Comment gérer un château aux allures de village ? Quel modèle de gestion pour faire vivre un site touristique utilement et efficacement ?

L’important à retenir dans cet article :

Faire vivre un château est une affaire de gestion quotidienne. Pour nous inspirer, Peter Bal – véritable chef d’entreprise – nous partage sa vision d’un site historique qui peut vivre au rythme de la société contemporaine. 

Classé Monument Historique depuis 1965, et racheté par Peter Bal en 1999, le château de Millemont comprend 6 000 m2 de bâtiments et 600 hectares de terres, dont 500 de forêts et 48 de terres agricoles. Situé à une heure de Paris, le village attenant compte 241 habitants.

 Le propriétaire a récemment pris conscience de la vocation de son patrimoine : il s’agit d’un « château-village » auquel il souhaite redonner ses fonctions d’origine tout en le rendant utile aux besoins de la société contemporaine. 

Pour lui, trois clés sont indispensables pour faire vivre utilement un tel site : 
– Prendre son temps pour comprendre la destinée du château sans s’arrêter aux contraintes de gestion conjoncturelles,
– Toujours s’assurer auprès des experts d’activités que l’on souhaite développer s’ils aimeraient les développer sur place,
– Fuir absolument en l’absence de « coup de cœur ».

HEPHATA – Quels conseils donneriez-vous à un propriétaire de château pour réussir à développer des activités cohérentes avec son patrimoine ?

Peter BAL – Que l’on soit propriétaire, locataire ou employé, l’essentiel, je crois, c’est d’abord d’être passionné par son domaine. Rien ne se fait sans passion. A titre personnel, quand j’embauche une personne, je ne cherche pas des gens qui « souhaitent faire » ou qui « font », je veux des gens qui « sont ». Souvent je m’amuse à demander à mes futurs employés agricoles de me montrer leurs mains. Si celles-ci ne sont pas des mains de travailleurs, je ne peux que les inviter à revenir dans 18 mois ! 

Ensuite, il faut comprendre sa propriété et sa terre. Il est indispensable de la connaître intégralement (son histoire, son climat, sa géologie, sa culture, son exposition au vent, etc.). Il s’agit, en quelque sorte, de « venir à l’essence » de son identité. A Millemont, nous avons découvert assez récemment que l’identité profonde du lieu est celle d’être un château-village. 

En même temps l’identité permet de définir ce qu’on peut faire d’un lieu, cela lui apporte sa distinction. Par exemple, nous sommes très différents de Vaux-le-Vicomte… ! 
C’est à partir de la connaissance de ce que l’on a que l’on peut trouver ce que l’on peut faire. Or, cela prend du temps et il ne faut pas chercher à « forcer » certains projets : quand on est dans l’effort, c’est généralement que l’on se trompe. Il ne faut rien faire par obligation. 

Enfin, si vous voulez des conseils, prenez-les uniquement auprès des personnes qui sont parvenues à réaliser ce que vous souhaiteriez atteindre.

Dans le respect de cette identité, comment avez-vous déterminé les activités à développer à Millemont ?

Au départ, j’ai profité de l’emplacement stratégique du château à 45 km de Paris pour recevoir des tournages, comme celui de Marie-Antoinette de Sofia Coppola par exemple. Certains films nous ont apporté jusqu’à 250 000 € de revenus. 

Puis cela a évolué. Cela n’a plus été aussi facile d’attirer les maisons de production depuis la création de la Cité du cinéma [inaugurée en 2012 à Saint-Denis, ndlr]. 

Par ailleurs, j’ai progressivement compris l’identité du lieu et j’ai souhaité faire en sorte que Millemont réponde à des besoins concrets de la société contemporaine, qu’il devienne un lieu pour soutenir l’innovation, les nouveaux modes de vie « slow life » ou les initiatives économiques sociales et solidaires. Rapidement, le château est devenu un « centre » qui accueille des démarches de « co-création » entre les occupants réguliers et temporaires.

Par exemple nous avons accueillons des organisations comme MakeSense pour leurs évènements. Des expérimentations ont aussi eu lieu, portées par des associations telles qu’Assemblée Virtuelle autour de projets sociaux, technologiques, écologiques… ou encore, il y a plus longtemps, la POC 21 qui a transformé le parc en « innovation camp ».

Dans le but de rester cohérent avec cette identité, comment choisissez-vous vos occupants et visiteurs de passage ?

Le château est un lieu dont la fonction première [défendre, administrer un territoire, ndlr] a disparu, il convient donc de la repenser. Millemont n’échappe pas à la règle. 

Ce lieu était d’abord un village, c’est son identité, et je souhaite aujourd’hui lui rendre cet usage. Je cherche à co-construire une communauté villageoise. Ce château est « extraordinaire » dans sa fonction de village, dans le sens de « hors-du-commun ».

Pour intégrer cet ensemble, les conditions le sont tout autant… Les occupants doivent parler deux langues au minimum car cela induit une plus grande plasticité cognitive qui multiplie généralement les points de vue sur un sujet (la langue structurant notre vision des choses). Ils doivent partager les mêmes valeurs que celles portées par le château. 
Et, afin de nous assurer une stabilité financière, ils doivent être financièrement indépendants. 

Malgré ces exigences, il n’est pourtant pas question d’être dans la possessivité, bien au contraire. Pour faire fonctionner un château aujourd’hui, il est indispensable d’accepter de l’ouvrir pour le faire vivre : seul le partage permet son fonctionnement. Beaucoup de personnes pensent qu’il est facile de gérer un château mais si l’on regarde les chiffres, on constate que ceux qui achètent un château le revendent en moyenne deux ans et demi plus tard, car ils prennent conscience de la charge que cela représente !

Alors, quel est votre secret pour financer l’entretien d’un domaine aussi vaste que celui de Millemont ?

Aujourd’hui mes principales sources de revenus sont la location d’une partie des bâtiments (à travers des baux classiques de location), les événements organisés en continu au château (séminaires, ateliers, etc.), les droits de chasse, les produits issus de la gestion forestière (« non-conventionnelle » à Millemont) et de l’exploitation agricole. Nous bénéficions parfois de quelques financements extérieurs.

Ces revenus permettent d’assurer l’entretien du domaine, soit environ 250 000 € par an. Mais, ces dépenses sont voulues parce qu’elles donnent de la valeur à Millemont, que ce soit pour les restaurations, l’entretien ou l’accueil d’activités !

En tant que gestionnaire, comment occupez-vous le château et quelles sont vos clés de « bonne gestion » ?

En réalité, je suis présent dans le château environ trois jours par semaine et le reste du temps je suis en Belgique. Je m’occupe de ce lieu comme un « projet » à faire vivre quand bien même mon intention initiale – il y a presque 20 ans – était d’en faire une opération immobilière.

En tant que gestionnaire, j’ai progressivement compris qu’une bonne gestion s’accompagnait de trois éléments.

Le langage

Il faut apprendre le langage des différents corps de métier dont on va devoir s’entourer pour les sujets d’exploitation, de restauration, de gestion…

L’équipement

Acheter soi-même les matériaux ou les infrastructures dont on a besoin pour réaliser ses travaux (par exemple des échafauds) est un élément de négociation important avec les artisans et entreprises du bâtiment…

oser travailler sans les « grands »

Penser que les gros noms et les entreprises de taille importante sont indispensables est une erreur ! L’erreur est presque d’avoir les moyens et la position de « travailler avec les grands » car cela ne favorise pas l’émergence de solutions qui correspondent profondément à notre situation… Par exemple, lors de la tempête de 1999 face à l’indisponibilité des grandes entreprises forestières, nous avons fait intervenir des experts de la régénérescence naturelle… puis, nous avons eu la chance de faire venir David Nash de New York pour réutiliser les bois tombés et d’en faire des œuvres d’art ! Aujourd’hui, nous avons un rendement 80% supérieur aux forêts alentour et la logique de « régénérescence naturelle » demeure notre stratégie de gestion.

Quelle formation avez-vous suivie ?

J’ai été à l’école de la vie ! Initialement, j’ai une formation en arts (peinture et sculpture), mais j’ai surtout une passion pour les bâtiments, que je comprends très bien, et pour les forêts.

Qu’est-ce qui selon vous explique l’échec de gestion de certains châtelains ?

Pour les châteaux qui appartiennent depuis plusieurs générations à une même famille, il y a un vrai risque que les propriétaires se crispent sur un devoir moral de conservation du bien familial.

Cette obligation familiale tronque la saine gestion. Elle engendre généralement une parcellisation progressive du domaine (vente des terres, des bâtiments annexes, etc.) pour financer des réparations importantes à court, alors que ce sont souvent ces parties externes qui permettent l’entretien du château lui-même à long terme grâce aux revenus qu’elles peuvent générer.

Pour s’en sortir, trois clés sont indispensables pour faire vivre utilement un tel site : 
– Prendre son temps pour comprendre la destinée du château sans s’arrêter aux contraintes de gestion conjoncturelles,
– Toujours s’assurer auprès des experts d’activités que l’on souhaite développer s’ils aimeraient les développer sur place,
– Fuir absolument en l’absence de « coup de cœur ».

Pour aller plus loin

Les acteurs du patrimoine : la gestion

Gérer un château en couple

Sortir des activités hôtelières et culturelles dans un château

Monter un bon dossier de financement pour restaurer son château n’est pas chose facile. Hephata vous explique donc comment faire !

L’important à retenir dans cet article :

Monter un bon dossier de financement pour restaurer un château suppose une préparation méthodique, une présentation structurée et des informations de qualité. Cet article propose une méthode pour organiser la construction de son dossier. Les 3 points essentiels: 
– Ne pas négliger l’importance du travail en amont : préparation des documents, choix des mots clés, collecte des illustrations
– Les principales étapes ou parties contenues dans un bon dossier
– Les indispensables et les astuces qui pourront « faire la différence »

 Afin de réaliser un projet de restauration ou de lancement d’activités au sein d’un monument historique, de nombreux porteurs de projets se tournent vers des financements extérieurs. Avant d’envoyer un dossier, il convient de suivre quelques étapes pour une rédaction rapide, efficace et exhaustive. 

Le travail préparatoire à la constitution d’un dossier de financement

Rassembler la documentation

Quels que soient les financeurs ou partenaires envisagés, il est fortement conseillé de rassembler toute sa documentation avant de se lancer dans sa présentation. La documentation, rassemblée et triée permettra au porteur de projet, non seulement de se simplifier la rédaction, mais aussi et surtout un gain de temps.

La liste de documents suivante, bien que non exhaustive, donne une idée de la documentation dont il est question :
– des rapports précis sur les projets (travaux, évènements …) réalisés, en cours de réalisation ou à réaliser, 
– les éventuelles études préalables (terrain, sol, archéologie, historique…) , 
– les compte-rendus des éventuels échanges avec la DRAC ou des conseils régionaux et départementaux, 
– les échanges avec les ABF, les architectes du patrimoine et vos maitres d’œuvre,
– les devis obtenus, le cas échéant,
– le budget prévisionnel, 
– le rétroplanning, 
– des photos de bonne qualité des espaces concernés,
– les documents historiques…

L’ordre dans lequel ces documents sont listés correspond aux questions suivantes : 
– Qui porte le projet ? 
– Quel est le projet ? 
– Comment comptez-vous le réaliser ? 
– Les deux dernières entrées sont les documents qui seront utiles tout du long pour appuyer votre propos et qui constitueront en partie les potentielles annexes.

Rédiger l’essentiel en 3 parties introductives

De ces pièces rassemblées, un premier travail de synthèse est nécessaire pour rédiger les 3 premières parties essentielles du dossier. Il doit présenter un descriptif du projet mené et à mener, un descriptif des porteurs de projet et un descriptif du ou des monuments et espaces concernés.

« Tout ce qui se conçoit clairement, s’énonce clairement ». Autrement dit, un projet bien développé, suppose une présentation bien développée. Le but de tout ce travail préparatoire est de déterminer l’identité du projet, et de la rendre explicite pour les potentiels partenaires, autant que pour soi.

Evaluer la cohérence du projet avec les partenaires envisagés et définir ses contreparties

Une fois ce premier travail terminé, la sélection des financeurs et/ou partenaires potentiels devient plus aisée En fonction de l’identité projet, certains mécènes ou partenaires seront en effet plus susceptibles que d’autres à participer. Pour le savoir, le porteur de projet a besoin d’étudier le profil des entreprise, leurs valeurs, leurs actions de mécénat passées, leurs activités, etc. (voir à ce sujet notre article « Financer la restauration d’un monument – Quel type de financement pour quel type de projet. » (à venir)),  

En outre, la définition des contreparties offertes aux financeurs est une étape essentielle. En effet, en fonction de leur financement, les partenaires ont droit à des avantages dans la limite autorisée par la réglementation (voir notre article “Comment fonctionne le mécénat autour du patrimoine historique ?”). Il est donc sain de proposer de partager la valeur créée par l’intervention des partenaires visés. Soyez créatifs et utilisez les spécificités du monument et de ses abords !

Exemples de contreparties : 
– Visibilité du partenaire sur les supports de communication ;
– Invitation au vernissage, à une visite privée, à une inauguration ;
– Mise à disposition des espaces pour un évènement partenaire…

A partir de ces éléments, il vous faut donc rédiger un 4ème paragraphe qui complètera les 3 premiers de la partie introductive. Ce paragraphe doit contenir un descriptif des besoins financiers exacts, des partenaires cherchés et des contreparties envisagées.

Construire son dossier de financement : les étapes du plan 

Les étapes suivantes sont générales et peuvent ne pas s’appliquer à tous les projets. Il s’agit d’axes de réflexion pour guider l’élaboration d’un dossier de financement. Chaque dossier doit donc s’adapter à son destinataire. Le tableau suivant récapitule les différentes parties de plan qu’il est possible d’envisager. 

Les astuces des demandes de financement

La présentation : Choisir les bonnes couleurs, le bon design et une typographie cohérente. Vous êtes donc invité à souligner les mots clés, les phrases importantes et les idées essentielles. Ces choix peuvent paraître triviaux mais ils font la différence entre un dossier qui est étudié par les partenaires et un dossier qui n’est même pas ouvert. 
Personnaliser son dossier en travaillant son esthétique est judicieux, mais avant tout : veillez à rester simple.

Les visuels : Intégrer de bonnes photographies ou schémas du projet au dossier pour illustrer aisément les points abordés. En outre, l’utilisation de visuels comme des images, des vidéos, des logos ou encore des icônes attire le regard du destinataire du projet. 
Un dossier avec de bons visuels, c’est-à-dire, variés et de bonne qualité, peuvent augmenter la valeur d’un dossier en comparaison avec un autre. 

Les contreparties : Il est positif de bien mettre en avant les contreparties fiscales (si le financeur est un mécène) dans le dossier et les contreparties envisagées en lien avec votre projet (pour les sponsors et mécènes). Attention, pour les mécènes, les contreparties ne peuvent pas dépasser 20% de la valeur du mécénat. 

Les preuves : Mettre en annexe les preuves des différents éléments chiffrés avancés est un avantage considérable. Cela permet aux partenaires de se projeter davantage dans votre projet. Les preuves ? Ce sont l’ensemble des documents préparés en amont et qui mettent en valeur la cohérence et la consistance de votre projet.

Liste de documents à fournir

Certains documents sont indispensables et généraux à toutes les demandes de financement. Aussi, voici une liste des principaux documents à inclure au dossier.

Pour aller plus loin

Les acteurs du patrimoine : le financement

Notre formation sur le financement

Financement MH et ISMH auprès de la DRAC

Cerfa 12156-05 – demande de subvention association

Notice – demande de subvention pour travaux

Comment valoriser des espaces paysagers d’exception ?

L’important à retenir dans cet article :

Entretenir son jardin soi-même est une tâche parfois difficile à exécuter et nécessite des outils de jardinages adaptés, un savoir faire spécifique, du temps et des fonds… Pour ces raisons, faire appel à des professionnels des espaces verts, qui ont une vision d’experts et pourront vous conseiller est une bonne alternative . Le service proposé est de qualité et peu onéreux, d’autant plus que vous pourrez bénéficier d’avantages fiscaux lié à leur embauche.

En général on distingue 2 types de professionnels : 

– le jardinier qui s’occupe de l’entretien à proprement parler

– le paysagiste qui conçoit les aménagements paysagers

Les jardiniers professionnels : les tarifs et les avantages fiscaux

Un jardinier est un expert. Il saura vous conseiller sur les aménagements, les végétaux. Il sait par ailleurs exactement quand il faut tailler, quels produits utiliser, reconnaître les maladies…etc.

Faire appel à un jardinier peut vous éviter de nombreux problèmes. D’autant plus que les tarifs restent abordables. Le tarif du jardinier varie en fonction de chaque espace vert. Chaque jardin est unique et chaque besoin est donc différent. Le tarif horaire se situe autour de  20 et 40 €. Cependant, un bon jardinier peut très bien être également paysagiste. Il peut aussi être spécialisé dans l’art topiaire, autrement dit la taille des arbustes dans un but décoratif.

Nota bene

Vous pouvez bénéficier d’une réduction fiscale allant jusqu’à 50% grâce au chèque emploi service universel pour certains travaux d’entretien. Les tickets CESU prépayés (Chèque Emploi Service Universel) peuvent vous être délivrés par votre employeur, votre CE, votre caisse de retraite, ou d’autres organismes. 
Pour en savoir plus

La plateforme en ligne des jardiniers professionnels émane de la Coopérative Professionnels à Domicile qui regroupe le plus important réseau de jardiniers professionnels en France. Avec un jardinier membre de cette coopérative, vous pouvez bénéficier d’un crédit d’impôt de 50% des dépenses acquittées auprès de la Coopérative pour l’entretien de votre jardin. Le plafond total des dépenses annuelles par foyer fiscal est néanmoins fixé à 12 000 € soit 6 000 € de crédit d’impôt.
Il existe des plafonds particuliers pour certaines activités : 500 € pour le petit bricolage soit 250 € de réduction et 5000 € pour le jardinage soit une réduction de 2500 €.
Pour les gros arbres, il est vivement conseillé de faire appel à un professionnel, un grimpeur. Ne prenez aucun risque ! Il est conseillé de les tailler une fois dans l’année. 

Les paysagistes : une multitude de spécialités pour vous accompagner

C’est un véritable expert en botanique. Le paysagiste vous accompagne dans la conception et réalisation de votre jardin. Dans cette branche spécifique de métier, il existe d’ailleurs d’autres sous-catégories de métiers : 

L’architecte-paysagiste 

Il a le rôle de maître d’œuvre durant les travaux. Ayant des compétences à la fois dans la conception et l’architecture, il se charge en amont de dessiner les plans avec des logiciels adaptés. Il essaye de trouver un compromis entre les vos besoins et ceux de vos espaces verts . Avec l’établissement d’un plan de plantation, il va choisir les variétés les plus adaptées au milieu souhaité. 
Ce plan doit tenir compte de différents facteurs : le climat, la nature du sol, l’exposition du lieu par rapport au soleil, etc…

 L’artisan-paysagiste (ou jardinier-paysagiste)

Si son rôle va de la conception jusqu’à la réalisation du projet, il met surtout en œuvre les travaux de terrassement, de maçonnerie et de plantation avec son équipe.

Cependant il possède aussi des connaissances pointues en biologie végétale, qui lui permettent d’effectuer un travail efficace en adéquation avec le milieu naturel.
Si vous ne savez pas comment aménager votre grand jardin, faire appel à un paysagiste est un véritable gain de temps !

Les tarifs d’un paysagiste sont de 28 € à 48 € l’heure. Ceux d’un architecte-paysagiste représentent un coût plus élevé du fait de la multiplicité de ses compétences. Leurs tarifs varient entre 48 € et 60 €. Il existe des sites en lignes qui proposent des devis gratuits de paysagistes. Ces devis se fondent sur votre espace et vos délais.
Cependant il est nécessaire que le professionnel se rende sur les lieux pour faire une estimation du coût des travaux. Avant de telles démarches, veillez à bien réfléchir au préalable à votre projet et délimiter vos besoins. Cela permettra au paysagiste d’avoir un cadre de base et établissez un budget maximum pour l’ensemble de l’aménagement du jardin. Par ailleurs, il est nécessaire d’installer certaines infrastructures en premier. C’est le cas par exemple de l’arrosage automatique ou la mise en place d’une terrasse. Il est alors important d’informer le paysagiste en amont.

Les autres professionnels à contacter

Par ailleurs, le groupement d’employeurs Monuments Historiques Emplois Services(MHES), créée par la Demeure historique est une association qui propose à ses adhérents de la main d’œuvre pour leurs travaux ou entretien dans des tâches diverses comme l’entretien de parcs et jardins, du secrétariat ou de petits travaux de maçonnerie. Pour en savoir plus : La Demeure Historique


En outre, si vous êtes propriétaires d’écuries, vous avez la possibilité de louer un box ou un paddock à des particuliers de passage, via la plateforme Staybler . Ce système représente un gain d’argent pour les propriétaires. La location peut atteindre 300 € et permet ainsi de ne pas laisser les écuries à l’abandon.

Pour aller plus loin

Développer la médiation culturelle pour les jardins 

Valoriser et entretenir son parc historique

Prix et financements du patrimoine jardinier et paysager

Reprendre un château abandonné : le témoignage d’un repreneur ultra-motivé

L’important à retenir dans cet article :

« Après des années d’abandon, le château de Gardères menaçait de tomber en ruine. Il a été restauré grâce à la ténacité d’un homme, soutenu par les habitants de la région. » (Lavie.fr)

Il n’est pas facile de tout reconstruire lorsqu’un château a été laissé à l’abandon de nombreuses années : par où commencer, vers qui se tourner et comment trouver des moyens de financement ?

Pour nous éclairer, David Liagre qui s’est lancé dans la restauration du château de Gardères nous explique sa démarche, le déroulement de son projet ainsi que les différents acteurs qu’il a pu solliciter . Il nous donne quelques clés pour reprendre un monument historique : 
– Ne pas s’éloigner de la réalité du terrain – notamment sur les problématiques de financement – pour mener ses projets jusqu’au bout ;
– S’entourer de compétences mais aussi de personnes fiables qui permettent de garder le moral et tenir dans les épreuves ;
– Identifier la bonne structure juridique permettant à la fois la gestion du lieu, l’engagement de parties prenantes et le financement.

 Qu’est-ce qui vous a motivé à vous lancer dans un tel projet ? 

À la suite d’une indivision d’une quinzaine de personnes, le château n’était plus entretenu. Voir le château dans un tel état de délabrement était un crève-cœur. A force de passer devant, d’y venir et de le voir comme ça, j’ai eu une prise de conscience. Si on ne faisait rien il allait sans doute disparaitre. Finalement, c’est devenu un peu comme mon enfant !

Pouvez-vous nous en dire plus sur ceux qui vous ont aidé ? Qui sont-ils et comment ont-ils contribué à la sauvegarde du château ? 

Ce sont uniquement des bénévoles qui m’ont aidé. D’abord des amis, puis des personnes attristées de me voir seul dans une telle « galère ». 
Nous sommes une quarantaine, regroupés dans une association que j’ai créé en 2004 : Gardères 1723.

L’association a un bail de 50 ans sur le château et elle s’occupe de tous les abords extérieurs, notamment pour l’organisation des évènements. Chaque personne de l’association est une source de compétences et chacun peut contribuer à sa façon. Par ailleurs, cette association et chaque membre qui la compose constituent un soutien moral très important !

Comment avez-vous planifié l’ensemble des travaux ? 

La priorité fut de mettre le château hors d’eau et hors d’air. Il en allait de sa sauvegarde !

Ensuite, les autres travaux furent planifiés en fonction d’un budget annuel et des disponibilités des artisans. 
Il est difficile de trouver des artisans pour d’aussi vastes chantiers d’autant plus s’ils s’allongent sur plusieurs mois. Ils ne sont pas toujours disponibles ou pas nécessairement qualifiés ! Mais à force de persévérance, nous y sommes arrivés !

Comment avez-vous financé tous les travaux ? Quels sont-ils et quels ont été les plus coûteux d’entre eux ? 

Le château en lui-même, je l’ai financé avec des fonds propres grâce à la revente d’une maison 19ème. Je me suis empressé de faire les travaux de gros-œuvres, les plus urgents, et bien souvent les plus coûteux, tels que la toiture, le chauffage et l’électricité. 

Tout le château est inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques(ISMH), mais je n’ai pas fait les démarches pour obtenir des aides. Me concernant, cela ne semblait pas particulièrement pertinent… 
D’une part, les aides de la DRAC pour les ISMH plafonnent à 20%, et en réalité, elles pouvaient s’élever uniquement à 3%. Par ailleurs, pour refaire la toiture, l’institution souhaitait que je fasse installer une toiture provisoire, le temps de monter un dossier de demande de subvention. N’ayant ni le budget ni l’autorisation pour (8 mois auraient été nécessaires) et étant donnée l’urgence, j’ai opté pour agir rapidement et porter les financements seuls. 

Quelles sont aujourd’hui les ressources qui vous aident le plus pour continuer à entretenir et à faire vivre la propriété ? Avez-vous développé des activités ? 

Les aides du conseil départemental

L’association bénéficie d’aides sur les abords du bâtiment. Uniquement sur les abords car notre conseil départemental n’intervient pas sur le patrimoine classé ou inscrit.  
En revanche, le conseil départemental aide à hauteur de 12000€ sur les abords. Nous avons de la chance dans la région car il s’investit encore un peu. Dans le département voisin, le conseil général a choisi d’orienter ses budgets ailleurs ! 

Les mécènes – via la Fondation du Patrimoine

D’autre part, l’association permet de solliciter la Fondation du Patrimoine et, à travers elle, des donateurs-mécènes.  

Les concours

Le statut d’association a aussi permis de participer à des concours. J’ai notamment obtenu en 2007, le 1er prix départemental et le 2ème prix national pour la restauration du patrimoine local. J’ai ainsi eu le droit à une aide de 20000€, ce qui est loin d’être négligeable.

Et en 2010, la Fondation MH a lancé un concours autour des projets d’accessibilité des jardins à tous, aux handicapés moteurs et sensoriels. L’association a donc récolté là aussi20000€

Au-delà de l’aide financière, ces concours sont un moyen de se distinguer. Nous avons le droit à des parutions dans les magazines, nous sommes invités à des cocktails avec des élus. C’est un excellent moyen de nouer des relations. 

Les activités

Pour les activités, le château ouvre ses portes pour les manifestations nationales telles que les Journées du patrimoine, ou encore les Rendez-vous aux jardins.
En plus de cela, de façon générale, le château est ouvert d’avril à septembre (55 jours) ou durant les mois de juin, juillet et août (40 jours).
Attention : les revenus sont minimes. Si j’ouvre au public, c’est pour partager ma passion !

Enfin, nous accueillons des activités évènementielles (des séminaires et des mariages, par exemple). Mais bien souvent, l’on s’imagine que parce que c’est un château, nous pouvons recevoir un large public. En réalité, le château ne peut recevoir que 90 personnes maximum. L’événementiel reste donc une activité limitée.

Quelles démarches faut-il faire pour mettre en place de telles activités ? 

Il est nécessaire de prendre un bon temps de préparation pour organiser des événements. Pour les évènements nationaux, nous sommes responsables de procéder à l’affichage des affiches qui nous sont envoyées. 

En ce qui concerne la démarche de communication pour les Journées du patrimoine, ou encore les Rendez-vous aux jardins, il faut s’inscrire auprès de l’Etat. Certains communiquent leurs actions dans les journaux locaux ou sur leur site internet.

En ce qui concerne la démarche de communication pour l’évènementiel, nous informons soit grâce au site du château ou grâce à Facebook, mais surtout par le bouche-à-oreille. Je suis quasiment le seul château ouvert au public dans les Hautes-Pyrénées, ça aide un peu !

Quels conseils donneriez-vous à un jeune repreneur de château ? 

D’abord, de ne pas avoir peur et de surtout de bien s’entourer pour garder le moral ! Mais aussi, de ne pas avoir peur d’avancer seul… 
En réalité, il s’agira de faire face à la jalousie de certains et aux préjugés malheureusement bien ancrés d’autres… Avoir un château ne signifie pas que l’on est riche ! 

Ensuite, avant de se lancer, il est nécessaire de s’informer sur la dure « réalité des choses ». Il existe un fossé entre la théorie et la pratique, aussi ne faut-il pas laisser aveugler par les promesses des uns et des autres…

Enfin, je conseillerai de s’inscrire dans les associations telles que la Demeure Historique, la Fondation du Patrimoine, ou encore les VMF. Cela permet de participer à des concours comme ceux auxquels j’ai participé, et d’obtenir une certaine visibilité.

Pour aller plus loin

Hériter d’un monument historique : charge ou opportunité ?

Idées pour rentabiliser un monument historique

Quels sont les modèles d’activités des châteaux français ?

Comment attirer un public de niche ? Le développement d’activités haut-de-gamme permet d’attirer un public de niche : exemple du Château de Courances.

L’important à retenir dans cet article :

Vous cherchez des activités de qualité à développer dans votre domaine ? Vous ne voulez pas installer de grosses infrastructures qui viendraient dénaturer votre château ou vous déloger ? Le château de Courances, habité par ses propriétaires, accueille de nombreuses activités au sein d’un espace de 75 hectares.

Le domaine a su développer un véritable écosystème « haut de gamme ». Gastronomie, sport, cinéma, gîtes, potager de plusieurs hectares , tout est présent dans ces lieux. Ils sont restés harmonieux, rustiques et authentiques ! 

Contrairement aux idées reçues, proposer des prestations haut de gamme ne nécessite pas forcément de réaliser des aménagements qui feraient perdre son âme à votre château. En revanche, cela nécessite une organisation bien rodée avec des personnes impliquées et des propriétaires qui restent très investis dans la vie du domaine en gardant une vision d’ensemble sur toutes ces activités.

HEPHATA– Quelles sont vos astuces pour proposer des activités haut de gamme sans grandes installations et sans dénaturer le charme de votre château ?

MATHILDE LORAND – Par exemple, parmi nos nombreuses activités, nous proposons du polo. L’activité en tant que telle ne nécessite pas de grosses infrastructures : le domaine possède un grand terrain d’honneur de dimensions règlementaires (275m x 145m) . L’aménagement a simplement consisté en un nivellement du sol, une tonte régulièrel’installation de quatre piquets aux extrémités et le tour était joué ! Il y a également des écuries sur le domaine de 75 hectares pour accueillir les chevaux. 

Le polo, une histoire de famille

La création du club et l’histoire des propriétaires sont indissociables. En effet, plusieurs membres originaires d’Argentine, pays dans lequel le polo est une des disciplines phares, pratiquaient ce sport à haut niveau.

Toute l’année, nous accueillons également du public à « la Foulerie ». Il s’agit de notre salon de thé, réhabilité dans un ancien moulin à chanvre. Certains soirs, le temps d’un dîner des chefs du monde entier installent leurs brigades à La Foulerie et réalisent des plats directement avec les légumes du potager de Courances. Il est également possible de réserver la Foulerie pour des évènements privés. Concernant les aménagements, ils sont parfaitement authentiques ! Bien que la cuisine soit demeurée légèrement « spartiate », elle n’empêche pas de réaliser d’excellentes prestations !

Un potager biologique

En 2013, nous avons choisi de relancer le vieux potager de deux hectares qui a obtenu la certification Agriculture Biologique (AB) depuis Janvier 2015. La boutique se situe dans le domaine qui s’étend jusqu’au cœur du village de Courances. Elle est installée dans une vieille grange réhabilitée. Sa proximité avec le village permet aux habitants de venir acheter leurs produits du potager de Courances en vente directe. Nous collaborons également avec l’AMAP d’Epinay-sur-Orge

De plus, nous bénéficions d’une appellation numérique, Tomato & Co qui propose des parcelles « dédiées » à des familles, des entreprises et des restaurateurs qui peuvent décider ce qui leur sera livré tout au long de l’année. Les jardins possèdent une entité juridique « les jardins de Courances » , il s’agit d’une entreprise agricole à responsabilité limitée (EARL). Ces labels confèrent une tonalité particulière aux activités autour des jardins. Grâce à eux, nous assurons d’une certaine qualité de produit, d’une organisation reconnue, un niveau de service important. 

Un décor pour les tournages de film

Enfin, le château offre un merveilleux décor pour les tournages. Là encore, nous n’avons pas eu besoin de mettre en place des aménagements spécifiques pour accueillir ces sessions de tournage. L’équipe technique est libre de s’approprier le lieu. Les séances de tournage ont lieu en intérieur et en extérieur. Les metteurs en scène choisissent parfois de changer la décoration dans une pièce ou bien de repeindre un mur, mais nous n’effectuons pas d’aménagements particuliers.
C’est une location à la journée, cependant si le tournage dure plusieurs semaines ou mois le tarif varie en fonction. Cela dépend également du nombre de techniciens présents sur place. Le domaine de Courances a accueilli un gros tournage en 2016 pour le film Le Sens de la fête. Les tournages aussi longs n’ont lieu que tous les cinq ans environ.

Finalement vous avez opté pour des activités avec une image plutôt prestigieuse qui se prêtent au lieu, mais… est-ce seulement une question d’image ? Qu’y a-t-il concrètement derrière tout ça ? 

Certes, il y a de l’image, de la communication, etc… mais c’est avant tout grâce à desinfrastructures humaines et une véritable équipe de professionnels que nous pouvons maintenir cette prestance. J’essaie de coordonner un peu toutes ces activités : il y a des contraintes d’activités et de calendriers à respecter.

Ainsi, en temps normal le château n’accepte qu’entre deux semaines et un mois de tournage de cinéma par an. Ceux-ci stoppent la vie du domaine quasi totalement : « il suffit que l’on tonde la pelouse pour que le bruit dérange le tournage. » 

Pour cette raison, nous ne pouvons pas nous permettre d’exercer certaines activités comme les mariages car cela empêcherait le bon déroulement de celles qui s’effectuent parallèlement. La contrainte est qu’ils nécessitent une privatisation à la journée, de plus le domaine offre déjà beaucoup de prestations, ce serait une activité supplémentaire à gérer !

Au quotidien, chaque activité est orchestrée par des professionnels du milieu

Ainsi, plusieurs maraîchers entretiennent et récoltent les légumes du potager. Ils proposent des initiations faites au jardin pour les groupes, écoles primaires, collèges, ou encore les écoles spécialisées en maraîchage ou en horticulture pour lesquelles la diversité du jardin suscite un intérêt tout particulier. Ces initiations sont directement données par les maraîchers. 

Le club de polo, lui, propose des entraînements avec des professionnels, notamment Nelson Larocca, joueur de polo argentin depuis plus de vingt ans. Des cours de polo sont donnés par les joueurs professionnels et chaque week-end des sessions d’entraînementssont organisés . Pour s’inscrire, il faut simplement obtenir la Licence de la Fédération Française de Polo, la même démarche qu’une inscription dans un autre sport, et être membre de l’Association de Polo de Courances. Celle-ci organise occasionnellement des tournois amicaux et internationaux, jumelée avec l’association Roude Léiw Polo Club à Luxembourg, auxquels les visiteurs peuvent venir assister.

la Foulerie, nous travaillons avec des grands chefs du monde entier. On peut citer le chef triplement étoilé, Yannick Alleno, le Meilleur Ouvrier de France Eric Trochon, ou encoreMikkel Maarbjerg, chef danois doublement étoilé au Guide Michelin.

Le domaine de Courances est un lieu très dynamique ! Avez-vous des collaborateurs extérieurs pour vous aider dans certaines activités ? 

Oui, nous sommes en collaboration avec le Comité Départemental et Régional du tourisme. Plus particulièrement, dans la gestion de nos cottages, nous l’avons déléguée à Pierre d’histoire, entreprise spécialisée dans l’hébergement des sites du patrimoine d’exception. Nos cottages sont des gîtes situés face au jardin japonais, restaurés dans un vieux bâtiment. Il y avait notamment un vieux moulin, une scierie… Nous devions en faire quelque chose, nous ne voulions surtout pas laisser ce patrimoine à l’abandon

Par ailleurs, l’agence City Junction à Fontainebleau contribue à la location de nos appartements aux étudiants de l’INSEAD (grande école de commerce) à Fontainebleau. Nous disposons de sept appartements qui se trouvent dans le domaine du château, plus précisément dans un corps de ferme réhabilité. Ils sont aujourd’hui tous occupés. 

A l’avenir, y a-t-il des activités que vous aimeriez développer ? 

Nous aimerions développer l’aspect séminaire sur deux ou trois jours et proposer des gîtes avec neuf couchages pour les groupes, restaurés dans une vieille bâtisse située dans le domaine.

Pour aller plus loin

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Un festival pour contrer la mérule : une action solidaire pour sauver le château familial

L’important à retenir dans cet article :

Une action solidaire pour le château ! Alors que le château est attaqué par la mérule pleureuse et se dégrade de jour en jour, une bande d’amis décident d’organiser un festival « fait maison » mélangeant styles et générations pour faire revivre leur château et le sauvegarder à long terme. 

Un évènement qui demande de l’organisation et de l’anticipation pour son bon déroulement !

Tout a commencé quand, « avec mes cousins, nous avons pitché l’idée auprès de ma grand-mère. Par la suite s’est formée l’association « La forge festival » dont le noyau dur, initialement de 9 personnes, est maintenant composé de 15 personnes, ayant participé à toute l’organisation du festival ! »

 HEPHATA – Comment vous est venue l’idée de créer un festival ? Comment avez-vous défini le style de votre concert ? 

 Marjolaine Clough d’Argentré – C’est avec une bande d’amis passionnés de musique, certains étant musiciens, ainsi que des connaissances dans l’événementiel et des architectes que nous avons eu la volonté de créer un festival au château pour, à travers un loyer payé à la SCI du château, récolter des fonds pour les travaux. Autre que financier, notre objectif était de « décloisonner les groupes sociaux et les âges par la musique » : 
 « J’ai pu faire découvrir l’électro à ma grand-mère, c’est un véritable lieu de rencontre entre les générations ! » 
Tout d’abord le concert débute avec la cérémonie d’ouverture, ensuite nous avons un mélange de plusieurs styles, il y a du rock, du jazz, de la cumbia, du rap, de l’hard rock, trois styles d’électro et deux représentations de moderne jazz ! C’est un festival multidisciplinaire qui regroupe plus de 30 artistes ! 

Nous avons voulu recréer une ambiance telle que celle des Fêtes de la Lumière à Lyon avec du mapping visuel ou vidéo qui permet de recréer des images de grande taille sur des structures en relief ou des monuments, ou recréer des univers à 360° sur le château. Musicalement parlant, nous voulions ramener les trois sous cultures Electro, ainsi que mélanger toutes les générations. De plus, le festival propose des concerts en live toute la journée.

Comment avez-vous présélectionné les artistes ? Avez-vous d’autres partenaires au niveau local ? Quels moyens de communication ont été mis en place ? 

Concernant les artistes qui se sont produits au festival, pour la plupart il s’agit de connaissances, ainsi que des amis musiciens. 
Cette année, pour la deuxième édition des artistes viennent d’eux-mêmes nous voir pour se produire sur scène ! Pour les autres, nous avons fait au cas par cas en fonction de notre sélection faite par Loris Bernot, en charge de la programmation. Notre démarche était la suivante : contacter les artistes, les convaincre de notre projet, se mettre d’accord sur les termes & conditions. Parfois nous pouvions prendre contact avec l’artiste directement, dans certains cas nous étions obligés de passer par son manager.

Nous avons bénéficié du soutien de la Mairie de Chailland, qui nous a fourni beaucoup de matériel et de l’aide précieuse lors de l’installation et désinstallation. Localement, nous avons eu de très bons retours des personnes alentours ainsi que des festivaliers.

Par ailleurs, nous avons travaillé main dans la main avec divers acteurs régionaux, parmi eux : La Ferme Du Theil, La Suzanaise, Sweat Lodge, Input Selector, Horus Solutions, M. Yves Travers, M. Jérôme Jousset de La Ferme d’Habit et la Communauté des Communes. 

Le festival a attiré plus de 300 personnes l’année passée ! Le pass 3 jours coûte 50 euros, de plus, des prix préférentiels sont proposés aux riverains qui souhaiteraient venir au festival. Les seules préventes disponibles sont les pass 3 jour et/ou une place dans le bus La Forge faisant le trajet Paris-Chailland.

Quelles sont les démarches nécessaires à l’organisation d’un festival ? Quelles sont les normes à respecter ? 

S’il s’agit d’un lieu privé, vous aurez plusieurs obligations administratives pour le bon déroulement de votre festival. 

1- Autorisations

– Demander une autorisation en mairie entre 5 mois et 6 semaines avant le début du festival en fonction de sa taille

– Pour la mise en place de chapiteaux, tentes ou gradins, une demande d’ouverture au public est nécessaire au moins un mois avant le festival, avec un dossier de sécurité (que nous détaillerons plus bas)

– Pour installer un bar il est nécessaire d’avoir l’ autorisation de la mairie ou de la préfecture de Police pour les grandes villes et respecter les règles sur le débit de boissons ponctuel. L’autorisation d’exploiter un débit de boissons ponctuel est généralement acceptée par les services de l’Etat civil, sous la forme d’un arrêté municipal. Par l’obtention d’une licence, elle vous permettra de vendre de l’alcool à consommer sur place ou à emporter à condition que le responsable du lieu en soit le garant. Des conditions horaires sont à respecter, et le respect d’une distance minimale de 100 mètres avec des bâtiments protégés, tels que des écoles, hôpitaux et monuments. Cependant, dans certains cas, des dérogations peuvent être accordées.

Pour faire votre demande d’autorisation, vous devez vous rendre à la mairie ou la préfecture 3 semaines avant l’évènement. Il faut déposer un formulaire et des pièces justificatives. La mairie ou la préfecture transmettre ensuite la demande à la gendarmerie.
En plus de cette demande, il est impératif de déclarer l’ouverture du débit de boissons au Trésor Public et de régler l’éventuelle taxe attribuée. (si vous n’êtes pas une association)

Pour le débit de boissons occasionnel, seules les boissons de catégorie 1 (boissons sans alcool) et 2 (boissons fermentées non distillées, type vin, bière, cidre) sont autorisés. 

2- Assurances

Votre assureur doit couvrir votre responsabilité civile en cas de préjudice causé au public. 

3- Sécurité

Enfin, une commission de sécurité visitera le lieu du concert, pour s’assurer qu’il est possible d’organiser un festival dans de bonnes conditions et d’accueillir du public. Vous devrez fournir un dossier de sécurité complet décrivant le festival, la jauge, les plans et certifications de conformité aux normes des installations (surtout électriques).

Il était nécessaire de préparer avec soin la Commission de Sécurité

• Accorder une importance quant aux règlements liés aux parkings
• Les premiers secours doivent pouvoir être apportés sur place, il est conseiller d’avoir la présence d’un pompier et d’une ambulance en cas d’urgence. Dans certains cas , l’autorité de police peut exiger la mise en place d’un  Dispositif Prévisionnel de Sécurité (DPS).
– Les règles de circulation appliquées
– La mise en place d’une équipe de sécurité ou de bénévoles pour assurer le contrôle des accès, la sécurité des lieux et la surveillance du matériel de spectacle
– Contrôler l’emplacement des chapiteaux qui ne doivent pas être trop près des arbres
– Disposer des extincteurs et points d’eau à proximité…
– Respecter les seuils de niveaux sonores (privilégier la multidiffusion et non seulement des enceintes sur scène)
– Pour prévenir de l’alcoolémie au volant, il est conseiller de mettre un place un stand de prévention routière avec des éthylotests gratuits

Un guide d’organisation des évènements rassemblant du public est disponible  en ligne

La préparation du camping aussi été une affaire spéciale.
 C’est autant de détails à ne pas négliger et anticiper ! 

Afin d’aider les propriétaires qui voudraient faire la même chose que vous, quels conseils précis donneriez-vous pour réussir un beau concert ? 

L’organisation d’un festival est un engagement qui prend du temps tant dans sa préparation que dans le rangement et le démontage. 

 1. Les détails ne sont pas à négliger ! Notamment il est bon d’anticiper les temps de rangement. Par exemple, cette année le verre est interdit. En effet trier les poubelles est un travail de grande ampleur qui nous a demandé 22h d’effort ! C’est un détail que nous n’avions pas anticipé et dont « on se serait bien passé » ! Cette année il n’y aura pas de verre, seulement des éco cup 

 2. Ensuite, tout dépend de si l’on souhaite réaliser le concert en extérieur ou intérieur. . Les différents aspects à bien vérifier : 

• Ne pas lésiner sur la qualité du système son car l’ambiance est très importante

• S’entourer de professionnels ou de personnes qui ont des compétences dans l’évènementiel. « Organiser un tel festival requière des compétences de management. Vous devez réussir à tout coordonner et être à l’écoute tant de l’équipe technique qu’artistique. » 

Communiquer en amont sur l’évènement par des affiches et sur les réseaux sociaux.

Pour aller plus loin

Page Facebook du festival 

Teaser de l’événement 2018 

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8 campagnes de communication efficaces

Créer une école de cuisine dans un château : exemple des Master Class de Fey

L’important à retenir dans cet article :

Développer une activité adaptée en fonction de son histoire et de son territoire, c’est une question de convictions ! 

Vous possédez un château avec une histoire forte ? N’hésitez pas une seconde ! « Je conseillerais à tout propriétaire d’aller simplement là où on a envie d’aller et jusqu’au bout de ses rêves ! » Sylvie Angel.

Vous êtes dans une région avec un terroir et un caractère qui se prêtent à la gastronomie, à l’œnologie, ou à d’autres activités ? Utilisez ces ressources ! 

Seulement, comment orienter ses activités en cohérence avec l’image et les ressources de son territoire ?
Dans cet article, Sylvie Angel nous explique comment elle est parvenue à faire revivre les masters class de cuisine au château du Feÿ, faisant écho à l’ancienne prestigieuse école de la Varenne, en utilisant les ressources locales.

Qu’est-ce qui vous a poussé à reprendre ce château et à vous lancer dans ce projet de développement ambitieux ? 

C’est une histoire de gastronomie…

C’est grâce à un ami restaurateur dans la région que nous avons découvert le château du Feÿ et son histoire culinaire : « mon mari et moi étant passionnés de cuisine, nous avons été tout de suite séduits ! » 

La précédente propriétaire était Anne Willan, professeure de cuisine anglo-américaineformée au Cordon Bleu , école de cuisine d’excellence, et élève de Julia Child pionnière aux Etats-Unis dans la gastronomie française et ses techniques de cuisine.  

Anne créa l’ école de cuisine de la Varenne en 1975, qui fut l’une des premières écoles de cuisine professionnelles en France à offrir un enseignement simultané en français et en anglais et des diplômes professionnels reconnus. L’école était initialement basée à Paris et les programmes de La Varenne qui comprenaient un mélange de programmes de certificat professionnel et de cours de dégustation gastronomique, se sont poursuivis au Château du Feÿ jusqu’en 2007. 

La propriétaire écrit des livres de cuisine

Par ailleurs, Anne écrit de nombreux livres de cuisine comme « La Varenne Pratique » et la série « Look and Cook » mais aussi « Willan’s The Country Cooking de France » qui a reçu deux prix du livre de la Fondation James Beard 2008 pour le meilleur livre de cuisine international. 

Cependant, des incidents familiaux les poussent à quitter le château en 2007. Les programmes de La Varenne au Château du Feÿ se terminent et La Varenne déménage à Santa Monica en Californie. Sylvie Angel et son mari décident de partir à la rencontre d’Anne Willan à la fondation Julia Child à Los Angeles dans le but de relancer les Master Class. Ils vont également à la rencontre d’ Amanda Hesser à New-York, une ancienne stagiaire à l’école de Varenne au château qui s’est passionnée pour le potager et a développé un jardin aromatique. Désormais, elle poursuit sa carrière dans l’alimentation aux Etats-Unis et dirige Food52, une entreprise de 45 employés. « Elle était très heureuse lorsque nous lui avons appris que nous avions racheté le château et que nous voulions faire revivre les masters class de cuisine. » 

Le château accueille maintenant une grande diversité d’activités, en lien avec la gastronomie

 Les masters class ne sont rouverts que depuis 6 mois, mais nous avons déjà pu reconstituer le jardin aromatique au château et développer un hectare de potager ainsi qu’une truffière. Nous effectuons en parallèle des promenades gourmandes, de découverte où l’on apprend au public ce qu’il est encore possible de manger dans la forêt. Des « week-end truffe » sont proposés, avec des initiations dans lesquelles nous montrons comment chercher les truffes.

Aviez-vous des compétences spécifiques concernant la gastronomie ou la pédagogie culinaire ? Comment vous êtes-vous organisés en famille ? 

J’ai dû effectuer un stage pour apprendre certaines règles, donner des cours et suivre le stage obligatoire d’hygiène. Cette formation hygiène alimentaire (HACCP) est obligatoire depuis le 1er octobre 2012. Les responsables d’établissements de restauration doivent avoir au moins une personne justifiant d’une formation en matière d’hygiène alimentaire dans leur effectif.

La formation dure quatorze heures minimums et doit permettre au professionnel d’acquérir les capacités nécessaires pour organiser et gérer l’activité de restaurationdans des conditions d’hygiène conformes à la réglementation.
Concernant la répartition des rôles entre les membres de la famille : je m’occupe de la partie « cuisine », mon mari des travaux, et ma fille de la location. Les cours de cuisine sont quant à eux donnés par des chefs cuisiniers.

Quelles installations spécifiques ou normes sont requises pour un tel projet ? 

La cuisine de 45 mètres carrés a été refaite entièrement par Bernard Viot qui a aussi fait celle du Bristol à Paris. Nous avons dû respecter des normes d’hygiènes et de sécurité. Le mieux est de faire appel à une commission de sécurité auprès de la préfecture. Elle sera à même de vous dire les travaux à effectuer pour vous mettre aux normes. Il s’agit d’une cuisine professionnelle et privé soumises aux normes des restaurants  .
Il est compliqué d’aménager de telles infrastructures dans un château ancien, notamment avec la cheminée en plein milieu de la cuisine. De plus ces travaux engendrent un budget conséquent qui, pour notre part, ont été entièrement financés sur fonds propres.

Lancer ce type d’activité nécessite certainement d’être bien entouré… Pourriez-vous nous parler de « l’écosystème » que vous avez su mettre en place ? 

D’abord, le marché local et le terroir sont des « donnés » indispensables. Par exemple, nous utilisons les truffes de bourgogne et du Périgord que nous cultivons nous-mêmes. Nous sommes sur le principe de « Farm to table » , ce qui signifie que nous utilisons exclusivement nos propres produits. 
Dans le potager nous comptons plus de 52 variétées de légumes plantés ! Nous avons aussi un verger, puis des truffiers du Périgord…

Puis, en termes d’entourage, nous travaillons avec Harry Drissen formé et diplômé du Cordon Bleu Paris. Dans un premier temps, il élabore les cours de cuisine sur plusieurs jours au château. Ensuite, il donne des cours en plusieurs langues. 
Nous faisons également appel à Jean luc Barnabet  pour les diners spéciaux « truffe de bourgogne ». D’autres grands chefs viennent du monde entier comme Cathleen Clarity de l’école des chefs américaine , Keigo Kimura, chef étoilé d’Auxerre, Ruben Sarfati  qui a participé à Top chef.

Pour l’avenir, nous souhaiterions aller encore plus loin… Par exemple, établir des partenariats avec la CIA culinaire et le Cordon bleu  en particulier avec le chef Briffard  , chef exécutif et directeur des Arts Culinaires de l’école.
Nous avons aussi un projet de jardin médicinal où il faudra certainement s’entourer d’experts de la question…

Finalement, monter un tel projet requière beaucoup de cohérence : 

– Un désir de développement des propriétaires en cohérence avec les atouts du territoire et l’histoire du château

– Une organisation centrée autour d’une thématique unique, qui se structure grâce à des partenaires d’excellence, reconnus dans leur domaine

– Une préparation méticuleuse des activités : la formation et la mise aux normes en étant deux composantes essentielles

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Quelles astuces pour l’entretien d’un jardin remarquable ?

L’important à retenir dans cet article :

Entretenir un jardin d’exception demande beaucoup de temps et de connaissances. Certains propriétaires relèvent le challenge de l’entretenir eux-mêmes, d’autres préfèrent déléguer cette tâche à des professionnels.

Cet article fournit quelques conseils et préconisations (avec les liens vers les sites d’experts qui vous fourniront tous les détails dont vous aurez besoin) :

o Quand et comment entretenir une pelouse, des haies, et des arbustes ? 
o Quelques petites astuces pour vous simplifier l’entretien

Une saison pour tout

La vie des végétaux est rythmée par les saisons. A chaque saisons plusieurs facteurs sont à prendre en compte pour bien entretenir son jardin, comme la composition des sols, le climat ou les jours d’ensoleillement. Ces éléments varient d’une région à l’autre. 
Voici les quelques grandes actions à mener en fonction des saisons :

En hiver 

Lorsque l’on croit que le jardin est endormi, il se prépare en silence à son renouveau ! Pour cela, il est bon de l’accompagner pour qu’il puisse renaître dans de bonnes conditions. Il faut impérativement protéger vos plantations du vent et du gel si cela n’a pas été déjà fait en automne. 
En revanche, la neige n’est pas forcément nuisible au jardin – elle peut constituer un bon isolant et permet de conserver une température aux alentours de 0 degré au sol – toutefois, il est conseillé de la retirer quand elle risque de faire ployer les arbustes sous son poids.

Au printemps 

Les pluies de fin d’hiver et les douces températures redonnent de la vigueur à la végétation qui repousse plus vite. Il faut « faire un ménage de printemps » , autant pour le jardin lui-même que pour vos outils de jardinage, afin d’éviter la transmission des maladies. C’est la période idéale pour planter et nettoyer votre jardin, aérer la terre, la préparer à la plantation en la désherbant notamment et éventuellement la traiter contre les nuisibles. 

En été

Durant la belle saison, les tondeuses ronronnent et les cisailles claquent. En fonction du perfectionnement de la taille que vous souhaitez, les opérations sont à renouveler plus ou moins régulièrement. Pensez à arroser vos plantations, de préférence tôt le matin ou en fin de journée mais jamais en plein soleil.

En automne

La nature nous offre son dernier spectacle avant de se préparer à l’hiver et au froid. Garder un jardin propre, vous aidera à bien préparer l’hiver qui arrive. Il est conseillé de ramasser les feuilles mortes et fleurs fanées. Avant les premières gelées, rentrez les plantes en pots et protégez celles qui ne peuvent pas être rentrées avec un voile d’hivernage. 

Une astuce pour un jardin vert toute l’année, est de planter environ 1/3 de plantes à feuillages persistants tels que les buis (pousse très longue et entretien contraignant), la lavande, et bien d’autres…

Des outils et des saisons pour chaque variété

La taille des haies, arbustes et rosiers

La solution la plus économique, mais aussi la plus contraignante, est de tailler ses arbustes et ses haies soi-même. Pour cela il vous faut donc des outils de jardinage adaptés. Vous pouvez donc utiliser une cisaille, un sécateur, une scie arboricole pour les branches, un échenilloir pour atteindre les hautes branches, ou encore une serpe pour les plus grosses branches d’arbustes. Il y a aussi des outils électriques qui demandent moins d’efforts tels que le taille-haie, l’élagueuse, ou encore l’ébrancheur. Pour ces outils, comptez entre 50 et 130 € pour l’ébrancheur et entre 90 € et 300 € pour les élagueuses les plus performantes.

Pour les gros arbres, faites appel à un professionnel, un grimpeur. Ne prenez aucun risque ! Il est conseillé de les tailler une fois dans l’année

En hiver

Vous pouvez couper les branches mortes ou abîmées de vos arbustes et les branches qui déséquilibrent la structure de la plante, afin que la repousse soit homogène. A la fin de l’hiver commencez la taille, mais attention n’intervenez jamais lorsque le bois est encore gelé.

Au printemps

Au printemps, les arbustes ou arbres fleurissants sont généralement taillés en mars ou avril tandis que ceux à floraisons printanières doivent être taillés après les fleurs. Une taille de nettoyage est nécessaire pour les rosiers et profitez-en pour apporter de l’engrais.

En été

C’est le dernier moment pour effectuer la taille des arbustes qui ont fleuris pendant le printemps. Pensez à arroser les jeunes plants et taillez les haies régulièrement.
Pour les rosiers, coupez les rejets qui poussent à ses pieds pour éviter qu’ils ne puisent dans les réserves de la plante. 

À l’automne

A l’automne, taillez vos arbustes pour leur redonner vigueur. C’est le moment de planter vos arbres et arbustes, comme le dit le dicton : « A la Sainte Catherine, tout arbre prend racine ». Concernant les rosiers, rabattez-les d’environ 1/3 de leur hauteur et ramassez les feuilles malades. Paillez le pied des rosiers avec des feuilles mortes, de la paille ou des résidus de végétaux pour éviter le gel.

L’entretien de la pelouse

L’entretien manuel classique

Une belle pelouse demande un entretien très particulier. Tondre n’est qu’une partie des étapes nécessaires. Il faut aussi désherber, fertiliser, etc. Vous trouverez une proposition de calendrier ici .

Les plus perfectionnistes d’entre vous tondent leur pelouse aux ciseaux, les plus écolos utilisent la tondeuse électrique, les plus classiques la tondeuse thermique, et enfin ceux qui ont les plus grandes superficies utilisent sûrement une tondeuse auto-portée, aussi appelé « tracteur de tonte ». Enfin les plus modernes utiliseront le robot tondeuse totalement autonome, adaptable, rentable et performant ! Son coût est de 500 à 1500 € pour les plus performantes. Cependant il est important de choisir le bon modèle…pour vous éclairer rendez vous sur le site Que choisir

Sachez qu’il existe des tondeuses équipées d’un kit mulching. Une tondeuse mulching hache l’herbe et la redépose sur la pelouse. Ainsi vous obtenez un engrais naturel et un paillis protecteur contre la sécheresse. Ce type de tondeuse demande néanmoins une tonte plus fréquente, 2 à 3 fois par semaine. Le coût d’une telle tondeuse est de 180 à 300 € selon la marque. 

En hiver

L’hiver, l’herbe est un peu moins verte et repousse moins vite. La fréquence de tonte est donc moins régulière alors que tondre la pelouse se fait presque toutes les semaines en été. La première tonte de l’année s’effectue en mars et avril, assez courte pour stimuler la pousse. N’hésitez pas à la nourrir, en apportant un engrais pour gazon.

En automne

L’ automne est la période de renaissance pour un gazon qui a souffert de la sécheresse, apportez un engrais de fond plus riche en potassium et moins azoté. Effectuez une tonte assez haute, pour bien préparer votre pelouse à l’hiver. 
Pour en savoir plus

La vigne-vierge

Elle nous offre un festival de couleurs toute l’année avec son doux vert d’été et son rouge vif d’automne. Sa plantation est préconisée au printemps ou à l’automne, hors période de gel. L’année après la plantation il est nécessaire de l’arroser régulièrement et de palisser la plante avant qu’elle ne s’accroche toute seule sur votre mur.
Pour taillez votre vigne vierge, il est recommandé d’utiliser un sécateur. En mai, lorsqu’elle a bien poussé rabattez-la à 2 mètres du toit et décollez 20 cm supplémentaires, sans les arracher, et faites-les retomber vers l’extérieur.
Pour une bonne taille, supprimez les tiges volubiles qui s’éparpillent, coupez les rameaux et taillez les espèces à ventouse.

Attention : Ne laissez pas l’ampélopsis s’accrocher sur les peintures des volets : ses crampons sont fixés si solidement que vous risquez d’arracher la peinture en même temps que la plante.
En savoir plus 

Le potager

Pour conserver un potager en pleine forme, vous devez être attentif aux besoins de chaque légume. C’est un entretien quotidien qui nécessite de respecter des étapes importantes selon les saisons. 
Lorsque vous avez planté vos graines, une quantité abondante d’eau est nécessaire car elles ont besoin d’une humidité constante pour germer. Au stade de jeunes plants, laissez le sol séchez entre deux arrosages pour solliciter les racines. Une alternative pour limitez l’arrosage : le paillage qui permet de conserver l’humidité. 

En hiver, protégez la terre du gel


Désherbez le potager au printemps, procédez au binage entre les rangées de légumes, qui permet d’éviter l’entassement de la terre face aux fortes précipitations. 
Chaque année vous devez renouveler les réserves nutritives de vos cultures, soit avec des engrais organiques ou chimiques. Les différents composants de ces engrais n’ont pas les mêmes effets sur les plantes, pour cela il est nécessaire de bien les identifier. 
L’azote permet une bonne croissance des tiges, le phosphore facilite le développement des fruits et fleurs et le potassium est indispensable aux légumes tels que les tomates ou aubergines. Ces actions sont à mener au printemps. 

En automne, c’est le moment pour fertiliser le potager

Pratiquez la rotation des cultures, aussi appelée « assolement » pour éviter d’épuiser la totalité des ressources des sols. Alternez la plantation de légumes complémentaires, par exemple, la première année plantez de la laitue ou des épinards qui ont besoin d’un sol très riche en azote et la seconde année des haricots qui enrichissent le sol en azote pour ainsi apporter les composants nécessaires au bon développement des épinards l’année suivante. Il est bon d’avoir établi un plan de potager, pour savoir où est plantée telle variété de légume et pouvoir organiser un meilleur roulement.
Source : Entretenir son potager

Le verger

Le verger demande une attention particulière tout au long de l’année afin de pouvoir profiter d’arbres bien fournis à la saison estivale.

Au printemps

Désherbez, binez et paillez les arbres fruitiers et retirez les fruits en trop grand nombre. 
Posez des filets de protections sur les arbustes à petits fruits rouges contre les oiseaux, vous pouvez effectuer les premiers traitements contre les pucerons, les carpocapses, l’oïdium du pommier et la tavelure du poirier. 

En été

Vous avez l’opportunité de récolter vos premiers fruits ! C’est également la période pour traiter les pêchers et nectariniers contre la cloque avec de la bouillie bordelaise.

En hiver

En période hors gel, plantez les arbres fruitiers. Si la gelée s’invite, mettez les arbres en jauge en attendant le retour de plus douces températures. Les pêchers, poiriers, pommiers, agrumes comme les citronniers, orangers peuvent aussi être taillés tout l’hiver jusqu’en février. Pour en savoir plus.

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Un jardin demande beaucoup d’entretien et d’attention, régulièrement, pour cela et depuis longtemps, laisser des animaux pâturer, représente une alternative écologique et économique aux machines et produits chimiques. C’est un gain de temps, d’argent et une charmante compagnie ! 

Et si on co-jardinait ? Cette initiative solidaire est aujourd’hui très tendance et est rendue possible grâce à plateformes spécialisées mettant en relation propriétaires et particuliers et permettant ainsi d’entretenir et cultiver votre jardin dans le partage !

L’intervention animale : techniques ancestrales et approuvées 

L’éco pâturage

Voici un entretien (presque) gratuit, autonome, et original de votre pelouse : l’écopâturage 
Avez-vous déjà pensé à accueillir un petit animal pas trop encombrant dans votre jardin ? 
Cette idée n’est pas innovante puisqu’elle fait ses preuves depuis des siècles. Laisser un ou plusieurs moutons brouter l’herbe, assure une hauteur de coupe régulière de 6 à 8 centimètres. Un mouton peut ainsi entretenir à lui seul un terrain de 500m² environ.

Les moutons ne sont pas très encombrants, ils sont propres, et ce sont de vraies tondeuses à gazon. Le mouton d’Ouessant, par exemple, a l’avantage d’être le plus petit mouton du monde, et sa rusticité (race bretonne) , n’en est pas moindre !

Où se procurer les moutons ?

Si vous souhaitez vous procurer un mouton d’Ouessant, il faut se tourner vers des éleveurs spécialisés. Il est également possible d’en acheter en ligne (lien) avec livraison à domicile. Un mâle coûte un peu moins de 100€ et la brebis environ 180€.

Vous pouvez aussi faire appel à une société qui installe les moutons sur vos pelouses pour un entretien tout au long de l’année. Vous leur confiez la gestion de vos espaces verts et ils prennent en charge toutes les contraintes. C’est notamment le cas de Ecomouton , qui regroupe des bergers répartis sur tout le territoire et qui travaille principalement avec des moutons d’Ouessant. 

À noter 

Il faut faire des démarches administratives ) et sanitaires (vétérinaire, bouclage, éventuelle assurance…) pour adopter des animaux. 

La chèvre est aussi une solution ! Cependant elle est plus vivace et se faufile dans tous les recoins, aussi bien sur des terrains plats que escarpés. En revanche, elle ne dissocie pas la pelouse, des mauvaises herbes, des arbres, arbustes et fleurs.

Les vaches et les chevaux sont aussi une option intéressante, mais ils réclament plus d’entretien et salissent beaucoup plus les espaces occupés.

Autant de solutions économiques, écologiques et éducatives.

Quelques animaux pour se débarrasser des nuisibles du jardin

Outre les « brouteurs », de nombreux autres animaux sont très utiles pour votre jardin, notamment pour se débarrasser d’éventuels nuisibles. 
Par exemple, le crapaud se nourrit d’insectes et peut en manger jusqu’à 10 000 larves, vers, ou limaçons en seulement trois mois. Si vous avez une piscine, laissez peut-être d’autres faire trempette durant la saison hivernale…mais attention aux coassements incessants la nuit !
Dans la catégorie amphibien, il y a aussi la grenouille rousse qui mange les limaces, les escargots et les criquets. 

Enfin le hérisson se nourrit d’un grand nombre de nuisibles qui rendent bien souvent la vie dure à votre jardin : limaces, hannetons, mille-pattes et même les vipères ! 
De même les canards sont doués en désherbage et vous débarrasseront des limaces !

Ne négligez pas les insectes auxiliaires comme la coccinelle, la chrysope ou le carabe qui protégeront votre jardin des chenilles, limaces et pucerons.

Les pratiques modernes : l’entretien solidaire via les plateformes 

Vous possédez de grands ou petits espaces et vous ne savez pas comment les exploiter ? Des entreprises spécialisées s’en chargent !
Par exemple, la plateforme Staybler sur laquelle vous pouvez proposer des boxes ou des paddocks à des cavaliers de passage. 
Vous avez la possibilité de partager votre jardin ! Qu’est ce que ça veut dire ? Via la plateforme de location de potager entre particuliers :  Share terre vous pouvez proposer votre jardin à des particuliers qui cherchent à cultiver leurs propres produits et obtenir une contrepartie financière supplémentaire !

La plateforme Plantez chez nous Plantez chez nous est pionnière dans le « cojardinage » . Idéale pour les propriétaires qui ont un jardin et qui n’ont ni l’envie ni le temps de le cultiver. Elle permet de trouver un juste milieu et un échange gagnant-gagnant pour le loueur et le propriétaire. Le loueur exploite le jardin et partage les récoltes avec le propriétaire. C’est très simple, inscrivez-vous gratuitement et créer votre annonce ! 

Sur le même principe vous pouvez prêter un coin de jardin avec Prêter son jardin ! Vous possédez un potager mais vous n’avez pas les compétences pour l’exploiter ? Rencontrez un jardinier qui souhaite cultiver ses propres légumes mais qui n’a pas d’espaces pour le faire ! C’est une manière différente d’envisager son environnement, ses rapports aux autres et de privilégier l’ouverture, la solidarité et l’entraide. Cependant, pour que le partage soit équitable, il est important d’installer un bon cadre dès le départ pour respecter les intérêts de chacun. 

Pour vous aider, Prêter son jardin met à disposition un contrat de prêt à titre gratuit d’un jardin potager et vous livre quelques conseils quant aux obligations et contreparties attendues.

 Le propriétaire

– Donne l’ accès à son jardin à un jardinier pour cultiver une parcelle qui lui est prêtée en échange d’une partie de la récolte et/ou de l’entretien de son jardin.
– Emet ses préférences concernant l’emploi du temps pour venir s’occuper du jardin (le matin, l’après-midi, en soirée, la semaine, le week-end) et prévient le jardinier si le terrain n’est pas accessible certains jours.
Facilite l’accès à l’eau d’arrosage 
Partage ses outils, son matériel de jardinage
– Il peut aussi envisager de donner un coup de main, car c’est bien connu, la cohésion d’équipe donne toujours de meilleurs résultats ! 
– Ils peuvent se concerter pour choisir les fruits et légumes qu’il aimerait y voir pousser et participer à l’achat des graines et des plants.

Le jardinier

– Est responsable de la parcelle qui lui est prêtée et il s’engage à partager les fruits de la production obtenue selon l’entente préalable.
– Doit maintenir la parcelle prêtée propre et en bon état. 
– S’engage à mener à bien les cultures en cours et prévient à l’avance le propriétaire s’il est obligé d’y mettre un terme, de façon provisoire ou définitive.
Privilégie une culture écologique, dans le respect de l’environnement, avec un usage raisonné de l’eau d’arrosage.

Dans la même logique, Je partage mon jardin propose de mettre en relations propriétaires et jardiniers qui en cultivant leurs potagers, pourront transmettre leur savoir-faire aux propriétaires.

Plus largement, vous pouvez louer tous types d’espaces extérieurs avec Louer dehors , terrasse, jardin, ferme, plage privée, endroit naturel et même un terrain de tennis ou une piscine ! 
Avec We peps , il est possible de louer vos espaces extérieurs à des particuliers pour une journée ! Par exemple, pour l’organisation de d’un vin d’honneur de mariage, une fête entre amis, un barbecue, un anniversaire ou une garden-party. Vous effectuez la réservation et la location en ligne, de plus la Maif couvre votre location. 

Pour aller plus loin

Les plateformes de « co-jardinage » :

Share terre ; Plantez chez nous ; Prêter son jardin ; Je partage mon jardin

Acheter un mouton d’Ouessant : Ferme de Beaumont ; Trouver les animaux utiles : Homify 

Astuces pour l’entretien d’un jardin remarquable

Prix et financements du patrimoine jardinier et paysager. Un jardin bien entretenu, apporte de nombreux avantages pour votre monument historique.

L’important à retenir dans cet article :

Un jardin bien entretenu, plus qu’une satisfaction personnelle pour les passionnées de végétaux, vous apportera également de nombreux avantages en termes d’attractivité ainsi que la possibilité d’obtenir des aides financières et labels.

Qu’a-t-on à gagner avec un bon entretien du jardin ? 

La réponse est TOUT : le confort, l’éclat de votre monument, l’attractivité et des récompenses… Certains concours remettent des prix pour l’entretien de vos jardins.

L’obtention de Labels

Le label « Jardin Remarquable ». 

C’est le Ministère de la Culture qui octroie ce label de qualité. Il est valable pour une durée de 5 ans renouvelables. Il donne lieu à des avantages divers et notamment à une signalisation routes et autoroutes. Cette signalisation répond au même processus que les édifices protégés au titre des monuments historiques.

Les dossiers de candidature doivent être adressés à votre direction régionale des affaires culturelles (DRAC). N’hésitez donc pas à vous référer au site du Ministère pour en savoir plus.

Vous pourrez ouvrir votre jardin au public et également participer à des évènements nationaux tels que les Rendez-vous aux Jardins. Les conditions principales à remplir pour demander le label sont diverses. Il faut justifier d’un intérêt historique, esthétique, architectural, paysager, ou encore botanique. La qualité de l’entretien est également prise en compte. A titre d’exemple de belle réussite : le Jardin de la Ballue.

Les Rendez-vous aux jardins sont organisés par le Ministère de la Culture en collaboration avec le Centre des monuments nationaux, le Comité des parcs et jardins, les Villes et Pays d’art et d’histoire, les Vieilles Maisons Françaises, la Demeure Historique, ainsi que de très nombreuses collectivités territoriales. Cette manifestation est mise en œuvre par les directions régionales des affaires culturelles (DRAC). Pour s’inscrire.

Le Label Eco Jardin

Le label “Eco Jardin” concerne tous les types d’espaces verts publics ou privés ouvert au public. Il peut s’agir d’un parc, d’un espace naturel ou d’arbres d’alignement. Ce label à dimension nationale est un véritable outil de communication auprès du public. 

Il est attribué par le comité de pilotage du label, suite à un audit du site par un organisme indépendant compétent. Enfin, le label est octroyé pour une durée de 3 ans renouvelables. Il permet de valoriser le travail de jardiniers et gestionnaires d’espaces verts mais aussi d’encourager l’adoption de pratiques de gestion respectueuses de l’environnement. 

Vous pouvez de même être récompensé pour votre gestion éco-responsable avec l’attribution du label Eve : Espaces végétaux écologiques. Il s’agit aussi d’un concours récompensant la gestion éco responsable de vos espaces verts. Il valorise les pratiques de gestion et de réhabilitation écologique des espaces végétaux. 
Pour cela, il convient de respecter plusieurs critères: 

– Absence de produits chimiques
– Politique d’économie de l’eau avec la mise en place d’un plan de réduction de la consommation
– Une attention particulière pour le sol : paillage, apport de matière organique, et un suivi régulier
– Actions en faveur de la biodiversité et maintien des végétaux spontanés 

La participation aux concours

Les concours des associations du patrimoine sont nombreux à féliciter l’entretien des jardins. Des enveloppes de plusieurs dizaine de milliers d’euros sont souvent à la clé de ces concours, ainsi qu’une visibilité et une notoriété toujours plus importante . Vous pouvez également retrouver des enveloppes dans l’onglet « FINANCEMENT » de notre site. Certaines sont dédiées au financement de jardins, comme le Prix VMF « Jardin Contemporain et Patrimoine », le Prix « Décors sculptés parcs et jardins » ou encore le Prix « Villandry ».

Par ailleurs, le concours « Jardiner autrement » récompense les démarches les plus abouties en termes de préservation des équilibres biologiques au jardin par la réduction ou l’abandon de l’usage de produits chimiques.

En outre, pour participer, le jardinier doit déposer un dossier dans lequel il expose et ses espaces et ses pratiques de jardinage respectueuses de l’environnement. Un jury composé de 5 membres de la Société Nationale d’Horticulture de France et de partenaires de Jardiner évalue ensuite les dossiers. Les cinq gagnants du concours remportent un week-end pour deux personnes sur le thème du végétal et du jardinage respectueux de la nature.

Innovez dans vos jardins et mettez son potentiel en avant

Outre les concours et les prix, l’exploitation de son jardin autour d’une thématique a fait ses preuves. Aussi, le château de Nanterre, a créé un « jardin thérapeutique » confié à l’association Endat. L’association propose des programmes personnalisés à des personnes souffrant de diabète, d’anorexie ou de boulimie, à qui l’on propose des ateliers au potager. 

Votre jardin est un lieu de bien-être et d’harmonie. Le domaine de Chaumont a mis en place un « jardin de soin et de santé » qui doit respecter certaines règles d’aménagement et de pratiques pour assurer sa pérennité. Il est accessible à des personnes atteintes de pathologies et vise à répondre à un objectif précis de traitement. Le domaine propose d’ailleurs des journées de formation pour les propriétaires souhaitant mettre ce concept en place dans leur jardin. En savoir plus.

• Vous pouvez aussi inscrire votre jardin dans l’annuaire des Jardins partagés sur la plateforme Jardinons Ensembles. Ainsi vous pouvez participer à la « Ronde des pique-niques » en inscrivant votre jardin à l’événement. C’est d’ailleurs l’ occasion de partager un moment convivial et de faire connaitre vos espaces ! 

Pour aller plus loin

Interdiction du glyphosate pour les jardins historiques

Développer la médiation culturelle pour les jardins

Valoriser des espaces paysagers d’exception