxième édition des artistes viennent d’eux-mêmes nous voir pour se produire sur scène ! Pour les autres, nous avons fait au cas par cas en fonction de notre sélection faite par Loris Bernot, en charge de la programmation. Notre démarche était la suivante : contacter les artistes, les convaincre de notre projet, se mettre d’accord sur les termes & conditions. Parfois nous pouvions prendre contact avec l’artiste directement, dans certains cas nous étions obligés de passer par son manager.

Nous avons bénéficié du soutien de la Mairie de Chailland, qui nous a fourni beaucoup de matériel et de l’aide précieuse lors de l’installation et désinstallation. Localement, nous avons eu de très bons retours des personnes alentours ainsi que des festivaliers.

Par ailleurs, nous avons travaillé main dans la main avec divers acteurs régionaux, parmi eux : La Ferme Du Theil, La Suzanaise, Sweat Lodge, Input Selector, Horus Solutions, M. Yves Travers, M. Jérôme Jousset de La Ferme d’Habit et la Communauté des Communes. 

Le festival a attiré plus de 300 personnes l’année passée ! Le pass 3 jours coûte 50 euros, de plus, des prix préférentiels sont proposés aux riverains qui souhaiteraient venir au festival. Les seules préventes disponibles sont les pass 3 jour et/ou une place dans le bus La Forge faisant le trajet Paris-Chailland.

Quelles sont les démarches nécessaires à l’organisation d’un festival ? Quelles sont les normes à respecter ? 

S’il s’agit d’un lieu privé, vous aurez plusieurs obligations administratives pour le bon déroulement de votre festival. 

1- Autorisations

– Demander une autorisation en mairie entre 5 mois et 6 semaines avant le début du festival en fonction de sa taille

– Pour la mise en place de chapiteaux, tentes ou gradins, une demande d’ouverture au public est nécessaire au moins un mois avant le festival, avec un dossier de sécurité (que nous détaillerons plus bas)

– Pour installer un bar il est nécessaire d’avoir l’ autorisation de la mairie ou de la préfecture de Police pour les grandes villes et respecter les règles sur le débit de boissons ponctuel. L’autorisation d’exploiter un débit de boissons ponctuel est généralement acceptée par les services de l’Etat civil, sous la forme d’un arrêté municipal. Par l’obtention d’une licence, elle vous permettra de vendre de l’alcool à consommer sur place ou à emporter à condition que le responsable du lieu en soit le garant. Des conditions horaires sont à respecter, et le respect d’une distance minimale de 100 mètres avec des bâtiments protégés, tels que des écoles, hôpitaux et monuments. Cependant, dans certains cas, des dérogations peuvent être accordées.

Pour faire votre demande d’autorisation, vous devez vous rendre à la mairie ou la préfecture 3 semaines avant l’évènement. Il faut déposer un formulaire et des pièces justificatives. La mairie ou la préfecture transmettre ensuite la demande à la gendarmerie.
En plus de cette demande, il est impératif de déclarer l’ouverture du débit de boissons au Trésor Public et de régler l’éventuelle taxe attribuée. (si vous n’êtes pas une association)

Pour le débit de boissons occasionnel, seules les boissons de catégorie 1 (boissons sans alcool) et 2 (boissons fermentées non distillées, type vin, bière, cidre) sont autorisés. 

2- Assurances

Votre assureur doit couvrir votre responsabilité civile en cas de préjudice causé au public. 

3- Sécurité

Enfin, une commission de sécurité visitera le lieu du concert, pour s’assurer qu’il est possible d’organiser un festival dans de bonnes conditions et d’accueillir du public. Vous devrez fournir un dossier de sécurité complet décrivant le festival, la jauge, les plans et certifications de conformité aux normes des installations (surtout électriques).

Il était nécessaire de préparer avec soin la Commission de Sécurité

• Accorder une importance quant aux règlements liés aux parkings
• Les premiers secours doivent pouvoir être apportés sur place, il est conseiller d’avoir la présence d’un pompier et d’une ambulance en cas d’urgence. Dans certains cas , l’autorité de police peut exiger la mise en place d’un  Dispositif Prévisionnel de Sécurité (DPS).
– Les règles de circulation appliquées
– La mise en place d’une équipe de sécurité ou de bénévoles pour assurer le contrôle des accès, la sécurité des lieux et la surveillance du matériel de spectacle
– Contrôler l’emplacement des chapiteaux qui ne doivent pas être trop près des arbres
– Disposer des extincteurs et points d’eau à proximité…
– Respecter les seuils de niveaux sonores (privilégier la multidiffusion et non seulement des enceintes sur scène)
– Pour prévenir de l’alcoolémie au volant, il est conseiller de mettre un place un stand de prévention routière avec des éthylotests gratuits

Un guide d’organisation des évènements rassemblant du public est disponible  en ligne

La préparation du camping aussi été une affaire spéciale.
 C’est autant de détails à ne pas négliger et anticiper ! 

Afin d’aider les propriétaires qui voudraient faire la même chose que vous, quels conseils précis donneriez-vous pour réussir un beau concert ? 

L’organisation d’un festival est un engagement qui prend du temps tant dans sa préparation que dans le rangement et le démontage. 

 1. Les détails ne sont pas à négliger ! Notamment il est bon d’anticiper les temps de rangement. Par exemple, cette année le verre est interdit. En effet trier les poubelles est un travail de grande ampleur qui nous a demandé 22h d’effort ! C’est un détail que nous n’avions pas anticipé et dont « on se serait bien passé » ! Cette année il n’y aura pas de verre, seulement des éco cup 

 2. Ensuite, tout dépend de si l’on souhaite réaliser le concert en extérieur ou intérieur. . Les différents aspects à bien vérifier : 

• Ne pas lésiner sur la qualité du système son car l’ambiance est très importante

• S’entourer de professionnels ou de personnes qui ont des compétences dans l’évènementiel. « Organiser un tel festival requière des compétences de management. Vous devez réussir à tout coordonner et être à l’écoute tant de l’équipe technique qu’artistique. » 

Communiquer en amont sur l’évènement par des affiches et sur les réseaux sociaux.

Pour aller plus loin

Page Facebook du festival 

Teaser de l’événement 2018 

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8 campagnes de communication efficaces

Créer une école de cuisine dans un château : exemple des Master Class de Fey

L’important à retenir dans cet article :

Développer une activité adaptée en fonction de son histoire et de son territoire, c’est une question de convictions ! 

Vous possédez un château avec une histoire forte ? N’hésitez pas une seconde ! « Je conseillerais à tout propriétaire d’aller simplement là où on a envie d’aller et jusqu’au bout de ses rêves ! » Sylvie Angel.

Vous êtes dans une région avec un terroir et un caractère qui se prêtent à la gastronomie, à l’œnologie, ou à d’autres activités ? Utilisez ces ressources ! 

Seulement, comment orienter ses activités en cohérence avec l’image et les ressources de son territoire ?
Dans cet article, Sylvie Angel nous explique comment elle est parvenue à faire revivre les masters class de cuisine au château du Feÿ, faisant écho à l’ancienne prestigieuse école de la Varenne, en utilisant les ressources locales.

Qu’est-ce qui vous a poussé à reprendre ce château et à vous lancer dans ce projet de développement ambitieux ? 

C’est une histoire de gastronomie…

C’est grâce à un ami restaurateur dans la région que nous avons découvert le château du Feÿ et son histoire culinaire : « mon mari et moi étant passionnés de cuisine, nous avons été tout de suite séduits ! » 

La précédente propriétaire était Anne Willan, professeure de cuisine anglo-américaineformée au Cordon Bleu , école de cuisine d’excellence, et élève de Julia Child pionnière aux Etats-Unis dans la gastronomie française et ses techniques de cuisine.  

Anne créa l’ école de cuisine de la Varenne en 1975, qui fut l’une des premières écoles de cuisine professionnelles en France à offrir un enseignement simultané en français et en anglais et des diplômes professionnels reconnus. L’école était initialement basée à Paris et les programmes de La Varenne qui comprenaient un mélange de programmes de certificat professionnel et de cours de dégustation gastronomique, se sont poursuivis au Château du Feÿ jusqu’en 2007. 

La propriétaire écrit des livres de cuisine

Par ailleurs, Anne écrit de nombreux livres de cuisine comme « La Varenne Pratique » et la série « Look and Cook » mais aussi « Willan’s The Country Cooking de France » qui a reçu deux prix du livre de la Fondation James Beard 2008 pour le meilleur livre de cuisine international. 

Cependant, des incidents familiaux les poussent à quitter le château en 2007. Les programmes de La Varenne au Château du Feÿ se terminent et La Varenne déménage à Santa Monica en Californie. Sylvie Angel et son mari décident de partir à la rencontre d’Anne Willan à la fondation Julia Child à Los Angeles dans le but de relancer les Master Class. Ils vont également à la rencontre d’ Amanda Hesser à New-York, une ancienne stagiaire à l’école de Varenne au château qui s’est passionnée pour le potager et a développé un jardin aromatique. Désormais, elle poursuit sa carrière dans l’alimentation aux Etats-Unis et dirige Food52, une entreprise de 45 employés. « Elle était très heureuse lorsque nous lui avons appris que nous avions racheté le château et que nous voulions faire revivre les masters class de cuisine. » 

Le château accueille maintenant une grande diversité d’activités, en lien avec la gastronomie

 Les masters class ne sont rouverts que depuis 6 mois, mais nous avons déjà pu reconstituer le jardin aromatique au château et développer un hectare de potager ainsi qu’une truffière. Nous effectuons en parallèle des promenades gourmandes, de découverte où l’on apprend au public ce qu’il est encore possible de manger dans la forêt. Des « week-end truffe » sont proposés, avec des initiations dans lesquelles nous montrons comment chercher les truffes.

Aviez-vous des compétences spécifiques concernant la gastronomie ou la pédagogie culinaire ? Comment vous êtes-vous organisés en famille ? 

J’ai dû effectuer un stage pour apprendre certaines règles, donner des cours et suivre le stage obligatoire d’hygiène. Cette formation hygiène alimentaire (HACCP) est obligatoire depuis le 1er octobre 2012. Les responsables d’établissements de restauration doivent avoir au moins une personne justifiant d’une formation en matière d’hygiène alimentaire dans leur effectif.

La formation dure quatorze heures minimums et doit permettre au professionnel d’acquérir les capacités nécessaires pour organiser et gérer l’activité de restaurationdans des conditions d’hygiène conformes à la réglementation.
Concernant la répartition des rôles entre les membres de la famille : je m’occupe de la partie « cuisine », mon mari des travaux, et ma fille de la location. Les cours de cuisine sont quant à eux donnés par des chefs cuisiniers.

Quelles installations spécifiques ou normes sont requises pour un tel projet ? 

La cuisine de 45 mètres carrés a été refaite entièrement par Bernard Viot qui a aussi fait celle du Bristol à Paris. Nous avons dû respecter des normes d’hygiènes et de sécurité. Le mieux est de faire appel à une commission de sécurité auprès de la préfecture. Elle sera à même de vous dire les travaux à effectuer pour vous mettre aux normes. Il s’agit d’une cuisine professionnelle et privé soumises aux normes des restaurants  .
Il est compliqué d’aménager de telles infrastructures dans un château ancien, notamment avec la cheminée en plein milieu de la cuisine. De plus ces travaux engendrent un budget conséquent qui, pour notre part, ont été entièrement financés sur fonds propres.

Lancer ce type d’activité nécessite certainement d’être bien entouré… Pourriez-vous nous parler de « l’écosystème » que vous avez su mettre en place ? 

D’abord, le marché local et le terroir sont des « donnés » indispensables. Par exemple, nous utilisons les truffes de bourgogne et du Périgord que nous cultivons nous-mêmes. Nous sommes sur le principe de « Farm to table » , ce qui signifie que nous utilisons exclusivement nos propres produits. 
Dans le potager nous comptons plus de 52 variétées de légumes plantés ! Nous avons aussi un verger, puis des truffiers du Périgord…

Puis, en termes d’entourage, nous travaillons avec Harry Drissen formé et diplômé du Cordon Bleu Paris. Dans un premier temps, il élabore les cours de cuisine sur plusieurs jours au château. Ensuite, il donne des cours en plusieurs langues. 
Nous faisons également appel à Jean luc Barnabet  pour les diners spéciaux « truffe de bourgogne ». D’autres grands chefs viennent du monde entier comme Cathleen Clarity de l’école des chefs américaine , Keigo Kimura, chef étoilé d’Auxerre, Ruben Sarfati  qui a participé à Top chef.

Pour l’avenir, nous souhaiterions aller encore plus loin… Par exemple, établir des partenariats avec la CIA culinaire et le Cordon bleu  en particulier avec le chef Briffard  , chef exécutif et directeur des Arts Culinaires de l’école.
Nous avons aussi un projet de jardin médicinal où il faudra certainement s’entourer d’experts de la question…

Finalement, monter un tel projet requière beaucoup de cohérence : 

– Un désir de développement des propriétaires en cohérence avec les atouts du territoire et l’histoire du château

– Une organisation centrée autour d’une thématique unique, qui se structure grâce à des partenaires d’excellence, reconnus dans leur domaine

– Une préparation méticuleuse des activités : la formation et la mise aux normes en étant deux composantes essentielles

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Quelles astuces pour l’entretien d’un jardin remarquable ?

L’important à retenir dans cet article :

Entretenir un jardin d’exception demande beaucoup de temps et de connaissances. Certains propriétaires relèvent le challenge de l’entretenir eux-mêmes, d’autres préfèrent déléguer cette tâche à des professionnels.

Cet article fournit quelques conseils et préconisations (avec les liens vers les sites d’experts qui vous fourniront tous les détails dont vous aurez besoin) :

o Quand et comment entretenir une pelouse, des haies, et des arbustes ? 
o Quelques petites astuces pour vous simplifier l’entretien

Une saison pour tout

La vie des végétaux est rythmée par les saisons. A chaque saisons plusieurs facteurs sont à prendre en compte pour bien entretenir son jardin, comme la composition des sols, le climat ou les jours d’ensoleillement. Ces éléments varient d’une région à l’autre. 
Voici les quelques grandes actions à mener en fonction des saisons :

En hiver 

Lorsque l’on croit que le jardin est endormi, il se prépare en silence à son renouveau ! Pour cela, il est bon de l’accompagner pour qu’il puisse renaître dans de bonnes conditions. Il faut impérativement protéger vos plantations du vent et du gel si cela n’a pas été déjà fait en automne. 
En revanche, la neige n’est pas forcément nuisible au jardin – elle peut constituer un bon isolant et permet de conserver une température aux alentours de 0 degré au sol – toutefois, il est conseillé de la retirer quand elle risque de faire ployer les arbustes sous son poids.

Au printemps 

Les pluies de fin d’hiver et les douces températures redonnent de la vigueur à la végétation qui repousse plus vite. Il faut « faire un ménage de printemps » , autant pour le jardin lui-même que pour vos outils de jardinage, afin d’éviter la transmission des maladies. C’est la période idéale pour planter et nettoyer votre jardin, aérer la terre, la préparer à la plantation en la désherbant notamment et éventuellement la traiter contre les nuisibles. 

En été

Durant la belle saison, les tondeuses ronronnent et les cisailles claquent. En fonction du perfectionnement de la taille que vous souhaitez, les opérations sont à renouveler plus ou moins régulièrement. Pensez à arroser vos plantations, de préférence tôt le matin ou en fin de journée mais jamais en plein soleil.

En automne

La nature nous offre son dernier spectacle avant de se préparer à l’hiver et au froid. Garder un jardin propre, vous aidera à bien préparer l’hiver qui arrive. Il est conseillé de ramasser les feuilles mortes et fleurs fanées. Avant les premières gelées, rentrez les plantes en pots et protégez celles qui ne peuvent pas être rentrées avec un voile d’hivernage. 

Une astuce pour un jardin vert toute l’année, est de planter environ 1/3 de plantes à feuillages persistants tels que les buis (pousse très longue et entretien contraignant), la lavande, et bien d’autres…

Des outils et des saisons pour chaque variété

La taille des haies, arbustes et rosiers

La solution la plus économique, mais aussi la plus contraignante, est de tailler ses arbustes et ses haies soi-même. Pour cela il vous faut donc des outils de jardinage adaptés. Vous pouvez donc utiliser une cisaille, un sécateur, une scie arboricole pour les branches, un échenilloir pour atteindre les hautes branches, ou encore une serpe pour les plus grosses branches d’arbustes. Il y a aussi des outils électriques qui demandent moins d’efforts tels que le taille-haie, l’élagueuse, ou encore l’ébrancheur. Pour ces outils, comptez entre 50 et 130 € pour l’ébrancheur et entre 90 € et 300 € pour les élagueuses les plus performantes.

Pour les gros arbres, faites appel à un professionnel, un grimpeur. Ne prenez aucun risque ! Il est conseillé de les tailler une fois dans l’année

En hiver

Vous pouvez couper les branches mortes ou abîmées de vos arbustes et les branches qui déséquilibrent la structure de la plante, afin que la repousse soit homogène. A la fin de l’hiver commencez la taille, mais attention n’intervenez jamais lorsque le bois est encore gelé.

Au printemps

Au printemps, les arbustes ou arbres fleurissants sont généralement taillés en mars ou avril tandis que ceux à floraisons printanières doivent être taillés après les fleurs. Une taille de nettoyage est nécessaire pour les rosiers et profitez-en pour apporter de l’engrais.

En été

C’est le dernier moment pour effectuer la taille des arbustes qui ont fleuris pendant le printemps. Pensez à arroser les jeunes plants et taillez les haies régulièrement.
Pour les rosiers, coupez les rejets qui poussent à ses pieds pour éviter qu’ils ne puisent dans les réserves de la plante. 

À l’automne

A l’automne, taillez vos arbustes pour leur redonner vigueur. C’est le moment de planter vos arbres et arbustes, comme le dit le dicton : « A la Sainte Catherine, tout arbre prend racine ». Concernant les rosiers, rabattez-les d’environ 1/3 de leur hauteur et ramassez les feuilles malades. Paillez le pied des rosiers avec des feuilles mortes, de la paille ou des résidus de végétaux pour éviter le gel.

L’entretien de la pelouse

L’entretien manuel classique

Une belle pelouse demande un entretien très particulier. Tondre n’est qu’une partie des étapes nécessaires. Il faut aussi désherber, fertiliser, etc. Vous trouverez une proposition de calendrier ici .

Les plus perfectionnistes d’entre vous tondent leur pelouse aux ciseaux, les plus écolos utilisent la tondeuse électrique, les plus classiques la tondeuse thermique, et enfin ceux qui ont les plus grandes superficies utilisent sûrement une tondeuse auto-portée, aussi appelé « tracteur de tonte ». Enfin les plus modernes utiliseront le robot tondeuse totalement autonome, adaptable, rentable et performant ! Son coût est de 500 à 1500 € pour les plus performantes. Cependant il est important de choisir le bon modèle…pour vous éclairer rendez vous sur le site Que choisir

Sachez qu’il existe des tondeuses équipées d’un kit mulching. Une tondeuse mulching hache l’herbe et la redépose sur la pelouse. Ainsi vous obtenez un engrais naturel et un paillis protecteur contre la sécheresse. Ce type de tondeuse demande néanmoins une tonte plus fréquente, 2 à 3 fois par semaine. Le coût d’une telle tondeuse est de 180 à 300 € selon la marque. 

En hiver

L’hiver, l’herbe est un peu moins verte et repousse moins vite. La fréquence de tonte est donc moins régulière alors que tondre la pelouse se fait presque toutes les semaines en été. La première tonte de l’année s’effectue en mars et avril, assez courte pour stimuler la pousse. N’hésitez pas à la nourrir, en apportant un engrais pour gazon.

En automne

L’ automne est la période de renaissance pour un gazon qui a souffert de la sécheresse, apportez un engrais de fond plus riche en potassium et moins azoté. Effectuez une tonte assez haute, pour bien préparer votre pelouse à l’hiver. 
Pour en savoir plus

La vigne-vierge

Elle nous offre un festival de couleurs toute l’année avec son doux vert d’été et son rouge vif d’automne. Sa plantation est préconisée au printemps ou à l’automne, hors période de gel. L’année après la plantation il est nécessaire de l’arroser régulièrement et de palisser la plante avant qu’elle ne s’accroche toute seule sur votre mur.
Pour taillez votre vigne vierge, il est recommandé d’utiliser un sécateur. En mai, lorsqu’elle a bien poussé rabattez-la à 2 mètres du toit et décollez 20 cm supplémentaires, sans les arracher, et faites-les retomber vers l’extérieur.
Pour une bonne taille, supprimez les tiges volubiles qui s’éparpillent, coupez les rameaux et taillez les espèces à ventouse.

Attention : Ne laissez pas l’ampélopsis s’accrocher sur les peintures des volets : ses crampons sont fixés si solidement que vous risquez d’arracher la peinture en même temps que la plante.
En savoir plus 

Le potager

Pour conserver un potager en pleine forme, vous devez être attentif aux besoins de chaque légume. C’est un entretien quotidien qui nécessite de respecter des étapes importantes selon les saisons. 
Lorsque vous avez planté vos graines, une quantité abondante d’eau est nécessaire car elles ont besoin d’une humidité constante pour germer. Au stade de jeunes plants, laissez le sol séchez entre deux arrosages pour solliciter les racines. Une alternative pour limitez l’arrosage : le paillage qui permet de conserver l’humidité. 

En hiver, protégez la terre du gel


Désherbez le potager au printemps, procédez au binage entre les rangées de légumes, qui permet d’éviter l’entassement de la terre face aux fortes précipitations. 
Chaque année vous devez renouveler les réserves nutritives de vos cultures, soit avec des engrais organiques ou chimiques. Les différents composants de ces engrais n’ont pas les mêmes effets sur les plantes, pour cela il est nécessaire de bien les identifier. 
L’azote permet une bonne croissance des tiges, le phosphore facilite le développement des fruits et fleurs et le potassium est indispensable aux légumes tels que les tomates ou aubergines. Ces actions sont à mener au printemps. 

En automne, c’est le moment pour fertiliser le potager

Pratiquez la rotation des cultures, aussi appelée « assolement » pour éviter d’épuiser la totalité des ressources des sols. Alternez la plantation de légumes complémentaires, par exemple, la première année plantez de la laitue ou des épinards qui ont besoin d’un sol très riche en azote et la seconde année des haricots qui enrichissent le sol en azote pour ainsi apporter les composants nécessaires au bon développement des épinards l’année suivante. Il est bon d’avoir établi un plan de potager, pour savoir où est plantée telle variété de légume et pouvoir organiser un meilleur roulement.
Source : Entretenir son potager

Le verger

Le verger demande une attention particulière tout au long de l’année afin de pouvoir profiter d’arbres bien fournis à la saison estivale.

Au printemps

Désherbez, binez et paillez les arbres fruitiers et retirez les fruits en trop grand nombre. 
Posez des filets de protections sur les arbustes à petits fruits rouges contre les oiseaux, vous pouvez effectuer les premiers traitements contre les pucerons, les carpocapses, l’oïdium du pommier et la tavelure du poirier. 

En été

Vous avez l’opportunité de récolter vos premiers fruits ! C’est également la période pour traiter les pêchers et nectariniers contre la cloque avec de la bouillie bordelaise.

En hiver

En période hors gel, plantez les arbres fruitiers. Si la gelée s’invite, mettez les arbres en jauge en attendant le retour de plus douces températures. Les pêchers, poiriers, pommiers, agrumes comme les citronniers, orangers peuvent aussi être taillés tout l’hiver jusqu’en février. Pour en savoir plus.

Pour aller plus loin

Annuaire des jardiniers

Paysagistes de France

Valoriser des espaces paysagers d’exception

Astuces pour l’entretien d’un jardin remarquable

Comment valoriser et entretenir son parc historique ?

L’important à retenir dans cet article :

Un jardin demande beaucoup d’entretien et d’attention, régulièrement, pour cela et depuis longtemps, laisser des animaux pâturer, représente une alternative écologique et économique aux machines et produits chimiques. C’est un gain de temps, d’argent et une charmante compagnie ! 

Et si on co-jardinait ? Cette initiative solidaire est aujourd’hui très tendance et est rendue possible grâce à plateformes spécialisées mettant en relation propriétaires et particuliers et permettant ainsi d’entretenir et cultiver votre jardin dans le partage !

L’intervention animale : techniques ancestrales et approuvées 

L’éco pâturage

Voici un entretien (presque) gratuit, autonome, et original de votre pelouse : l’écopâturage 
Avez-vous déjà pensé à accueillir un petit animal pas trop encombrant dans votre jardin ? 
Cette idée n’est pas innovante puisqu’elle fait ses preuves depuis des siècles. Laisser un ou plusieurs moutons brouter l’herbe, assure une hauteur de coupe régulière de 6 à 8 centimètres. Un mouton peut ainsi entretenir à lui seul un terrain de 500m² environ.

Les moutons ne sont pas très encombrants, ils sont propres, et ce sont de vraies tondeuses à gazon. Le mouton d’Ouessant, par exemple, a l’avantage d’être le plus petit mouton du monde, et sa rusticité (race bretonne) , n’en est pas moindre !

Où se procurer les moutons ?

Si vous souhaitez vous procurer un mouton d’Ouessant, il faut se tourner vers des éleveurs spécialisés. Il est également possible d’en acheter en ligne (lien) avec livraison à domicile. Un mâle coûte un peu moins de 100€ et la brebis environ 180€.

Vous pouvez aussi faire appel à une société qui installe les moutons sur vos pelouses pour un entretien tout au long de l’année. Vous leur confiez la gestion de vos espaces verts et ils prennent en charge toutes les contraintes. C’est notamment le cas de Ecomouton , qui regroupe des bergers répartis sur tout le territoire et qui travaille principalement avec des moutons d’Ouessant. 

À noter 

Il faut faire des démarches administratives ) et sanitaires (vétérinaire, bouclage, éventuelle assurance…) pour adopter des animaux. 

La chèvre est aussi une solution ! Cependant elle est plus vivace et se faufile dans tous les recoins, aussi bien sur des terrains plats que escarpés. En revanche, elle ne dissocie pas la pelouse, des mauvaises herbes, des arbres, arbustes et fleurs.

Les vaches et les chevaux sont aussi une option intéressante, mais ils réclament plus d’entretien et salissent beaucoup plus les espaces occupés.

Autant de solutions économiques, écologiques et éducatives.

Quelques animaux pour se débarrasser des nuisibles du jardin

Outre les « brouteurs », de nombreux autres animaux sont très utiles pour votre jardin, notamment pour se débarrasser d’éventuels nuisibles. 
Par exemple, le crapaud se nourrit d’insectes et peut en manger jusqu’à 10 000 larves, vers, ou limaçons en seulement trois mois. Si vous avez une piscine, laissez peut-être d’autres faire trempette durant la saison hivernale…mais attention aux coassements incessants la nuit !
Dans la catégorie amphibien, il y a aussi la grenouille rousse qui mange les limaces, les escargots et les criquets. 

Enfin le hérisson se nourrit d’un grand nombre de nuisibles qui rendent bien souvent la vie dure à votre jardin : limaces, hannetons, mille-pattes et même les vipères ! 
De même les canards sont doués en désherbage et vous débarrasseront des limaces !

Ne négligez pas les insectes auxiliaires comme la coccinelle, la chrysope ou le carabe qui protégeront votre jardin des chenilles, limaces et pucerons.

Les pratiques modernes : l’entretien solidaire via les plateformes 

Vous possédez de grands ou petits espaces et vous ne savez pas comment les exploiter ? Des entreprises spécialisées s’en chargent !
Par exemple, la plateforme Staybler sur laquelle vous pouvez proposer des boxes ou des paddocks à des cavaliers de passage. 
Vous avez la possibilité de partager votre jardin ! Qu’est ce que ça veut dire ? Via la plateforme de location de potager entre particuliers :  Share terre vous pouvez proposer votre jardin à des particuliers qui cherchent à cultiver leurs propres produits et obtenir une contrepartie financière supplémentaire !

La plateforme Plantez chez nous Plantez chez nous est pionnière dans le « cojardinage » . Idéale pour les propriétaires qui ont un jardin et qui n’ont ni l’envie ni le temps de le cultiver. Elle permet de trouver un juste milieu et un échange gagnant-gagnant pour le loueur et le propriétaire. Le loueur exploite le jardin et partage les récoltes avec le propriétaire. C’est très simple, inscrivez-vous gratuitement et créer votre annonce ! 

Sur le même principe vous pouvez prêter un coin de jardin avec Prêter son jardin ! Vous possédez un potager mais vous n’avez pas les compétences pour l’exploiter ? Rencontrez un jardinier qui souhaite cultiver ses propres légumes mais qui n’a pas d’espaces pour le faire ! C’est une manière différente d’envisager son environnement, ses rapports aux autres et de privilégier l’ouverture, la solidarité et l’entraide. Cependant, pour que le partage soit équitable, il est important d’installer un bon cadre dès le départ pour respecter les intérêts de chacun. 

Pour vous aider, Prêter son jardin met à disposition un contrat de prêt à titre gratuit d’un jardin potager et vous livre quelques conseils quant aux obligations et contreparties attendues.

 Le propriétaire

– Donne l’ accès à son jardin à un jardinier pour cultiver une parcelle qui lui est prêtée en échange d’une partie de la récolte et/ou de l’entretien de son jardin.
– Emet ses préférences concernant l’emploi du temps pour venir s’occuper du jardin (le matin, l’après-midi, en soirée, la semaine, le week-end) et prévient le jardinier si le terrain n’est pas accessible certains jours.
Facilite l’accès à l’eau d’arrosage 
Partage ses outils, son matériel de jardinage
– Il peut aussi envisager de donner un coup de main, car c’est bien connu, la cohésion d’équipe donne toujours de meilleurs résultats ! 
– Ils peuvent se concerter pour choisir les fruits et légumes qu’il aimerait y voir pousser et participer à l’achat des graines et des plants.

Le jardinier

– Est responsable de la parcelle qui lui est prêtée et il s’engage à partager les fruits de la production obtenue selon l’entente préalable.
– Doit maintenir la parcelle prêtée propre et en bon état. 
– S’engage à mener à bien les cultures en cours et prévient à l’avance le propriétaire s’il est obligé d’y mettre un terme, de façon provisoire ou définitive.
Privilégie une culture écologique, dans le respect de l’environnement, avec un usage raisonné de l’eau d’arrosage.

Dans la même logique, Je partage mon jardin propose de mettre en relations propriétaires et jardiniers qui en cultivant leurs potagers, pourront transmettre leur savoir-faire aux propriétaires.

Plus largement, vous pouvez louer tous types d’espaces extérieurs avec Louer dehors , terrasse, jardin, ferme, plage privée, endroit naturel et même un terrain de tennis ou une piscine ! 
Avec We peps , il est possible de louer vos espaces extérieurs à des particuliers pour une journée ! Par exemple, pour l’organisation de d’un vin d’honneur de mariage, une fête entre amis, un barbecue, un anniversaire ou une garden-party. Vous effectuez la réservation et la location en ligne, de plus la Maif couvre votre location. 

Pour aller plus loin

Les plateformes de « co-jardinage » :

Share terre ; Plantez chez nous ; Prêter son jardin ; Je partage mon jardin

Acheter un mouton d’Ouessant : Ferme de Beaumont ; Trouver les animaux utiles : Homify 

Astuces pour l’entretien d’un jardin remarquable

Prix et financements du patrimoine jardinier et paysager. Un jardin bien entretenu, apporte de nombreux avantages pour votre monument historique.

L’important à retenir dans cet article :

Un jardin bien entretenu, plus qu’une satisfaction personnelle pour les passionnées de végétaux, vous apportera également de nombreux avantages en termes d’attractivité ainsi que la possibilité d’obtenir des aides financières et labels.

Qu’a-t-on à gagner avec un bon entretien du jardin ? 

La réponse est TOUT : le confort, l’éclat de votre monument, l’attractivité et des récompenses… Certains concours remettent des prix pour l’entretien de vos jardins.

L’obtention de Labels

Le label « Jardin Remarquable ». 

C’est le Ministère de la Culture qui octroie ce label de qualité. Il est valable pour une durée de 5 ans renouvelables. Il donne lieu à des avantages divers et notamment à une signalisation routes et autoroutes. Cette signalisation répond au même processus que les édifices protégés au titre des monuments historiques.

Les dossiers de candidature doivent être adressés à votre direction régionale des affaires culturelles (DRAC). N’hésitez donc pas à vous référer au site du Ministère pour en savoir plus.

Vous pourrez ouvrir votre jardin au public et également participer à des évènements nationaux tels que les Rendez-vous aux Jardins. Les conditions principales à remplir pour demander le label sont diverses. Il faut justifier d’un intérêt historique, esthétique, architectural, paysager, ou encore botanique. La qualité de l’entretien est également prise en compte. A titre d’exemple de belle réussite : le Jardin de la Ballue.

Les Rendez-vous aux jardins sont organisés par le Ministère de la Culture en collaboration avec le Centre des monuments nationaux, le Comité des parcs et jardins, les Villes et Pays d’art et d’histoire, les Vieilles Maisons Françaises, la Demeure Historique, ainsi que de très nombreuses collectivités territoriales. Cette manifestation est mise en œuvre par les directions régionales des affaires culturelles (DRAC). Pour s’inscrire.

Le Label Eco Jardin

Le label “Eco Jardin” concerne tous les types d’espaces verts publics ou privés ouvert au public. Il peut s’agir d’un parc, d’un espace naturel ou d’arbres d’alignement. Ce label à dimension nationale est un véritable outil de communication auprès du public. 

Il est attribué par le comité de pilotage du label, suite à un audit du site par un organisme indépendant compétent. Enfin, le label est octroyé pour une durée de 3 ans renouvelables. Il permet de valoriser le travail de jardiniers et gestionnaires d’espaces verts mais aussi d’encourager l’adoption de pratiques de gestion respectueuses de l’environnement. 

Vous pouvez de même être récompensé pour votre gestion éco-responsable avec l’attribution du label Eve : Espaces végétaux écologiques. Il s’agit aussi d’un concours récompensant la gestion éco responsable de vos espaces verts. Il valorise les pratiques de gestion et de réhabilitation écologique des espaces végétaux. 
Pour cela, il convient de respecter plusieurs critères: 

– Absence de produits chimiques
– Politique d’économie de l’eau avec la mise en place d’un plan de réduction de la consommation
– Une attention particulière pour le sol : paillage, apport de matière organique, et un suivi régulier
– Actions en faveur de la biodiversité et maintien des végétaux spontanés 

La participation aux concours

Les concours des associations du patrimoine sont nombreux à féliciter l’entretien des jardins. Des enveloppes de plusieurs dizaine de milliers d’euros sont souvent à la clé de ces concours, ainsi qu’une visibilité et une notoriété toujours plus importante . Vous pouvez également retrouver des enveloppes dans l’onglet « FINANCEMENT » de notre site. Certaines sont dédiées au financement de jardins, comme le Prix VMF « Jardin Contemporain et Patrimoine », le Prix « Décors sculptés parcs et jardins » ou encore le Prix « Villandry ».

Par ailleurs, le concours « Jardiner autrement » récompense les démarches les plus abouties en termes de préservation des équilibres biologiques au jardin par la réduction ou l’abandon de l’usage de produits chimiques.

En outre, pour participer, le jardinier doit déposer un dossier dans lequel il expose et ses espaces et ses pratiques de jardinage respectueuses de l’environnement. Un jury composé de 5 membres de la Société Nationale d’Horticulture de France et de partenaires de Jardiner évalue ensuite les dossiers. Les cinq gagnants du concours remportent un week-end pour deux personnes sur le thème du végétal et du jardinage respectueux de la nature.

Innovez dans vos jardins et mettez son potentiel en avant

Outre les concours et les prix, l’exploitation de son jardin autour d’une thématique a fait ses preuves. Aussi, le château de Nanterre, a créé un « jardin thérapeutique » confié à l’association Endat. L’association propose des programmes personnalisés à des personnes souffrant de diabète, d’anorexie ou de boulimie, à qui l’on propose des ateliers au potager. 

Votre jardin est un lieu de bien-être et d’harmonie. Le domaine de Chaumont a mis en place un « jardin de soin et de santé » qui doit respecter certaines règles d’aménagement et de pratiques pour assurer sa pérennité. Il est accessible à des personnes atteintes de pathologies et vise à répondre à un objectif précis de traitement. Le domaine propose d’ailleurs des journées de formation pour les propriétaires souhaitant mettre ce concept en place dans leur jardin. En savoir plus.

• Vous pouvez aussi inscrire votre jardin dans l’annuaire des Jardins partagés sur la plateforme Jardinons Ensembles. Ainsi vous pouvez participer à la « Ronde des pique-niques » en inscrivant votre jardin à l’événement. C’est d’ailleurs l’ occasion de partager un moment convivial et de faire connaitre vos espaces ! 

Pour aller plus loin

Interdiction du glyphosate pour les jardins historiques

Développer la médiation culturelle pour les jardins

Valoriser des espaces paysagers d’exception

Comment développer des activités ludiques dans un château ou un site touristique Hephata a interviewé le gestionnaire du chateau de Laàs.

L’important à retenir dans cet article :

Vous êtes propriétaires d’un château et vous souhaitez développer des activités ludiques sans compromettre la visite de votre château ? C’est ce qu’a fait Alexandre Tisné-Versailles au château de Laàs, en développant le « château des énigmes » dans ses 12 hectares de jardin parallèlement à la 3ème plus grande collection d’art décoratif de France occupant les lieux.

HEPHATA – Qu’est-ce que le « Château des Enigmes » ? 

ALEXANDRE TISNE-VERSAILLES – Le château des énigmes propose des jeux de piste scénarisés et escape game originaux et ludiques. Pendant une journée, vous êtes le héros d’une aventure trépidante mêlant histoire, réflexion et adresse ! 

Il s’agit d’un parcours d’environ 3 heures constitué de différentes épreuves et défis (labyrinthe, filets suspendus, énigmes…) qui vous permettront de récolter des indices pour résoudre la grande énigme finale ! 

Le parcours du Château de Laàs est inspiré du célèbre roman « Les 3 mousquetaires » , vous êtes immergé dans l’An 1659 où Willy de Gascogne, rend visite à d’Artagnan en espérant intégrer la compagnie des mousquetaires. Le thème diffère selon les châteaux et s’adapte à la culture locale.

Un an d’installation a été nécessaire pour la mise en place du parcours à partir du moment où le projet a été validé. Pour la réalisation des décors nous travaillons notamment avec une décoratrice de cinéma, Nicolas Tabary, graphiste et dessinateur d’Iznogoud, des comédiens pour les voix, des musiciens et autres professionnels.

Il s’agit avant tout d’une activité ludique, destinée à tous. La la famille est notre cœur de cible. Les férus d’histoire et d’architecture seront également comblés ! 
10 à 15 % des visiteurs du château sont des écoles notamment primaires, le projet est par ailleurs soutenu par l’éducation nationale. Bientôt des fiches pédagogiques seront disponibles pour les élèves. Nous avons comptabilisé 5000 visiteurs en 2 mois depuis l’ouverture au Château de Laàs et 35000 à 45000 sont attendus dans l’année. 

Qu’est-ce que votre société apporte aux châteaux dans lesquels vous êtes déjà présents ? 

Nous sommes en effet présents dans 3 châteaux en France, le premier « château des énigmes » existe depuis 19 ans. 

C’est une manière de faire revivre les châteaux et de faire découvrir le patrimoine à travers le jeu dans une ambiance conviviale où petits et grands peuvent réfléchir ensemble sur des thématiques ludiques et historiques dans des lieux remarquables !

Nos châteaux des énigmes doivent répondre à plusieurs critères afin que l’activité puisse se dérouler en harmonie avec les lieux.

La localisation : doit être situé à 1h d’une zone touristique ou urbaine
La surface disponible : 8 hectares de parc, 5/6 pièces de décor
Les contraintes du lieu et des propriétaires
La validation du lieu se fait par une visite de l’équipe sur le site pour étudier la faisabilité du projet

1. Le Château d’Usson (ISMH) 

Ses caractéristiques : 

– Sublime château de la Renaissance à Pons en Charente Maritime à 1h de la Rochelle
9 hectares de bois et de jardins s’inspirant de la renaissance italienne
– Thème du parcours des énigmes : Willy et le trésor des pirates

2. Le château de Rocheux

Ses caractéristiques :

Château du XIXème siècle à Fréteval dans le Val de Loire 
1h du Zoo de Beauval, à 30 minutes de Blois et 40 minutes de Chambord, à 1h30 de Paris
– Son parc boisé de 18 hectares
– Thème : Willy et Arsène à la recherche du trésor du Roi Philippe Auguste

3. Le Château de Laàs

Ses caractéristiques : 

– Château possédant l’une des plus belles collections d’arts décoratifs d’Aquitaine, à Laàs dans le Béarn à 1h de Biarritz
Parc arboré de 12 hectares mélangeant jardin à l’italienne, à la française et exotique
– Thème :  Les 3 mousquetaires

Un propriétaire qui souhaiterait mettre en place ces activités à deux possibilités : 

• soit le système de franchise, le propriétaire décide d’être franchisé du château des énigmes et gère lui-même l’activité
• soit le château des énigmes s’occupe de la gestion, c’est le cas pour les collectivités 
Nous cherchons encore à développer le château des énigmes dans des monuments historiques et avec des propriétaires privés. 

En tant que gestionnaire au Château de Laas, comment êtes-vous parvenu à développer votre concept au milieu d’autres activités ? 

Le château est un bien du département des Pyrénées-Atlantiques qui recherchait un projet de gestion et de valorisation du site pendant 10 ans pour permettre de redynamiser la région et d’entretenir le château et son parc. J’ai donc répondu à leur appel d’offre de délégation de services publics (DSP) et nous avons lancé le projet en mars 2017, moment pendant lequel nous avons refait la scénographie du musée existant. Puis, en avril dernier, les activités du « château des énigmes » ont débuté. Pour ce projet, nous bénéficions d’une subvention pour mission de service publique, car nous sommes soumis à une contrainte tarifaire et nous devons aussi entretenir la collection d’art décoratif d’une valeur de 6 à 8 millions d’euros et les jardins.

En effet, parallèlement nous entretenons le musée du château qui est la 3 -ème plus grande collection d’art décoratif de France. Vous êtes plongé dans une ambiance du 18 -ème, vous pourrez y admirer des tapisseries d’Aubusson , des tableaux de Pierre Paul Rubens  Gustave Courbet  , d’Elisabeth Vigée-Lebrun  Breughel  , ou Fragonard  . C’est une immersion totale au siècle des lumières, avec un mobilier d’époque encore présent et intact. 

La mise en place du château des énigmes ne compromet pas la visite du musée …

La mise en place du château des énigmes ne compromet pas la visite du musée et son authenticité puisque l’activité s’exerce notamment en extérieur ou dans des salles inoccupées.

Par ailleurs, nous proposons des séjours dans des cabanes en bois suspendues  . J’ai fait appel à des constructeurs pour leur fabrication et installation. Cependant, volontairement, elles ne sont pas équipées d’eau, d’électricité, et de chauffage. C’est une contrainte en moins qui permet d’alléger les structures des cabanes. Nous préférons favoriser le respect de l’arbre et avoir des cabanes plus « perchées ».

Cabane à 11 mètres de hauteur dans un cèdre centenaire. 

Nous cultivons également un verger conservatoire, composé intégralement de produits locaux, on peut y trouver plus de 1200 variétés de plantes ainsi que des arbres fruitiers. Nous privilégeons la conservation d’espèces anciennes, par exemple dans la fabrication d’un ancien jus de pomme. 

La diversité de nos activités nous permet d’attirer plusieurs publics

C’est également un moyen de rassembler tout le monde.

– Le Château des énigmes est destiné à la famille et les groupes d’enfants
– Le musée est plus axé séniors, même si des visites pédagogiques peuvent y être organisées
– Les escape game  concernent les jeunes adultes
– Les cabanes dans les arbres sont également destinées à l’accueil de famille

De plus, ce roulement permet d’avoir des activités à l’année et saisonnières. 

Finalement, est-ce un bon conseil d’allier divertissement et musée de collection ? 

N’ayez pas peur de mélanger les styles et les publics en diversifiant vos activités ! Pour une bonne gestion de celles-ci, il est conseillé de bien séparer vos espaces dédiés au sein du château. Il est tout à fait possible d’exercer une activité ludique et créative en extérieur tout en conservant l’authenticité de votre château et sans dénaturer vos pièces et mobiliers de collection. Les parcours du « château des énigmes » étant basés sur des thématiques historiques, elles n’engendrent pas de contraintes relatives à l’harmonie du lieu. De plus, en vous investissant dans ce type de parcours vous ouvrez un nouvel accès au patrimoine par le jeu accessible aux plus petits ! 

Pour toutes demandes d’informations concernant le château des énigmes, les propriétaires de monuments peuvent nous contacter sur franchise@chateau-enigmes.com

Pour aller plus loin

Le numérique et les parcours de visite augmentés

Organiser un Son et Lumières dans un site historique

Concevoir une activité durable dans un château

Le numérique et les parcours de visite augmentés. Le numérique et les parcours de visite augmentés. La transmission de la culture devient numérique. Hephata a interviewé Cent Millions de Pixels et le Château des Ducs de Bretagne.

L’important à retenir dans cet article :

Interview avec Charlotte Didier (Cent Millions de Pixels) et Lydia Labalette (Château des Ducs de Bretagne)

La transmission de la culture devient numérique, les récentes innovations permettent une immersion au cœur du patrimoine historique.

Pour nous éclairer, Charlotte Didier, chargée des relations entre la maitrise d’œuvre et les équipes de production de Cent Millions de Pixels, nous partage ses outils et méthodes de travail au sein de l’entreprise qui conçoit et réalise des contenus numériques pour les lieux historiques ou culturels.

Avec Lydia Labalette, administratrice Projets et Exploitation au Château des Ducs de Bretagne, nous reviendrons sur un exemple concret d’une production : des tableaux animés et une application sur mesure d’aide à la visite installée au château des Ducs de Bretagne (Nantes).

Bien que le numérique soit leur premier outil de travail, Cent Millions de Pixels tient avant tout à rester une entreprise à taille humaine. 

Charlotte souligne que le numérique est un moyen et non une fin en soi. S’il permet aujourd’hui de divertir, donner une émotion ou partager une expérience, il ne doit pas devancer « le côté humain ». L’utilisation de cet outil requière de trouver « le bon équilibre et pour cela il est nécessaire de savoir ce que l’on veut transmettre et quel public on vise».

HEPHATA – Pour ceux qui n’auraient jamais entendu parler de Cent Millions de Pixels, comment définiriez-vous votre activité ? Comment est-elle née ? 

CHARLOTTE DIDIER – Cent Millions de Pixels produit et réalise des contenus numériques au service de la culture. Nous proposons notamment des reconstitutions historiques ainsi que des jeux interactifs et éducatifs historiques.

Cent Millions de Pixels est partie de l’initiative de Martial Brard qui travaille dans le domaine de la production visuelle depuis maintenant plus de 28 ans. Son expérience lui a permis d’acquérir des compétences dans divers domaines : illustrateur, concept artist, lead graphist 3D, animateur 3D, storyboarder, game-designer, directeur artistique, réalisateur, concepteur, ou encore chef de projet.

En 1994, il intègre la société Cryo Interactive Entertainment en tant que directeur artistique. Nous sommes dans les prémices de la muséographie et du jeu historique.
En 2001, séduit par le potentiel du jeu associé à l’histoire, il fonde avec Philippe Grellier la société Mzone Studio qui produit des jeux vidéo ludo-éducatifs ainsi que des applications interactives pour la muséographie, l’entertainment ou encore des films d’animation.
En 2011, poussés par notre amour pour la culture et le patrimoine, Martial et moi-même décidons de créer une extension de Mzone Studio, plus tourner vers les applications de visites virtuelles, muséographie, reconstitutions historiques et jeux vidéo non commerciaux à destination du tourisme et de la culture. L’idée étant d’accompagner les scientifiques dans leur médiation. 
C’est le début de Cent Millions de Pixels : « la reconstitution historique apporte beaucoup à la science car elle permet de vérifier les hypothèses. » 

À la suite d’un appel d’offre de l’abbaye Saint-Vincent de Nieul-sur-l’Autise, Cent Millions de Pixels a entièrement restitué numériquement l’abbaye dans son état du XIIème siècle. A l’aide d’une reconstitution 3D en accord avec les scientifiques, le visiteur débute l’expérience dans une chair d’abbé et peut ensuite se balader au sein de l’abbaye comme dans un jeu. 

A partir de là, Cent Millions de Pixels s’est spécialisé dans la culture et s’est séparé de Mzone studio.

Vous dites « Nous préférons proposer une solution intellectuelle nourrie de 25 ans d’expériences que des solutions technologiques qui pourraient être obsolètes dans 2 ans » , pouvez-vous nous en dire plus ? 

Nous ne sommes pas « pro numérique… : le numérique est un moyen et non une fin en soi. Il faut se méfier du numérique pour servir l’humain avant tout. Par exemple, nous n’avons jamais intégré de GPS dans nos créations pour laisser libre cours à l’imagination. 

« Pour un enfant, le GPS c’est sa tête ! »

Vous proposez bon nombre de prestations dans les domaines de la conception, de la production et des médias. Quelles sont les plus demandées ?

 En ce moment, c’est la reconstitution historique qui est la plus demandée. 
Ce n’est cependant pas définitif puisque le patrimoine français est extrêmement riche et que l’on continuera d’innover. Les tendances évoluent, Lydia souligne que les musées ne se visitent plus comme il y a 20 ans, une demande de nouveauté se fait ressentir et nous nous devons de répondre avec des projets innovants. C’est une façon différente d’appréhender les contenus et de se les approprier. 

Notre principal objectif est de divertir le public et de lui donner une émotion, de lui faire vivre une expérience. De l’autre côté, nos productions permettent, à nous, acteurs, de vivre une aventure avec l’équipe, explique Charlotte.

En effet, Lydia souligne que les réalisations de Cent millions de Pixels sur deux tableaux du musée du Château des Ducs de Bretagne, ont été numérisés en très grand format, atteignant les gigas de pixels. Parmi eux : 

• Une gravure de Nantes du 17ème siècle
• Un tableau représentant l’entrée du port de Saint Nazaire datant du 19 -ème 

Ces numérisations permettent une nouvelle approche avec le tableau et rend possible de capter des choses qu’il serait impossible de voir à l’œil nu. 


Cette technique est une façon de découvrir chaque détail du tableau et de raconter une histoire, de savoir pourquoi il a été réalisé, son interprétation, l’évolution des villes et du commerce, et permet de donner des explications plus approfondies sur ses origines.

Outre l’expérience offerte par les réalisations de Cent Millions de Pixels, ses productions peuvent aussi être destinées à faciliter les visites et promouvoir ses offres
Par exemple, l’application d’aide à la visite, conçu en 2016 en collaboration avec MG Design au musée du château des Ducs de Bretagne permet au visiteur de créer un parcours personnalisable, en fonction des thématiques qu’il souhaite aborder en priorité (ex : la traite des noirs) ou selon son profil : l’application propose des parcours « famille » plus adaptés aux enfants. Mais également en fonction de la langue choisi, et du temps qu’ils souhaitent consacrer à la visite.

Ce dispositif permet d’obtenir une vision globale du château-musée et offre la capacité de prendre conscience de sa grandeur et du nombre de pièces, car en effet tous les visiteurs n’ont pas forcément 3 heures devant eux à consacrer à la visite. Lydia souligne que le Château des Ducs de Bretagne n’en est pas un comme les autres : « c’est avant tout un musée qui dispose de plus de 32 salles, le numérique n’est pas une nouveauté ici car cela fait 11 ans que nous utilisons des dispositifs de ce type, l’application est un outil supplémentaire, nous cherchions une solution pour donner toutes les clés du musée aux visiteurs. » 

Les visiteurs ont été plutôt réceptifs car 30 % l’ont utilisé durant l’été 2016, cependant il n’est pas indispensable à la visite. 

Comment procédez-vous ? Quels logiciels ? 

Cent millions de Pixels travaille principalement avec 3ds Max, mais également avec Adobe After Effects et Adobe Photoshop. 

« Concernant la méthodologie de travail, nous aimons bien travailler à 4 mains. C’est-à-dire que nous organisons des sessions de travail en reconstitution historique. Martial vient sur le terrain pendant deux jours ou plus et travail en direct avec l’archéologue par exemple. Ainsi on prend plus facilement conscience des volumes et des attentes des collaborateurs. L’échange et la communication sont propices à un travail fructueux. »

Quels publics sont touchés par le travail autour du numérique ? 

Cela dépend de la maitrise d’ouvrage. La reconstitution historique a plus tendance à toucher les familles, de même que les jeux. Ce sont des dispositifs qui touchent le public le plus large.
En revanche, pour la mise en valeur de tableaux au château des Ducs de Bretagne à Nantes, le public visé était un public érudit, des amoureux du patrimoine, souligne Charlotte.

Qu’est-ce que le lieu apporte à votre travail et inversement, qu’est ce que votre travail apporte au lieu ? 

Pour Charlotte, le lieu apporte l’émotion, l’aventure, l’inspiration. Le travail numérique apporte quant à lui un outil de compréhension supplémentaire. 
Par exemple pour le projet sur l’abbaye de Fontevraud, l’équipe a dormi sur place pendant plusieurs semaines. Elle s’est profondément attachée à ce lieu et ce pour longtemps ! Le lieu devient un peu votre maison.

Comment s’envisage la collaboration autour des projets numériques ? Faites-vous appel à des archéologues ou des historiens ? 

Généralement, il y a des collaborateurs réguliers, notamment des concepteurs et des infographistes. 
Mais le réseau varie et joue plus ou moins en fonction des projets. Par exemple pour Castelnaud, nous travaillions avec un archéologue mandaté par le château. 
Ou bien encore, pour le jeu IPad « Au service du Roy », que nous avons réalisé au Château Royal d’Amboise, nous avions besoin d’une certification scientifique et donc d’un castellologue. Ce sont les gérants du château qui s’en chargent.

Si un propriétaire ou gérant souhaite s’offrir une de vos compétences, doit-il apporter les fonds entièrement de sa poche ou a-t-il des aides à sa disposition ? Quelles clés lui donneriez-vous pour améliorer et mieux valoriser son patrimoine avec un projet numérique ? 

Avant toute chose, il faut un temps de maturation et se poser les bonnes questions : que veut-il raconter, que veut-il mettre en avant et pour qui ? 

Concernant les aides, il y existe des aides des régions, de l’Etat, voire européenne. Il faut essentiellement se tourner vers les aides qui visent le numérique. L’Abbaye de Fontevraud a pu bénéficier d’aides régionales car le numérique était au centre du projet.

Pour aller plus loin

Application d’aide à la visite au Château des Ducs de Bretagne

Historique et enjeux actuels du patrimoine

Lancer des activités dans un site historique

Le défi de la connexion internet dans les châteaux

Club de mécènes de l’Abbaye de Fontevraud – Avec le chargé de mécénat de Fontevraud, découvrez comment créer un club d’entreprises pour un monument.

L’important à retenir dans cet article :

Crowdfunding, mécénat, subventions… Pour financer ses projets dans un site historique les moyens sont diverses.

Dans cet article, découvrez comment mettre en place une campagne de crowdfunding réussie et comment créer un club d’entreprises en respectant quatre points essentiels :
– Créer un lien affectif entre le mécène et votre site patrimonial 
– Se servir de son réseau 
– Utiliser ses différentes campagnes de financement pour les alimenter mutuellement 
– Mettre en place tous ses outils avant de se lancer dans une campagne de financement

Introduction

Le Centre Culturel de l’Ouest, hébergé à l’Abbaye, a pour but de réaliser des projets culturels au sein de l’édifice. Arrivé il y a un an, Nicolas Dias a été chargé de mettre en place la cellule mécénat ainsi que le club entreprises du site afin de financer les projets portés par l’association. Auparavant, il a travaillé pendant 7 ans en tant que chargé de projets et de communication à la délégation régionale Centre-Ouest de la Fondation du Patrimoine. Nicolas Dias a accepté de nous décrire le déroulement d’une campagne de financement participatif.

Pour financer votre théâtre de verdure vous avez réalisé deux appels aux dons. Comment les avez-vous organisés ?

En effet, nous avons lancé deux campagnes de crowdfunding, l’une l’an passé et l’autre cette année, avec deux approches stratégiques différentes pour financer le théâtre de verdure. La première ne fut pas soutenue par une campagne de communication contrairement à la deuxième, ce qui fit une grosse différence. 

 Analyse des résultats de la campagne sans communication

Nous avions déjà réalisé un appel aux dons pour ce projet l’année dernière. Ce premier appel aux dons s’est fait au travers de la plateforme  Dartagnans, spécialisée dans ce type de projets. Pour nous, c’était une première action et nous n’avions donc pas mis en place de campagne de communication. Nous l’avions relayée sur nos différents réseaux sans essayer d’obtenir des articles dans la presse. Cependant, grâce à la notoriété de l’Abbaye, l’appel aux dons a été concluant puisque nous avons récolté les 8 575 € que nous nous étions fixés, grâce à 28 contributeurs.  

Nous avions mis en place différents paliers qui allaient d’un remerciement sur notre page facebook à un dîner au restaurant étoilé et une nuit d’hôtel pour 2 personnes, en passant par une visite privée pour 2 personnes sur « les secrets de Fontevraud ». 

Nous avons observé que les contreparties les plus prisées par les donateurs sont celles qui leur permettent de s’inscrire dans l’histoire du site comme une pierre de l’Abbaye avec leur nom gravé.

Analyse des résultats de la campagne avec communication 

Pour le deuxième appel aux dons, qui a été lancé cette année, nous avons utilisé la plateforme  CommeonNous avons récolté 46 000 € en cinq semaines grâce à 169 généreux donateurs alors que nous souhaitions atteindre les 20 000 €. Pourtant les contreparties proposées étaient du même type que celles du premier appel aux dons.

En revanche, nous avons mis en place une véritable campagne de communication, organisée autour d’un retroplanning avec : 
– Un relais par la presse ;
– La mise en place d’un emailing à tous nos contacts ;
– L’envoi d’une newsletter à tous nos visiteurs ;
– L’annonce sur nos réseaux sociaux ;

Ce fut un réel succès, nous avons vraiment noté un engouement pour cet appel. Il y a eu un effet « boule de neige » que nous n’avions pas observé lors de la précédente campagne. Une bonne communication est donc primordiale. 

Outre ces appels aux dons, vous avez aussi lancé des campagnes de mécénat. Comment se sont-elles organisées ? 

Je suis arrivé à l’Abbaye de Fontevraud il y a un an maintenant, et ma mission première fut de créer une cellule mécénat puisqu’il n’y en avait pas à ce moment-là. Il m’a donc fallu à peu près six mois pour la construire. 

La première étape préparatoire, consista à mettre en place tous les outils dont nous avions besoin en constituant le kit mécénat standard , à savoir les outils de communication comme les plaquettes de présentation, le dossier mécénat, les différents e-mails… mais aussi les différents paliers et les contreparties qui y correspondent et qui doivent être attractives et parler aux entreprises mais aussi aux particuliers. Notre but était de créer un club d’entreprises à l’Abbaye de Fontevraud. 

L’étape suivante fut la prospection. Nous avons orienté nos premières recherches sur le territoire et notamment en faisant appel au cercle proche de l’Abbaye . Nous avons contacté les entreprises et les particuliers qui avaient un lien avec l’Abbaye. Si les chefs d’entreprises n’étaient pas forcément venus eux-mêmes sur le site, leur structure avait déjà participé à des événements.

 Pourquoi avoir voulu créer un club d’entreprises ? 

Tout d’abord, il faut rappeler ce qu’est un club d’entreprises. Ses membres sont unis par une même volonté de jouer un rôle dans le tissu économique local. C’est aussi une association qui défend les intérêts de ses adhérents. 

Nous souhaitions rassembler 15 à 20 entreprises pour le début du club. Au bout d’un an de travail et de préparation, nous avons déjà une petite dizaine d’entreprises. Notre souhait est d’avoir un potentiel financier de 50 000 à 100 000 € pour mener à bien nos projets en engageant les entreprises sur trois ans. Un club d’entreprises permet de créer un lien plus fort entre les mécènes et l’Abbaye, tout en les fidélisant et en leur offrant des contreparties qu’ils ne trouveraient pas avec une convention de dons plus classique. 

Ce club sera l’occasion pour les chefs d’entreprises de partager des moments conviviaux et d’échanger avec d’autres patrons qu’ils n’auraient sûrement pas rencontrés autrement. 
Il est aussi la meilleure publicité qu’un site patrimonial puisse avoir, notamment auprès d’autres chefs d’entreprises. En effet, les membres seront beaucoup plus enclins à partager autour d’eux leur appartenance à ce groupe puisqu’ils sont bénéficiaires d’avantages plus nombreux qu’un simple mécénat. 

Comment avez-vous abordé les différents mécènes pour les faire entrer dans le club ?

Mise en relation avec les premiers contacts

Après avoir mis en place tous les outils de communication, nous sommes donc entrés en relation avec notre premier réseau de contacts. 

Nous sommes d’abord passés par des mails dans lesquels nous annoncions le lancement de la cellule de mécénat. Nous les avons ensuite relancés par mail et téléphone, mais nous n’avons pas eu beaucoup de résultats. Ces contacts, bien qu’ils ne donnent pas lieu à des retombées directes, sont importants puisqu’ils permettent de faire connaître le projet que l’on souhaite financer. 

C’est à ce moment que nous leur avons proposé un rendez-vous. Le but, pour nous, était de leur présenter le projet en détail, les contreparties et les travaux. Après la réunion, nous avions prévu un cocktail dînatoire suivi d’une visite nocturne privée de l’Abbaye. C’est après cette entrevue que les retours se sont faits et que nous avons gagné des mécènes. Le rendez-vous physique sur le site est une étape importante dans la prospection puisque c’est à ce moment-là que le chef d’entreprise, ou le particulier, va pouvoir créer un lien affectif avec le site patrimonial, ce qui est l’élément central de l’acte de mécénat. Un afterwork ou un petit-déjeuner sur le site est une très bonne occasion de les inviter et de présenter tout le dossier.

Tout ce processus est assez long puisqu’après les six mois de préparation de la cellule de mécénat, il faut en compter six autres avant de signer les premières conventions de mécénat. C’est un long travail qui doit impérativement être fait par une seule et même personne . C’est elle qui va créer une relation amicale avec les chefs d’entreprise, elle représentera le lieu et tout transitera par elle, il est donc primordial d’y assigner un seul représentant.

Appels aux dons

Outre cette campagne de prospection, les appels aux dons que nous avions mis en place au cours des deux dernières années nous ont été utiles. Ils apportent de la notoriété au site et aux projets culturels qui s’y développent, la structure étant reconnue comme active. Ils nous ont aussi permis de dégager un potentiel mécène, qui avait donné une somme importante pour un particulier, et qui avait donc retenu notre attention. Il ne faut pas hésiter à s’appuyer sur ces campagnes de financement participatif pour alimenter sa prospection en mécénat.

Pour la suite de la prospection, nous comptons nous appuyer sur nos premiers mécènes.Une solution envisagée serait d’organiser un gala et les mécènes auraient comme « mission » d’inviter d’autres chefs d’entreprise à leur table. Les mécènes sont nos meilleurs ambassadeurs, cela leur permettra aussi de rencontrer d’autres patrons et d’échanger avec eux, comme au sein d’un club.

 Un dernier conseil ? 

 Chouchoutez vos mécènes, invitez-les, ainsi que leurs collaborateurs, à des événements privés, à des visites thématiques. Ils seront d’autant plus satisfaits de leur collaboration et reviendront probablement visiter le site avec leur famille.

Pour aller plus loin

Stratégies efficaces pour une levée de fonds en mécénat

Le Crowdfunding : un nouvel outil de financement

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